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Festen

Festen (litt. « La fête ») ou Fête de famille au Québec est un film danois co-écrit et réalisé par Thomas Vinterberg, sorti en 1998.

Festen
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo de l'affiche originale.
Titre québécois Fête de famille
RĂ©alisation Thomas Vinterberg
Scénario Mogens Rukov
Thomas Vinterberg
Acteurs principaux
Sociétés de production Nimbus Film
Pays de production Drapeau du Danemark Danemark
Genre Drame
DurĂ©e 105 minutes
Sortie 1998

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Il s'agit du premier film du mouvement Dogme95 et a été par la suite adapté de multiples fois en pièce de théâtre à travers le monde.

Il est sélectionné et présenté au festival de Cannes 1998, où il reçoit le prix du Jury.

En 2018, en France, il ressort au grand écran avec une nouvelle affiche française, ayant pour sous-titre « Fête de famille » accompagné de l'accroche parodique « Notre père qui êtes odieux… » rappelant la prière Pater Noster.

Synopsis

Helge fĂŞte ses 60 ans. Ă€ cette occasion, il invite toute sa famille dans une grande maison. Au cours du dĂ®ner, le fils aĂ®nĂ©, Christian, est invitĂ© Ă  dire quelques mots : de nombreuses vĂ©ritĂ©s difficiles Ă  entendre sont rĂ©vĂ©lĂ©es…

Fiche technique

Distribution

Production

Genèse et développement

En 1995, Thomas Vinterberg forme le mouvement intitulé Dogme95 en compagnie de Lars von Trier, Kristian Levring, et Søren Kragh-Jacobsen. En accord avec les préceptes de Dogme95, il prépare, en tant que scénariste et réalisateur, son premier des films du Dogme[1] - [2].

Tournage

Le manoir de Skjoldnæsholm.

Le tournage a lieu au manoir de Skjoldenæsholm (da), non loin de Ringsted, dans la région de Sjælland, en Danemark[3].

Distinctions

Interprétations

Le film problématise la question du secret de famille, à travers le combat de la victime, ici Christian violé par son père, ainsi que sa sœur jumelle, réduite au suicide comme seule issue possible. Combat titanesque, car tout le groupe se ligue d'abord contre lui, soit passivement (l’inertie des invités, préférant d’abord n’avoir pas bien compris ; la sœur Hélène taisant le message décisif qu’elle a trouvé) soit plus activement (la mère préfère soutenir son mari en diffamant son fils, le frère Michael l’expulsant littéralement pour prendre enfin la bonne place dans la fratrie).

La symbolique de l'eau le révèle d’ailleurs. C’est l’eau du bain des viols, du bain au fond de la surface duquel Pia s’abandonne naïvement, et qui se trouble brusquement. Il faut que le rideau de douche se dérobe pour dévoiler la violence souterraine de la famille, lorsque Michael chute piteusement.

On peut aussi déceler dans le film une relecture du mythe d'Œdipe[4]. Thématiquement, d’une part : inceste tu, complicité maternelle (comme Jocaste dans la version de Cocteau, la Machine infernale), meurtre du père (qui déclare à son fils « Tu me tues ! » et qui est symboliquement destitué à la fin du film), figure ambivalente de l’étranger héroïque qui rentre au pays (Christian a un restaurant à Paris). D’autre part, c’est surtout la dynamique tragique qui apparaît, puisque le grand-père livre involontairement des informations sur les railleries à dominante sexuelle dont il a entouré Helge petit, source du mal transmis inconsciemment de génération en génération. Justement, il s’agit pour Christian de rompre le cercle de la fatalité, ce que le héros grec ne pouvait envisager de faire.

Notes et références

  1. (da) « Dogmereglerne (Dogme 95) 1995 », sur danmarkshistorien.dk (consulté le ).
  2. (da) « Top 10: Danske dogmefilm », sur ekkofilm.dk, (consulté le ).
  3. (en) Festen sur l’Internet Movie Database (consulté le 5 mai 2022).
  4. Voir le site de Maxime Abolgassemi qui analyse cela : .

Voir aussi

Documentation

Articles connexes

Liens externes

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