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Jean-Pierre Cassel

Jean-Pierre Cassel est un acteur, chanteur et danseur français, né le à Paris, où il est mort le .

Jean-Pierre Cassel
Description de cette image, également commentée ci-après
Jean-Pierre Cassel en 2006.
Nom de naissance Jean-Pierre Crochon[1]
Naissance
13e arrondissement de Paris[1]
Nationalité Drapeau de la France Française
DĂ©cès (Ă  74 ans)
4e arrondissement de Paris[1]
Profession Acteur, réalisateur, scénariste, danseur

Il se fait connaître dans les années 1950-1960 grâce à ses rôles de jeune premier « bondissant » dans des comédies comme Les Jeux de l'amour, Le Farceur et L'Amant de cinq jours de Philippe de Broca. Dans les années 1970, il est la vedette, entre autres, de L'Ours et la Poupée de Michel Deville, Le Bateau sur l'herbe de Gérard Brach et Le Charme discret de la bourgeoisie de Luis Buñuel.

Sa maîtrise de l'anglais lui permet d'apparaître dans de nombreuses productions internationales telles Ah Dieu ! que la guerre est jolie de Richard Attenborough, Le Crime de l'Orient-Express de Sidney Lumet, Les Trois Mousquetaires (et ses suites) de Richard Lester ou encore Prêt-à-porter de Robert Altman.

En cinquante ans de carrière, il joue ainsi dans près d’une cinquantaine de pièces, une centaine de films et pratiquement autant de téléfilms et séries.

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

Jean-Pierre Cassel naît le 27 octobre 1932 dans le 13e arrondissement de Paris, sous le nom d'état civil de Jean-Pierre Crochon[1] - [2] : il est le fils de Georges Crochon, médecin, et de Louise-Marguerite Fabrègue (1893-1974)[3], chanteuse d'opéra[2] ; il indique avoir passé « une bonne partie » de sa jeunesse dans le Gard, d'où il est originaire[4]. Ayant pris des cours de chant et de danse, il entre au cours Simon après avoir échoué au baccalauréat et commence par quelques figurations dès l'âge de 21 ans[2].

Carrière

Jean-Pierre Cassel et Monica Vitti dans Haute Infidélité (1964), épisode La Sospirosa mis en scène par Luciano Salce.

Le jeune Cassel croise Gene Kelly dans les clubs de Saint-Germain-des-PrĂ©s, ce qui dĂ©termine une partie de sa vocation : le jeune homme est relativement « grand (1,83 m), Ă©lĂ©gant, distinguĂ© »[2], il va se former Ă  la comĂ©die musicale et Ă  la danse, notamment aux claquettes ; Kelly va l'employer plus tard, en 1956, dans le tournage de La Route joyeuse.

Jean-Pierre Cassel débute en 1954 au théâtre sous la direction de Claude Régy et se voit confier rapidement des rôles de « jeune premier », notamment dans les Les Enfants d'Édouard (1955) et L'Idiote de Marcel Achard (1960). Il joue pour de grands metteurs en scène tels Jean Vilar (L'Avare en 1966), Raymond Gérôme (L'amour, vous connaissez ? en 1966, Black Comedy et L'Œil anonyme en 1967), Roger Planchon (Bleu, blanc, rouge ou les libertins en 1967), Michel Cacoyannis (Roméo et Juliette en 1968).

Ses multiples talents lui ouvrent aussi les portes du cinéma puis de la télévision. Après quelques figurations mettant en valeur ses qualités de danseur et de musicien, notamment dans Un acte d'amour (1953) d'Anatole Litvak, La Route joyeuse (1957) de Gene Kelly, En cas de malheur (1957) de Claude Autant-Lara et Le Désordre et la Nuit (1958) de Gilles Grangier, il décroche ses premiers grands rôles travaillant avec Philippe de Broca, Claude Chabrol, Sidney Lumet, Luis Buñuel, Jean-Pierre Melville, Joseph Losey, Abel Gance, René Clément, René Clair, Jean Renoir ou encore Robert Altman, avec pour partenaires les grands noms du cinéma français et international : Catherine Deneuve, Annie Girardot, Brigitte Bardot, Stéphane Audran, Romy Schneider, Jean Seberg, Geraldine Chaplin, Jacqueline Bisset…

Il est aussi apprécié de la nouvelle génération de réalisateurs français à partir des années 1990 : il tourne ainsi sous la direction de Mathieu Kassovitz, Roschdy Zem, Gilles Lellouche ou encore Mabrouk El Mechri.

Jean-Pierre Cassel au Festival de Cannes 1992.

Passionné par le music-hall depuis ses débuts, il crée plusieurs « seul en scène » : Jean-Pierre Cassel chante et danse Fred Astaire en 1994, Je n’peux pas vivre sans amour en 2003 et Jean-Pierre Cassel chante et danse Gainsbourg Suite en 2005. Il reprend dans ce dernier spectacle les chansons arrangées dans le style jazz auquel Serge Gainsbourg, qu’il a connu débutant dans les années 1950, s’essaya en 1963 avec son album Gainsbourg Confidentiel, et notamment trois titres inédits que Gainsbourg lui a écrits pour l'émission de variétés de Maritie et Gilbert Carpentier Top à Cassel diffusée le : Cliquediclac, Ouh ! Là là là là et Viva la pizza.

Il a à son actif près d’une cinquantaine de pièces et spectacles, une centaine de rôles pour la télévision et pratiquement autant pour le grand écran.

Mort

Jean-Pierre Cassel meurt d'un cancer, le dans le 4e arrondissement de Paris[1], avant la sortie de son dernier film, Astérix aux Jeux olympiques ; il est inhumé à Thoiry dans les Yvelines.

Vie privée

En 1960, il rencontre Françoise Dorléac qui sera son amour de jeunesse.

Il épouse en 1966 Sabine Litique, connue sous le nom de Sabine Cassel-Lanfranchi[5]. Trois enfants naissent de cette union : Vincent (né en 1966), futur acteur, Olivia, victime de la mort subite du nourrisson, et Mathias (né en 1969), leader du groupe de rap Assassin sous le pseudonyme de Rockin' Squat[6]. Sabine le quitte pour le chorégraphe (et ami du couple) Michael Bennett[7] ; le divorce est prononcé en 1980.

Jean-Pierre Cassel se remarie le avec la journaliste Anne Célérier[3], avec qui il a une fille, Cécile (née en 1982), plus connue sous son nom de scène HollySiz.

Théâtre

Comédien

Metteur en scène

Filmographie

Années 1950
Années 1960
Années 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000

Courts métrages

Téléfilms

Séries télévisées

Doublage

En plus de s'être doublé lui-même dans les films anglophones tels que Le Crime de l'Orient-Express de Sidney Lumet, la trilogie des Trois Mousquetaires de Richard Lester (1973, 1974 et 1989) et Prêt-à-porter de Robert Altman, Jean-Pierre Cassel a doublé un certain nombre d'acteurs dans des films étrangers et notamment :

Publications

Distinctions

RĂ©compenses

Nomination

Hommages

Un théâtre porte son nom au Grau-du-Roi depuis 1997[12].

Notes et références

  1. « Jean-Pierre Cassel dans le fichier des personnes décédées », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. Jean Roy, « La disparition de Jean-Pierre Cassel » [archive du ], sur L'Humanité, (consulté le ).
  3. Who’s Who in France : dictionnaire biographique, Éditions Jacques Lafitte, .
  4. Bastide et Durand 1999.
  5. « Sabine Cassel se dévoile », sur lesgrandsparents.com (version du 19 janvier 2014 sur Internet Archive).
  6. « Jean-Pierre Cassel », sur L'Encinémathèque (version du 6 mars 2014 sur Internet Archive).
  7. (en) Alex Witchel, « A Long and Twisting Road Back to Broadway », sur The New York Times, .
  8. Michel Marie, dans La Nouvelle Vague, une école artistique (Nathan, 1997), citant un article de Luc Moullet paru dans le no 128 des Cahiers du cinéma, évoque les « films « ancienne vague » qui restent sur les étagères de leurs producteurs ».
  9. Téléfilm sorti en salles.
  10. Également diffusé à la télévision sous forme de mini-série
  11. « Palmarès 2005 », sur le site du Festival de la fiction TV (consulté le ).
  12. « Théâtre / Espace Jean-Pierre Cassel », sur ville-legrauduroi.fr (version du 3 mars 2020 sur Internet Archive).

Bibliographie

Liens externes

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