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François Deguelt

François Deguelt, né Louis Lucien Gabriel Deghelt le à Tarbes (Hautes-Pyrénées) et mort le à Vidauban (Var)[1], est un auteur-compositeur-interprète français.

François Deguelt
Description de cette image, également commentée ci-après
Informations générales
Nom de naissance Louis Lucien Gabriel Deghelt
Naissance
Tarbes (Hautes-Pyrénées)
DĂ©cès (Ă  81 ans)
Vidauban (Var)
Activité principale auteur-compositeur-interprète
Activités annexes poète
Genre musical variétés
Instruments guitare, clarinette
Années actives 1951 - 2014
Labels DS LFD

Biographie

Jeunesse

François Deguelt est élevé par sa grand-mère à Barbezieux, en Charente, où il passe toute sa jeunesse. Il étudie ensuite au lycée Claude-Bernard, situé dans le 16e arrondissement de Paris[2] avec, notamment Sacha Distel.

Début de carrière

En 1949, il prépare une licence en philosophie à la Sorbonne qu'il abandonne en 1951 pour chanter dans un cabaret montmartrois, Le Tire-Bouchon. Il écrit ses premières chansons, Coquette et Vie quotidienne, en 1952.

En 1953, il débute à la radio dans l'émission de Francis Claude, puis il part en tournée avec Jean Nohain pour l'émission Reine d'un jour.

Entre 1955 et 1958, il impose Jacques Brel dans les cabarets parisiens et de Montmartre[3] et produit son premier album, Jacques Brel et ses chansons.

Reconnaissance

En 1956, il remporte le prix de l'académie Charles-Cros.

Il effectue son service militaire en 1958 (en partie près d'Arpajon, où il a Roger Dumas comme camarade de chambrée), avant de partir pour la guerre d'Algérie.

En 1959, il gagne le prix du Coq d'Or de la chanson française avec Je te tendrai les bras. Dès 1960, il passe en vedette sur des scènes comme Bobino, l'Olympia et l'A.B.C.

Par deux fois, il participe au concours Eurovision de la chanson pour la principauté de Monaco. En 1960, il se classe troisième en interprétant Ce soir-là (la gagnante est Jacqueline Boyer avec Tom Pillibi pour la France). Deux ans plus tard, il se représente en chantant Dis rien et termine en deuxième position derrière Isabelle Aubret et sa chanson Un premier amour.

En 1962, il obtient un rôle dans le film L'assassin viendra ce soir de Jean Maley. Il y aura peu d'autres expériences cinématographiques et Deguelt reprendra le chemin des studios d’enregistrement, des émissions de télévision qu'il produit (comme Les gens heureux ont une histoire) et des scènes de music-hall.

En 1965, il connaît son plus grand succès avec Le ciel, le soleil et la mer (plus de cent mille exemplaires vendus)[4].

Il invite en 1966 Michel Sardou pour son premier passage sur scène, en première partie, à Bobino. La même année, il commente l'Eurovision pour l'ORTF. Il connaît son dernier succès en 1968 avec Le bal de la marine[5].

Après Paris, il habite dans les années 1960 la campagne à Saint-Benoît, dans la commune d'Auffargis, près de Rambouillet, avec son épouse, l'actrice Dora Doll, avec laquelle il sera marié de 1965 à 1971. Plusieurs de ses chansons sont inspirées par un voyage dans l’océan Indien où il séjourna à La Réunion, l'île Rodrigues, Madagascar et l’île Maurice et dans les îles Caraïbes qu'il évoque dans certaines[6].

Dans les années 1970, il vit sur une péniche amarrée près du pont de Saint-Cloud et compose de nombreuses chansons. L'été, il navigue sur son voilier de neuf tonnes, Nectos III. Il se produit ensuite au cabaret Chez ma cousine dont il fera l'acquisition auprès de Pierre Guérin en 1974[7].

Dans les années 1990, avec l’avènement du disque compact, quelques compilations paraissent.

Il participe à la première tournée Âge tendre et tête de bois en 2006 en maître de cérémonie et continue d'assurer, guitare en bandoulière, quelques concerts. Il écrit et joue un spectacle, J'ai la mémoire qui chante, lors du Printemps des Poètes à la Sorbonne en 2006 avec Matthias Vincenot.

Fin de carrière et décès

De 1993 à 2014, il livre ses œuvres les plus intimistes — dont certaines sont inédites —, dévoilant un univers de plus en plus poétique[8].

Après avoir vĂ©cu sur un voilier amarrĂ© pendant des annĂ©es Ă  Sainte-Maxime, il meurt le dans sa maison du Var Ă  l'âge de 81 ans auprès de sa dernière Ă©pouse, avec laquelle il partageait sa vie depuis plus de vingt-deux annĂ©es. Nicole Rieu et Michel Orso assistent Ă  ses funĂ©railles Ă  l'Ă©glise Saint-Mathias de Barbezieux (Charente). Il est inhumĂ© au cimetière de Barbezieux[9]. Le Square du Conservatoire de Musique de Barbezieux a Ă©tĂ© baptisĂ© au nom de François Deguelt le 25 mai 2019.

Discographie

Maxis

  • 1955 : Dimanche matin (Columbia)[12]
  • 1956 : Le printemps c'est dĂ©jĂ  l'Ă©tĂ© (Columbia)[13]
  • 1956 : Les Ă‚mes fières (Columbia)[14]
  • 1957 : Saltimbanque du charme (Columbia)[15]
  • 1957 : Loin de vous (Only You) (Columbia)[16]
  • 1958 : Je te pardonne (Columbia)[17]
  • 1958 : Les Amoureux (Twilight Time) (Columbia)[18]
  • 1958 : Ma prière (Columbia)[19]
  • 1958 : On est bien comme ça (Columbia)[20]
  • 1959 : FumĂ©e aux yeux (Smoke Gets in Your Eyes) (Columbia)[21]
  • 1959 : Je te tendrai les bras (Columbia)[22]
  • 1960 : C'est NoĂ«l Ă  Paris (Columbia)[23]
  • 1960 : Comme au premier jour (Columbia)[24]

Albums

Titres interprétés

RĂ©compenses

Filmographie

Télévision

(liste non exhaustive)

  • 1956-1958 : Trente-six Chansons (5 Ă©pisodes[27]) : lui-mĂŞme
  • 1956-1957 : Trente-six Chandelles : (4 Ă©pisodes) : lui-mĂŞme
  • 1967 : Malin comme un singe, dans la sĂ©rie Les CrĂ©atures du bon Dieu : Bernard Bovel

Cinéma

On aperçoit une affiche de François Deguelt dans le film Mélodie en sous-sol (1962), avec Jean Gabin et Alain Delon.

Odonymie

  • : Le square bordant le conservatoire de Barbezieux reçoit le nom de "Square François-Deguelt"[28].

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. François Gibault, Libera Me, tome 2, Gallimard, 2015.
  3. Google Livre, Brel, la valse Ă  mille rĂŞves d'Eddy Przybylski, Ă©ditions L'Archipel, 2018.
  4. Ventes de 1965.
  5. Le Monde
  6. Parmi elles, On ne s'en va jamais des îles, Les Jacarandas et Mon amie des îles mon amie les îles
  7. Google Livre, Le Cabaret "rive gauche" de Gilles Schlesser, Ă©ditions Archipel 2006.
  8. Parmi elles, Ballade du vieux Montmartre, C'est elle, Nostalgie du futur, Quand les fils d'Abraham, Le poète est parti, Guitare, Notre-Dame de Clignancourt, La mer est ronde, Même si je suis loin, Molière, Journal de bord, Weeping willow, Carte postale, Merci Monsieur l'Abbé, Je me la joue bohême, Il y a des endroits…
  9. Cimetières de France et d'ailleurs.
  10. Discographie de François Deguelt sur Encyclopédisque.
  11. Discographie de François Deguelt sur le site du compositeur Pierre Arvay.
  12. de Dimanche matin sur le site Rate Your Music
  13. de Le printemps c'est déjà l'été sur le site Rate Your Music.
  14. de Les Âmes fières sur le site Rate Your Music.
  15. de Saltimbanque du charme sur le site Rate Your Music.
  16. de Loin de vous (Only You) sur le site Rate Your Music.
  17. de Je te pardonne sur le site Rate Your Music.
  18. de Les Amoureux (Twilight Time) sur le site Rate Your Music.
  19. de Ma prière sur le site Rate Your Music.
  20. de On est bien comme ça sur le site Rate Your Music.
  21. de Fumée aux yeux (Smoke Gets in Your Eyes) sur le site Rate Your Music.
  22. de Je te tendrai les bras sur le site Rate Your Music.
  23. de C'est Noël à Paris sur le site Rate Your Music.
  24. de Comme au premier jour sur le site Rate Your Music.
  25. de François Deguelt sur le site Rate Your Music.
  26. de Par ce cri sur le site Rate Your Music.
  27. Voir sur imdb.com.
  28. « Un square baptisé François-Deguelt », sur sudouest.fr, consulté le 22 juillet 2021.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes


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