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Madame Sans-GĂŞne

« Madame Sans-GĂŞne Â» est le sobriquet de Catherine Hubscher, l'Ă©pouse du marĂ©chal Lefebvre, duc de Dantzig, sobriquet attribuĂ© a posteriori par l'auteur de théâtre Victorien Sardou. Elle est nĂ©e le Ă  Altenbach (Haut-Rhin) et elle est morte le Ă  Paris.

Madame Sans-GĂŞne
Catherine Hubscher, marĂ©chale Lefèbvre, duchesse de Dantzig, dite « Madame Sans-GĂŞne Â» (1753-1835), anonyme, vers 1810.
Titre de noblesse
Duchesse
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  82 ans)
Paris
SĂ©pulture
Nom de naissance
Catherine Hubscher
Nationalité
Conjoint
Vue de la sépulture.

Elle est restée célèbre pour son franc-parler et ses manières populaires, qui déplaisaient fortement à l'entourage de l'empereur Napoléon Ier alors que lui l'appréciait beaucoup et la défendait toujours.

Biographie

Personnage éminent de la vallée de Saint-Amarin, Catherine Hubscher serait née dans une maison de la rue du Bessay à Altenbach, maison existant toujours et répertoriée à l'inventaire général du patrimoine culturel français[1]. Cette localisation fait encore débat : c'est Le Petit Journal du 5 août 1917, 82 ans après la disparition de l'intéressée, qui mentionne cette maison comme lieu de naissance de Catherine Hubscher, avec une photographie légendée : « En Alsace reconquise, Altenbach, la maison où naquit la Maréchale Lefebvre ». Cette maison est l'une des seules à Altenbach bâtie avant 1753, année de naissance de l'intéressée.

Catherine Hubscher exerce le métier de repasseuse à Oderen. Femme de tempérament, d’abord cantinière puis blanchisseuse, elle épouse le le soldat François Joseph Lefebvre, sergent aux gardes françaises, homme coquet et gracieux. L'ascension sociale de son époux, maréchal d'Empire le , lui fait intégrer la cour impériale sans qu'elle perde son parler et ses manières populaires, au grand dam de beaucoup. Loyale envers l'Empereur, elle ne se privait pourtant pas de le critiquer et le désarmait — il l'appréciait pour sa franchise et la soutenait contre ceux qui voulaient la chasser de la cour —, tenant aussi tête à Talleyrand, pourtant expert en joutes verbales.

Elle eut quatorze enfants, dont treize n'atteignirent pas l'âge adulte, et vécut de 1813 à 1832 dans le château acheté par son mari, situé dans la commune actuelle de Pontault-Combault, dont il est devenu depuis l'hôtel de ville[2].

Vivant alors dans une grande richesse, elle n'oubliera jamais ses origines modestes : bonne et généreuse, elle venait en aide à ses proches moins favorisés qu'elle. Morte à Paris le 29 décembre 1835, elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise.

Dans la culture populaire

Madame Sans-Gêne, opéra en trois actes par le Metropolitan Opera House à New-York, 1915.
  • Madame Sans-GĂŞne est un opĂ©ra en trois actes d'Umberto Giordano, adaptĂ© de cette pièce par Renato Simoni (1915).
  • La vie romancĂ©e de Catherine Hubscher a Ă©tĂ© publiĂ©e en 1986 sous le titre ThĂ©rèse Sans-GĂŞne (le roman de la vraie Madame Sans-GĂŞne[4].

Notes et références

  1. Mengus, Nicolas., Ces Alsaciens qui ont fait l'histoire (ISBN 978-2-917875-87-2 et 2-917875-87-9, OCLC 1010595094, lire en ligne), p. 94-96.
  2. « Madame Sans Gène : page Histoire sur le site de la ville de Pontault-Combault ».
  3. Jean-Pierre Fontaine, Les nouveaux mystères de l'Yonne, p. 373.
  4. Colette Piat, Thérèse Sans-Gêne : roman, Albin Michel, , 334 p. (ISBN 978-2-226-02248-6, OCLC 948304070, lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • Georges Foessel, « Catherine Hubscher (Madame Sans GĂŞne) », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 17, p. 1683
  • Christophe Nagyos, Madame Sans-GĂŞne : une femme du peuple Ă  la cour de NapolĂ©on, La NuĂ©e bleue, Strasbourg, 2001, 238 p. (ISBN 2-7165-0458-X)

Liens externes

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