Hubert Aquin
Hubert Aquin, nĂ© Ă MontrĂ©al le et mort Ă MontrĂ©al le , est un Ă©crivain, un cinĂ©aste et un intellectuel quĂ©bĂ©cois. Il est particuliĂšrement reconnu pour son roman Prochain Ăpisode. Il est aussi une figure importante de l'histoire du mouvement indĂ©pendantiste quĂ©bĂ©cois, auquel il a contribuĂ© tant comme militant qu'essayiste. HabitĂ© par la tentation du suicide pendant une grande partie de sa vie, il met fin Ă ses jours en 1977 dans les jardins du CollĂšge Villa Maria.
Nom de naissance | Joseph Paul Hubert Raphaël Aquin[1] |
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Naissance |
Montréal (Québec), Canada |
DĂ©cĂšs |
Montréal (Québec), Canada |
Pays de résidence |
Canada France Suisse |
Activité principale | |
Formation | |
Distinctions | |
Conjoint | |
Famille |
Ćuvres principales
- La fatigue culturelle du Canada français (1962)
- Prochain Ăpisode (1965)
- Trou de mémoire (1968)
- L'Antiphonaire (1969)
- Point de fuite (1971)
- Neige noire (1974)
Biographie
Généalogie
Hubert Aquin naßt le , au 4037 rue St-André, à Montréal. Sa famille est d'origine canadienne française, mais aussi irlandaise de par son arriÚre-grand-mÚre, Helen McCardon[1]. Il est le fils d'un commerçant montréalais d'articles de sport[3]. Il a eu trois fils : Philippe et Stéphane, avec son épouse ThérÚse Larouche, et Emmanuel Aquin avec sa deuxiÚme conjointe, Andrée Yanacopoulo. François Aquin, son cousin, est élu député libéral en 1966, avant de quitter le parti en 1967 et de s'afficher député indépendant, car en désaccord avec la désapprobation de son chef Jean Lesage face au Vive le Québec libre ! de De Gaulle. Hubert Aquin est aussi le frÚre de l'ingénieur Richard Aquin avec qui il a tenté d'organiser un Grand Prix automobile à Montréal dans les années 60[4].
Ătudes
Aquin entre au CollĂšge Sainte-Marie, chez les JĂ©suites, en septembre 1946 et le quitte en juin 1948[5]. Il y obtient des rĂ©sultats remarquables, selon Guylaine Massoutre. C'est lĂ qu'il rencontre Louis-Georges Carrier, qui sera un grand ami d'Aquin toute sa vie. Il y joue Ă©galement au thĂ©Ăątre, ce qui l'aide Ă combattre sa grande timiditĂ© d'enfance[6]. Il s'inscrit Ă la facultĂ© de philosophie de l'UniversitĂ© de MontrĂ©al en septembre 1948, et en reçoit un diplĂŽme en 1951, Ă 21 ans. Pendant son passage Ă cette universitĂ©, il y dirige le journal Ă©tudiant Le Quartier latin. On lui offre alors un emploi d'enseignant Ă l'universitĂ©, mais il le refuse, prĂ©fĂ©rant alors se prĂ©parer Ă une carriĂšre en journalisme[7]. Il part ensuite Ă©tudier Ă l'Institut d'Ă©tudes politiques de Paris de 1951 Ă 1954. Selon Aquin, chaque voyage en Europe est le moment d'un « choc Ă©motif »[8], thĂšme qui se retrouvera plus tard dans son Ćuvre.
Vie professionnelle
Ă son retour Ă MontrĂ©al en 1954, il est embauchĂ© comme rĂ©alisateur et scĂ©nariste pour Radio-Canada (de 1954 Ă 1959). Puis, de 1959 Ă 1963, il est rĂ©alisateur, producteur et scĂ©nariste Ă l'Office national du film (ONF)[3] - [9]. Pour l'ONF, il travaille notamment sur le film Ă l'heure de la dĂ©colonisation, rĂ©alisĂ© par Monique Fortier, qui amĂšne Aquin Ă interviewer en 1962 des figures de la dĂ©colonisation telles qu'Albert Memmi (avec qui il tisse une amitiĂ©)[10], Messali Hadj, Octave Mannoni et Olympe BhĂȘly-Quenum[8]. La dĂ©colonisation constituera une influence majeure de ses Ă©crits politiques. Ensuite, pendant le mĂȘme sĂ©jour en Europe, il est reçu pendant trois jours par Georges Simenon[11], dont il Ă©tait un grand lecteur[12]. Aquin tourne alors un film sur Simenon, qui ne verra jamais le jour.
Aquin travaille à la Bourse de Montréal de 1960 à 1964[13]. En 1966, d'aprÚs un scénario déjà écrit, Aquin rédige le script du film Faux bond, dans lequel il joue finalement le rÎle principal, aprÚs une certaine hésitation. Les images du film serviront à illustrer plusieurs passages du documentaire de l'ONF Deux épisodes dans la vie d'Hubert Aquin de Jacques Godbout[14]. En 1967, il commence à enseigner la littérature au CollÚge Sainte-Marie[15]. En 1969, c'est l'Université du Québec à Montréal (UQAM) qui l'embauche[16], mais il démissionne en 1970, se disant en désaccord avec la politique du recteur Léo A. Dorais[17]. L'Université Carleton d'Ottawa l'engage en 1974 comme professeur invité[18], mais ne renouvelle pas son contrat[19].
Aquin est nommĂ©, en 1975, directeur littĂ©raire des Ăditions La Presse[20]. Il perd son poste en : il est congĂ©diĂ© Ă la suite de la parution d'une lettre ouverte dĂ©nonçant les politiques culturelles des Ăditions La Presse envers les Ćuvres quĂ©bĂ©coises[21] - [22]. Il accuse alors son supĂ©rieur, Roger Lemelin, de « coloniser le QuĂ©bec de l'intĂ©rieur »[13]. En 1976, Aquin retourne Ă l'UQAM pour une charge d'enseignement, mais n'y enseigne que pour un mois, car interrompu par une grĂšve[23]. AprĂšs la victoire du Parti quĂ©bĂ©cois en 1976, Aquin espĂšre obtenir un poste au sein du gouvernement, tel que sous-ministre des Affaires culturelles, ce qui ne se concrĂ©tisera pas[24].
Vie personnelle
En 1958[25], Aquin dĂ©couvre la course automobile, une passion qui le portera Ă Ćuvrer pour la tenue d'un Grand Prix automobile sur l'Ăle Sainte-HĂ©lĂšne[26]. Pour ce faire, il fonde en 1960 sa propre compagnie de courses automobiles, « Le Grand Prix de MontrĂ©al Inc. »[27]. Il inclut Ă©galement la course automobile dans le film qu'il rĂ©alise en 1961, Le Sport et les Hommes[28] (auquel Roland Barthes collabore), et le roman Prochain Ăpisode. Il rĂȘve de devenir pilote, mais se considĂšre alors trop vieux pour y penser sĂ©rieusement[25].
C'est à Radio-Canada qu'il rencontre sa future épouse, ThérÚse Larouche, scripte de son ami Louis-Georges Carrier[29]. Il se marie avec elle en 1955. En 1963, il rencontre Andrée Yanacopoulo. Née à Tunis d'un pÚre mi-sicilien, mi-grec, et d'une mÚre française, Yanacopoulo est diplÎmée de médecine et de sociologie. Elle prépare alors une thÚse sur le suicide et dirige une recherche sur « La dépression chez les Canadiens français de Montréal », supervisée par Guy Rocher, sociologue, et Camille Laurin, psychiatre et futur ministre indépendantiste sous René Lévesque. Yanacopoulo sera la compagne d'Aquin jusqu'à sa mort[30]. Quant au couple de ThérÚse Larouche et d'Hubert Aquin, il entame les procédures de divorce en 1966[31]. Les saisies sur les revenus d'Aquin qui suivent contribuent à ses ennuis financiers[32].
Engagement politique
La Gendarmerie royale du Canada visite son bureau en 1958. Elle y confisque des ouvrages d'auteurs tels que Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Karl Marx et Friedrich Engels. S'ensuit un procÚs secret à Ottawa, durant trois ou quatre jours. On l'interroge sur ses amitiés pendant ses années universitaires, vraisemblablement parce que l'on cherche à traquer les militants communistes. Selon Guylaine Massoutre, ces événements « précipitent sa conscientisation politique et font naßtre en lui l'adhésion à l'idéologie séparatiste »[33]. Devenu militant pour l'indépendance du Québec, il est membre exécutif du Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) de 1960 à 1968[13]. En 1962, dans la revue Liberté, il publie son plus célÚbre texte politique, La fatigue culturelle du Canada français, répondant à un article de Pierre Elliott Trudeau au sujet de l'indépendance.
Le , il annonce publiquement dans une lettre aux journaux Le Devoir et MontrĂ©al-Matin qu'il prend « le maquis » et se fait « commandant de l'Organisation spĂ©ciale » dans le but de joindre ses forces Ă celles du Front de libĂ©ration du QuĂ©bec[3] - [34] - [35]. Il se rĂ©fugie alors chez Louis-Georges Carrier, puis chez AndrĂ©e Yanacopoulo[3]. Il rencontre le Dr Pierre Lefebvre, psychiatre et collaborateur Ă Parti pris[3], qui, le 26 juin, conclut Ă la nĂ©cessitĂ© d'un traitement immĂ©diat pour cause de « dĂ©pression nerveuse ». Le 29 juin, un communiquĂ© de presse annonce que l'Organisation spĂ©ciale passera Ă l'action le 1er juillet suivant[36]. Le 5 juillet, Aquin est arrĂȘtĂ© par un policier en civil Ă bord d'une voiture volĂ©e, en possession d'un revolver, dans un stationnement derriĂšre l'oratoire Saint-Joseph.
Lors de son incarcĂ©ration, il dĂ©clare comme profession: « rĂ©volutionnaire ». Deux chefs d'accusation sont retenus contre lui: « vol et recel » et « possession d'arme offensive dans un dessein dangereux »[37]. Il est alors internĂ© deux mois dans un hĂŽpital psychiatrique, l'Institut Albert-PrĂ©vost, Ă l'aile Ă sĂ©curitĂ© maximum. C'est lors de ce sĂ©jour qu'il commence l'Ă©criture de son roman, Prochain Ăpisode[3], qui raconte l'histoire d'un rĂ©volutionnaire emprisonnĂ©. Le verdict de jugement, diffĂ©rĂ©, arrive seulement en 1966. Aquin est alors acquittĂ© Ă cause des tĂ©moignages contradictoires livrĂ©s sur sa santĂ© mentale. Son pistolet est toutefois confisquĂ©[38].
Autour de mai 1966, Aquin quitte le Québec pour vivre en Suisse. Il s'y intéresse à la « question jurassienne », et cherche à entrer en contact avec des autonomistes du Jura bernois[39]. Le 29 août, il est interrogé par la police du canton de Vaud quant à son appartenance au RIN, et son emprisonnement. On le soupçonne alors de collusion avec le Front de libération jurassien[32]. Le 19 novembre, au nom de la Police fédérale des étrangers, le canton de Vaud lui refuse un permis de séjour qui lui est nécessaire pour demeurer à Nyon. On lui signifie qu'il doit quitter la Suisse avant le 15 janvier 1967, sous le prétexte de « surpopulation étrangÚre »[40]. Aquin se déplace alors vers Paris, et y reste jusqu'au 21 mars 1967[39]. Il retourne ensuite à Montréal[41]. Au cours de l'année 1969, il dénonce la décision de dissoudre le RIN au profit du Mouvement Souveraineté-Association de René Lévesque, et quitte le parti[13].
Production littéraire
En 1952, Aquin Ă©crit Les RĂ©dempteurs, Ćuvre qui demeurera inĂ©dite jusqu'en 1959[42]. Ses textes paraissent dans diverses revues, dĂšs 1959, entre autres dans Parti pris, Le Magazine Maclean, Voix et images du pays, Ăcrits du Canada français et la revue littĂ©raire LibertĂ©, dont il est directeur de 1961[43] Ă 1962[44]. Prochain Ăpisode[3], son roman le plus connu, est publiĂ© en 1965 Ă MontrĂ©al, puis en 1966 Ă Paris et traduit en anglais en 1967 Ă Toronto. Au QuĂ©bec, il remporte un succĂšs quant aux ventes et aux critiques. La premiĂšre Ă©dition est Ă©puisĂ©e en deux mois et demi, et, dans Le Devoir, le critique littĂ©raire Jean Ăthier-Blais termine son article au sujet du livre en s'exclamant: « Nous n'avons plus Ă chercher. Nous le tenons, notre grand Ă©crivain. Mon Dieu, merci. »[45] Ă Paris, l'accueil critique est toutefois plus mitigĂ©[46].
En 1969, il est le premier Ă©crivain quĂ©bĂ©cois Ă refuser le Prix littĂ©raire du Gouverneur gĂ©nĂ©ral qui lui est octroyĂ© pour son roman Trou de mĂ©moire, de 1968[13]. Aussi en 1969, il publie L'Antiphonaire qui, comme ses romans subsĂ©quents (et contrairement aux deux prĂ©cĂ©dents), ne contient pas de rĂ©fĂ©rence politique explicite. En 1971, il publie Point de fuite. Cette annĂ©e-lĂ , il dĂ©missionne du comitĂ© de rĂ©daction de LibertĂ© parce que, dit-il, la revue aurait passĂ© sous silence les Ă©vĂ©nements de la crise d'Octobre 1970 pour ne pas perdre les subventions du Conseil des arts du Canada[13]. En 1974, Aquin publie Neige noire, une version moderne de Hamlet. Ă la fin de sa vie, il projette d'Ă©crire Obombre, une Ćuvre qui demeurera inachevĂ©e. Son roman L'Invention de la mort, Ă©crit en 1959, est finalement publiĂ© Ă titre posthume en 1991.
Suicide
Le suicide est une idĂ©e qui habite Aquin de longues annĂ©es durant, et qu'il Ă©voque souvent avec ses amis sous forme de plaisanteries[47]. Le 29 mars 1971, il fait une tentative de suicide manquĂ©e dans une chambre de l'hĂŽtel Reine-Ălizabeth en avalant des barbituriques. Il est hospitalisĂ© au SacrĂ©-CĆur jusqu'au 4 avril[48]. Ă l'hĂŽtel, il s'Ă©tait inscrit sous le nom de son personnage de L'Antiphonaire, J. W. Forrestier[49]. Le , il fait une nouvelle tentative de suicide, rĂ©ussie cette fois, avec une arme Ă feu dans les jardins du collĂšge Villa Maria Ă MontrĂ©al, en laissant Ă sa compagne AndrĂ©e Yanacopoulo une derniĂšre note :
« Aujourdâhui, le 15 mars 1977, je nâai plus aucune rĂ©serve en moi. Je me sens dĂ©truit. Je nâarrive pas Ă me reconstruire et je ne veux pas me reconstruire. Câest un choix. Je me sens paisible, mon acte est positif, câest lâacte dâun vivant. Nâoublie pas en plus que jâai toujours su que câest moi qui choisirais le moment, ma vie a atteint son terme. Jâai vĂ©cu intensĂ©ment, câen est fini. »
â Hubert Aquin[3]
Hommages et conservation
Le pavillon Hubert-Aquin de l'Université du Québec à Montréal (construit de 1975 à 1979) est nommé en son honneur (posthume).
Le fonds d'archives d'Hubert Aquin est conservé au centre d'archives de Montréal de BibliothÚque et Archives nationales du Québec[43].
L'écrivain et cinéaste québécois Jacques Godbout a réalisé en 1979 un documentaire sous le titre Deux épisodes dans la vie d'Hubert Aquin[3].
La rue Hubert-Aquin a été nommée en son honneur, en 1984, dans la ville de Québec.
Honneurs
- 1968 : Prix du Gouverneur gĂ©nĂ©ral du Canada â que l'Ă©crivain Hubert Aquin refuse pour des raisons politiques
- 1970 : Prix de la province de Québec
- 1972 : Prix Athanase-David
- 1974 : Prix littéraire de La Presse
- 1975 : Grand Prix littéraire de la Ville de Montréal
Ćuvre
Romans
- Prochain Ăpisode, MontrĂ©al : le Cercle du livre de France, 1965, 174 p. 20 cm;
Prochain Ăpisode, Paris : Laffont, PrĂ©fĂ©rences, 1966, 228 p.;
(en) Next Episode (translated from the French by Penny Williams), Toronto, Montréal : McClelland and Stewart Limited, 1967, 125 p. 21 cm;
Prochain Ăpisode (prĂ©sentation et annotation [de] Gilles Beaudet), MontrĂ©al : Ăditions du Renouveau pĂ©dagogique, Lecture QuĂ©bec, 1969, 151 p. ill. 19 cm;
(en) Next Episode, (translated by Sheila Fischman ; with an afterword by Jean-Louis Major), Toronto : McClelland & Stewart, The new Canadian library, 2001, 129 p. 18 cm (ISBN 0-7710-3471-7);
Prochain Ăpisode (prĂ©sentation : Jacques Godbout), Saint-Laurent : Fides, Collection du nĂ©nuphar ; 71e, 2002 (ISBN 2-7621-2427-1)
(it) Prossimo episodio (traduzione di Maria Antonietta Fontana), collana Fuori, il Sirente, Fagnano Alto, 2010 (ISBN 978-8-8878-4728-4) - Trou de mémoire, Montréal : Cercle du livre de France, 1968, 204 p. 20 cm;
(en) Blackout (translated by Alan Brown), Toronto : Anansi, 1974, 169 p. 22 cm (ISBN 0-8878-4332-8 et 0-8878-4434-0) - L'Antiphonaire, Montréal : Cercle du livre de France, 1969, 250 p. 20 cm;
(en) The antiphonary (translated by Alan Brown), Toronto : Anansi, AF ; 26, 1973, 196 p. 23 cm (ISBN 0-8878-4426-X);
(en) The antiphonary (translated by Alan Brown), Toronto : New Press Canadian classics, 1983, 196 p. 18 cm (ISBN 0-7736-7053-X);
(it) L'Antiphonaire di Hubert Aquin - o La proliferazione del doppio, [Roma] : Bulzoni, 1986;
L'Antiphonaire, [Saint-Laurent] : BibliothÚque québécoise, Littérature, 1993, 2005 lxxvi, 396 p. 18 cm, 1993 : (ISBN 2-8940-6088-2), 2005 : (ISBN 2-8940-6247-8)
- Note : Tome III, vol. V de l'Ă©dition critique de l'Ćuvre d'Hubert Aquin
- Neige noire, roman, MontrĂ©al : La Presse, Collection « Ăcrivains des deux mondes », 1974, 254 p. 21 cm (ISBN 0-7777-0102-2);
Neige noire, Montréal : Cercle du livre de France, 1978, 263 p. 22 cm;
(en) Hamlet's twin (translated by Sheila Fischman), Toronto : McClelland and Stewart, 1979, 208 p. 22 cm (ISBN 0-7710-0800-7);
Neige noire, Montréal : Leméac, 1994, 263 p. 22 cm (ISBN 2-7609-3164-1);
Neige noire, [Saint-Laurent] : BibliothÚque québécoise, 1997, cxxviii, 619 p. 18 cm (ISBN 2-8940-6133-1)
- Note : Ădition critique de l'Ćuvre d'Hubert Aquin, Tome III, vol. VI et VII
- L'Invention de la mort, roman posthume (écrit en 1959), Montréal : Leméac, 1991, 152 p. 22 cm (ISBN 2-7609-3143-9)
L'Invention de la mort, Saint-Laurent : BibliothĂšque quĂ©bĂ©coise, Ădition critique de l'Ćuvre d'Hubert Aquin, t. 3, vol. 2, 2001 (ISBN 2-8940-6162-5)
(it) L'invenzione della morte (traduzione di Maria Antonietta Fontana), collana Fuori, il Sirente, Fagnano Alto, 2010, 192 p. (ISBN 978-8-8878-4724-6)
RĂ©cits et nouvelles
- Les RĂ©dempteurs, rĂ©cit : Ăcrits du Canada français, vol. V, MontrĂ©al, 1959, p. 45-114.
- Récits et nouvelles : Tout est miroir, édition critique établie par François Poisson, avec la collaboration d'Alain Carbonneau et Claudine Potvin pour Les Rédempteurs, Saint-Laurent, BibliothÚque québécoise, 1998, 314 p. (ISBN 2-8940-6141-2)
- Note : Ădition critique de l'Ćuvre d'Hubert Aquin, t. 3, vol. I.
Essais
- Point de fuite, essais, Montréal : Cercle du livre de France, 1971, 159 p. 20 cm;
Point de fuite, [Montréal] : BibliothÚque québécoise, 1995, lxxxvi, 316 p. 18 cm (ISBN 2-8940-6102-1)
- Note : Tome IV, vol. I de l'Ă©dition critique de l'Ćuvre d'Hubert Aquin (comprend un index)
- Blocs erratiques, textes divers, 1948-1977 (publication posthume; rassemblés et présentés par René Lapierre), Montréal : Quinze, 1977, 332 p. 18 cm;
Blocs erratiques, Montréal : Typo no 133, 1998 (ISBN 2-8929-5148-8)
Autres publications
- Journal, 1948-1971 (posthume, avec index), [Saint-Laurent] : BibliothÚque québécoise, Littérature, 1992, 407 p. 18 cm (ISBN 2-8940-6067-X);
Journal, 1948-1971, Saint-Laurent : BibliothÚque québécoise, 1999 (ISBN 2-8940-6163-3) - Mélanges littéraires, [Montréal] : BibliothÚque québécoise, Littérature, 1995, 2 vol. 18 cm (ISBN 2-8940-6103-X) et (ISBN 2-8940-6104-8)
- Note : Tome IV, vol. 2 et vol. 3, Ă©dition critique de l'Ćuvre d'Hubert Aquin â 1 : Profession, Ă©crivain ; 2 : Comprendre dangereusement
- Confession d'un héros : Le choix des armes, La toile d'araignée (présentation de Jean Cléo Godin), [Montréal]: Leméac, Théùtre, 1997, 156 p. 20 cm (ISBN 2-7609-0355-9)
- Note : PiÚces de théùtre écrites pour la radio et la télévision
- Roland Barthes, Le Sport et les Hommes (texte du film Le Sport et les Hommes, 1959, d'Hubert Aquin), Montréal : Presses de l'Université de Montréal, 2004, 79 p. 16 x 18 cm (ISBN 2-7606-1964-8)
- Téléthéùtres, édition critique établie par François Harvey, [Montréal] BibliothÚque québécoise, 2017, 1132 pages.
- Théùtre, édition établie par François Harvey, [Montréal] Leméac, 2021 264 p.
- Hubert Aquin et les médias. Anthologie 1949-1977, Volume I : 1949-1962, édition établie par Nino Gabrielli, Montréal, Leméac, 2022, 687 p., (ISBN 978-2-7609-9480-5).
Filmographie
comme producteur
comme réalisateur
- 1959 : Le Sport et les hommes[28]
- 1961 : Le Temps des amours
- 1962 : Ă Saint-Henri le cinq septembre
comme scénariste
- 1964 : La Fin des étés
comme acteur
- 1966 : Faux bond
Radio
- [50]"Nietzsche" est une Ă©mission radiophonique composĂ©e par Hubert Aquin dans le cadre de la sĂ©rie âPhilosophes et penseursâ et diffusĂ©e sur les ondes de Radio-Canada le 24 mai 1964.: Transcription et prĂ©sentation », QuĂ©bec Studies, no. 57, Spring/Summer 2014, p. 15-29 (transcription et prĂ©sentation par François Harvey)
Monographies sur Hubert Aquin
- Jacques Beaudry, Hubert Aquin : la course contre la vie, Montréal, Hurtubise HMH, , 124 p.
- Jacques Cardinal, Le roman de lâhistoire. Politique et transmission du nom dans Prochain Ăpisode et Trou de MĂ©moire de Hubert Aquin, MontrĂ©al, Ăditions Balzac, coll. « L'Univers des discours », , 185 p.
- Anne Ălaine Cliche, Le dĂ©sir du roman : Hubert Aquin, RĂ©jean Ducharme, MontrĂ©al, XYZ, , 216 p.
- Richard Dubois, Hubert Aquin blues, Montréal, Boréal, , 176 p.
- Candy Hoffmann, Le âsacrĂ© noirâ chez Georges Bataille et Hubert Aquin, Paris, Ăditions Ădilivre, 2017, 410 p.
- Martin Jalbert, Le sursis littéraire : Politique de Gauvreau, Miron, Aquin, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, coll. « Nouvelles études québécoises », , 201 p.
- Krzysztof Jarosz, La fonction poĂ©tique dans lâĆuvre romanesque de Hubert Aquin, Katowice, UniversitĂ© Slaski, .
- Gilles La Fontaine, Hubert Aquin et le Québec, Montréal, Parti pris, coll. « FrÚres Chasseurs » (no 2), , 156 p.
- AndrĂ© Lamontagne, Les mots des autres : la poĂ©tique intertextuelle des Ćuvres romanesques de Hubert Aquin, QuĂ©bec, Presses de l'UniversitĂ© Laval, coll. « Vie des lettres quĂ©bĂ©coises », , 311 p.
- RenĂ© Lapierre, Lâimaginaire captif. Hubert Aquin, MontrĂ©al, Quinze, coll. « Prose exacte », , 183 p.
- RenĂ©e Legris, Hubert Aquin et la radio : une quĂȘte d'Ă©criture (1954-1977), MontrĂ©al, MĂ©diaspaul, , 399 p.
- Françoise Maccabée-Iqbal, Hubert Aquin : romancier, Québec, Presses de l'Université Laval, coll. « Vie des lettres québécoises », , 288 p.
- Françoise Maccabée-Iqbal, Desafinado : otobiographie de Hubert Aquin, Montréal, VLB, , 461 p.
- Jacinthe Martel (dir.) et Jean-Christian Pleau (dir.), Hubert Aquin en revue, Québec, Presses de l'Université du Québec, en collaboration avec Voix et Images, coll. « De vives voix », , 190 p.
- Jacinthe Martel, "Une fenĂȘtre Ă©clairĂ©e d'une chandelle" : archives et carnets d'Ă©crivains, QuĂ©bec, Ăditions Nota Bene, , 131 p.
- Guylaine Massoutre, ItinĂ©raires dâHubert Aquin : Chronologie, MontrĂ©al, BibliothĂšque quĂ©bĂ©coise, , 359 p.
- Pierre-Yves Mocquais, Hubert Aquin ou la QuĂȘte interrompue, MontrĂ©al, Cercle du Livre de France, , 234 p.
- Filippo Palumbo, Saga gnostica. Hubert Aquin et le Patriote errant, Montréal, VLB, coll. « Le soi et l'autre », , 368 p.
- Jean-Christian Pleau, La Révolution québécoise : Hubert Aquin et Gaston Miron au tournant des années soixante, Montréal, Fides, coll. « Nouvelles études québécoises », , 270 p.
- Marylin Randall, Le contexte littéraire : lecture pragmatique de Hubert Aquin et Réjean Ducharme : lecture pragmatique de Hubert Aquin et Réjean Ducharme, Longueuil, Le Préambule, coll. « L'Univers des discours », , 272 p.
- Robert Richard, Le corps logique de la fiction : le code romanesque chez Hubert Aquin, Montréal, L'Hexagone, coll. « Essais littéraires », , 131 p.
- Robert Richard (prĂ©f. Wajdi Mouawad, postface Fulvio Caccia), LâĂmotion europĂ©enne : Dante, Sade, Aquin, MontrĂ©al, Ăditions Varia, coll. « Philosophie », , 239 p.
- (en) Gordon Sheppard, Ha ! : a self-murder mystery, Montréal, Mc-Gill-Queen's University Press,
- Patricia Smart, Hubert Aquin, agent double : la dialectique de l'art et du pays dans "Prochain épisode" et "Trou de mémoire", Montréal, Presses de l'Université de Montréal, coll. « Lignes québécoises », , 138 p.
- Anthony Soron, Hubert Aquin ou la révolte impossible, Paris/Montréal, L'Harmattan, coll. « Critiques Littéraires », , 316 p.
- Anthony Soron, Une filiation bùtarde? : Confrontation des imaginaires et des écritures de Marcel Proust et d'Hubert Aquin, Pessac, Presses Universitaires de Bordeaux, coll. « Imaginaires et écritures », , 193 p.
- Anthony Wall, Hubert Aquin entre rĂ©fĂ©rence et mĂ©taphore, MontrĂ©al, Ăditions Balzac, coll. « L'Univers des discours », , 238 p.
- AndrĂ©e Yanacopoulo et Gordon Sheppard, SignĂ© Hubert Aquin : enquĂȘte sur le suicide d'un Ă©crivain, MontrĂ©al, BibliothĂšque quĂ©bĂ©coise, (1re Ă©d. 1985), 486 p.
Notes et références
- Massoutre 1992, p. 24
- Massoutre 1992, p. 261
- Godbout 1979
- Massoutre 1992, p. 138
- Massoutre 1992, p. 31, 37
- Massoutre 1992, p. 37
- Massoutre 1992, p. 58
- Massoutre 1992, p. 133
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- François Harvey, « Nietzsche de Hubert Aquin: transcription et présentation » [PDF], Quebec Studies, Vol. 57, p15-29, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
- Grand Prix automobile du Canada, à Montréal
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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- François Harvey, « Hubert Aquin fade out : excentration, falsification et disparition dans les derniers Ă©crits aquiniens », Ătudes françaises, vol. 55, no 2,â , p. 137-157 (lire en ligne)
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- Guylaine Massoutre, Itinéraires d'Hubert Aquin, Montréal, BibliothÚque québécoise, , 359 p. (lire en ligne)
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- Patricia Smart, « Hubert Aquin », sur L'Encyclopédie canadienne, (consulté le )
- Patricia Smart, « Neige noire, Hamlet et la coĂŻncidence des contraires », Ătudes françaises, vol. 11, no 2,â , p. 151-160 (lire en ligne)
- Service des archives et de gestion des documents de l'UQAM, « Fonds d'archives Hubert Aquin (Philippe et Stéphane Aquin) (192 p) »,
Liens externes
- Enregistrements sonores d'Hubert Aquin sur Calypso, une collection d'objets numériques de la Direction des bibliothÚques de l'Université de Montréal, comprenant la comédie musicale Ne ratez pas l'espion... (H. Aquin, L.-G. Carrier et Claude Léveillée, 1966)
- [vidéo]Jacques Godbout, Deux épisodes dans la vie d'Hubert Aquin, ONF, 1976 (documentaire, 56 min)
- [vidĂ©o] Vincent Guignard, ĂlĂ©gie helvĂ©tique (Hubert Aquin en Suisse), 2001
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :