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Jocelyn Quivrin

Jocelyn Beaufils, dit Jocelyn Quivrin, est un acteur français né le à Dijon et mort le à Saint-Cloud.

Jocelyn Quivrin
Description de cette image, également commentée ci-après
Nom de naissance Jocelyn Beaufils
Naissance
Dijon, CĂ´te-d'Or, France
Nationalité Drapeau de la France Française
DĂ©cès (Ă  30 ans)
Saint-Cloud, Hauts-de-Seine, France
Profession Acteur
Films notables L'Empire des loups
99 Francs
LOL
Incognito

D'abord étudiant en cinéma, il entame sa carrière d'acteur au début des années 1990. Il côtoie par la suite de nombreux acteurs français, comme Nathalie Baye, dans L'Enfant des lumières ou Jean Reno dans L'Empire des loups. En 2008, Jocelyn Quivrin obtient le prix Lumière du meilleur espoir masculin pour son rôle dans 99 Francs, aux côtés de Jean Dujardin. Il meurt prématurément le au volant de son roadster Ariel Atom, dont il perd le contrôle sur l'A13 dans le tunnel de Saint-Cloud[1].

Biographie

Jeunesse

Jocelyn Quivrin est né le à Dijon. Son père, Vincent Beaufils, y est alors médecin anesthésiste au SAMU[2].

Il s'inscrit en option cinéma et audiovisuel au lycée Hector-Berlioz de Vincennes, avant de passer son baccalauréat littéraire et de poursuivre des études de cinéma à la faculté de Nanterre[3] - [4]. Mais il abandonne rapidement les cours pour commencer sa carrière professionnelle. Il fréquente alors l'école de théâtre des Enfants Terribles dirigé par Jean-Bernard Feitussi durant quelques mois[4], et suit des stages de formation continue à l'Afdas[5] (Organisme paritaire collecteur agréé pour le spectacle). Malgré tout, il se considérera toujours comme un autodidacte[5].

Quivrin est le nom de jeune fille de sa mère, qui est d'origine du Nord (où l'expression outre-Quiévrain se rapporte au Quiévrain, rivière et bourg entre la France et la Belgique), son nom d'acteur dans la série Les Compagnons de l'aventure : Lola et les Sardines (1990-1991)[6].

Carrière

Jocelyn Quivrin lors de la présentation de Louis, enfant roi au festival de Cannes 1993.

Jocelyn Quivrin débute jeune dans le cinéma en interprétant un des rôles principaux, celui du duc d'Anjou, dans Louis, enfant roi de Roger Planchon (1992). Le film est sélectionné au Festival de Cannes en 1993. C'est à cette occasion qu'il rencontre son premier agent[4]. Il fait ensuite des apparitions dans de nombreux films d'époque à costumes dont Lautrec de Roger Planchon ou encore L'Enfant des lumières de Daniel Vigne en 2002, aux côtés de Nathalie Baye. Il joue également le comte de Nansac dans le film de Laurent Boutonnat, Jacquou le croquant, dont l'action prend place au dix-neuvième siècle. Il incarne, en 2007, le jeune Louis XIV dans Jean de la Fontaine, le défi.

Il apparaît dans L'Outremangeur, puis dans Grande École pour obtenir en 2005 un des rôles principaux, celui du détective Nerteaux, dans la grosse production L'Empire des loups aux côtés de Jean Reno. Le film connaît un bon succès commercial et aide la carrière de Quivrin[7].

À la télévision, il a fait sa première apparition dans le rôle de Babar dans Les Compagnons de l'aventure : Lola et les Sardines, qui met en scène des enfants en vacances au cours des années 1990. C'est en 2001 qu'il acquiert une certaine notoriété auprès du public français, grâce au rôle principal dont il hérite dans Rastignac ou les Ambitieux, une adaptation de l'œuvre d'Honoré de Balzac par Alain Tasma. Son interprétation est remarquée et les médias font son éloge : Le Figaro le dit « flamboyant »[7], tandis que Le Monde lui trouve « beaucoup de séduction »[8]. Il reçoit après ce téléfilm le prix d'interprétation masculine au Festival du film de télévision de Luchon.

Parallèlement à sa carrière cinématographique et télévisuelle, il a également été acteur de théâtre. En 2003, il était Lord Darlington dans L'Éventail de Lady Windermere d'Oscar Wilde, aux côtés des actrices Caroline Cellier et Mélanie Doutey et sous la direction de Tilly. Il est présent au festival d'Avignon en 2008 pour Do you love me, une pièce de Redjep Mitrovitsa.

Deux films dans lesquels il a eu un rôle secondaire, Elizabeth (1998) et Syriana (2005), ont été récompensés par des Oscars du cinéma et ont connu un succès international. Dans 99 francs, l'adaptation par Jan Kounen du roman éponyme de Frédéric Beigbeder, l'acteur interprète son premier rôle comique. Il joue le collègue de Jean Dujardin, publicitaire arrogant et dépressif. Sa prestation est acclamée – « excellent » pour Le Monde[9] – et lui vaut le prix Lumière du meilleur espoir masculin, le prix Patrick-Dewaere et une nomination au César du meilleur espoir masculin en 2008.

Il écrit et réalise en 2006 un court-métrage intitulé Acteur, à la fois anecdotique et représentatif de la vie d'acteur[5]. Le film décrit un entretien entre une réalisatrice et un acteur postulant et traite, selon Quivrin, du «grand écart que l’on doit faire entre sa vie privée et sa vie professionnelle»[4]. Le rôle de la réalisatrice, joué par Nathalie Baye, est inspiré de Catherine Breillat, qu'il a rencontrée à plusieurs reprises dans le cadre de castings[4].

En 2008, il joue avec Sophie Marceau, Christa Theret et Jérémy Kapone dans la comédie LOL, et l'an d'après, dans À l'aventure de Jean-Claude Brisseau et Incognito aux côtés du chanteur Bénabar (qui écrira d'ailleurs une chanson hommage « les mirabelles » dans son album « les bénéfices du doute ») et de l'acteur Franck Dubosc. Les deux derniers films dans lesquels a tourné Jocelyn Quivrin, La Famille Wolberg et Ensemble, c'est trop de Léa Fazer, sortiront en et en 2010[7]. Avant sa mort, Jocelyn Quivrin travaillait au scénario d'un film inspiré de sa collaboration avec Éric Rohmer, et qui aurait été son premier long métrage en tant que réalisateur. Sa coscénariste Léa Fazer a ensuite tenu à mener le projet à terme : le film, intitulé Maestro, est finalement sorti en 2014[10].

Mort et hommages

Jocelyn Quivrin en compagnie d'Alice Taglioni à la cérémonie des César 2008.

Jocelyn Quivrin meurt le vers 23 h 15 dans un accident de la route sur l'autoroute A13[1]. Il a perdu le contrôle de son Ariel Atom (petite voiture anglaise biplace très puissante à carrosserie ouverte) dans le tunnel de Saint-Cloud en direction de Paris.

Il était un passionné de voitures de sport et aimait conduire vite, une passion qu'il partageait avec sa conjointe Alice Taglioni (qui roulait ce soir-là loin derrière lui). Un des propriétaires de cette auto déclare dans Le Parisien : « Le problème avec l'Atom, c'est qu'elle ne réagit pas comme une voiture classique, il suffit que la chaussée soit glissante en accélérant sur une bande blanche par exemple, et en allant un peu vite, on va direct dans le décor »[11].

Ses obsèques se déroulent le à l'église réformée de l'Étoile, située avenue de la Grande-Armée à Paris, en compagnie des proches et de nombreuses personnalités du cinéma et du spectacle. Jocelyn Quivrin a été incinéré au crématorium du cimetière du Père-Lachaise[12].

Bénabar lui dédie la chanson Les Mirabelles dans son album Les Bénéfices du doute, publié en 2011.

Vie privée

Jocelyn Quivrin était depuis 2003 le compagnon de l'actrice Alice Taglioni, avec laquelle il a eu un garçon, Charlie, né le . Ils s'étaient rencontrés sur le tournage du film Grande École[13].

Il était fasciné par les voitures de sport, en particulier de la marque Ferrari. Sa passion date de sa première expérience à l'âge de 4 ans, sur le circuit de Dijon-Prenois, à bord d'un bolide conduit par le père d'un ami[14]. Quivrin s'est offert plusieurs voitures de sport par la suite : une Porsche cabriolet à 20 ans, puis une Dodge Viper, et une Ariel Atom, « formidable pour faire l’idiot avec ses potes »[14]. C'est dans ce dernier engin — quasiment une voiture de circuit dont l'homologation routière est compliquée en France, aussi l'avait-il immatriculée en Angleterre — qu'il a trouvé la mort[15].

Filmographie

Longs métrages

Courts métrages

Télévision

Clip

RĂ©alisation

Scénario

Théâtre

Distinctions

Notes et références

  1. « L'acteur Jocelyn Quivrin est mort », Le Monde, .
  2. « L'acteur d'origine dijonnaise Jocelyn Quivrin est décédé », Le Bien public,
  3. « Jocelyn Quivrin, un acteur passionné de voitures », Le Nouvel Observateur,
  4. « Interview Jocelyn Quivrin »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur VODmania.com
  5. « Interview exclusive de Jocelyn Quivrin », sur esseclive.com,
  6. Constance Jamet, « Appel à témoin après la mort de l'acteur Jocelyn Quivrin », Le Figaro,
  7. Thomas Sotinel, « Jocelyn Quivrin, comédien »,
  8. Jean-Luc Douin, « "99 F" : une satire corrosive du monde de la pub », Le Monde,
  9. Maestro, le film posthume de Jocelyn Quivrin, L'Express,
  10. « Mort de Jocelyn Quivrin : les circonstances de son décès... » (consulté le ).
  11. « Obsèques de Jocelyn Quivrin ce matin », Le Figaro,‎ (lire en ligne) - « Cimetières de France et d'ailleurs », sur landrucimetieres.fr (consulté le )
  12. Cécile Daumas, « Un air populaire », Libération, .
  13. Lionel Robert, « Hollywood Ferrari », Paris Match, .
  14. « L'acteur Jocelyn Quivrin est mort », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. François-Guillaume Lorrain, « L'acteur Jocelyn Quivrin décède dans un accident de la route », Le Point,

Liens externes

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