Abitibi-TĂ©miscamingue
L'Abitibi-TĂ©miscamingue est une rĂ©gion administrative de l'ouest du QuĂ©bec, au Canada. Elle est composĂ©e de cinq municipalitĂ©s rĂ©gionales de comtĂ© (MRC) et de 79 municipalitĂ©s. Sa principale ville est Rouyn-Noranda, suivie de Val-d'Or et puis dâAmos. Son Ă©conomie dĂ©pend principalement de l'exploitation forestiĂšre dans les MRC d'Abitibi, d'Abitibi-Ouest et de TĂ©miscamingue, des mines tout le long de la faille de Cadillac, entre Val-d'Or et Rouyn-Noranda, ainsi que de l'agriculture dans les MRC de TĂ©miscamingue et d'Abitibi-Ouest.
Abitibi-TĂ©miscamingue | |
Administration | |
---|---|
Pays | Canada |
Province | Québec |
Statut | RĂ©gion administrative |
MRC et TE | Abitibi Abitibi-Ouest La Vallée-de-l'Or Témiscamingue Rouyn-Noranda |
Nombre de municipalités | 65 |
Ministre responsable | Mathieu Lacombe |
Fuseau horaire | Heure de l'Est |
Indicatif téléphonique | +1 819 +1 873 |
Code géographique | 08 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Témiscabitibien, Témiscabitibienne |
Population | 147 897 hab. () |
Densité | 2,6 hab./km2 |
Variation 2014-2019 | â0,1 % |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 06âČ nord, 77° 42âČ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 655 m |
Superficie | 57 337 km2 |
â incluant eau | 64 651 km2 |
Ăconomie | |
PIB régional | 7 813,1 M CAD (2017) |
Taux d'activité | 66,6 % (2019) |
Taux de chĂŽmage | 3,9 % (2019) |
Sources | |
Institut de la statistique du Québec, 2020 | |
Toponymie
Abitibi : Il y aurait plusieurs variĂ©tĂ©s orthographiques dans la littĂ©rature ethnohistorique sur cet ethnonyme[1]. Selon le pĂšre Antoine Silvy[2], les Abitibis, apparentĂ©s aux Cris de la baie James et qui peuplent le pourtour du lac Abitibi au XVIIe siĂšcle sâauto-dĂ©signent Apittipi anissinape qui signifie « Gens du lac Ă coloration foncĂ©e »[3].
Le terme le plus populaire proviendrait de l'algonquin signifiant : « lĂ oĂč les eaux se sĂ©parent ». La rĂ©gion est sise sur une ligne de partage des eaux, d'oĂč cette dĂ©nomination donnĂ©e par les Algonquins Ă cette rĂ©gion, reprise par la suite par les EuropĂ©ens.
Selon une autre interprĂ©tation, ce mot signifierait « eaux mitoyennes » puisque le lac Abitibi (d'oĂč la rĂ©gion tire son nom) est situĂ© Ă mi-parcours entre la baie d'Hudson et le fleuve St-Laurent. Le mot Abitibi semble venir du mot Abitaw (dont la racine est abitt « milieu, la moitiĂ© ») et nipiy (« eau â qui fait ipi »), d'oĂč abitipi : eau de milieu, eau Ă mi-distance[4].
TĂ©miscamingue : dĂ©rive de l'algonquin timiskaming, se dĂ©composant en timi, (« profond »), kami, (« Ă©tendue d'eau ») et ing (« au »), pour ainsi signifier « au lac profond ». On retrouve justement dans cette rĂ©gion un grand lac trĂšs profond appelĂ© lac TĂ©miscamingue[5]. Les TĂ©miscamingues, apparentĂ©s aux Algonquins et qui peuplent le pourtour du lac TĂ©miscamingue au XVIIe siĂšcle, sâauto-dĂ©signent Sagi wan icana bi[3].
GĂ©ographie
Sont rĂ©partis sur son territoire, en ordre d'importance : les forĂȘts (66 %), les milieux humides (20,2 %), les eaux (11 %), les terres agricoles (2,3 %) et finalement les surfaces artificielles (0,5 %)[6].
Situation
QuatriĂšme plus vaste rĂ©gion du QuĂ©bec, seulement devancĂ©e par le Nord-du-QuĂ©bec, la CĂŽte-Nord et le SaguenayâLac-Saint-Jean, l'Abitibi-TĂ©miscamingue a une superficie de 65 000 km2 soit plus de deux fois la Belgique. RĂ©gion la plus Ă l'ouest du QuĂ©bec, elle s'Ă©tend depuis la frontiĂšre ontarienne Ă l'ouest jusqu'Ă la Mauricie Ă l'est, puis de l'Outaouais au sud jusqu'au Nord-du QuĂ©bec dans sa limite septentrionale, soit au 49e parallĂšle. Ă titre indicatif, la ville la plus au sud est TĂ©miscaming (46°45'), la plus au nord est NormĂ©tal (49°00'), la plus Ă l'est est Senneterre (47°14') et la plus Ă l'ouest est La Reine (49°30').
Relief
SituĂ©e Ă mĂȘme le bouclier canadien, la rĂ©gion est en partie composĂ©e de plateaux et de collines peu Ă©levĂ©es et l'Ă©lĂ©vation moyenne y dĂ©passe difficilement les 300 mĂštres. On retrouve nĂ©anmoins quelques petites formations montagneuses, comme les collines AbijĂ©vis, situĂ©es dans le Parc national d'Aiguebelle (mont Dominant, 565 m) et les collines KĂ©kĂ©ko, se situant au sud-ouest de Rouyn-Noranda (colline Cheminis ou le mont Chaudron Ă 507 mĂštres). Cependant, le plus haut sommet se situe Ă l'est de Senneterre, oĂč une colline sans nom au registre officiel culmine Ă 599 m (la deuxiĂšme colline la plus Ă©levĂ©e, Ă©galement anonyme, atteint 598 mĂštres).
Hydrographie
Les bassins hydrographiques sont composés d'une importante quantité de cours d'eau, dans l'ensemble peu profonds dans la partie nord vu la relative planéité du relief. Si la partie nord appartient au bassin versant de la baie James, inversement la partie sud appartient au bassin versant de l'Outaouais et du Saint-Laurent. L'Abitibi est située sur la ligne de partage des eaux, qu'une série de petites collines forme, scindant en deux versants le relief abitibien. En plus de la ligne de partage des eaux, on retrouve en Abitibi l'esker Saint-Mathieu-Berry[7].
C'est pourquoi deux des principales riviÚres de cette région progressent en directions opposées. Alors que la riviÚre Kinojévis sillonne le sol argileux des plateaux abitibiens sur 140 km afin de rejoindre la riviÚre des Outaouais au sud, la riviÚre Harricana chemine vers le nord sur 553 km avant d'aboutir dans la baie James.
Parmi les principaux lacs de la région, on répertorie notamment le lac Osisko, ceinturé par le centre-ville de Rouyn-Noranda et apparaissant aussi sur certaines cartes en tant que lac Tremoy. Si ce lac est plutÎt connu, il n'est toutefois pas important en taille, les lacs Témiscamingue, Kipawa, De Montigny, Malartic, Preissac, Abitibi étant parmi les plus vastes.
Végétation
La forĂȘt y est variĂ©e, passant d'une forĂȘt mixte dans le TĂ©miscamingue Ă la forĂȘt borĂ©ale en Abitibi, et les terres Ă©tonnamment riches prĂšs des lacs Abitibi et TĂ©miscamingue, l'ancienne pĂ©riode glaciaire ayant dĂ©posĂ© de riches ceintures d'argile Ă ces endroits. L'ONG Action BorĂ©ale milite depuis 2000 pour la protection des forĂȘts de la rĂ©gion.
Histoire
Exploration et premiers habitants
D'abord habité depuis 8 000 ans par les Amérindiens et plus spécifiquement par les Algonquins depuis au moins le XIIIe siÚcle selon certaines recherches archéologiques, le territoire abitibien voit les premiÚres expéditions européennes vers 1670 sous la direction de Pierre-Esprit Radisson, expéditions inhérentes à une stratégie de développement de la traite des fourrures dans la région de la baie d'Hudson et des colonies de la Nouvelle-France. Le Fort Témiscamingue, érigé en un point névralgique sur la berge est du lac Témiscamingue par un commerçant français en 1720 sur des terres Anicinabées, devient à l'époque un important carrefour pour la traite des fourrures le long de la route de traite de la baie d'Hudson.
Devenu possession française, puis britannique Ă la suite du traitĂ© d'Utrecht, le territoire abitibien appartient ensuite Ă la Compagnie de la Baie d'Hudson jusqu'Ă ce que celle-ci soit acquise par le Canada en 1868, et joint aux Territoires du Nord-Ouest. AprĂšs de longues nĂ©gociations auprĂšs du gouvernement fĂ©dĂ©ral de Wilfrid Laurier par le QuĂ©bec, l'Abitibi est annexĂ©e Ă la province de QuĂ©bec le par dĂ©cret fĂ©dĂ©ral. Le TĂ©miscamingue de son cĂŽtĂ©, est dĂ©jĂ Ă cette Ă©poque au sein de la province de QuĂ©bec, ce depuis le dĂ©but de la ConfĂ©dĂ©ration. Il faisait dĂ©jĂ partie des configurations territoriales de la province, celles mĂȘme qui composaient le Bas-Canada avant les Actes de l'AmĂ©rique du Nord britannique.
Colonisation du territoire
Si d'ores et déjà y vivent les Algonquins depuis fort longtemps, le développement à grande échelle du territoire témiscabitibien s'opÚre significativement vers la fin du XIXe siÚcle et au début du XXe siÚcle par le biais du développement de l'agriculture et de la foresterie. Initialement, ce développement prend racine dans la partie sud de la région, menant à la fondation entre autres, de Ville-Marie en 1886, et Témiscaming en 1888, cette derniÚre subséquemment conçue selon un aménagement urbain de type cité-jardin par l'architecte écossais Thomas Adams à la demande de la papetiÚre Riordon Pulp and Paper Co.
Cependant, les premiĂšres vagues coloniales d'importance que rencontre la rĂ©gion, s'amorcent dans les annĂ©es entourant les deux conflits mondiaux du dĂ©but du XXe siĂšcle. Faisant fi des alĂ©as et des conditions de vie rudimentaires, des milliers de citadins des centres urbains du sud de la province rejoindront la rĂ©gion. Cette premiĂšre vague migratoire amĂšne les colons dans la partie septentrionale de la rĂ©gion, principalement le long du nouveau chemin de fer du National Transcontinental Railway. Premier creuset dĂ©mographique Ă atteindre cette partie de la rĂ©gion, celui-ci ouvre dĂšs lors le territoire Ă l'agriculture et conduit notamment Ă la fondation des villes d'Amos en 1914, de La Sarre en 1917, ou mĂȘme Ă l'Ă©rection de diffĂ©rentes infrastructures n'ayant nul regard Ă la colonisation, comme le camp de prisonniers de Spirit Lake[8], instaurĂ© afin de servir la Loi des mesures de guerre lors de la PremiĂšre Guerre mondiale.
Au cours des annĂ©es 1930, des plans fĂ©dĂ©raux et provinciaux tels que le plan Vautrin et le plan Gordon sont mis en Ćuvre; ces subsides Ă©tatiques prenant la forme de dons terriens subordonnĂ©es Ă conditions. Ces deux scĂ©narios de colonisation planifiĂ©s tentent entre autres de soustraire des chĂŽmeurs des grandes villes victimes du krach de 1929, et les inciter Ă investir les rĂ©gions non dĂ©veloppĂ©es de la province, tout en accroissant ces populations rĂ©gionales. ConjuguĂ©s Ă la dĂ©couverte de nombreux gisements aurifĂšres le long de la faille de Cadillac qui amĂšne avec elle des milliers de travailleurs miniers de l'Europe orientale, ces plans de colonisation engendrent ce qui peut ĂȘtre perçu comme la deuxiĂšme vague coloniale en Abitibi-TĂ©miscamingue. Sans doute la colonisation la plus pluriethnique qu'ait pu connaĂźtre une rĂ©gion pĂ©riphĂ©rique du QuĂ©bec Ă l'Ă©poque hors MontrĂ©al, ce mouvement de colonisation laisse sur son passage plusieurs Ă©lĂ©ments architecturaux inusitĂ©s, tels que des Ă©glises orthodoxes russes et ukrainiennes et mĂȘme une synagogue Ă Rouyn-Noranda.
Une « région ressource »
Ainsi, l'industrie miniÚre, laquelle consiste essentiellement à l'exploitation de gisements d'or et de cuivre, contribuera également à l'effervescence que rencontre la région à l'aube de la Seconde grande guerre, alors que de nombreux gisements exceptionnels entrent en phase d'exploitation à travers la région. De nouvelles villes sont alors créées et explosent en quelques années, parmi elles, les villes de Rouyn-Noranda (initialement deux villes distinctes) en 1926 dans l'ouest de la région et Val-d'Or dans l'est de la région en 1934 qui encore aujourd'hui constituent les piliers économiques et démographiques de la région.
Au cours des années 1960 et 1970, conséquemment à la lancée des grands projets hydro-électriques dans le moyen-nord québécois et de par sa situation géographique, la région deviendra progressivement un centre important en ce qui a trait aux relations commerciales avec le Nord-du-Québec et les communautés autochtones. Cet isolement géographique relatif de la région avec le reste du Québec tendra également à favoriser maintes relations culturelles, économiques et sociales avec le nord de l'Ontario, les autochtones de la région et du Nord-du-Québec.
DĂ©mographie
Tourisme
Parcs nationaux
La région comporte deux parcs nationaux.
- le parc national d'Aiguebelle, créé en 1985 et dont la gestion relÚve de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) depuis 1999. L'une des principales attractions du parc est sans aucun doute la passerelle suspendue construite en 1992 en partenariat avec le 34e régiment de génie de combat des forces armées canadiennes basé à Rouyn-Noranda;
- le parc national d'Opémican, créé en et situé au Témiscamingue
ĂvĂ©nements et festivals
L'Abitibi-Témiscamingue est reconnue pour ses nombreux événements et festivals, dont certains jouissent d'une renommée au-delà des limites de la région, tels que le Festival de la musique émergente à Rouyn-Noranda, le Festival du cinéma international, le Festival des Guitares du Monde, Osisko en lumiÚre, la Foire gourmande de l'Abitibi-Témiscamingue et du Nord-Est ontarien (ATNEO) à Ville-Marie ou encore le Rodéo du camion de Notre-Dame-du-Nord[12].
Carnaval de Lorrainville
âą Expo Rotary d'Amos
⹠Festival de contes et légendes
âą Festival de la relĂšve indĂ©pendante musicale de lâAbitibi-TĂ©miscamingue FRIMAT
âą Festival de musique Ă©mergente
âą Festival des Rapides de Preissac
âą Festival d'humour Ă Val-d'Or
⹠Festival du cinéma international à Rouyn-Noranda
âą Festival du bĆuf de Ste-Germaine BoulĂ©
âą Festival du DocuMenteur de Rouyn-Noranda
âą Festival des guitares du monde Ă Rouyn-Noranda
âą Festival du poisson d'Angliers
âą Festival du VTT de Saint-Ădouard-de-Fabre
âą Festival forestier de Senneterre
âą Festival H2O d'Amos
âą Festival western de Malartic
âą Festival western de St-Bruno de Guigues
âą FĂȘte d'Enfant Amos Toyota
âą FĂȘte du Canada Ă Ville-Marie
âą Foire agricole de Saint-Bruno-de-Guigues
âą Foire du camionneur de Barraute
âą Folie-Ă-Skop, Festival de films d'animation
âą La Foire gourmande de l'Abitibi-TĂ©miscamingue et du Nord-Est ontarien Ă Ville-Marie
âą Osisko en lumiĂšre Ă Rouyn-Noranda
âą Rigolade du Printemps de LaverlochĂšre
⹠Rodéo du camion de Notre-Dame-du-Nord
âą Route des Vins de Val d'Or et Rouyn-Noranda
âą Route du Terroir de La Motte
âą Saint-Jean Baptiste de Ville-Marie, Lorrainville et/ou BĂ©arn
âą Pow-wow de Pikogan
âą Ville-Marie en FĂȘte (anciennement Les RĂ©gates de Ville-Marie)
âą La FĂȘte Ă©clectique envahissante de l'Abitibi-TĂ©miscamingue (5) d'Amos
Administration
La région de l'Abitibi-Témiscamingue est composée de 79 municipalités locales et 10 territoires non organisés répartis dans 5 municipalités régionales de comté (MRC). La ville de Rouyn-Noranda jouit également des pouvoirs d'une MRC et constitue donc un cas d'exception, il s'agit en fait d'un territoire équivalent. La région comporte également 4 réserves amérindiennes (Kebaowek, Pikogan, Timiskaming et Lac-Simon) ainsi que 3 établissements amérindiens (Hunter's Point, Winneway et Kitcisakik).
Nom | Chef-lieu | Population (2016) |
Superficie terrestre (km2) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|
Abitibi | Amos | 24 639 | 7 679,36 | 3,2 |
Abitibi-Ouest | La Sarre | 20 538 | 3 334,92 | 6,2 |
La Vallée-de-l'Or | Val-d'Or | 43 226 | 24 292,04 | 1,8 |
TĂ©miscamingue | Ville-Marie | 15 980 | 16 420,32 | 0,97 |
Rouyn-Noranda | Rouyn-Noranda | 42 334 | 6 009,86 | 7,0 |
RĂ©gion | 146 717 | 57 736,50 | 2,5 |
Politique
Ministre responsable
Années | Député | Parti | |
---|---|---|---|
2012 - 2014 | François Gendron | Parti québécois | |
2014 - 2018 | Luc Blanchette | Parti libéral du Québec | |
2018 - 2022 | Pierre Dufour | Coalition avenir Québec | |
2022 - en cours | Mathieu Lacombe |
Circonscriptions Ă©lectorales provinciales
Circonscriptions électorales fédérales
Ces circonscriptions sont partagées avec la région du Nord-du-Québec.
Culture
Arts visuels
Documentaires
Les premiers documentaires canadiens ont été tournés en Abitibi-Témiscamingue à l'époque de la colonisation comme En pays neufs de Maurice Proulx[13]. Dans les années 70 et 80, Pierre Perreault réalise Un royaume vous attend avec Bernard Gosselin, Le Retour à la terre et Gens d'Abitibi avec la participation d'Hauris Lalancette[14]. Dans les années 90 et 2000, Richard Desjardins et Robert Monderie ont réalisé l'Erreur boréale, Le peuple invisible et Trou Story, traitant de sujets environnementaux et autochtones.
Depuis les derniÚres années, les thÚmes se sont variés avec les réalisateurs Martin Guérin, Béatriz Mediavilla et Dominic Leclerc.
Au cinéma
DÚs les années 20, plusieurs film hollywoodiens sont tournés au Témiscamingue dont The Snow Bride (en) d'Henry Koller[15].
D'autres films ont été tournés en Abitibi-Témiscamingue tirant parti des particularités géographiques de la région, notamment :
- Souterrain (film, 2020) (2020) ;
- Nous sommes Gold (2019) ;
- Junior majeur (2017) ;
- Guibord s'en va-t-en guerre (2015) ;
- Chasse au Godard d'Abbittibbi (2013) ;
- Je me souviens (film, 2009) (2009) ;
- Beat (film, 1976) (1976) ;
- L'Hiver bleu (1976) ;
- Les Corps célestes (film) (1973)
Sophie Dupuis[16], Ăric Morin[17] et Serge Bordeleau[18] sont des cinĂ©astes originaires de l'Abitibi-TĂ©miscamingue.
La prĂ©sence autochtone est importante dans le cinĂ©ma rĂ©gional avec Kevin Papatie[19] et la prĂ©sence rĂ©guliĂšre de Wapikoni, d'oĂč a Ă©mergĂ© le rappeur Samian.
Ăducation
Enseignement supérieur
La rĂ©gion bĂ©nĂ©ficie de deux institutions d'enseignement supĂ©rieur, soit le CĂ©gep de l'Abitibi-TĂ©miscamingue qui bĂ©nĂ©ficie de trois campus Ă Rouyn-Noranda, Amos et Val-d'Or. Quant Ă elle, l'UniversitĂ© du QuĂ©bec en Abitibi-TĂ©miscamingue bĂ©nĂ©ficie Ă©galement de campus dans ces trois mĂȘmes villes. Bien qu'elle offre plusieurs programmes dans un Ă©ventail variĂ© de domaines de la connaissance, l'universitĂ© se distingue notamment par ses champs d'Ă©tudes et ses cheminements en adĂ©quation avec sa situation gĂ©ographique, tels que les Ă©tudes autochtones, l'Ă©tude des mines et l'Ă©tude des forĂȘts[20].
RĂ©seau public
Les services Ă©ducatifs publics de la rĂ©gion sont administrĂ©s par le ministĂšre de l'Ăducation du QuĂ©bec et ses cinq centres de services scolaires francophones. Leur territoire desservi respectif correspond Ă celui de la commission scolaire du mĂȘme nom, structure composĂ©e d'Ă©lus qui existait jusqu'en .
- Centre de services scolaire Harricana (Commission scolaire Harricana)
- Centre de services scolaire du Lac-Abitibi (Commission scolaire du Lac-Abitibi)
- Centre de services scolaire du Lac-TĂ©miscamingue (Commission scolaire du Lac-TĂ©miscamingue)
- Centre de services scolaire de l'Or-et-des-Bois (Commission scolaire de l'Or-et-des-Bois)
- Centre de services scolaire de Rouyn-Noranda (Commission scolaire de Rouyn-Noranda)
Niveau de scolarité
Selon un recensement fait par l'Institut de la statistique du Québec en 2019, le taux de scolarité de la population entre 25 et 64 ans de la région s'élÚve à 81,4 %. Le rapport Panorama des régions du Québec[21] contient aussi les éléments suivants:
- 18,6 % de la population n'a aucun diplĂŽme scolaire
- 16,4 % de la population est détenteur d'un diplÎme d'études secondaires
- 28,6 % de la population est détenteur d'un certificat ou d'un diplÎme d'études professionnelles (école de métiers)
- 16,7 % de la population est détenteur d'un certificat ou d'un diplÎme d'études collégiales (cégep)
- 19,7 % de la population est détenteur d'un certificat, diplÎme ou grade universitaire
Notes et références
- John J. Honigmann, West Main Cree, dans June Helm (dir), Handbook of North American Indians Vol. 6, Subarctic. Smithsonian Institution Washington, D.C, 1982.
- Antoine Silvy prĂȘtre jĂ©suite, missionnaire, nĂ© le , Ă Aix-en-Provence, France, mort le , Ă QuĂ©bec.
- Histoire de lâAbitibi TĂ©miscamingue. Collectif Odette Vincent, M. Asselin, B. Beaudry Gourd, C. Mercier, R. Viau, M. CĂŽtĂ©, J-P Marquis, M. Riopel, C. Sabourin, 1995, IQRC, Collection Les rĂ©gions du QuĂ©bec, (ISBN 978-2-8922-4251-5)
- Noms gĂ©ographiques de la province de QuĂ©bec et du Canada / Nos dĂ©couvreurs : Traduction des noms empruntĂ©s aux langues amĂ©rindiennes du Canada, Ăditions des amitiĂ©s Franco-QuĂ©bĂ©coises, 1999
- Noms et lieux du Québec : si chaque lieu m'était conté. Commission de toponymie du Québec. Les Publications du Québec, 1997
- Institut de la statistique du Québec - Le Québec chiffres en main 2019
- SociĂ©tĂ© de l'eau souterraine Abitibi-TĂ©miscamingue, « Portrait de l'esker aquifĂšre Saint-Mathieu-Berry », Article scientifique,â (lire en ligne)
- Site du camp de prisonniers de Spirit Lake
- Institut de la statistique du Québec, « Principaux indicateurs sur le Québec et ses régions », sur Institut de la Statistique du Québec (consulté le )
- L'Ă©tat des langues autochtones sur le site du MinistĂšre des Affaires indiennes et du Nord canadien, peuples autochtones
- Institut de la statistique du Québec
- Québec Vacances, « Abitibi-Témiscamingue - Quoi faire : Activités, attractions, festivals et événements », sur www.quebecvacances.com (consulté le )
- « Canadian Film Encyclopedia - En pays neufs », sur cfe.tiff.net (consulté le )
- « Hauris Lalancette, lâhomme qui sâest battu pour sauver des villages en Abitibi », sur ici.radio-canada.ca (consultĂ© le )
- Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « L'ùge d'or du cinéma hollywoodien... au Témiscamingue », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- « Splendeurs et misÚres des liens indestructibles », sur La Presse+, (consulté le )
- « Ăric Morin », sur La Presse+, (consultĂ© le )
- Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Abitibi 360 au FNC : un documentaire qui franchit une nouvelle étape dans l'histoire du cinéma régional », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- « Kigos Papatie », sur Minwashin (consulté le )
- UniversitĂ© du QuĂ©bec en Abitibi-TĂ©miscamingue, « Ăcoles, instituts et unitĂ©s d'enseignement et de recherche », sur www.uqat.ca (consultĂ© le )
- Institut de la statistique du Québec, Panorama des régions du Québec, Québec, , 195 p. (ISBN 978-2-550-87993-0, lire en ligne), Portrait du profil scolaire dans les régions administratives du Québec, p.34-35
Voir aussi
Bibliographie
- QuĂ©bec, Le QuĂ©bec chiffres en main : Ădition 2013, QuĂ©bec, Institut de la statistique du QuĂ©bec, , 71 p. (ISBN 978-2-550-67323-1, lire en ligne)