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Jocaste

Dans la mythologie grecque, Jocaste, Iocaste (en grec ancien Ἰοκάστη / Iokástê) ou Épicaste (Ἐπικάστη / Epikástê) dans l’Odyssée, fille de Ménœcée et sœur de Créon, est l'épouse de Laïos, roi de Thèbes. Devenue veuve, elle épousa son propre fils, Œdipe, sans se douter qu'il était son fils et le meurtrier de Laïos. D'Œdipe, elle aura quatre enfants, deux garçons, Étéocle et Polynice, et deux filles, Ismène et Antigone. Elle se pend lorsqu'elle apprend la vérité des liens l'unissant à Œdipe.

Jocaste, miniature de Robinet Testard tirée d'un manuscrit du De mulieribus claris de Boccace, vers 1488-1496, Bibliothèque nationale de France, Fr.599, f.21v.

Évocations artistiques

Jocaste apparaît toujours au second plan dans les mythes comme dans les tragédies grecques. Deux pièces conservées la mettent en scène en tant que personnage : l’Œdipe roi de Sophocle et Les Phéniciennes d'Euripide. Cette dernière œuvre présente d'ailleurs curieusement le couple incestueux toujours en vie bien après la révélation, au moment du duel fratricide de leurs deux fils : ce n'est qu'à l'issue de ce combat fatal qu'elle meurt en se suicidant au-dessus de leurs cadavres[1].

Complexe de Jocaste

Dans la théorie psychanalytique, le complexe de Jocaste est le désir sexuel incestueux d’une mère envers son fils[2].

Raymond de Saussure a introduit le terme en 1920 par analogie avec son inverse logique en psychanalyse, le complexe d’Œdipe, et il peut être utilisé pour couvrir différents degrés d’attachement[3], y compris l’amour maternel dominateur mais asexué – quelque chose de peut-être particulièrement répandu avec un père absent.

Sources

Références

  1. Phéniciennes, 1455-1459
  2. Jon E. Roeckelein. Dictionnaire des théories psychologiques d’Elsevier. Elsevier, 2006. (ISBN 0-444-51750-2). Page 112
  3. R. J. Campbell, Campbell’s Psychiatric Dictionary (2009), p. 534
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