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Vercors (Ă©crivain)

Jean Bruller, dit Vercors, est un illustrateur et écrivain français, né le à Paris XVe et mort le à Paris Ier.

Vercors
Nom de naissance Jean Marcel Adolphe BrĂĽller
Naissance
Paris, Drapeau de la France France
Décès
Paris, Drapeau de la France France
Activité principale
Romancier, graveur, illustrateur, dramaturge
Distinctions
Légion d'honneur (renvoyée)
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres
Romans, nouvelles, divers

Ĺ’uvres principales

Il adopte le pseudonyme littéraire Vercors en 1941 pendant la Résistance. Par la suite, il garde son patronyme pour son travail d'artiste et son pseudonyme comme nom d'écrivain.

Son œuvre la plus célèbre est Le Silence de la mer, publiée clandestinement en 1942.

Biographie

Origines familiales

Jean Bruller et ses parents vers 1905.

Jean Bruller est né d'une mère française (Ernestine Bourbon, institutrice) et d'un père d'origine juive-hongroise (Louis Bruller). Son acte de naissance indique « Brüller »[1], mais tous les livres publiés[2] et l'usage utilisent l'orthographe « Bruller ».

La vie de son père lui a inspiré la nouvelle La Marche à l'étoile publiée pendant l'Occupation.

Dans un livre d’entretiens, À dire vrai, Vercors attribue à son père une ascendance lorraine : « La famille Bruller venait des Vosges, au XVIIIe siècle. Chassée par un des siens, converti et devenu évêque, et que gênait la présence de cette famille juive, elle a émigré en Hongrie. »

Louis Bruller quitte l'Autriche-Hongrie en 1880 et s'installe à Paris, chassé par la « barbarie » qui règne en Hongrie et attiré par l’idée de la France comme pays de la liberté et des arts. Il y lance un commerce de livres populaires, essentiellement des « feuilletons dominicaux diffusés surtout en province, dans les campagnes, dont les auteurs avaient été cédés à cet effet à prix réduit : Balzac, Hugo, Eugène Sue, mais aussi Paul Féval ou Jean de La Hire. Ou encore cette Histoire populaire de la France. »

Quelques années plus tard, il vend ce commerce et « fait fructifier modestement ce capital dans l’immobilier » en ouvrant une rue dans Paris pour y construire un immeuble[3], la rue Bruller dans le 14e arrondissement de Paris.

Formation

Jean Bruller fait ses études primaires et secondaires à l’École alsacienne à Paris.

Après le baccalauréat, il envisage de devenir chercheur et aurait voulu entrer à Supélec. Mais il échoue et se rabat sur l'École Breguet qui forme aussi des ingénieurs électriciens (ESIEE-Paris). Il obtient son diplôme d'ingénieur en 1923 avec médaille de bronze.

Mais il ne souhaite pas entrer dans l'industrie.

Entre-deux-guerres

Dès 1921, il devient dessinateur humoristique et illustrateur dans la lignée de Gus Bofa. Il publie ses premiers dessins dans la revue Sans-Gêne grâce à Maxime Ferenczi que connaît son père. Il rédige ses premières chroniques Les Propos de Sam Howard dans l'hebdomadaire Paris-Flirt en 1923-1924 sous l'influence des Contes profitables d'Anatole France. Il signe ses dessins avec son pseudonyme Joë Mab. En 1923, il participe au Salon des humoristes[4] et, en juin de la même année, crée sa propre revue humoristique qu'il nomme L'Ingénu, en hommage à Voltaire. Il y dessine et rédige une chronique appelée Les Propos d'un Huron.

En 1924 il met fin à l'expérience pour suivre une formation d'officier de réserve à Saint-Cyr-Coëtquidan. Il fait ensuite six mois de service militaire à Tunis, jusqu'au printemps 1925.

De retour à Paris, le dessinateur répond à de nombreuses commandes publicitaires. Il travaille notamment chez Fernand Nathan pour le compte de Citroën. Il illustre ainsi l'album Frisemouche fait de l'auto décrivant les aventures de la citroënnette, modèle réduit créé par André Citroën pour séduire les parents par le biais de leurs enfants.

Il réalise son premier album (dessins et textes) en 1926 : 21 recettes pratiques de mort violente[5]. Il illustre en 1930 l'album pour enfants Patapoufs et Filifers, fable d'André Maurois sur les méfaits de la ségrégation.

En 1931, il se marie avec Jeanne Barrusseaud, le couple se séparant en 1948.

En contact avec des intellectuels de gauche tels que Romain Rolland, Jean Guéhenno ou Charles Vildrac, il prend conscience des méfaits du colonialisme comme le montrent sa bande dessinée Le Mariage de Monsieur Lakonik (1931) ou ses illustrations de Baba Diène et Morceau-de-Sucre (1937) de Claude Aveline[6].

Seconde Guerre mondiale

Pacifiste jusqu'en 1938, il est mobilisé pendant la Seconde Guerre mondiale à Mours-Saint-Eusèbe près de Romans au pied du massif du Vercors.

Il entre ensuite dans la Résistance, encouragé par Pierre de Lescure. Jean Bruller prend alors le pseudonyme de Vercors, nom dudit massif montagneux (sans savoir que celui-ci deviendra par la suite le théâtre d'événements liés à une branche de la résistance), selon un procédé utilisé par de nombreux résistants.

À l'automne 1941, il fonde avec Pierre de Lescure les Éditions de Minuit, maison d'édition clandestine et y publie sa nouvelle Le Silence de la mer le . Il est le concepteur du logo à l'étoile des Éditions de Minuit qui est utilisé à partir de 1945. Au même moment, en septembre 1941, le PCF avait créé en zone nord, incluant Paris, la collection littéraire « Hier et aujourd’hui », pour publier des textes à destination de toute la population et plus seulement les militants[7] mais ne parvient pas à concurrencer la maison d'éditions de Vercors, se ralliant au Comité national des écrivains (CNE), dont Vercors est membre.

Après-guerre

Vercors fait partie, à la Libération, de la Commission d'épuration de l'édition mise en place par le CNE, mais il en démissionne en en raison de l'indulgence de ses membres vis-à-vis des maisons d'édition par rapport aux sanctions requises à l'encontre des écrivains collaborateurs[8]. Il refuse dans le même temps de participer à l'établissement d'une « liste noire » et renvoie les auteurs au jugement de leur conscience.

Sa prise de distance progressive avec le PCF, dont il était compagnon de route, s'exprime dans les recueils collectifs de résistants célèbres, d'abord sur un ton très prudent dans L’Heure du choix (1947)[9] puis plus nettement dans La Voix libre (1951), salué par Le Monde[10].

Entre-temps, en décembre 1949, dans la revue Esprit, qui a rajouté le titre « Il ne faut pas tromper le peuple », une lettre de Vercors avait dénoncé le « mécanisme judiciaire stalinien » du procès Rajk[11], au côté d'un autre des futurs cosignataires de 1951, Jean Cassou[9], directeur du musée d'art moderne de Paris, déclenchant dès mars 1950 un « processus d’acharnement »[11] contre eux de « la machine de presse communiste »[11] après avoir subi la censure de Pierre Daix dans celle-ci en novembre 1949[11].

Le PCF est surtout indisposé par la préparation de La Voie libre, cosigné aussi par les résistants Claude Aveline, Jean Cassou, et Louis Martin-Chauffier[12], qui ne put paraître qu’en 1951, car il accuse ce parti de vouloir museler ses « compagnons de route » du monde intellectuel. Claude Aveline venait de prendre la tête de la commission internationale contre le régime concentrationnaire (CICRC), constituée à Bruxelles en octobre 1950 avec également les résistants Germaine Tillion et Louis Martin-Chauffier, autre contributeur du recueil via le chapitre « Le faux dilemme »[13] au moment où la CICRC demande à Moscou une enquête sur les camps de dissidents[14]. Dans La Voie libre, qui dénonce la division du monde en deux camps et parle de totalitarisme soviétique[15] - [16], le débat porte davantage sur le plan de la morale et du mensonge en politique selon les principes kantiens[9]. « La conscience humaine », contribution de Cassou au recueil, voit dans la campagne contre Tito la vieille machine de l’Inquisition[16].

Fin 1952, à la demande insistante d’Aragon, Vercors accepte la présidence du CNE, affecté par une nouvelle vague de démissions d’intellectuels, qui ont proposé une motion contre l’antisémitisme des gouvernements de Prague et d’URSS[9].

Guerres coloniales

Plaque commémorative sous le Pont des Arts, à Paris, rive gauche de la Seine.

En guise de protestation contre la torture pratiquée en Algérie, Vercors renvoie en 1957 sa Légion d'honneur au Président de la République[17].

Il stocke dans un de ses appartements les numéros clandestins de Vérités pour (1958-1960) puis entre au comité de direction de Vérité Liberté (1960-1962), avec l’un des fondateurs du PSU, Claude Bourdet, qui publie, avec Sartre, le Manifeste des 121 écrivains et artistes qui déclarent « le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie »[18]. Il cofonde la revue Partisans avec François Maspéro et témoigne en faveur de Jeanson au procès de 1960[9].

En 1963, il fait partie des soixante personnalités qui appellent à la création de la Ligue nationale contre la force de frappe[19].

Il meurt à Paris, au 58 quai des Orfèvres, dans la nuit du 9 au . Sa seconde épouse, Rita Barisse (1917-2001), a traduit en anglais certains de ses ouvrages.

Postérité

Le fonds d'archives de l'écrivain est déposé à la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet à Paris.

Une plaque à la mémoire de Vercors et des Éditions de Minuit a été posée en 1992 sur le Pont des Arts, à Paris, par le Secrétariat d'État aux anciens combattants, en souvenir des exemplaires clandestins qui s'échangeaient sur ce pont sous l'Occupation.

Le , dans la commune de Villiers-sur-Morin, une plaque commĂ©morative est apposĂ©e sur la maison que l'auteur a habitĂ©e durant 17 ans et dans laquelle il a Ă©crit Le Silence de la mer et La Marche Ă  l'Ă©toile, et le pont enjambant le Grand Morin est baptisĂ© « pont Vercors »[20]. Ce mĂŞme jour, la ville voisine de Saint-Germain-sur-Morin nomme sa bibliothèque municipale en son honneur[20].

En 2018, l'artiste américaine Lutz Bacher présente The silence of the sea, en référence à la nouvelle de Vercors, pour l'inauguration de Lafayette Anticipations, lieu artistique à Paris conçu par Rem Koolhaas[21].

Ĺ’uvre

Vercors a dédié Le Silence de la mer « à la mémoire de Saint-Pol-Roux, poète assassiné » ; en effet, Saint-Pol-Roux est aussi un vieil homme qui meurt de chagrin en 1940 quand son manoir contenant tous ses textes inédits est pillé, peu après qu'un soldat allemand a violé sa servante et blessé sa fille, qui s'était interposée entre le poète et le soldat[22]. Tout comme Le Silence de la mer veut évoquer une résistance muette au bord des cris[23], cet homme qui meurt brisé est chargé de symboles et c’est à ce titre que le premier volume des Éditions de Minuit lui est dédié[24].

Vercors est aussi connu pour un roman philosophique, Les Animaux dénaturés, dont fut tirée la pièce Zoo ou l'assassin philanthrope. Il prend alors part en 1965 à une table ronde intitulée Qu'est-ce qu'un homme ? avec Jean Deschamps et Claude Piéplu[25].

Albums

  • 21 recettes pratiques de mort violente prĂ©cĂ©dĂ©es d'un Petit Manuel du Parfait SuicidĂ©, chez l'artiste, 1926. RĂ©Ă©dition : Rome, Portaparole, 2010.
  • Hypothèses sur les amateurs de peinture, 16 lithographies, chez l'artiste, 1927.
  • Un homme coupĂ© en tranches, Paris, Paul Hartmann, 1929.
  • Le mariage de monsieur Lakonik, Paris, Paul Hartmann, 1930[26].
  • Nouvelle clĂ© des songes, avec vingt aquarelles de l'auteur reprĂ©sentant les rĂŞves typiques, Paris, Creuzevault, 1934.
  • L'enfer, 27 aquarelles, Paris, Aux Nourritures Terrestres, 1935.
  • Visions intimes et rassurantes de la guerre, Paris, Aux Nourritures Terrestres, 1936.
  • Silences, huit estampes dessinĂ©es, gravĂ©es, imprimĂ©es et coloriĂ©es Ă  la main, Paris, Aux Nourritures Terrestres, 1937.
  • La Danse des vivants (1932-1938) :
    • Les RelevĂ©s Trimestriels, 12 fascicules, 120 dessins, Paris, Aux Nourritures Terrestres, 1932, 1933 et 1934[27].
    • Première suite aux RelevĂ©s Trimestriels, 20 dessins, Aux Nourritures Terrestres, 1935.
    • Les RelevĂ©s trimestriels no 15 et 16, 2 fascicules, 20 dessins, 1938.
  • La Danse des vivants, recueil des 160 dessins des RelevĂ©s trimestriels, Ă©dition critique Ă©tablie par Alain Riffaud, CrĂ©ation et Recherche, Le Mans, 2000.

Illustrations

  • Dessins dans Sans GĂŞne, Paris-Flirt, L'ingĂ©nu, Les Échos Parisiens, Le Rire, Fantasio, AllĂ´ Paris, Les Annales, Marianne, Vendredi (annĂ©es 1920 et 1930).
  • Alphonse Crozière, Frisemouche fait de l'auto, Éditions enfantines CitroĂ«n, 1926.
  • Hermin Dubus, Pif et Paf, les deux garnements, Paris, Fernand Nathan, 1927.
  • Hermin Dubus, Pif et paf naviguent, Paris, Fernand Nathan, 1928.
  • Hermin Dubus, Pif et Paf chez les cannibales, Paris, Fernand Nathan, 1929.
  • Alphonse Crozière, Loulou chez les nègres, paris, Fernan Nathan, 1929.
  • AndrĂ© Maurois, Deux fragments d'une histoire universelle, 1992, Paris, Paul Hartmann, 1929.
  • Edgar Allan Poe, Le Corbeau, chez l'artiste, 1929.
  • AndrĂ© Chamson, Compagnon de la nuĂ©e, Paris, Paul Hartmann, 1929.
  • Rudyard Kipling, ComĂ©die en marge du monde, Paris, Paul Hartmann, 1930.
  • AndrĂ© Maurois, Patapoufs et Filifers, Paris, Paul Hartmann, 1930.
  • Rudyard Kipling, Puck de la Colline, Paris, Paul Hartmann, 1931.
  • 10 lĂ©gendes en marge du livre, par S. Sylvestre de Sacy, Creuzevault, 1931.
  • PĂ©tanque de Toulon, 1932.
  • Les Plaideurs, par Jean Racine, Les Bibliophiles du Palais, 1933.
  • Paul Silva-Coronel, Couleurs d'Égypte, 1935.
  • Baba Diène et Morceau-de-Sucre, par Claude Aveline (N.R.F., 1937), illustrĂ© de 30 dessins par Jean Bruller. Ouvrage naĂŻf destinĂ© Ă  l'apprentissage du français par les Japonais.
  • Silence, suivi de Ombres et L'Ă®le de la fĂ©e par Edgar Poe, 1941 (traduction de Charles Baudelaire).
  • Les Stances du vieux matelot, par Samuel Coleridge, 1942 (traduction de Jean Bruller).
  • Reproductions de tableaux de maĂ®tres par le procĂ©dĂ© « La callichromie » (LĂ©ger, Braque, Monet, Renoir, Van Gogh, Picasso, Degas, Pissarro, Sisley…) (1952-1958).
  • Les Silences de Vercors, rĂ©unissant Silences, Ombres, Les Stances du vieux matelot, Ă©dition critique Ă©tablie par Alain Riffaud, Le Mans, CrĂ©ation et Recherche, 2002.

Nouvelles

  • Le Silence de la mer, 1942.
  • La Marche Ă  l'Ă©toile, 1943 (inclus dans le recueil de nouvelles Le Silence de la mer[28]).
  • Ce jour-lĂ , 1943 (inclus dans le recueil de nouvelles Le Silence de la mer).
  • Le Songe, 1943 (inclus dans le recueil de nouvelles Le Silence de la mer[29]).
  • L'impuissance, (inclus dans le recueil de nouvelles Le Silence de la mer).
  • Le Cheval et la Mort, 1944 (inclus dans le recueil de nouvelles Le Silence de la mer).
  • L'imprimerie de Verdun, 1945 (inclus dans le recueil de nouvelles Le Silence de la mer).
  • Les Armes de la nuit, 1946.
  • Les Yeux et la Lumière, Albin Michel, 1948[30].
  • La Puissance du jour, Albin Michel, 1951.
  • Sur ce rivage, I - III, Albin Michel, 1958-1960.
  • ClĂ©mentine, 1959.
  • Sept sentiers du dĂ©sert, Presses de la CitĂ©, 1972.
  • Le Piège Ă  loup, 1979.

Romans

  • Les Animaux dĂ©naturĂ©s, Albin Michel, 1952.
  • Colères, Albin Michel, 1956.
  • Sylva, Grasset, 1961.
  • Quota ou les PlĂ©thoriens avec Paul Silva-Coronel, Stock, 1966.
  • Le Radeau de la MĂ©duse, Presses de la CitĂ©, 1969.
  • Sillages, Presses de la CitĂ©, 1972.
  • Comme un frère, Plon, 1973.
  • Tendre naufrage, Plon, 1974.
  • Les Chevaux du temps, Tchou, 1977.
  • Le tigre d'Anvers, Plon, 1986.
Cette œuvre regroupe en fait deux récits publiés en 1951 : Les Armes de la nuit et La Puissance du jour. C'est une réécriture de la même histoire dans des décors différents.
  • Le Grenier d'Armor, Michalon, 1997 (posthume).

Théâtre

Divers

  • Les propos de Sam Howard, recueillis par JoĂ« Mab (1923-1924). RĂ©Ă©dition : Rome, Portaparole, 2011.
  • Chroniques bibliophiles, La Quinzaine Critique (fin des annĂ©es 1920), Arts et MĂ©tiers Graphiques (annĂ©es 1930).
  • Le Sable du temps, essai, Emile Paul, 1945.
  • Les Mots, 1944., essai, Emile Paul, rĂ©Ă©ditĂ© par Actes-Sud, 1994.
  • Souffrance de mon pays, essai, Emile Paul, 1945.
  • Portrait d'une amitiĂ©, essai, Albin Michel, 1946.
  • Plus ou moins Homme, essai, Albin Michel, 1948.
  • Les Pas dans le sable, essai, Albin Michel, 1954.
  • Les Divagations d'un Français en Chine, essai, Albin Michel, 1956.
  • P. P. C. Pour prendre congĂ©, essai, Albin Michel, 1957.
  • Goetz (un Ă©crit sur l'art), essai, Le MusĂ©e de poche, 1958.
  • Les Chemins de l'ĂŞtre, essai (Ă©change de lettres avec Paul Misraki), Albin Michel, 1965[31].
  • La Bataille du silence, mĂ©moires, Presses de la CitĂ©, 1967.
  • Les Contes des cataplasmes, contes pour enfants, Rouge et Or, 1971.
  • Questions sur la vie Ă  MM. les biologistes, essai, Stock, 1973.
  • Tendre Naufrage, 1974.
  • Ce que je crois, essai, Grasset, 1975.
  • Sens et non-sens de l'Histoire, essai, GalilĂ©e, 1978.
  • Je cuisine comme un chef, Seghers, 1976.
  • Camille ou l'enfant double, pour enfants, Rouge et Or, 1978.
  • Assez mentir !, essai, Ramsay, 1979.
  • Moi Aristide Briand : Essai d'autoportrait, essai, Plon, 1981.
  • Cent ans d'histoire : I. Moi, Aristide Briand, 1981, II. Les occasions perdues, 1984, III. Les nouveaux jours, 1985, Presses de la CitĂ©.
  • Ann Boleyn, Perrin, 1985.
  • Costumes et dĂ©cor de L'orphelin de Chine de Voltaire, mise en scène Jean Mercure, ComĂ©die-Française, Paris, 1965.

Traductions

Ouvrage collectif militant

Hommage

Le jour du centenaire de la naissance de Vercors, le , une plaque commémorative a été apposée sur le pont des Arts. Ce choix a été fait principalement pour deux raisons. Il s'agit d'une commémoration historique. Le pont des Arts est le lieu où, en 1943, Vercors a rencontré Jacques Lecompte-Boinet, chef du mouvement Ceux de la Résistance, pour lui remettre des exemplaires de plusieurs ouvrages des Éditions de Minuit (parmi lesquels le premier ouvrage publié chez l’éditeur, Le Silence de la mer) destinés au général de Gaulle[32]. À cela s’ajoute un hommage littéraire : dans La Marche à l'Étoile, Vercors raconte la vie de Thomas Muritz, jeune Hongrois nourri de la culture française qui traverse l'Europe vers la France, qui est pour lui cette terre de Justice et de Liberté. Plus précisément, l'objectif du héros est de rejoindre le fameux, l'unique Pont des Arts, merveille parisienne. Arrivé, après un mois de périple dans un continent tourmenté par la guerre, devant le Pont, il s'enflamme pour ce Pont, un « point du monde où l'on embrasse à la fois […] l'Institut, le Louvre, la Cité et les quais aux bouquins, les Tuileries, la butte latine jusqu'au Panthéon, la Seine jusqu'à la Concorde[33] ».

Notes et références

  1. Archives Paris.
  2. Catalogue général de la BnF.
  3. À dire vrai : Entretiens de Vercors avec Gilles Plazy, Paris : F. Bourin, 1991.
  4. René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 213.
  5. Titre original : 21 Recettes pratiques de mort violente, à l’usage des personnes découragées ou dégoûtées de la vie pour des raisons qui, en somme, ne nous regardent pas précédées d’un Petit manuel du Parfait Suicidé par J. Bruller, usager des chemins de fer de l’État, album de 21 dessins coloriés au pochoir, 1928.
  6. Nathalie Gibert, « Vercors [Bruller Jean, Marcel, Adolphe dit] », sur maitron.fr, 8 février 2016, dernière modification le 4 juillet 2022.
  7. "Les maisons d'Ă©dition du PCF, 1920-1956" par Marie-CĂ©cile Bouju dans la revue Nouvelles Fondations en 2007
  8. Gisèle Sapiro, « Jean Bruller dit Vercors », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le ).
  9. Biographie de Jean Bruller dans Le Maitron
  10. Le Marxisme est devenu la plus rigide des orthodoxies, dans Le Monde du 6 juin 1951
  11. "Les intellectuels français face aux répressions soviétiques dans les démocraties populaires : du schisme titiste au procès Kostov" - Mémoire de Master I en Sciences humaines et sociales, sous la direction d’Olivier Forlin
  12. La voie libre par Claude Aveline, Jean Cassou, Louis Martin-Chauffier, Vercors, aux Editions Flammarion, 1951
  13. Nicole Racine, « Martin-Chauffier Louis, Marie, Jean. dit Martin », sur maitron.fr, 30 novembre 2010, dernière modification le 28 avril 2013.
  14. Musée de la Résistance, biographie de Germaine Tillion
  15. Biographie de Jean Cassou dans Le Maitron
  16. Georges Friedmann. Un sociologue dans le siècle, 1902-1977, par Pierre Grémion, Françoise Piotet aux Éditions du CNRS 2013
  17. « Vercors renvoie sa Légion d'honneur au Président de la République », Le Monde,‎
  18. Hervé Hamon et Patrick Rotman, Les Porteurs de valises : la résistance française à la guerre d'Algérie, Paris, Éditions du Seuil, , 440 p. (ISBN 2-02-006096-5 et 9782020060967, OCLC 461675909), p. 240.
  19. « Une « Ligue nationale contre la force de frappe » est créée », Le Monde,‎
  20. Georges Blond, « Hommage ensoleillé à l'auteur du « Silence de la mer » : pour saluer Vercors », sur Le Parisien, Paris, (consulté le ).
  21. « Lafayette Anticipations : autant en emporte Lutz Bacher », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. Bien que plusieurs versions de l’attaque existent, dont celle de Divine Saint-Pol-Roux elle-même en 1944 dans le Figaro littéraire (lire en ligne : http://www.lavieb-aile.com/article-sur-la-piste-de-saint-pol-roux-un-temoignage-et-quelques-images-114950176.html), Vercors en prend connaissance en 1942 (voir : http://vercorsecrivain.pagesperso-orange.fr/regardscroises/S.html).
  23. Nathalie Gibert-Joly. Lire en ligne : http://vercorsecrivain.pagesperso-orange.fr/silencemer.html#V.
  24. Selon Nathalie Gibert-Joly (http://vercorsecrivain.pagesperso-orange.fr/regardscroises/S.htm) ou encore Le Petit Littéraire, note p. 2 (http://www.lepetitlitteraire.fr/telechargement/preview/2335).
  25. Françoise Kourilsky et Patrick Poidevin, Le Public et la crise du théâtre, in Théâtre populaire no 53, 1er trimestre 1964, p. 43
  26. Christian Marmonnier, « Le Silence de Lakonik », BoDoï, no 30,‎ , p. 10.
  27. Critiques par Pierre Mornand dans Le Bibliophile no 1, 5, 6, 1932-1934. Les premiers Relevés sont publiés chez l'artiste, à Paris, 20, rue Le Verrier et sont vendus à la Librairie Champion.
  28. Vercors (postface Yves Beigbeder), Le silence de la mer : et autres récits, Paris, Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche », (réimpr. 2013, 2014), 187 p. (ISBN 978-2-253-00310-6 et 2-253-00310-7, OCLC 819142356) — La couverture porte : « suivi de La Marche à l'étoile », sans mention des autres récits.
  29. Vercors, Le Silence de la mer et autres récits, Paris, Albin Michel, , 192 p. (BNF 31557451, lire en ligne), p. 189 — Avec « en guise de préface » : Désespoir est mort. Les autres récits sont : Ce jour-là ; Le Songe ; L'Impuissance ; Le Cheval et la mort ; L'Imprimerie de Verdun.
  30. Critique de l'ouvrage par André Wurmser dans Les Lettres françaises no 238 du 16 décembre 1948, p. 3.
  31. Critique par Philippe Brunetière dans Livres de France, revue littéraire mensuelle no 2 : Françoise Mallet-Joris, février 1966, p. 18
  32. Musée de la Résistance nationale, en partenariat avec le centre régional de documentation pédagogique de l’académie de Créteil, « Résistance : bulletin pédagogique annuel » [archive] [PDF], 2012-2013 (consulté le ), p. 18.
  33. La Marche à l'Étoile.

Voir aussi

Bibliographie

  • Anne Simonin, Les Éditions de Minuit, 1942-1955, Le devoir d'insoumission, Paris, IMEC Ă©ditions, 1994 (ISBN 9782908295207).
  • Vercors (Jean Bruller) et son Ĺ“uvre, textes rĂ©unis par Georges Cesbron et GĂ©rard Jacquin, Paris, L'Harmattan, 1999 (ISBN 2738480667).
  • Alain Riffaud (Ă©d.), Vercors, Le Silence de la mer et autres Ĺ“uvres, Paris, Omnibus, 2002 (ISBN 9782258058521).
  • Alain Riffaud, Vercors. L'homme du silence, Roma, Portaparole, 2014 (ISBN 9788897539353).
  • Alain Riffaud, Le Petit Louis. Souvenirs d'enfance, Arles, Portaparole, 2017, (ISBN 978-88-97539-60-5).
  • Eva Raynal, Une rĂ©actualisation des figures mythiques de l'aller-retour chez Alfred Döblin, Jorge SemprĂşn et Vercors. Thèse de doctorat soutenue Ă  l'UniversitĂ© d'Aix-Marseille, dir. Alexis Nuselovici, novembre 2019.
  • Nathalie Gibert, Vercors - Un parcours intellectuel, Paris, L'Harmattan, 2021 (ISBN 978-2-343-22281-3).
  • Abdallah Naaman, Samt al-bahr, traduction en langue arabe du Silence de la mer, Beyrouth, 1968.

Sur Jean Bruller artiste :

  • Catalogue Jean Bruller, Ă©ditions Arts-Plus, 1990.

Articles connexes

Liens externes

Notices et ressources
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