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Avenue de la Grande-Armée

L'avenue de la Grande-Armée est une avenue de Paris. Partant de la place de l'Étoile, elle arrive à la porte Maillot à l'intersection de l'avenue de Malakoff, du boulevard Pereire et du boulevard Gouvion-Saint-Cyr. Elle sépare ainsi, sur toute sa longueur, les 16e et 17e arrondissements de la ville.

16e, 17e arrts
Avenue de la Grande-Armée
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Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 16e
17e
Quartiers Chaillot
Ternes
DĂ©but Place Charles-de-Gaulle
Fin 164, avenue de Malakoff et 279, boulevard Pereire
Morphologie
Longueur 775 m
Largeur 70 m
Historique
DĂ©nomination 2 mars 1864
Ancien nom Avenue de la Porte-Maillot
Avenue de Neuilly.
GĂ©ocodification
Ville de Paris 4231
DGI 4271
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Avenue de la Grande-Armée
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Situation et accès

Avenue de la Grande-Armée ; en arrière-plan le quartier de la Défense.

Sa longueur est de 775 mètres et sa largeur de 70 mètres.

En sortant de Paris, du côté droit et des numéros pairs, l'avenue longe le quartier de Ferdinandville et le 17e ; le côté gauche et les numéros impairs font partie du 16e et de l'ancienne commune de Passy. L'avenue de la Grande-Armée est le prolongement des Champs-Élysées au-delà de l'arc de triomphe de l'Étoile.

Après la porte Maillot, la ligne droite se prolonge par l'avenue Charles-de-Gaulle (anciennement avenue de Neuilly) puis, traversant la Seine par le pont de Neuilly, la perspective de plus de 15 km se poursuit en direction de la DĂ©fense et de la Grande Arche.

Le tunnel de l'Étoile relie directement l'avenue des Champs-Élysées et l'avenue de la Grande-Armée, en passant sous l'Arc de Triomphe.

À mi-chemin entre l'Étoile et la porte Maillot, au niveau du no 36, se trouve la place Yvon-et-Claire-Morandat, du nom de deux résistants donné à ce carrefour en 1987. Sur cette place se trouve l'entrée de la station de métro Argentine et presque en face, de l'autre côté de l'avenue, la rue d'Argentine, toutes deux autrefois appelées « Obligado ».

Plan de Trudaine de 1760 de la place de l'Étoile au pont de Neuilly.
Le milieu de l'avenue, vers 1902, avec une rame du tramway Paris - Saint-Germain et l'édicule Guimard de la station de métro Obligado (devenue la station Argentine).
Circulation automobile sous l'Arc de Triomphe vers 1910.
Profil de l'avenue tel qu'en 1930.

Origine du nom

Elle a été dénommée ainsi par Napoléon III en l'honneur de la Grande Armée, qui a fait toutes les campagnes du Premier Empire.

Historique

Contrairement à ce que suggère le plan de circulation actuel, l'ancienne route majeure qui conduisait de Paris vers l'ouest était l'avenue des Ternes (alors appelée « chaussée de Neuilly ») qui allait jusqu'au gué de Neuilly. Dès le Moyen Âge et sans doute depuis l'époque gauloise, celle-ci permettait d'aller de Paris vers Saint-Germain, vers Cherbourg et vers Le Havre (c'était la voie des « rouliers » qui a donné son nom au quartier du Roule).

L'avenue de la Grande-Armée est assez récente car elle n'a été créée que sous le règne de Louis XV. En effet, la place de l'Étoile n'était, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, qu'un carrefour de chasse sur une butte de terre située en dehors des limites de Paris, nommée la « butte de Chaillot ». En 1668, Colbert (alors secrétaire d'État à la Maison du Roi) demanda à André Le Nôtre de concevoir une perspective dans la continuité du jardin des Tuileries afin de ménager une grande allée qui semblerait se perdre à l'infini du côté de Neuilly.

Cette large voie plantée d'une double rangée d'ormes allait devenir l'un des axes majeurs menant à la capitale. Il ne restait plus qu'à aplanir la butte de l'Étoile (notre place Charles-de-Gaulle), trop abrupte. Elle le sera en 1762 et 1774, selon les souhaits du marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du roi.

La butte a donc Ă©tĂ© arasĂ©e de plus de m pour avoir une pente accessible aux vĂ©hicules et pour crĂ©er une longue perspective face au palais des Tuileries. Cette avenue, alors situĂ©e en pleine campagne et non bâtie, resta longtemps un lieu de promenades attenant au bois de Boulogne. Huit allĂ©es rayonnantes furent arborĂ©es en 1724, sous la surintendance du duc d'Antin, comme on peut les voir sur le plan de Trudaine Ă©tabli en 1746[1]. L'avenue de la Grande ArmĂ©e, dite route de Neuilly ,fut donc ouverte sous Louis XVI avec dès l'origine sa largeur actuelle de 70 m en continuation de la perspective grandiose des Tuileries Ă  l'Étoile.

Il fut mĂŞme envisagĂ© par l'ingĂ©nieur Perronet, dès 1770, d'Ă©tablir un grand carrefour circulaire sur la butte de Chantecoq (le rond-point de la DĂ©fense) avec en son centre un obĂ©lisque de 39 m qui permettrait de voir les Tuileries une fois que la butte de l'Étoile serait arasĂ©e. Louis XV ne retint pas ce projet.

Dès 1854, Haussmann restructure la place de l'Étoile (Charles-de-Gaulle) avec ses douze avenues qui en rayonnent et dont les principales resteront les Champs-Élysées et la Grande-Armée.

L'avenue s'est appelĂ©e successivement : « route de Neuilly » (1730), « route de Saint-Germain » (1820), « avenue de la Porte-Maillot » (1848), « avenue de Neuilly » (1860) puis « avenue de la Grande-ArmĂ©e » en 1864. Avant d'ĂŞtre rattachĂ©e Ă  Paris en 1863, elle constituait une partie de la route nationale no 13 de Paris Ă  Cherbourg. Aujourd'hui, il reste un court tronçon parisien de 100 m qui porte le nom d'« avenue de Neuilly » au-delĂ  de la porte Maillot, sa prolongation dans Neuilly Ă©tant dĂ©sormais nommĂ©e l'« avenue Charles-de-Gaulle ».

« Elle participe à la beauté de ces belles allées ou boulevards, qui datent de la même époque, et qui font l'ornement de Versailles[2]. »

Le 30 janvier 1918, durant la Première Guerre mondiale, le no 16 avenue de la Grande-Armée est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands[3].
Le 5 août 1918 un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 26 avenue de la Grande-Armée[4].

Jusque dans les années 1930, la contre-allée se trouvait entre la rangée d'arbres extérieure et les façades, ménageant deux promenades entre le double alignement, de chaque côté. Une piste cyclable s'y trouvait également[5].

Les défilés, honneurs et manifestations

Longue de 775 m, aussi large que les Champs-ÉlysĂ©es, l'avenue fut, jusqu'en 1920 (date Ă  laquelle fut mise en place la tombe du Soldat inconnu), une entrĂ©e de Paris majestueuse et triomphale. Les dĂ©filĂ©s partaient de la porte Maillot et de l'avenue de la Grande-ArmĂ©e, pour se continuer en passant sous l'arche par les Champs-ÉlysĂ©es.

Déjà Louis XV passa en revue, le , les Gardes françaises échelonnées de la porte Maillot à l'Étoile.

La première pierre de l'Arc de Triomphe fut posée le . En 1810, les quatre piles ne s'élevaient qu'à environ un mètre au-dessus du sol. À l'occasion de son mariage avec l'archiduchesse Marie-Louise d'Autriche et de l'entrée de celle-ci dans Paris, l'empereur Napoléon Ier fit construire par Jean-François Chalgrin une maquette en vraie grandeur en charpente, stuc et toiles peintes en trompe-l'œil pour simuler les bas-reliefs des piédroits sous laquelle la future impératrice passa solennellement[6].

Après la défaite française, les empereurs de Russie et d'Autriche et le roi de Prusse y firent défiler leurs troupes en 1814 et 1815.

Sous cet arc passèrent solennellement :

  • le , le duc d'AngoulĂŞme lorsqu'il rentra victorieux d'Espagne ;
  • le , le duc Ferdinand d'OrlĂ©ans, fils de Louis-Philippe, et la princesse HĂ©lène de Mecklembourg qu'il venait d'Ă©pouser ;
  • le , les cendres de NapolĂ©on Ier sont ramenĂ©es de Sainte-HĂ©lène et, accompagnĂ©es de 80 000 hommes de troupe, passèrent sous l'Arc, terminĂ© depuis peu, avec l'aspect d'une revue plutĂ´t que d'un enterrement, avec une foule « qui n'Ă©tait ni religieuse, ni recueillie, ni touchante[7] ». Il faut imaginer le char impĂ©rial, tirĂ© par seize chevaux noirs empanachĂ©s de blanc, montant vers l'Étoile venant de la porte Maillot et passant lentement sous le cintre de la voĂ»te de l'arc colossal, tandis que tonne au loin le canon du Mont-ValĂ©rien ;
  • le , la dĂ©pouille du duc Ferdinand d'OrlĂ©ans après son accident mortel sur la route de la RĂ©volte ;
  • le , 30 000 hommes des troupes prussiennes entrent dans Paris en dĂ©filant par l'avenue de la Grande-ArmĂ©e jusqu'Ă  la place de la Concorde. Elles se retirent le 3 mars ;
  • le pendant la Commune de Paris, NapolĂ©on Gaillard (cordonnier, prĂ©sident de la Commission des barricades) et Louis Rossel y dĂ©fendirent l'une des 18 barricades fortifiĂ©es avec des canons. De nombreux dĂ©gâts furent infligĂ©s depuis les canons du mont ValĂ©rien, par les Prussiens d'abord, puis par les Versaillais. Au printemps 1871, les communards reçurent 78 000 obus en 48 jours, Ă  la porte Maillot et autour du bastion no 51 des fortifications de Thiers.

À partir de 1877, un nouveau rite solennel fut créé avec des défilés funèbres pour de grands hommes. Ils honorèrent Thiers (1877), Gambetta (1882), Victor Hugo (1885), Lazare Carnot (1889), Mac-Mahon (1893), Sadi Carnot (1894).

  • Le y vit l'inoubliable dĂ©filĂ© de la Victoire, l'avenue de la Grande-ArmĂ©e fut le point de dĂ©part du dĂ©filĂ© des troupes victorieuses acclamĂ©es par plus d'un million de spectateurs. Un cĂ©notaphe dorĂ© Ă  la mĂ©moire des morts, de 30 tonnes, d'une hauteur de 17,5 m pour une largeur de m est rĂ©alisĂ© sous la direction du sculpteur Antoine Sartorio, chaque face du monument prĂ©sente une victoire portant dans le dos des ailes d'avion. Il fut installĂ© initialement sous l'Arc de Triomphe, mais sera dĂ©placĂ© et dĂ©posĂ© Ă  l'entrĂ©e de l'avenue des Champs-ÉlysĂ©es afin de permettre au dĂ©filĂ© de passer sous l'arche et devant le cĂ©notaphe. PrĂ©cĂ©dĂ©s par 1 000 grands blessĂ©s, puis par les marĂ©chaux Joffre et Foch, toutes les armĂ©es alliĂ©es dĂ©filèrent dans l'ordre alphabĂ©tique, l'armĂ©e française clĂ´turant le dĂ©filĂ©[8].
  • Le Soldat inconnu fut inhumĂ© sous l'Arc de Triomphe le ; la « flamme » a jailli pour la première fois le . Ă€ partir de lĂ , les dĂ©filĂ©s contournèrent l'Arc de Triomphe, ou dĂ©butèrent en haut des Champs-ÉlysĂ©es, les cercueils Ă©tant dĂ©posĂ©s sous l'Arc quelques heures avant d'ĂŞtre acheminĂ©s vers leur sĂ©pulture : le marĂ©chal Foch (1929), le marĂ©chal Joffre (1931), le gĂ©nĂ©ral Leclerc (1947), le marĂ©chal de Lattre de Tassigny (1952) et le marĂ©chal Lyautey (1961).
  • Le dimanche , La Manif pour tous organisa sur l'avenue un rassemblement, interdit sur les Champs-ÉlysĂ©es, de 1 400 000 personnes selon les organisateurs, 340 000 selon la police[9].
  • Mariage de NapolĂ©on et Marie-Louise en 1810.
    Mariage de Napoléon et Marie-Louise en 1810.
  • Retour des cendres de NapolĂ©on Ier en 1840.
    Retour des cendres de Napoléon Ier en 1840.
  • DĂ©part du dĂ©filĂ© de la Victoire, le 14 juillet 1919.
    Départ du défilé de la Victoire, le 14 juillet 1919.
  • DĂ©part du dĂ©filĂ© de la Victoire de la porte Maillot.
    Départ du défilé de la Victoire de la porte Maillot.
  • ArrivĂ©e du dĂ©filĂ© de la Victoire Ă  l'Arc de Triomphe.
    Arrivée du défilé de la Victoire à l'Arc de Triomphe.
Société parisienne de cycles et voiturettes.

Lieu de vente parisien des automobiles françaises

Dans tout le quartier et particulièrement avenue de la Grande-Armée, on trouve aujourd'hui encore de nombreuses entreprises liées à l'automobile et aux cycles : l'ancien siège de Peugeot, mais aussi des concessionnaires, des garages, des marchands de motos et de scooters.

Dès la fin du XIXe siècle, des constructeurs et concessionnaires d'automobiles, de vélocipèdes et d'accessoires s'implantèrent sur l'avenue de la Grande-Armée et dans tout le quartier de Ferdinandville attenant (rue Villaret-de-Joyeuse, rue Brunel, rue du Débarcadère, boulevard Pereire, boulevard Gouvion-Saint-Cyr, rue Guersant notamment).

Dans le bottin de l'année 1900, on trouve 34 adresses sous la rubrique « automobile » dans la seule avenue et plus de 50 si l'on compte celles du quartier proche, soit plus de la moitié de l'ensemble des rubriques correspondantes. Des noms connus comme Peugeot, Renault, Dunlop, De Dion Bouton, Panhard-Levassor, Decauville et d'autres disparus comme Darracq, Clément-Bayard, Le Zèbre, la Société parisienne de voiturettes et, pour les pièces détachées, Mestre et Blatgé[10].

Les premiers salons de l'automobile ont eu lieu tout près, dans la salle Wagram (Montenotte), de 1894 jusqu'à l'Exposition universelle de 1900, après laquelle ils se tiendront au Grand Palais.

Le quartier a honoré et gardé le souvenir de ces pionniers : au centre de la place Saint-Ferdinand trône la statue de Serpolet[11] et dans le square Parodi attenant à la porte Maillot, on trouve une fontaine commémorant l'arrivée du Paris-Bordeaux-Paris de 1895, à la gloire d'Émile Levassor.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Nos 46-48 : Mestre et Blatgé, vers 1910.
  • No 23 : le peintre et graveur mondain Jules-Ferdinand Jacquemart (1837-1880) demeura Ă  cette adresse de 1873 jusqu'Ă  sa mort. Il Ă©tait le fils de l'historien d'art Albert Jacquemart (1808-1875).
  • No 24 : domicile du peintre militaire Édouard Detaille (1848-1912), dont les grandes « machines » historiques ont Ă©tĂ© fort Ă  la mode. Le sculpteur-statuaire Jean Antonin Carlès (1851-1919), grand Prix de l'Exposition universelle de 1889, habita Ă©galement cet immeuble, avant d'avoir son atelier au 98, rue des Batignolles. De 1900 Ă  1907, cette adresse Ă©tait celle du magasin d'exposition de la SociĂ©tĂ© industrielle des tĂ©lĂ©phones-voitures automobiles système Ader, firme fondĂ©e par ClĂ©ment Ader, pionnier de l'aviation en France.
  • No 26 : au dĂ©but des annĂ©es 1960, les fans de voitures de sport trouvaient ici la boutique Matra Sports.
  • No 27 : magasins Au Petit Matelot, qui existent toujours Ă  cet endroit depuis 1906, au coin de la rue d'Argentine oĂą une plaque rappelle que ces magasins furent fondĂ©s en 1790 (sur le quai d'Anjou - Ă®le Saint-Louis), d'oĂą ils furent expropriĂ©s en 1932[15]. Balzac y fait rĂ©fĂ©rence dans son Petit dictionnaire des enseignes en 1826.
Avenue de la Grande-Armée vue de la porte de Neuilly.
  • No 37 : ici habitait le pasteur Samuel Honyman Anderson (Ă®le Maurice, 1845 – Paris, 1923), qui travaillait pour la Mission populaire Ă©vangĂ©lique Ă  Paris depuis les annĂ©es 1880. En fĂ©vrier 1905, il crĂ©e une roulotte ambulante avec ses propres deniers, celle-ci Ă©tant dĂ©diĂ©e Ă  l'Ă©vangĂ©lisation des enfants de la Zone et des fortifications de Paris.
  • No 42 : ancien cinĂ©ma La BoĂ®te Ă  films, ex Studio Obligado. CrĂ©Ă© en 1938, dĂ©moli en 1987, il programmait surtout des films en espagnol pour les domestiques du quartier.
  • No 45 (Ă  l'Ă©poque no 41) : ancien site de l'usine Maison CarrĂ©, crĂ©Ă©e par FĂ©lix CarrĂ© dans les annĂ©es 1850 pour fabriquer du mobilier de jardin, notamment des sièges en mĂ©tal, ainsi que des ouvrages plus importants (volières, serres, etc.). Plusieurs fois distinguĂ©e lors d'expositions Ă  travers l'Europe, l'entreprise obtient des marchĂ©s auprès de la ville de Paris pour le bois de Boulogne et les jardins des Champs-ÉlysĂ©es. Elle profite de l'engouement de la bourgeoisie de l'Ă©poque pour les jardins. En 1870, lors de la guerre avec la Prusse, des obus ennemis tombent sur l'usine. L'industriel alsacien Guillaume Lichtenfelder la reprend peu après et diversifie ses activitĂ©s. Elle fabrique notamment les halles couvertes de Levallois-Perret et en 1881 est choisie pour fabriquer deux galeries en fer et en fonte pour la mairie du 12e arrondissement de Paris. En 1890, l'entreprise est vendue aux enchères et acquise par Émile Wessbecher, un autre fabricant de mobilier de jardin. Alors que le vĂ©lo devient Ă  la mode, l'ancienne usine CarrĂ© sert de dĂ©pĂ´t pour des marques de bicyclettes anglaises[16]. Le site est de nos jours occupĂ© par un immeuble contemporain.
  • Nos 46-48 : ancien siège et magasin de vente de la cĂ©lèbre firme Mestre et BlatgĂ©, fournitures de pièces dĂ©tachĂ©es, de vĂ©locipèdes et d'automobiles, qui attira durant un demi-siècle tous les amateurs, constructeurs, bricoleurs et fanatiques de la « petite reine » et des premiers « quatre roues[10] ». Aujourd'hui siège de Sanofi.
  • No 54 : temple protestant de l'Étoile, construit en 1874 en style nĂ©o-gothique et membre de l'Église protestante unie de France[17].
  • No 62 : Espace Christiane Peugeot.
  • No 65 : ex-hĂ´tel de Baye[18], devenu hĂ´tel Branicki, aujourd'hui dĂ©truit. Théâtre en 1902 de l'« affaire Humbert », qui impliqua ThĂ©rèse et FrĂ©dĂ©ric Humbert, dont c'Ă©tait la rĂ©sidence. Il abrita ensuite le siège social du Touring club de France. Cette sociĂ©tĂ©, crĂ©Ă©e en 1890, s'est en particulier intĂ©ressĂ©e Ă  l'espĂ©ranto (il y avait des cours rĂ©guliers dans ses murs), avant de se consacrer Ă  la promotion du tourisme.
  • No 74 : ex-cinĂ©ma Maillot Palace ouvert en 1916, puis Maillot-Palace-CinĂ©ma de 1922 Ă  1980 (aussi appelĂ© CinĂ©rama). Il accueille le cafĂ©-restaurant La Terrasse oĂą, le 12 juillet 1943, a lieu un attentat contre une quarantaine de soldats allemands qui prenaient leur petit dĂ©jeuner. Bernard Courtault est condamnĂ© puis fusillĂ© Ă  la suite de l'attentat.
  • No 75 : ancien siège social de PSA Peugeot CitroĂ«n de 1964 Ă  2017[19], puis siège du Boston Consulting Group Ă  partir de 2023.
  • No 78 : ancien Concert de la Porte Maillot, aujourd'hui converti en commerces et appartements.
  • No 82 : gare de Neuilly - Porte Maillot, sur l'ancienne ligne de Petite Ceinture.
  • No 83 (dĂ©moli) : cinĂ©ma Royal Maillot (aussi Grand Royal CinĂ©ma, CinĂ©rama), ouvert en 1910 et fermĂ© en 1969[20].
  • Ă€ l'extrĂ©mitĂ© nord de l'avenue Ă  la porte Maillot, Ă  l'emplacement actuel du palais des congrès, se trouvait Ă  partir de 1909 le parc d'attractions Luna-Park, qui lui mĂŞme avait remplacĂ© le Printania music-garden, inaugurĂ© en 1904.

Alignement solaire

Deux fois par an (aux alentours du 10 mai et du 1er aoĂ»t), le soleil se couche dans l'axe de l'avenue de la Grande-ArmĂ©e. Pour une personne situĂ©e sur les Champs-ÉlysĂ©es, le disque solaire est ainsi visible quelques minutes sous l'arche de l'Arc de Triomphe. Le , le phĂ©nomène s'est accompagnĂ© d'une Ă©clipse partielle de soleil, observĂ©e par près de 200 000 personnes. Ă€ noter qu'en sens opposĂ©, vu de la porte Maillot, le soleil se lève deux fois par an dans l'Arc de Triomphe, aux alentours du 7 fĂ©vrier et du 4 novembre[21].

Notes et références

  1. « Plan Trudaine 1746 », sur www.culture.gouv.fr.
  2. « Notice historique sur les Ternes (Seine) et les environs / par M. l'abbé Bellanger », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  3. Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
  4. [bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica
  5. Henri Gaillard, « Proposition ayant pour but la modification du profil en travers de l'avenue de la Grande-Armée », rapport au Conseil municipal de Paris, 1930.
  6. La construction de l'Arc de Triomphe ne sera finalement reprise et achevée qu'entre 1832 et 1836 par l'architecte Guillaume-Abel Blouet, sous Louis-Philippe.
  7. Victor Hugo, « . Funérailles de l’Empereur. Notes prises sur place », Choses vues, Œuvres complètes, Histoire, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1987, p. 806.
  8. « Le défilé de la Victoire en 1919 », sur rosalielebel75.franceserv.com (consulté le ).
  9. « Manif pour tous : une forte mobilisation, quelques heurts », www.le figaro.fr, 24 mars 2013.
  10. « La plus importante maison du monde pour fournitures » voir le catalogue de presque 900 pages qui concerne principalement l'automobile, mais pas seulement puisque l'on y trouve du matériel de toute sorte, des vêtements, accessoires de sport etc. Certaines pages valent le détour », voir en ligne sur le site de Gallica.
  11. En 1889, le tricycle à vapeur Serpollet-Peugeot est présenté à l'Exposition universelle, c'est le premier véhicule considéré comme une automobile.
  12. (en) « Cinéma Le Napoléon », sur www.cinematour.com.
  13. Jean-Pierre Lefèvre-Garros, Roland Garros. La tête dans les nuages, la vie aventureuse et passionnée d'un pionnier de l'aviation, Ananké/Lefrancq, , p. 11 « À peine son diplôme empoché, il se fait embaucher par la firme Automobiles Grégoire dans la boutique qu’il a ouverte au pied de l’arc de triomphe de l'Étoile à l’enseigne Roland Garros automobiles – voiturettes de sport, sise au 6, avenue de la Grande-Armée. Il conçoit à cette époque une voiture tubulaire avec le “baquet” Grégoire, un châssis sur lequel on a fixé deux sièges. Il peut quitter sa chambre de bonne du 10, rue des Acacias. »
  14. Le Moniteur de la photographie. Revue internationale et universelle des progrès de la photographie et des arts qui s'y rattachent, année 1897, www.e-corpus.org.
  15. Il s'agit probablement du plus vieux commerce de Paris ayant conservé son activité depuis 1790 et le précurseur du commerce moderne, bien avant les grands magasins du boulevard Haussmann ou Le Bon Marché.
  16. Denis Cosnard, « La Maison Carré, une grande usine avenue de la Grande-Armée », lafabriquedeparis.blogspot.com, 17 septembre 2016.
  17. « Eglise Protestante Unie de l'Étoile », sur etoile.pro (consulté le )
  18. Le baron Joseph de Baye (1853-1931), archéologue et anthropologue, était issu d’une baronnie en Baye (Marne).
  19. Philippe Jacqué, « PSA quittera son siège historique en 2017 », sur Le Monde, (consulté le ).
  20. « Paris 16. arrondissement », allekinos.com, consulté le 9 mai 2023.
  21. « Lever de soleil sous l'Arc de Triomphe depuis la porte Maillot »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur www.panoramio.com, (consulté le ). Photo de P. Rocher.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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