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Coalition avenir Québec

La Coalition avenir Québec (CAQ, /kak/) est un parti politique québécois. Ayant actuellement 90 siÚges à l'Assemblée nationale, la CAQ forme un gouvernement majoritaire depuis les élections générales québécoises du . Son chef, François Legault, est l'actuel premier ministre du Québec. Les sympathisants de la CAQ sont appelés caquistes.

Coalition avenir Québec
Image illustrative de l’article Coalition avenir QuĂ©bec
Logotype officiel.
Présentation
Chef François Legault
Fondation (mouvement)
(parti)
Fusion de Action démocratique du Québec
SiĂšge 1260, rue Mill, bureau 50
Montréal (Québec)
H3K 2B4
Présidente du Conseil exécutif Sarah Beaumier[1]
Positionnement Centre droit[2] - [3] - [4] - [5] - [6]
Idéologie Libéralisme économique
Nationalisme québécois[7]
Autonomisme[8]
Conservatisme fiscal[8]
AdhĂ©rents environ 50 000 (dĂ©but 2022)[9]
Couleurs Bleu
Site web coalitionavenirquebec.org
Présidents de groupe
Leader parlementaire du gouvernement Simon Jolin-Barrette
Whip en chef Eric Lefebvre
Président du caucus Mario Laframboise
Représentation
Députés
90 / 125

La Coalition avenir Québec est fondée en 2011 par un groupe de personnalités dirigé par l'homme d'affaires et ancien ministre péquiste François Legault et le lobbyiste Charles Sirois. La CAQ est reconnue comme un parti politique le . Le , elle absorbe l'Action démocratique du Québec. La CAQ fait son entrée à l'Assemblée nationale comme deuxiÚme opposition à la suite des élections générales québécoises de 2012. Elle restera deuxiÚme opposition à la suite de l'élection de 2014.

L'effondrement de l'appui aux partis dits « traditionnels »[2] aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales quĂ©bĂ©coises de 2018 porte la CAQ au pouvoir avec 37,42 % des suffrages et 74 siĂšges Ă  l'AssemblĂ©e nationale. Il s'agit de la premiĂšre fois depuis 1970 qu'un parti politique autre que le Parti libĂ©ral du QuĂ©bec ou le Parti quĂ©bĂ©cois dĂ©tient une majoritĂ© de siĂšges Ă  l'AssemblĂ©e nationale.

DĂ©crite comme de centre droit[10], la CAQ dĂ©fend plusieurs positions hĂ©ritĂ©es de l'Action dĂ©mocratique du QuĂ©bec notamment l'autonomisme quĂ©bĂ©cois et le libĂ©ralisme Ă©conomique[11]. Sur le plan constitutionnel, le chef François Legault s'est prononcĂ© ouvertement contre la souverainetĂ© du QuĂ©bec[12] et, bien qu'il rejette « l'Ă©tiquette fĂ©dĂ©raliste »[13], le parti souhaite officiellement une « rĂ©conciliation durable avec le reste du Canada ». Depuis son Ă©lection, le gouvernement François Legault a notamment aboli les commissions scolaires francophones, a adoptĂ© la Loi sur la laĂŻcitĂ© de l'État ainsi que la Loi sur la langue officielle et commune du QuĂ©bec, le français et rĂ©duit les seuils d'immigration. En Ă©ducation, la CAQ souhaite Ă©tablir la prĂ©maternelle Ă  4 ans, l'Ă©ducation obligatoire jusqu'Ă  18 ans et souhaite prioriser l'enseignement du gĂ©nie, des technologies et des sciences de la santĂ© au sein des Ă©tablissements d'enseignement supĂ©rieur[14].

Historique

Le , l'ancien ministre péquiste François Legault et l'homme d'affaires Charles Sirois publient le manifeste de la Coalition pour l'avenir du Québec[15]. Ce mouvement vise à amener des propositions aux partis politiques en place et à fonder, si nécessaire, un parti politique. Le manifeste est signé par dix autres personnalités québécoises : Bruno-Marie Béchard Marinier, Lionel Carmant, Jean Lamarre, Sylvie Lemaire, Michel Lemay, Chantal Longpré, Marie-Eve Proulx, Stéphanie Raymond-Bougie, Anie Samson et Jean-François Simard.

La coalition dévoile dans un premier temps ses idées sur l'éducation et la santé, pour y ajouter plus tard la langue et la culture ainsi que l'économie.

Le , la « Coalition pour l'avenir du QuĂ©bec » se transforme en parti politique. Elle lance sa plate-forme dix jours plus tard annonçant du mĂȘme coup son changement de nom pour « Coalition avenir QuĂ©bec ». Le parti annonce en plus des quatre prioritĂ©s ci-dessus un cinquiĂšme point, la lutte Ă  la corruption, par l'annonce de la crĂ©ation d'un poste de commissaire Ă  l'intĂ©gritĂ© de la vie publique. Elle rĂ©itĂšre son engagement Ă  « [
] hausser le salaire des enseignants de 20 %, abolir les agences de santĂ© et les commissions scolaires et rembourser la dette avec les redevances des ressources naturelles[16]. »

Le , la Coalition avenir Québec annonce son intention d'accueillir l'ensemble des membres d'un parti existant, l'Action démocratique du Québec[17].

Le , alors que l'accord de fusion doit encore ĂȘtre ratifiĂ© par les militants de l'ADQ, quatre dĂ©putĂ©s indĂ©pendants annoncent leur ralliement Ă  la CAQ. Il s'agit d'Éric Caire et Marc Picard, ex-adĂ©quistes et de Daniel RatthĂ© et Benoit Charette, ex-pĂ©quistes[18]. Le 9 janvier 2012, François Rebello, un autre dĂ©putĂ© pĂ©quiste, quitte son caucus, pour rejoindre la CAQ[19].

Le , alors que l'intégration de l'ADQ est maintenant chose faite, François Legault annonce la formation du comité exécutif national de la nouvelle formation politique.

Le , la Coalition avenir QuĂ©bec a lancĂ© une tournĂ©e rĂ©gionale, menĂ©e par le dĂ©putĂ© AndrĂ© Lamontagne, sur le thĂšme « Cap sur nos rĂ©gions » qui l'a menĂ© dans le Bas-Saint-Laurent, en GaspĂ©sie et sur la CĂŽte-Nord[20]. L'objectif visĂ© est de proposer une vision pour les rĂ©gions, assorti d’un plan de dĂ©veloppement Ă©conomique rĂ©gional qui s’articulera autour de leurs besoins et de leur potentiel. Par la suite, la tournĂ©e s'est rendue en Abitibi[21], en Outaouais[22] et en Mauricie[23]. Le rapport Cap sur les rĂ©gions doit ĂȘtre rendu public au printemps 2016. Il devrait servir de plate-forme Ă  la CAQ en prĂ©vision de la campagne Ă©lectorale prĂ©vue en 2018.

Idéologie et réalisations

Un débat subsiste au sujet de la position idéologique de la CAQ, certains plaçant le parti à droite, d'autres au centre droit[24] - [25] - [26] - [27] - [28] - [29] - [30].

Pour le politologue FrĂ©dĂ©ric Boily, auteur de La Coalition avenir QuĂ©bec : une idĂ©ologie Ă  la recherche du pouvoir, le parti niche rĂ©unit des membres de diffĂ©rents horizons. Ses idĂ©es sont aussi caractĂ©risĂ©es par une droite Ă©conomique qui consiste Ă  maĂźtriser l’État et Ă  l’orienter vers une idĂ©ologie entrepreneuriale afin de favoriser le dĂ©veloppement Ă©conomique de la province[31]. Sur la question de la place du QuĂ©bec au Canada, la CAQ dĂ©fend un nationalisme autonomiste, mais non indĂ©pendantiste. Elle joue aussi la carte de l'identitĂ© politique, notamment en se montrant critique face Ă  certains accommodements raisonnables liĂ©s au port de signes religieux et en prĂŽnant une rĂ©duction de l'immigration au QuĂ©bec de l'ordre de 20 %[32].

Position sur le statut politique du Québec

Le parti est une coalition de nationalistes provenant de tous les horizons politiques (PLQ, PLC, ex-ADQ, PQ
)[15].

Lors de sa fondation, la CAQ a dĂ©cidĂ© de mettre de cĂŽtĂ© les dĂ©bats sur l'avenir constitutionnel du QuĂ©bec parce qu'elle considĂšre qu'il y a des prioritĂ©s beaucoup plus urgentes pour le QuĂ©bec, comme la santĂ©, l'Ă©ducation et le dĂ©veloppement Ă©conomique[33]. La CAQ s'est ensuite prĂ©sentĂ©e comme Ă©tant un parti « nationaliste », ce qui la placerait dans une position intermĂ©diaire entre le Parti quĂ©bĂ©cois, souverainiste, et le Parti libĂ©ral du QuĂ©bec, fĂ©dĂ©raliste. À la suite du congrĂšs 2014, François Legault a prononcĂ© un discours sur le « nationalisme d'ouverture », campant sa position sur trois positions : l'Ă©conomie, la langue et l'immigration[34]. À ce moment, il a souhaitĂ© que les entreprises fĂ©dĂ©rales soient soumises Ă  la loi 101 et que le QuĂ©bec rapatrie la compĂ©tence constitutionnelle en matiĂšre d'immigration.

En , la CAQ demanda aux partis fĂ©dĂ©raux alors en campagne Ă©lectorale d'accorder au gouvernement du QuĂ©bec tous les pouvoirs concernant l'immigration, la langue et l'imposition, ainsi qu'un partage Ă©quitable du financement fĂ©dĂ©ral en santĂ©. Par ailleurs, le chef de la CAQ a indiquĂ© qu'il souhaitait en venir Ă  une entente avec le gouvernement fĂ©dĂ©ral rĂ©pondant au minimum Ă  ce qui Ă©tait accordĂ© par l'accord du lac Meech. François Legault a promis par ailleurs qu'une entente rĂ©pondant Ă  ces exigences serait ensuite soumise Ă  rĂ©fĂ©rendum pour ĂȘtre approuvĂ©e par le peuple quĂ©bĂ©cois[35].

Économie

Favorable au libĂ©ralisme Ă©conomique et Ă  la mondialisation capitaliste, le parti dĂ©fend des baisses d’impĂŽt, l'augmentation du pouvoir d’achat des consommateurs, la rĂ©duction du rĂŽle l’État dans l'activitĂ© Ă©conomique et le dĂ©mantĂšlement de certains services publics. Parfois dĂ©crit comme nĂ©olibĂ©ral et populiste sur les questions fiscales, son programme comprend aussi des coupes budgĂ©taires Ă  hauteur de 1,2 milliard dans les dĂ©penses publiques[8].

La Coalition propose un plus grand investissement dans les domaines de la santĂ© et de l'Ă©ducation. Dans le livre « Cap sur un QuĂ©bec gagnant »[36], Ă©crit par le chef François Legault, elle met de l'avant le Projet Saint-Laurent, un regroupement de zones d'innovation (une dizaine au dĂ©part) le long du fleuve Saint-Laurent, sur le modĂšle de la Silicon Valley. Son objectif est d'attirer des investissements qui permettront de dĂ©velopper l’économie du savoir. Elle propose aussi de mettre en place une « Charte des contribuables », visant Ă  limiter l'augmentation des taxes et des tarifs des diffĂ©rents organismes et sociĂ©tĂ©s d'Ă©tat quĂ©bĂ©cois, dans l'objectif d'augmenter le revenu disponible des mĂ©nages[37].

Environnement

La protection de l’environnement ne compte pas au nombre des prioritĂ©s de la CAQ. Certains de ses candidats ont ainsi ouvertement exprimĂ© des opinions climatosceptiques[8]. En 2021, le gouvernement de la CAQ a dĂ©finitivement fermĂ© la porte Ă  l'exploitation gaziĂšre et pĂ©troliĂšre sur le territoire du QuĂ©bec citant l'objectif d'atteindre la carboneutralitĂ© avant 2050[38].

Famille

Le groupe de travail appelĂ© Cap sur nos familles et prĂ©sidĂ© par le dĂ©putĂ© Christian DubĂ© a proposĂ©, durant l'automne 2013, l'allĂ©gement du fardeau fiscal des familles de la classe moyenne. Le moyen proposĂ© est l'abolition de la taxe santĂ© et de la taxe scolaire, permettant de redonner en moyenne 1 000 $ par annĂ©e aux familles[39]. Le parti propose Ă©galement des mesures visant Ă  encourager la hausse des naissances. Pour François Legault, il s'agit d'une proposition pour rĂ©gler le problĂšme dĂ©mographique autrement que par l'immigration[40].

Immigration

La CAQ prĂ©conise une rĂ©duction de 20 % du seuil d'immigration au QuĂ©bec, ce qui correspond environ Ă  10 000 immigrants de moins annuellement. Selon le chef, François Legault, il s’agit d’une mesure responsable et nĂ©cessaire pour assurer une intĂ©gration rĂ©ussie des nouveaux arrivants Ă  la sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise[41].

Le , François Legault et le dĂ©putĂ© Simon Jolin-Barrette ont proposĂ© un nouveau pacte avec les immigrants[42]. Leur proposition est bĂątie autour du principe de la responsabilitĂ© partagĂ©e entre les immigrants et la sociĂ©tĂ© d’accueil, notamment avec la crĂ©ation d’un certificat d’accompagnement transitoire visant l'Ă©valuation des connaissances en français, de l’histoire du QuĂ©bec et des valeurs de la sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise et la dĂ©marche qu’ils ont entreprise vers l'obtention d'un emploi. François Legault a ensuite annoncĂ© que son parti souhaite que le QuĂ©bec se dote d’une Loi sur l’interculturalisme et les programmes qui existent prĂ©sentement bĂ©nĂ©ficient de plus de ressources.

En 2019, premiĂšre annĂ©e complĂšte sous un gouvernement caquiste, l'immigration au QuĂ©bec fut rĂ©duite d'environ 20 %, passant de 52 400 et 51 118 en 2017 et 2018, Ă  environ 40 000 pour l'annĂ©e 2019[43].

La CAQ a considĂ©rablement durci les conditions d'entrĂ©e de travailleurs et d'Ă©tudiants Ă©trangers en rĂ©formant le Programme d'expĂ©rience quĂ©bĂ©coise (PEQ), le [44]. Cette rĂ©forme, annoncĂ©e depuis [45], fut finalement prĂ©sentĂ©e par la nouvelle ministre de l'immigration, Nadine Girault, comme une version assouplie, cherchant ainsi Ă  rĂ©pondre Ă  plusieurs critiques la jugeant trop sĂ©vĂšre. Cette nouvelle version de la rĂ©forme omet pourtant d'honorer la promesse du premier ministre Legault, faite en chambre le [46], d'accorder un droit acquis Ă  tous les travailleurs et Ă©tudiants venus au QuĂ©bec avant l'application de la rĂ©forme. La « nouvelle mouture »[47] du plan d'action, en effet, n'accorde de droits acquis qu'aux travailleurs dĂ©jĂ  inscrits avant la date de tombĂ©e[44]. La ministre Girault ne s'en est jamais expliquĂ©e; des opposants ont estimĂ© que ces assouplissements n'Ă©taient que « poudre aux yeux »[48]. Les universitĂ©s quĂ©bĂ©coises se sont un temps mobilisĂ©es en rĂ©action Ă  cette omission grave[49] qui laisse des centaines d'Ă©tudiants dans l'incertitude la plus complĂšte, relativement aux conditions nettement plus favorables de l'ancien PEQ sous lesquelles et peut-ĂȘtre aussi pour lesquelles ils Ă©taient venus s'engager dans des Ă©tudes et dans la vie quĂ©bĂ©coise, mais sans rĂ©sultat. En plein confinement estival dĂ» Ă  la crise sanitaire causĂ©e par la Covid-19, les quelques manifestations d'Ă©tudiants et de travailleurs Ă©trangers contre la rĂ©forme du PEQ, dans la lignĂ©e du mouvement « Le QuĂ©bec, c'est nous aussi »[50] - [48], sont presque passĂ©es inaperçues de l'opinion publique. La FĂ©dĂ©ration des chambres de commerce du QuĂ©bec, quoique favorable Ă  une modification des conditions de l'immigration, avait mĂȘme remis en cause le moment choisi pour engager une telle rĂ©forme[51].

Éducation

En 2013, la Coalition a recensĂ© les augmentations de la taxe scolaire Ă  travers le QuĂ©bec afin de dĂ©montrer l'effet de l'abolition par le gouvernement Marois du programme de pĂ©rĂ©quation dans les commissions scolaires. La Coalition avait mis sur pied un site web, taxescolaire.com, qui permettait aux citoyens de faire Ă©tat de la hausse dans leur quartier[52]. Le gouvernement Marois a donc annoncĂ© un remboursement de 100 millions de dollars sur deux ans pour pallier ces hausses.

La coalition se prononce pour l'abolition des commissions scolaires, la modulation des droits de scolaritĂ© et l’augmentation la rĂ©munĂ©ration des enseignants Ă  condition qu'ils soient « Ă©valuĂ©s deux fois par annĂ©e en fonction du taux de rĂ©ussite de leurs Ă©lĂšves – mesurĂ© chaque annĂ©e par des examens ministĂ©riels – et de la satisfaction des parents »[8]. Certaines personnalitĂ©s de la CAQ se sont exprimĂ©es en faveur des garderies non subventionnĂ©es[53].

Collusion dans l'industrie de la construction

Le , alors qu'elle Ă©tait chef par intĂ©rim de l'Action dĂ©mocratique du QuĂ©bec, la dĂ©putĂ©e Sylvie Roy a Ă©tĂ© parmi les premiĂšres personnalitĂ©s politiques quĂ©bĂ©coises Ă  rĂ©clamer la tenue d'une commission d'enquĂȘte sur la construction[54]. Finalement, ce n'est que le , deux ans plus tard, qu'est crĂ©Ă© la Commission Charbonneau[55]. En juin 2013, le parti, par l'entremise de son porte-parole en matiĂšre de Justice, le dĂ©putĂ© Jacques Duchesneau, a demandĂ© au gouvernement d'obliger les entreprises ayant avouĂ© leurs torts devant la Commission Charbonneau Ă  rembourser ces sommes aux contribuables. Le parti a lancĂ© la pĂ©tition Remboursez-nous et a dĂ©posĂ© 26 754 signatures au bureau de la premiĂšre ministre. Cependant, cette pĂ©tition violait les rĂšgles de l'AssemblĂ©e nationale et ne pouvait pas y ĂȘtre reçue[56]. Le , le dĂ©putĂ© Marc Picard a prĂ©sentĂ© un projet de loi visant la protection des dĂ©nonciateurs afin de permettre aux lanceurs d‘alerte d’effectuer leur dĂ©nonciation dans un environnement sĂ©curitaire[57].

Nominations partisanes

Le , le dĂ©putĂ© Benoit Charette a prĂ©sentĂ© le projet de loi 393[58] visant Ă  la mise en place d’un processus prĂ©voyant la consultation de membres de l’AssemblĂ©e nationale lors de nominations Ă  certains emplois supĂ©rieurs. Ce projet de loi propose que l’AssemblĂ©e nationale nomme, avec l’approbation des deux tiers de ses membres, le prĂ©sident, le prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral ou le directeur gĂ©nĂ©ral de certains organismes publics. Il mentionne qu’aucune allocation de transition ou indemnitĂ© de dĂ©part n’est versĂ©e Ă  une personne qui dĂ©missionne ou qui accepte une charge publique ou un emploi dans la fonction publique. Finalement, le projet de loi vise Ă  uniformiser la situation des juges administratifs, en uniformisant les compĂ©tences nĂ©cessaires et en prĂ©voyant un mandat de quatre ans, renouvelable pour un seul mandat.

Réforme démocratique

Le , la Commission politique de la Coalition avenir QuĂ©bec a prĂ©sentĂ© aux membres du parti une rĂ©forme portant sur les institutions dĂ©mocratiques qui propose des changements au mode de scrutin prĂ©sent au QuĂ©bec[59]. En priorisant trois volets, la reprĂ©sentativitĂ©, la participation citoyenne ainsi que la transparence et l'efficacitĂ©, la Commission politique propose des Ă©lections Ă  date fixe, un mode de scrutin proportionnel mixte, une rĂ©forme de la pĂ©riode de questions Ă  l'AssemblĂ©e nationale, une restriction sur les sondages en campagne Ă©lectorale, l'introduction d'un Directeur parlementaire du Budget, le vote Ă©lectronique, le suivi accru des pĂ©titions et d'une procĂ©dure de rĂ©vocation d'un dĂ©putĂ©. Cette proposition sera soumise aux membres du parti lors d'un Conseil national de l’automne 2015.

Principales réalisations

Le Québec, sous la gouvernance de la CAQ, s'est doté de quelques lois et mesures marquantes, parmi lesquelles :

Fonctionnement

La Coalition est dotée d'une Constitution permanente[62] qui fixe les rÚgles au niveau des membres, des instances du parti, de la sélection des candidats et de certaines dispositions générales. La CAQ dispose d'un Conseil exécutif national, qui est constitué du chef, du président du parti, d'un représentant de l'aile parlementaire, du secrétaire/trésorier, de quatre vice-présidents régionaux ainsi que des trois présidents de Commission permanentes. Celle-ci sont au nombre de trois : la Commission politique, la Commission juridique et la Commission de la relÚve.Le président actuel de la commission politique depuis 2018 est Marc Baaklini.

Au niveau local, le parti dispose d'une instance appelĂ©e ComitĂ© d'action local dans chaque circonscription Ă©lectorale. Le fonctionnement de ceux-ci est Ă©tabli dans un autre document[63], le RĂšglement de fonctionnement du comitĂ© d'action local. Il prĂ©voit l'Ă©lection de quatre membres Ă©lus avec droit de vote aux Conseils gĂ©nĂ©raux et jusqu'Ă  sept directeurs. Dans sa Constitution permanente, la Coalition prĂ©voit deux types d’évĂ©nements. Le premier est le Conseil gĂ©nĂ©ral et il est composĂ© du conseil exĂ©cutif national, des membres des comitĂ©s d'action locaux, des dĂ©putĂ©s et des candidats Ă  la derniĂšre Ă©lection gĂ©nĂ©rale et les membres des commissions permanentes. Son rĂŽle est d'adopter des rĂ©solutions ou des rĂšglements Ă  l’égard des domaines suivants : le recrutement des membres, les finances et la collecte de fonds, l’élaboration des politiques, l’organisation, l’administration des Ă©lections internes au sein du parti, la prĂ©paration Ă©lectorale, ainsi que tout autre rĂšglement de rĂ©gie interne jugĂ© nĂ©cessaire et de recevoir les rapports des commissions permanentes et des Ă©tats financiers. Le CongrĂšs des membres, lui, est l’instance suprĂȘme de la Coalition Ă  laquelle tous les membres en rĂšgle du parti peuvent participer. Il est convoquĂ© Ă  tous les deux ans. Un tel congrĂšs porte notamment sur l’adoption des propositions destinĂ©es Ă  constituer le programme politique de la Coalition. Il existe Ă  ce jour 11 000 membres chez la Coalition avenir QuĂ©bec[64].

Nom du parti

Le sigle de la Coalition avenir Québec est CAQ. Bien que le parti ait dÚs le départ souhaité que les partisans ou les membres soient appelés des « coalisés » plutÎt que des « caquistes », c'est ce dernier terme qui est entré dans l'usage courant, notamment dans les médias. De plus, le sigle est généralement prononcé en acronyme, « CAQ » plutÎt qu'épelé.

Députés

Il y a actuellement 90 dĂ©putĂ©s reprĂ©sentant la Coalition avenir QuĂ©bec Ă  l'AssemblĂ©e nationale du QuĂ©bec.

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Élections Chef Siùges Voix Slogan
Candidats /
Circonscriptions
en Ă©lection
SiĂšges
obtenus
+/- Votes % +/- Gouvernement
2012 François Legault
125 / 125
19 / 125
en augmentation 19 1 180 235 27,05 en stagnation 3e Opposition C'est assez, faut que ça change!
2014
122 / 125
22 / 125
en augmentation 3 975 607 23,05 en stagnation 3e Opposition On se donne Legault
2018
125 / 125
74 / 125
en augmentation 52 1 509 455 37,42 en augmentation 1er Legault Maintenant.
2022
125 / 125
90 / 125
en augmentation 16 1 685 573 40,98 en stagnation 1er Legault Continuons

Campagne Ă©lectorale de 2018

C'est sous le slogan « L'équipe du changement » que la Coalition avenir Québec va mener, en 2018, sa campagne électorale au Québec[42] - [65].

Au soir de l'Ă©lection, la CAQ obtient 74 siĂšges sur 125. Concernant le vote populaire, les candidats caquistes rassemblent un total de 1 509 427 voix, soit plus de 37 % des suffrages exprimĂ©s. Ce score permet Ă  son chef, François Legault, de former un gouvernement majoritaire dont il sera le premier ministre.

Commissions permanentes

La Commission de la relĂšve (ancien logo).

La Coalition avenir Québec intÚgre, selon les données officielles, quatre commissions permanentes pour soutenir le Conseil exécutif national du parti. Deux de ces commissions sont identifiées comme étant[42] la Commission politique, présidée depuis 2018 par Marc Baaklini, et la Commission de la relÚve.

Identité visuelle (logotype)

Le , Radio-Canada annonce qu'une nouvelle version du logo adopté en 2012, cette fois entiÚrement bleue, deviendra le logo officiel de la CAQ. L'objectif est de permettre à la Coalition avenir Québec d'affirmer son visage « nationaliste[66] ».

  • Logo utilisĂ© en 2011.
    Logo utilisé en 2011.
  • Logo de 2012 Ă  2015.
    Logo de 2012 Ă  2015.
  • Logo depuis 2015.
    Logo depuis 2015.

Notes et références

  1. « Conseil exécutif », sur Coalition Avenir Québec (consulté le )
  2. « Coalition avenir QuĂ©bec » dans L'EncyclopĂ©die canadienne, Historica Canada, 1985–. (consultĂ© le ).
  3. (en) Emily Laxer, Unveiling the Nation: The Politics of Secularism in France and Quebec, McGill-Queen's University Press, (ISBN 978-0-7735-5803-8), p. 109
  4. (en) Ian Austen, « A Center-Right Party Decisively Wins Quebec Vote », New York Times,‎ (lire en ligne)
  5. Anne PĂ©louas, « Le QuĂ©bec passe Ă  droite, dĂ©bĂącle des libĂ©raux sortants », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. Alan Freeman, « In Quebec’s election, voters showed more interest in moving right than separating from Canada », The Washington Post,‎ (lire en ligne)
  7. Alexander Panetta The Canadian Press, « New Quebec political party makes statement with logo », thestar.com, (consulté le )
  8. KĂ©vin Boucaud-Victoire, « Éric Martin : « La Coalition Avenir QuĂ©bec est un mĂ©lange de nĂ©olibĂ©ralisme et de nĂ©oconservatisme identitaire dĂ©politisĂ© » », sur Lemediapresse.fr,
  9. Sandrine Vieira, Cédric Gagnon et Jérémie Toussiant, « Les nouveaux partisans du Parti conservateur du Québec », sur Le Devoir, (consulté le )
  10. La CAQ rejette les étiquettes de gauche, de droite et se décrit comme « nationaliste », toutefois elle est communément décrite comme de centre-droit dans la presse internationale, les médias et dans la littérature politique.
  11. Robert Dutrisac, « Legault embrasse l'autonomie adĂ©quiste », Le Devoir,‎ (lire en ligne).
  12. Rhonda Massad, « I promise we will never separate from Canada – François Legault says » dans West Island Blog
  13. « La CAQ proposera Ă  ses membres de se doter d’un article 1 », sur coalitionavenirquebec.org, (consultĂ© le )
  14. https://coalitionavenirquebec.org/fr/idees/favoriser-reussite-scolaire/ CAQ - Favoriser la réussite scolaire.
  15. Texte fondateur intégral de la Coalition pour l'avenir du Québec, le 28 février 2011.
  16. Denis Lessard, « Legault revient dans l'arÚne », dans La Presse, le 14 novembre 2011.
  17. « L'ADQ se joint à la CAQ de François Legault », sur http://www.radio-canada.ca, le 14 décembre 2011.
  18. Paul Journet, « Quatre dĂ©putĂ©s indĂ©pendants se rallient Ă  la CAQ », La Presse,‎ (lire en ligne).
  19. Antoine Robitaille, « François Rebello passe Ă  la CAQ », Le Devoir,‎ (lire en ligne).
  20. http://capsurnosregions.com/cap-sur-nos-regions-le-depute-lamontagne-entreprend-sa-tournee-des-regions-du-quebec/
  21. « Radio sites Web à Canada - Sitesweb.ca », sur sitesweb.ca (consulté le )
  22. « lapresse.ca/le-droit/politique
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  23. « 10 M$ à St-Louis-de-France », sur lhebdojournal.com, (consulté le )
  24. Guy Veillette, « Deschamps quitte le navire », Le Nouvelliste,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  25. François St-Gelais, « Haute polaritĂ© », Le Quotidien,‎ , p. 10 (lire en ligne).
  26. Michel David, « La lutte des classes », Le Devoir,‎ , B3 (lire en ligne).
  27. MĂ©lanie DugrĂ©, « Legault Ă  gauche ou Ă  droite? », La Presse,‎ (lire en ligne).
  28. Simon Leduc, « La CAQ : un parti de gauche efficace ou de droite ? », Le Prince Arthur,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  29. Jonathan Montpetit, « La CAQ est-elle vraiment un parti de droite? », La Presse,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  30. « François Legault, Ă  gauche, Ă  droite, tout mĂ©langĂ©! », TVA Nouvelles,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  31. « https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/l-heure-du-monde/segments/entrevue/89340/caq-droite-politique-economie-hdm », sur L'heure du monde (consulté le )
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