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Pierrefonds (Montréal)

Pierrefonds est un quartier et une ancienne ville canadienne située dans l'arrondissement de Pierrefonds-Roxboro, dans la région de Montréal, au Québec.

Pierrefonds
Le centre culturel de Pierrefonds.
GĂ©ographie
Pays
RĂ©gion administrative
Territoire Ă©quivalent
Ville
Arrondissement
Partie de
Coordonnées
45° 28′ 00″ N, 73° 53′ 00″ O
Fonctionnement
Statut
Quartier, secteur (d)
Carte

GĂ©ographie

Pierrefonds est situé dans l'ouest de l’île de Montréal. Il est bordé, à l’est et au nord, par les arrondissements Ahuntsic-Cartierville, L'Île-Bizard–Sainte-Geneviève, Saint-Laurent, la rivière des Prairies, les villes de Dollard-Des Ormeaux, Kirkland, Sainte-Anne-de-Bellevue, le village de Senneville, ainsi que le lac des Deux Montagnes au sud et à l’ouest.

Le quartier est traversé par plusieurs voies majeures. Les boulevards Gouin, Saint-Charles, Saint-Jean, des Sources sont les tracés fondateurs du territoires et constituent les assises du patrimoine ancien de l’arrondissement. Le parcours du boulevard de Pierrefonds occupe un rôle de « rue principale » depuis la fin de la Seconde guerre : il concentre en son long les institutions modernes, les commerces courants et le bâti résidentiel de grand gabarit. L’autoroute 13, située à l’extrémité est de Pierrefonds, agit comme voie collectrice pour les déplacements d’échelle métropolitaine.

Le maillage viaire est complété par la voie ferrée d'exo. Appelé à être converti à court-terme en ligne de métro léger, dans le cadre du projet de Réseau électrique métropolitain, ce lien ferroviaire de haute-capacité constitue la colonne de développement de la partie est du territoire.

DĂ©mographie

La population de Pierrefonds se chiffre Ă  63 356 habitants. La plupart de ces habitants se retrouve dans des mĂ©nages familiaux, et l’arrondissement connaĂ®t une forte croissance de nids vides. Lors des vingt-cinq dernières annĂ©es, le centre de l’arrondissement a connu une concentration de la population âgĂ©e, particulièrement dans les tours d’habitations localisĂ©es le long des berges de la rivière des Prairies. Certains de ces secteurs concentrent une population âgĂ©e de plus de 60 ans dans une proportion qui varie de 30 Ă  50%[1].

On observe certaines poches de pauvretĂ© et d’immigration rĂ©cente dont les limites concordent grossièrement. 36% de la population est issue de l’immigration. Cette immigration s’est faite surtout de l’Asie du Sud-Est, mais Ă©galement du monde arabe et des CaraĂŻbes. Les groupes les plus importants sont les Philippins, les Égyptiens, les Indiens, les HaĂŻtiens, les Libanais, les Sri Lankais ― toutes des communautĂ©s qui comptent plus de 1 000 immigrants parmi les PĂ©trifontains[1].

La récurrence de diverses langues maternelles montre une population extrêmement diversifiée : 28% de la population a le français comme langue maternelle, 31% a l’anglais et 35% a une autre langue. Parmi ces autres langues, l’arabe est prédominant avec plus de 6% de locuteurs maternels parmi la population[1].

Les secteurs résidentiels constitués de logement locatifs et coopératifs dans l’extrême est de Pierrefonds, ainsi qu’à l’extrémité est du boulevard de Pierrefonds, sont ceux qui regroupent la plus grande diversité ethnoculturelle[1].

Histoire

Les Amérindiens ont occupé pendant des millénaires les berges de l’arrondissement en raison de sa situation aux confluents de plusieurs cours d’eau. L’occupation sédentaire débute en 1717, alors que les Jésuites concèdent les terres de la côte Sainte-Geneviève et font ouvrir ce qui constitue aujourd’hui le boulevard Gouin[2]. La municipalité de paroisse de Sainte-Geneviève est érigée le 1er , puis dissoute avant d'être érigée de nouveau le 1er [3].

Pierrefonds est donc d'abord surtout agricole. Lors des décennies 1910, 1920 et 1930, de riches bourgeois puis des communautés religieuses s’installent le long de la rivière des Prairies et du lac des Deux Montagnes. À partir de 1930, des secteurs moins propices à l’agriculture, parce qu’inondés de façon récurrente, se voient érigés en secteurs de villégiature. On observe ce phénomène notamment aux abords des plages Cristal et Noël, ainsi que le long de la « rive Boisée »[2].

Le village de Sainte-Geneviève se dĂ©tache de la paroisse le 1er [3]. En 1958, un charte de ville est accordĂ©e Ă  la paroisse de Sainte-Geneviève-de-Pierrefonds; celle-ci devient la ville de Pierrefonds. Le territoire s’est rapidement urbanisĂ© sous le mode de la banlieue d’étalement dès 1958, si bien que l’agriculture a brusquement disparu au cours des 10 dernières annĂ©es[2] ― exception faite de la ferme D3 Pierres, Ĺ“uvrant dans la rĂ©insertion sociale[4]. La plupart des espaces libres de Pierrefonds sont en fait d’anciennes terres agricoles enfrichĂ©es ou des milieux frĂ©quemment inondĂ©s. Certains de ces espaces libres ont Ă©tĂ©, depuis les annĂ©es 1980, rĂ©cupĂ©rĂ©s Ă  des fins sociales et rĂ©crĂ©atives. L’arrondissement renferme en effet un joyau montrĂ©alais inestimable : on y trouve quatre des dix parcs-nature de l’île de MontrĂ©al, et ces quatre parcs couvrent plus de 600 hectares de milieux naturels ou renaturalisĂ©s destinĂ©s Ă  la conservation, au loisir et Ă  la rĂ©crĂ©ation. On retrouve les parcs-nature du Cap-Saint-Jacques et de l’Anse-Ă -l’Orme sur les berges du lac des Deux Montagnes et de la rivière Ă  l’Orme Ă  l’extrĂŞme ouest du territoire, le parc-nature des Rapides-du-Cheval-Blanc au centre du territoire, puis le parc-nature du Bois-de-Liesse Ă  la limite ouest[5].

Les villes de Dollard-Des Ormeaux, L’Île-Bizard, Pierrefonds, Roxboro et Sainte-Anne-de-Bellevue, ainsi que les villages de Sainte-Geneviève et Senneville ont été fusionnées à la ville de Montréal le . Le territoire de l’arrondissement de Pierrefonds–Roxboro est le résultat de la reconstitution d’une partie des arrondissements de L’Île-Bizard―Sainte-Geneviève―Sainte-Anne-de-Bellevue, Dollard-Des Ormeaux―Roxboro et Pierrefonds–Senneville en 2006, à la suite de la défusion des villes de Sainte-Anne-de-Bellevue et Dollard-Des Ormeaux, ainsi que du village de Senneville[3].

Culture et patrimoine

Personnalité liée à la localité

Pierrefonds a vu naître, en 1961, la chanteuse française Mylène Farmer, l'autrice-interprète ayant vendu le plus de disques en Europe francophone.

Notes et références

  1. Statistique Canada. 2017. 4620511.01, 4620511.02, 4620512.02, 4620512.03, 4620512.04, 4620513.01, 4620513.02, 4620514.01, 4620514.02, 4620515.01, 4620515.02, 4620515.03, 4620515.04 [Secteurs de recensement], Québec et Canada [Pays] (tableau). Profil du recensement, Recensement de 2016, produit no 98-316-X2016001 au catalogue de Statistique Canada. Ottawa. Diffusé le 29 novembre 2017. https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/prof/index.cfm?Lang=F (site consulté le 24 novembre 2019).
  2. Locas, Marc., La côte Sainte-Geneviève-- cent ans plus tard : 1900-2000, M. Locas, (ISBN 2-9806609-0-6 et 978-2-9806609-0-0, OCLC 43317770, lire en ligne)
  3. Janko Pavsic, « Montréal », sur PADREM Québec - Prosopographie Répertoire Québec
  4. « D-Trois-Pierres Ferme écologique du parc-nature du Cap-Saint-Jacques », sur www.d3pierres.com (consulté le )
  5. « Les parcs-nature de Montréal - 1 686 hectares de nature en ville », sur Parcs-Nature - Ville de Montréal (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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