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Insectarium de Montréal

L'Insectarium de MontrĂ©al est un musĂ©e d'histoire naturelle Ă©ducatif, culturel et scientifique de MontrĂ©al, au QuĂ©bec, ayant pour objectif de sensibiliser la population au monde des insectes. C'est le plus grand insectarium en AmĂ©rique et l'un des plus importants au monde, accueillant annuellement près de 400 000 visiteurs.

Insectarium de Montréal
Informations générales
Type
Visiteurs par an
350 000[1]
Site web
Localisation
Pays
Commune
Adresse
4581, rue Sherbrooke Est.
Coordonnées
45° 33′ 40″ N, 73° 33′ 28″ O
Carte
L'ancienne galerie des expositions temporaires de l'Insectarium

Historique

Les débuts

Les prĂ©mices de la crĂ©ation du musĂ©e remontent Ă  1986, lorsque l'entomologiste Georges Brossard rencontre Jean Drapeau, alors maire de MontrĂ©al, pour le convaincre de l'idĂ©e de crĂ©er un insectarium Ă  MontrĂ©al[2]. Le maire Drapeau prĂ©sente alors Brossard au directeur du Jardin botanique de MontrĂ©al, Pierre Bourque, et une première exposition, « Les plus beaux insectes du monde », est tenue sur le site du jardin. On y prĂ©sente des spĂ©cimens d'insectes provenant de la collection de Brossard[3]. Cette première exposition est un succès et attire plus de 75 000 visiteurs.

La ville est alors convaincue du potentiel du projet et lui cède un terrain situé près du Jardin botanique afin de construire le nouvel insectarium[2]. En plus du terrain, la ville met à la disposition de Brossard les ressources techniques et matérielles nécessaires pour la planification du projet et pour effectuer les démarches de financement auprès des gouvernements[2].

En 1987, Brossard lègue Ă  la ville de MontrĂ©al sa collection de plus de 250 000 insectes provenant de plus d'une centaine de pays[4]. Brossard a aussi l'idĂ©e d'organiser une campagne de souscription auprès du public qui recueille 5 millions de dollars rĂ©pondant ainsi Ă  l'objectif que s'Ă©tait donnĂ© l'entomologiste « que l'Insectarium soit aussi financĂ© par Monsieur tout-le-monde »[2].

Ce n'est cependant qu'en 1989, lors d'un voyage au Japon effectuĂ© en compagnie de Brossard, que des reprĂ©sentants gouvernementaux seront convaincus par le projet lors d'une visite des insectariums d'Hiroshima et de Tama[5]. En 1989, l'Insectarium de MontrĂ©al, encore embryonnaire, reçoit un second legs majeur, la collection de plus 100 000 insectes du frère Firmin LalibertĂ© permettant de constituer le noyau de la collection scientifique de l'organisme[4]. Les Cercles des Jeunes Naturalistes furent Ă©galement membre-fondateur par un legs de la collection entomologique du Frère Rosaire Daigle.

Finalement, l'Insectarium est ouvert officiellement le par le maire de Montréal Jean Doré[5]. Lors des journées portes ouvertes qui suivent son ouverture, le musée accueille plus de vingt mille visiteurs[5]. Les premières années de l'institution sont critiques car elle doit faire en sorte de rendre populaire la thématique des insectes auprès des visiteurs[5]. L'importante collection de l'organisme ainsi que la mise en place d'événements annuels tels que « Croque-insectes » en 1993, « Monarques sans frontière » en 1994, « Papillons en liberté » en 1998 ainsi que la série télévisée « Insectia » permettront à l'Insectarium de rencontrer cet objectif[5] - [3]. Les années 1990-2000 voient aussi l'organisme se doter d'une volière extérieure, enrichir sa collection d'insectes et améliorer l'exposition permanente grâce à un « circuit entomo-culturel »[5].

Projet de rénovation majeur en 2009-2015

En 2009, l'Insectarium entreprend un important projet de mise à niveau de ses installations et de son exposition permanente[6]. La première étape des travaux, réalisée lors de l'été 2009, a consisté à réaménager l'aire de jeu extérieure[6]. Dans un deuxième temps, en , c'est l'exposition permanente qui est renouvelée en utilisant des techniques muséologiques modernes telles que le multimédia et les écrans tactiles[6] - [7]. Ces travaux nécessitent cependant la fermeture temporaire de l'Insectarium pendant six mois[7] - [8].

La rĂ©ouverture de l'institution a lieu en et les visiteurs peuvent y dĂ©couvrir la nouvelle exposition permanente intitulĂ©e « Nous, les insectes... »[7]. L'Insectarium profite aussi de cette pause pour accroĂ®tre sa collection de spĂ©cimens vivants et d'insectes rares. Le coĂ»t de l'ensemble des travaux et des nouvelles acquisitions est estimĂ© Ă  1,2 million de dollars[7] - [8]. La nouvelle exposition permanente permet aux visiteurs de voir plus de 2 000 espèces d'insectes diffĂ©rents et met l'accent sur une nouvelle approche qui cherche avant tout Ă  « dĂ©crire plus que sĂ©duire » et dont le public cible est les jeunes de neuf Ă  douze ans[8]. Les thèmes abordĂ©s par la nouvelle exposition vont de l'alimentation des insectes Ă  leur reproduction en passant par les mĂ©canismes d'autodĂ©fense[8]. L'Insectarium expose encore plus de spĂ©cimens vivants qu'auparavant, mais une large part de la nouvelle exposition prĂ©sente des insectes naturalisĂ©s.

Projets futurs: Reconstruction 2018-2019

L'Insectarium prĂ©voit effectuer des travaux majeurs en 2018-2019, dans le cadre du projet de « MĂ©tamorphose », dont les coĂ»ts sont estimĂ©s Ă  23 millions de dollars[8] - [1]. Ce projet majeur se dĂ©crit comme un rĂ©amĂ©nagement partiel et une nouvelle construction afin de permettre Ă  l'Insectarium de rĂ©soudre ses problèmes d'espaces en se dotant d'une serre permanente, adjacente au bâtiment principal, oĂą les visiteurs seraient en contact avec des spĂ©cimens vivants[1].

Recherche et vulgarisation scientifique

En , l'Insectarium et plusieurs partenaires mettent en service le site web la « Toile des insectes du Québec» qui permet aux internautes d'avoir accès à des références en entomologie[3] - [9]. Depuis 2014, l'Insectarium travaille avec Miel Montréal qui entretient trois ruches d'abeilles mellifères à l'extérieur du bâtiment principal et offre durant la saison estivale quatre animations par jour pour découvrir l'apiculture urbaine et cet insecte social.

Galerie

Notes et références

  1. Stéphanie Morin, « Insectarium: la chenille est devenue papillon », La Presse,‎ (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  2. Ville de Montréal, « Georges Brossard - Un notaire de passion » (consulté le )
  3. [PDF]Ville de Montréal, « L'insectarium au fil du temps » (consulté le )
  4. [PDF]Insectarium de Montréal, « L’Insectarium: un musée engagé » (consulté le )
  5. Ville de Montréal, « Historique de l'Insectarium » (consulté le )
  6. Stéphanie Morin, « L'Insectarium sort de son cocon », La Presse,‎ (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  7. Jeanne Corriveau, « L'Insectarium fermera ses portes pendant six mois », Le Devoir,‎ (ISSN 0319-0722, lire en ligne)
  8. Jérome Delgado, « Réouverture de l'Insectarium de Montréal - Une exposition qui fera mouche », Le Devoir,‎ (ISSN 0319-0722, lire en ligne)
  9. Ville de Montréal, « La toile des insectes du Québec - Partenaires et crédits », sur La toile des insectes du Québec (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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