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Jacqueline Maillan

Jacqueline Maillan, née le à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) et morte le à Paris 16e, est une actrice française, connue principalement pour ses nombreux rôles au théâtre.

Jacqueline Maillan
Jacqueline Maillant en 1952 (Studio Harcourt)
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nom de naissance
Jacqueline Jeanne Paule Maillan
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Conjoint
Michel Emer (de Ă  )
Tombe de Jacqueline Maillan et Michel Emer au cimetière parisien de Bagneux.

Alors qu'elle se destine au départ à jouer la tragédie, Jacqueline Maillan se tourne vite vers la comédie. Elle connaît la notoriété assez tard, à la fin des années 1950, et elle conquiert le public dans des rôles de femmes enjouées et excentriques. Son talent comique lui vaut bientôt le surnom de « de Funès en jupons ». Elle donne d'ailleurs la réplique à Louis de Funès à plusieurs reprises au théâtre, ainsi qu'au cinéma dans Pouic-Pouic (1963), film qui confirme définitivement sa célébrité.

Des années 1960 à sa mort en 1992, Jacqueline Maillan est surtout sollicitée par le théâtre, occupant le premier rôle de nombreuses pièces de boulevard, comme La Facture de Françoise Dorin, ou Potiche et Folle Amanda de Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy. Ces rôles hauts en couleur lui valent de nombreux succès, et la diffusion de la plupart de ses pièces à la télévision, par exemple dans l'émission Au théâtre ce soir, lui permet de toucher un large public. À la fin de sa carrière, elle se diversifie en se lançant dans le spectacle solo ; son tout dernier spectacle, Pièce montée, est écrit par Pierre Palmade.

Si elle se fait plus rare au cinéma, Jacqueline Maillan est pourtant l'une des actrices fétiches de Jean-Pierre Mocky, qui lui offre l'un de ses rôles les plus marquants dans Les Saisons du plaisir. Elle campe également une cantatrice mémorable dans Papy fait de la résistance (1983) de Jean-Marie Poiré.

Biographie

Jeunesse et formation

Jacqueline Jeanne Paule Maillan, née le à Paray-le-Monial, est la fille benjamine de Louis Maillan et son épouse Émilie, qui ont déjà deux filles, Christiane et Suzanne. Après avoir perdu un petit garçon à l'âge de deux ans, les parents espèrent avoir un garçon lors d'une nouvelle grossesse lorsque naît Jacqueline dans la gare de triage de Paray-le-Monial où son père est ingénieur des Ponts et Chaussées. Elle grandit dans cette famille bourgeoise, enfant complexée et garçon manqué[1]. Mauvaise élève mais adorée de ses professeurs et camarades de classe pour son sens inné de la comédie, Jacqueline Maillan prépare une capacité en droit, avant de suivre des cours de puériculture. Elle trouve finalement un emploi de secrétaire auprès d'un pharmacien.

En 1944, la famille arrive Ă  Paris pour que Jacqueline puisse assouvir sa passion du théâtre et en particulier de la tragĂ©die. Elle s'inscrit d'abord au cours d'art dramatique Tonia Navar, puis au cours Simon. RenĂ© Simon lui dĂ©conseille la tragĂ©die après qu'elle l'a fait rire en jouant Racine ; il lui prĂ©dit toutefois le succès[2]… Ă  40 ans. Elle y rencontre celui qui restera un ami jusqu'Ă  la fin, Pierre Mondy[3].

Carrière cinématographique

Elle est engagée par Georges Vitaly, sur la recommandation de Mondy, et part pour sa première tournée en France avec Le Médecin malgré lui et Les Boulingrin.

En 1951, elle crée au théâtre de la Huchette Monsieur Bob'le de Georges Schehadé avec Monique Laurie et Pierre Mondy, puis un second rôle au théâtre de boulevard en 1955, dans Ornifle, de Jean Anouilh, avec Pierre Brasseur et Louis de Funès débutant. Elle joue aussi avec les Branquignols dans Ah ! les belles bacchantes. La rencontre avec Louis de Funès se révèle peu conviviale. La pièce est ensuite adaptée au cinéma. C'est vers la fin des années 1950 que la notoriété de la comédienne est lancée. C'est finalement en donnant la réplique à de Funès en 1963 dans Pouic-Pouic de Jean Girault qu'elle atteint la notoriété.

Jacqueline Maillan joue au théâtre dans Le Chinois de Barillet et Grédy, dans Gog et Magog, Croque-monsieur, La Facture, de Françoise Dorin, en 1968, Folle Amanda, Potiche[4], Lily et Lily, La Cuisse du Steward, Retour au désert, Le Pont japonais.

La comédienne participe fréquemment à des émissions de divertissement à la télévision, conçues par ses amis Maritie et Gilbert Carpentier[3], notamment Les Grands Enfants de 1967 à 1970.

Elle devient une des vedettes du théâtre de boulevard. Surnommée « la Maillan », elle crée son spectacle J'ai deux mots à vous dire au théâtre de la Michodière en 1984. Écrit par Jean-Pierre Delage, il comprend plusieurs chansons de son époux Michel Emer. Devant le succès, et la programmation préalable de la Michodière, le spectacle est repris au théâtre des Bouffes Parisiens. Son mari Michel Emer meurt en , mais quatre jours plus tard, Jacqueline Maillan monte sur scène et joue devant son public.

Elle effectue sa dernière apparition sur scène dans le spectacle solo Pièce Montée, que lui écrit Pierre Palmade[3].

Vie privée

En 1954, le compositeur Michel Emer qui a entre autres composé pour Édith Piaf L'Accordéoniste et À quoi ça sert l'amour ?, spectateur assidu de la pièce qu'elle joue, la demande en mariage. Après avoir hésité, elle l'épouse civilement le , deux jours après le décès de son père.

Personnage exubérant sur scène, elle est taciturne, mélancolique et pudique dans la vie privée[1].

Mort

Elle meurt le , à l'âge de 69 ans, d'une hémorragie interne dans son appartement parisien du 1, avenue Paul-Doumer (16e arrond.), la veille du jour où elle devait se faire hospitaliser pour une lourde opération cardiovasculaire qu'elle repoussait depuis longtemps[5]. Elle repose au cimetière parisien de Bagneux (Hauts-de-Seine), 68e division.

Filmographie

Cinéma

Télévision

Théâtre

Distinctions

DĂ©corations

RĂ©compense

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Maritie et Gilbert Carpentier, La Maillan racontĂ©e par ses amis, Éditions No 1, 1993 (ISBN 2-86391-565-7)
  • Pierre Barillet et Jacques Pessis, Jacqueline Maillan, Éditions Chronique - Dargaud, coll. « Inoubliables talents », 2008 (ISBN 978-2-205-06256-4)
  • Yvan Foucart, Dictionnaire des comĂ©diens français disparus, Mormoiron, Éditions CinĂ©ma, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7)

Documentaire

Liens externes

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