Whirlpool Corporation

Fondée en 1911, Whirlpool a racheté le département électroménager de Philips en 1990 [4]. Également propriétaire de la marque d'électroménager Laden et de la marque Bauknecht, elle fabrique aussi les appareils électroménagers vendus dans la chaîne de magasins Ikea (fours, réfrigérateurs, etc.).

En avril 2006, Whirlpool rachète l'entreprise Maytag (en),un concurrent direct, pour 2,7 milliards de dollars. Cette acquisition a permis à Whirlpool de devenir le numéro un du secteur de l'électroménager[5].

Le 10 mai 2006, à la suite de cette acquisition, elle annonce qu'elle réduit ses effectifs de 4 500 personnes en Amérique du Nord[6]. En 2006, elle emploie environ 68 000 personnes.

En juillet 2014, Whirlpool acquiert 60,4 % de l'entreprise italienne Indesit pour 758 millions d'euros[7].

En mai 2017, Whirlpool revend la marque Scholtès à l'entreprise française Admea dans le cadre d'un recentrage de son activité. Whirlpool était devenue propriétaire de cette marque à la suite du rachat d'Indesit[8].

En avril 2018, Whirlpool annonce la vente de ses activités de compresseurs de marque Embraco à Nidec pour 1,08 milliard de dollars[9].

Sur le marché domestique américain, elle fait face à la concurrence d'entreprises asiatiques et perd des parts de marché[10].

Liste des principaux actionnaires au 4 décembre 2022[11] :

D'après Test-Achats dans une enquête de 2015, les appareils de la marque sont inférieurs à la moyenne en termes de fiabilité[12] pour les lave-linge[13] et les lave-vaisselle[14], et dans la moyenne pour les sèche-linge[15] et les réfrigérateurs[16]. La satisfaction globale des utilisateurs est dans la moyenne, sauf pour les lave-vaisselle où elle est y est inférieure[14].

Les sites de production en Europe sont les suivants[17] :

En novembre 2017, dans le cadre des Paradise Papers, plusieurs médias affiliés au Consortium international des journalistes d'investigation (dont Radio France, Süddeutsche Zeitung, Le Monde, et Cash Investigation[40]) révèlent que Whirlpool, dont le siège physique dans le Michigan, fait transiter des millions d'euros par des sociétés écrans dans plusieurs paradis fiscaux, notamment dans l'État américain du Delaware, aux Bermudes, à l’île Maurice et au Luxembourg, afin de payer moins d'impôts légalement[41]. L'entreprise est également coutumière de prêts entre filiales qui lui permettent de réduire son imposition ; en effet, la filiale emprunteuse peut déduire des impôts le montant des intérêts versés à la filiale prêteuse[42]. Sa stratégie d'optimisation fiscale lui a ainsi permis de ne payer que 209 millions de dollars d’impôts sur plus d’un milliard de dollars de bénéfices en 2015, alors que le taux d'imposition pour les sociétés aux États-Unis est normalement de 35 %[41]. Le groupe assure cependant respecter « toutes les lois et régulations applicables dans les pays » dans les pays où il intervient[41]. Ces révélations « dégoûtent » les salariés de l'usine Whirlpool d'Amiens, dont la délocalisation est prévue en 2018 (cf. supra)[43].

Le groupe BSH (qui exploite les marques Bosch, Siemens, Viva, Neff), ainsi que Candy, Eberhardt Frères (distributeur de la marque Liebherr), Electrolux (AEG, Arthur Martin), Indesit (Ariston, Scholtès) et Whirlpool, sont condamnés en décembre 2018 en France pour entente commerciale. Cette condamnation résulte de quatre années d'enquêtes de l’Autorité de la concurrence, alertée en premier lieu par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Lors de réunions tenues entre 2006 et 2009, ces entreprises s'étaient entendues pour fixer à la hausse leurs prix de vente, ce qui leur permettait d'accroître leurs marges au détriment des consommateurs. Le montant total des amendes infligées atteint 189 millions d'euros[44].