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Thomas Langmann

Thomas Langmann, né le à Paris, est un producteur de cinéma, acteur, réalisateur et scénariste français. Il a notamment produit The Artist.

Thomas Langmann
Description de cette image, également commentée ci-après
Thomas Langmann en 2012 à la 37e cérémonie des César.
Naissance
Paris, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Producteur
Acteur
RĂ©alisateur
Scénariste
Films notables Comme acteur :
Les Années sandwiches
Comme producteur :
Astérix aux Jeux olympiques
L'Instinct de mort / L'Ennemi public n° 1
The Artist

Il est le fils du producteur et réalisateur Claude Berri, le frère de l'acteur Julien Rassam, le neveu des producteurs Jean-Pierre Rassam et Paul Rassam, ainsi que de la monteuse et scénariste Arlette Langmann, et le cousin du producteur Dimitri Rassam.

Biographie

Jeunesse et famille

Thomas Langmann est le fils du producteur et réalisateur Claude Berri, issu d'une famille juive ashkénaze, et d'Anne-Marie Rassam, issue d'une famille chrétienne de la bourgeoisie syrienne[1] - [2] - [3]. Il est le neveu des producteurs Jean-Pierre Rassam et Paul Rassam[4]. Son frère Julien Langmann, décédé en 2002, était acteur sous le nom de Julien Rassam ; il a un demi-frère, Darius, doctorant en philosophie[5].

Révélation critique en tant qu'acteur (années 1990)

Après des études à l'École des Roches, Thomas Langmann fait, dans son enfance, une première apparition en tant qu'acteur dans le film Je vous aime, réalisé par son père. Il poursuit ensuite une carrière de comédien, accédant directement aux premiers rôles. À l'âge de 17 ans, il tient la vedette du film Les Années sandwiches, qui lui vaut une nomination au César du meilleur espoir masculin[4]. Dans Bille en tête, il interprète un adolescent qui tente de séduire une femme mariée, interprétée par Kristin Scott-Thomas. On le voit en 1991 dans les rôles principaux des films Nuit et Jour, de Chantal Akerman, et Paris s'éveille, réalisé par Olivier Assayas. Ce dernier rôle lui vaut une seconde nomination au César du meilleur espoir masculin[1].

Au cours des années 1990, Thomas Langmann raréfie sa présence devant la caméra, puis abandonne le métier d'acteur pour celui de producteur. D'abord collaborateur de son père, il vole ensuite de ses propres ailes en créant à 24 ans sa propre société de production, La Petite Reine (en référence à Renn Productions, la société de son père)[4] - [6].

Percée en tant que producteur (années 2000)

Ses premières productions sont des comédies populaires : Le Boulet, d'Alain Berbérian (2001) et Double Zéro, de Gérard Pirès (2002). Mais les deux films sont des échecs critiques.

Cependant, parallèlement, il collabore avec son père en tant que producteur associé sur Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, un énorme succès critique et commercial de l'année 2002.

Le producteur enchaîne avec des comédies cette fois plus personnelles et expérimentales : en 2005, Foon, de Les Quiches et, en 2007, Steak, de Quentin Dupieux. Mais ces deux films déçoivent commercialement. En 2006, il est en revanche producteur associé sur un succès critique et commercial, Nos jours heureux, seconde réalisation d'Éric Toledano et Olivier Nakache.

L'année 2008 lui permet de défendre deux gros projets, lui valant d'être considéré en France comme un « poids lourd du 7e art »[5] : tout d'abord le polar en deux parties L'Instinct de mort et L'Ennemi public no 1. Réalisé par Jean-François Richet et consacré au gangster Jacques Mesrine, incarné par Vincent Cassel, ce diptyque vaut à Langmann le prix Daniel Toscan du Plantier 2009, décerné en marge des César du cinéma.

Parallèlement, sort le blockbuster comique Astérix aux Jeux olympiques, l'un des plus gros budgets de l'histoire du cinéma français. Langmann produit, mais aussi co-écrit et co-réalise lui-même cette suite avec Frédéric Forestier, confiant chaque rôle du film à une personnalité médiatique. Le film coûte 78 millions d'euros et réunit plus de 6 millions de spectateurs français, quand le précédent opus signé Alain Chabat en coûte 50,3 et réunit 14 millions de français. Par ailleurs, les critiques sont très mauvaises.

Consécration et confirmation (2011-2012)

Le producteur de The Artist au déjeuner des nommés des César du cinéma 2012.

En 2009, il travaille sur un projet expérimental de Xavier Gens, Vanikoro, qui ne se concrétisera pas. En revanche, il produit en 2010 une comédie potache avec José Garcia, Le Mac, qu'il co-écrit, et dont la réalisation est confiée à Pascal Bourdiaux.

L'année 2011 marque un second tournant de sa carrière de producteur : sort le remake, La Nouvelle Guerre des boutons, dont il confie la réalisation à Christophe Barratier et parvient à réunir un casting de stars autour des enfants : Laetitia Casta, Guillaume Canet, Kad Merad, Gérard Jugnot et Marie Bunel. Le film bat de peu la version sortie la même année réalisée par Yann Samuell.

Mais surtout, il accède à la reconnaissance critique avec un projet risqué : un film en noir et blanc intitulé The Artist, réalisé par Michel Hazanavicius. Grand succès international, ce film remporte l'année suivante l'Oscar, le BAFTA et le César du meilleur film ainsi que le Golden Globe de la meilleure comédie.

La même année, la comédie dramatique Mon père est femme de ménage, première réalisation de la romancière Saphia Azzeddine, passe inaperçu dans les salles, malgré le prix du public au Festival international du film de comédie de l'Alpe d'Huez et la présence de François Cluzet en tête d'affiche.

En 2012, il produit un projet ouvertement commercial, la comédie populaire Stars 80, qu'il co-réalise avec Frédéric Forestier. Comme Astérix 3, le film est un joli succès commercial, à défaut de convaincre la critique.

Projets récents (depuis 2013)

Les années suivantes sont cependant marquées par des échecs : en 2013, le thriller horrifique Maniac, de Franck Khalfoun, au casting mené par Elijah Wood et Nora Arnezeder, passe inaperçu.

L'année 2014 est marquée par trois déceptions : la comédie populaire Les Francis, de Fabrice Begotti, est un flop critique et commercial ; le thriller Colt 45, de Fabrice Du Welz, passe inaperçu, et enfin sa seconde collaboration très attendue avec Michel Hazanavicius, The Search, déçoit la critique.

En 2015, d'autres retrouvailles : Jean-François Richet dirige Vincent Cassel et François Cluzet pour la comédie dramatique Un moment d'égarement. Et en 2016, la comédie d'action À fond, de Nicolas Benamou, a pour tête d'affiche José Garcia.

En 2017, une autre comédie, Stars 80, la suite, est un échec critique et commercial.

Début 2018, ses sociétés La Petite Reine SAS et La Petite Reine Production SAS, sont placées en procédure de sauvegarde[7].

Vie privée

Thomas Langmann a eu avec sa compagne d'alors Frédérique, une fille, Lou[8], née en 2002.

En 2008, il est condamné à quatre mois de prison avec sursis pour des violences commises sur la mère de sa fille. Revenant en 2013 sur cet événement, il déclare : « Évidemment, on ne tape pas sur une femme. Que voulez-vous que je vous dise ? Je me suis excusé, c'était mal, mais personne n'a essayé de comprendre que la violence pouvait être des deux côtés. Rien ne m'a été épargné. On m'a même comparé à Bertrand Cantat... »[5].

Entre 2012 et 2017, il est en couple avec la journaliste et mannequin CĂ©line Bosquet[5]. Il l'Ă©pouse le Ă  la mairie de Sartène, en Corse-du-Sud. La cĂ©rĂ©monie religieuse a eu lieu le lendemain, en l'Ă©glise de Porto-Vecchio. En , une enquĂŞte prĂ©liminaire est ouverte contre Thomas Langmann pour « messages malveillants rĂ©itĂ©rĂ©s » et « menaces » Ă  l'encontre de CĂ©line Bosquet, laquelle a portĂ© plainte pour violences et harcèlement. Ils ont un fils et une fille[8]. Le couple est en instance de divorce[9] - [10]. Ă€ la suite de cette plainte, Thomas Langmann est placĂ© en garde Ă  vue le . Le , il est condamnĂ© Ă  10 mois de prison avec sursis, avec une obligation de soins pour harcèlement moral ainsi qu'au versement de 8 000 euros de dommages et intĂ©rĂŞts, ainsi que 5 000 euros de frais de justice[11].

Faits divers

En 2005, Thomas Langmann agresse François Samuelson, l'agent de BenoĂ®t Magimel, acteur qui s'Ă©tait dĂ©sistĂ© au dernier moment pour incarner le rĂ´le de Jacques Mesrine dans le film qu'il produit. Finalement, Vincent Cassel rĂ©cupère le rĂ´le et le producteur est condamnĂ© Ă  verser un euro de dommages-intĂ©rĂŞts Ă  François Samuelson et payer 2 000 euros au titre des frais de justice.

Après avoir été exclu du film Rien à déclarer, il attaque Jérôme Seydoux en justice pour ne pas avoir respecté le contrat de préférence signé entre le réalisateur Dany Boon et son père, Claude Berri. Jérôme Seydoux est condamné à lui verser 2 millions d'euros[5].

Lors du tournage d'Astérix aux Jeux olympiques, Thomas Langmann avait été accusé d'avoir fait appel à une société d'escort girls[5], une accusation qui s'est révélée infondée. La directrice de la société d'escort girls a été emprisonnée un temps pour incitation à la prostitution, extorsion de fonds, chantage et infraction à la loi sur les stupéfiants. Elle a finalement été acquittée par la justice après un accord passé avec les plaignants.

Engagement politique

En 2012, il signe, avec dix-sept autres intellectuels, une tribune dans la presse pour défendre Nicolas Sarkozy, lors de l'élection présidentielle[12].

Filmographie

Acteur

Producteur

Producteur associé

Producteur délégué

RĂ©alisateur

Scénariste

Présentateur

Théâtre

Distinctions

Les informations ci-dessous proviennent du site Internet Movie Database[13]

RĂ©compenses

En tant que producteur

En tant qu'acteur

Notes et références

  1. Interview de Thomas Langmann par Isabelle Morizet, émission « Il n’y a pas qu’une vie dans la vie » sur Europe 1, 13 janvier 2013
  2. « Jean-Pierre Rassam, le nabab du Plaza », sur Télérama (consulté le )
  3. Encyclopædia Universalis, « JEAN-PIERRE RASSAM », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  4. Judith Perrignon, « Thomas Langmann, le nouveau nabab », Le Monde, Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Sophie des Déserts, « Thomas Langmann - L'affranchi », in Obsession no 10, supplément du Nouvel Observateur, mai 2013, pages 64-71.
  6. Biographie sur allocine
  7. Les sociétés de production de Thomas Langmann placées en procédure de sauvegarde, Le Figaro, 5 mars 2018
  8. Pauline Delassus, « Thomas Langmann, la fête est finie », Paris Match, semaine du 26 avril au 2 mai 2018, p. 76-81.
  9. Jean-Marc Ducos, « L’épouse du producteur Thomas Langmann porte plainte pour violences et harcèlement », leparisien.fr, 2 avril 2018.
  10. Jean-Marc Ducos, « Une enquête préliminaire ouverte contre Thomas Langmann pour «menaces» », leparisien.fr, 3 avril 2018.
  11. https://www.parismatch.com/People/Thomas-Langmann-peine-de-prison-avec-sursis-pour-avoir-harcele-sa-femme-1619095
  12. « 18 intellectuels et artistes signent une tribune pour défendre Nicolas Sarkozy », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
  13. (en) Awards for Thomas Langmann - Internet Movie Database

Liens externes

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