AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Nord-du-Québec

Le Nord-du-QuĂ©bec est la plus grande des rĂ©gions administratives du grand nord du QuĂ©bec. À elle seule, la rĂ©gion reprĂ©sente 55 % de la superficie totale de la province canadienne, avec ses 839 000 km2, dont 121 000 km2 de lacs et de riviĂšres. La rĂ©gion est reprĂ©sentĂ©e Ă  l'AssemblĂ©e nationale dans la circonscription d'Ungava.

Nord-du-Québec
Nord-du-Québec
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Statut RĂ©gion administrative
MRC et TE Eeyou Istchee
Jamésie
Kativik
Nombre de municipalités 33
Nombre de territoires non organisés 9
Ministre responsable Jean Boulet
Fuseau horaire Heure de l'Est
Indicatif téléphonique +1 819
+1 873
Code géographique 10
DĂ©mographie
Gentilé Nord-Québécois,
Nord-Québécoise
Population 45 740 hab. ()
DensitĂ© 0,06 hab./km2
Variation 2014-2019 4 %
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 56° 10â€Č nord, 74° 25â€Č ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 1 652 m
Superficie 718 229 km2
– incluant eau 860 681 km2
Économie
PIB rĂ©gional 4 132,9 M CAD (2017)
Taux d'activité 63,7 % (2019)
Taux de chĂŽmage 4,8 % (2019)
Sources
Institut de la statistique du Québec, 2020

    Seulement 0,5 % de la population du QuĂ©bec y vit, soit environ 40 000 personnes. Les autochtones (Cris et Inuits) forment ensemble 60 % de la population, tandis que les non-autochtones constituent 40 % des habitants.

    Le territoire est rĂ©gi par la Convention de la Baie-James et du Nord quĂ©bĂ©cois de 1975 ainsi que par la Paix des Braves de 2002, qui prĂ©voient une large autonomie politique et administrative pour les communautĂ©s autochtones et leur accordent des droits exclusifs de chasse et de pĂȘche sur des territoires de 170 000 km2, ainsi que des compensations financiĂšres. En contrepartie, le gouvernement du QuĂ©bec obtient le droit de dĂ©velopper les ressources hydrauliques, minĂ©rales et forestiĂšres.

    Le français est la langue des habitants non autochtones, mais est aussi de plus en plus utilisée comme troisiÚme langue par les autochtones ; ces derniers ont pour langue d'usage le cri ou l'inuktitut (langue des Inuits)[1]. Au manque des efforts du gouvernement, la lingua franca entre les différentes communautés reste l'anglais.

    GĂ©ographie

    Sont repartis sur son territoire, en ordre d'importance : les forĂȘts (53,9 %), les milieux humides (35,4 %), les eaux (10,4 %), les surfaces artificielles (0,4 %) et finalement les terres agricoles (0,03 %)[2].

    Situation

    Paysage du Nunavik.

    Le Nord-du-QuĂ©bec est de loin la plus grande rĂ©gion administrative du QuĂ©bec. Sa superficie s'Ă©tend sur 860 681 km2, dont 707 164 km2 qui sont terrestres[2], soit 51,6 % du territoire quĂ©bĂ©cois. À elle seule, elle peut ainsi inclure toutes les autres rĂ©gions administratives du QuĂ©bec; ou bien, Ă  titre comparatif, environ 2 fois l'Irak, ou 3 fois la Nouvelle-ZĂ©lande. Bien que trĂšs vaste, elle est aussi de loin la rĂ©gion la moins peuplĂ©e et la moins dĂ©veloppĂ©e.

    Le Nord-du-QuĂ©bec est divisĂ© en deux sous-rĂ©gions. D'abord, le Nunavik, comprenant toute la partie septentrionale situĂ©e au-delĂ  du 55e parallĂšle nord. CaractĂ©risĂ© par un important isolement gĂ©ographique, ce territoire partiellement arctique est majoritairement peuplĂ© par les Inuits. Au sud du 55e parallĂšle nord, l'Eeyou Istchee Baie-James est une terre de taĂŻga oĂč vivent les Cris de l'Est (Eeyou Istchee) et les allochtones quĂ©bĂ©cois (JamĂ©sie). Cette sous-rĂ©gion possĂšde son propre gouvernement rĂ©gional, scellant une alliance politique entre les deux groupes.

    La rĂ©gion est bordĂ©e au sud-ouest par l'Abitibi-TĂ©miscamingue et la Mauricie, et au sud-est par le Saguenay–Lac-Saint-Jean et la CĂŽte-Nord. À l'est se trouve le Nunatsiavut, un territoire autonome inuit situĂ© au sein de la province de Terre-Neuve-et-Labrador. À l'ouest et au nord, la rĂ©gion est entourĂ©e par les grandes eaux du dĂ©troit et de la baie d'Hudson, qui ne font pas partie de ses eaux territoriales. Le territoire fĂ©dĂ©ral du Nunavut est donc son voisin immĂ©diat, la frontiĂšre entre le QuĂ©bec et le Nunavut faisant mĂȘme des Ăźles cĂŽtiĂšres du Nord-du-QuĂ©bec une possession de ce territoire.

    Topographie

    Le mont D'Iberville, le plus haut sommet du Québec.

    La rĂ©gion est partagĂ©e entre des basses terres, comme celles de la baie d'Hudson, et des plateaux appartenant au bouclier canadien. On y retrouve cependant aussi quelques massifs, comme les monts de Puvirnituq, les monts Otish (Ă  sa frontiĂšre avec le Saguenay–Lac-Saint-Jean) et les monts Torngat (Ă  sa frontiĂšre avec le Labrador).

    D'un point de vue cartographique, la péninsule d'Ungava se distingue nettement. Elle est bordée à l'est par la baie d'Ungava et à l'ouest par la baie d'Hudson, en partie par l'arc Nastapoka, une particularité géologique formant environ 160 degrés d'un arc presque parfait.

    L'altitude minimale est de m (ocĂ©an Atlantique), tandis que l'altitude maximale est de 1 652 m au mont D'Iberville.

    Hydrographie

    Le réseau hydrographique du Nord-du-Québec est majeur. Elle est parmi les plus grandes régions productrices d'hydroélectricité au monde.

    Les riviÚres Caniapiscau, Rupert, George, aux MélÚzes, aux Feuilles, à la Baleine et la Grande RiviÚre de la Baleine ont toutes un bassin versant supérieur à 26 000 km2. La Grande RiviÚre, métamorphosée en vaste complexe hydroélectrique à partir des années 1970, possÚde un bassin de prÚs de 100 000 km2 qui alimente plusieurs centrales électriques, dont la plus grande du Québec : la Centrale Robert-Bourassa[3].

    Ces amĂ©nagements de production d'hydroĂ©lectricitĂ© ont crĂ©Ă© d'immenses « lacs », dont le rĂ©servoir de Caniapiscau, de loin la plus grande Ă©tendue dÊŒeau douce au QuĂ©bec (4 318 km2). Il est suivi des rĂ©servoirs Robert-Bourassa et La Grande 3. Avant mĂȘme la crĂ©ation de ces vastes rĂ©servoirs, le Nord-du-QuĂ©bec comportait dĂ©jĂ  le plus grand lac naturel de la province : le lac Mistassini. Ces gigantesques plans d'eau s'ajoutent aux milliers de lacs naturels de superficies diverses. On y retrouve aussi quelques lacs de cratĂšre, comme le lac WiyĂąshĂąkimĂź ou le cĂ©lĂšbre cratĂšre des Pingualuit.

    DĂ©mographie

    Population

    Évolution dĂ©mographique
    1986 1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021 2026
    36 11236 31038 39538 57539 81742 57944 561--
    2031 2036 2041 2046 2051 2056 2061 2066 2071
    ---------

    Données de base[4] :

    • Superficie terrestre : 747 191,93 km2 (recensement de 2016)
    • DensitĂ© de population : 0,06 hab./km2 (recensement de 2016)
    • Population : 44 561 hab. (recensement de 2016)
    • Taux de natalitĂ© : 19,0 â€° (2016)
    • Taux de mortalitĂ© : 5,6 â€° (2016)

    Langues

    Cette rĂ©gion nordique du QuĂ©bec a la particularitĂ© d'ĂȘtre la rĂ©gion situĂ©e la plus au nord de toute la francophonie et surtout la seule qui compte une communautĂ© inuite parmi tous les territoires francophones du monde.

    Au Nord-du-QuĂ©bec, selon l'Institut de la statistique du QuĂ©bec, la langue la plus parlĂ©e le plus souvent Ă  la maison en 2016[5] sur une population de 44 415 habitants, est le français Ă  14 615 habitants, fortement dĂ©passĂ© pour l'ensemble des langues autochtones reprĂ©sentant au total 25 560 habitants

    Finalement vient l'anglais Ă  3 635 habitants.

    Histoire de la région et progression du français

    La région n'a été ni peuplée par des colons français, ni par des colons britanniques, qui la jugeaient non propice à la colonisation, mais les contacts répétés des marchands britanniques avec les populations autochtones y ont répandu l'usage de la langue anglaise : c'est pourquoi la seconde langue des autochtones y a été longtemps exclusivement l'anglais. L'introduction de la langue française ne s'est faite qu'au milieu du XXe siÚcle avec l'arrivée de techniciens gouvernementaux québécois. Elle est maintenant la seconde langue choisie par plus de 50 % des autochtones.

    En 1870, la région a été achetée par le nouveau Dominion du Canada. En 1898, le Parlement du Canada a fixé la frontiÚre septentrionale du Québec au milieu de la riviÚre Eastmain, prÚs du 52e parallÚle , agrandissant ainsi le territoire québécois ; en 1912, il lui transfÚre le district de l'Ungava, comprenant tout le territoire au nord de la riviÚre Eastmain : concrÚtement, par ces deux agrandissements successifs, le Québec a alors plus que doublé son territoire.

    Mais les QuĂ©bĂ©cois du Sud ont attendu les annĂ©es 1960 avant d'investir cette rĂ©gion (d'oĂč le nom Nouveau-QuĂ©bec utilisĂ© Ă  l'Ă©poque, pour une partie de son territoire). La rĂ©gion a fortement contribuĂ© Ă  l'esprit « pionnier » de nombreux QuĂ©bĂ©cois venus s'installer dans cette rĂ©gion pour y travailler par exemple dans des projets hydroĂ©lectriques ambitieux comme celui de la baie James. La crĂ©ation de nouvelles villes comme celle de Radisson dans les annĂ©es 1960 et 1970 en est l'illustration.

    L'Ungava, la partie du territoire transféré en 1912 et qui se trouve au nord du 49e parallÚle (correspondant à peu prÚs à l'actuel Nunavik), était appelée jusqu'en 1987 Nouveau-Québec. Quant au territoire au sud du 49e parallÚle (correspondant à peu prÚs à l'actuelle Jamésie), il était rattaché aux autorités municipales de l'Abitibi et de La Vallée-de-l'Or pendant la premiÚre moitié du XXe siÚcle. L'organisation politique du Nord-du-Québec a été profondément remaniée entre 1976 et 1984 pour faire suite à la signature en de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois par les représentants inuits et cris et les gouvernements du Québec et du Canada.

    La frontiÚre entre le Québec et la province de Terre-Neuve (colonie britannique jusqu'en 1949, date à laquelle Terre-Neuve est devenue province canadienne) a été fixée par le Comité judiciaire du Conseil privé de Londres en 1927, mais le Gouvernement du Québec ne considÚre pas cette décision comme définitive en ce qui concerne la frontiÚre de la CÎte-Nord puisqu'il considÚre que le Parlement du Québec n'a pas été consulté.

    Organisation territoriale

    Le Nord-du-Québec se compose de :

    • la MRC gĂ©ographique de l'Administration rĂ©gionale Kativik (13 188 habitants au recensement de 2016, de population trĂšs majoritairement inuite), laquelle est formĂ©e de la majeure partie du Nunavik au nord de la rĂ©gion et regroupe :
      • 14 « villages nordiques » (habitĂ©s), reprĂ©sentĂ©s directement au sein de l'administration rĂ©gionale Kativik ;
      • 14 « terres rĂ©servĂ©es aux Inuits » (inhabitĂ©es de façon permanente, et homonymes des villages nordiques qu'elles environnent)
      • 1 « village naskapi » (inhabitĂ© de façon permanente, mais formant au Nord-du-QuĂ©bec une enclave fonciĂšre dĂ©tenue par une « terre rĂ©servĂ©e aux Naskapis » homonyme et habitĂ©e, situĂ©e dans la rĂ©gion CĂŽte-Nord voisine), reprĂ©sentĂ© au sein de l'administration rĂ©gionale Kativik ;
      • 2 « territoires non organisĂ©s » (inhabitĂ©s de façon permanente) ; ils sont gĂ©rĂ©s directement par l'administration rĂ©gionale Kativik ;
    • la MRC gĂ©ographique de JamĂ©sie (14 932 habitants au recensement de 2016) (qui n'a pas de statut de MRC officiel ni d'administration rĂ©gionale, oĂč vit une population plus mĂ©langĂ©e de peuples autochtones et de Canadiens français), laquelle occupe la majeure partie du sud de la rĂ©gion et comprend :
    • la MRC gĂ©ographique d'Eeyou Istchee au nom encore provisoire (17 141 habitants au recensement de 2016, de population majoritairement crie), laquelle est formĂ©e de diverses enclaves dans la JamĂ©sie et de quelques-unes au Nunavik :
      • 9 « terres rĂ©servĂ©es aux Cris » (habitĂ©es) et
      • 8 « villages cris » (homonymes et inhabitĂ©s de façon permanente), une des terres cries ne dĂ©tenant aucun village cri (car de crĂ©ation plus rĂ©cente Ă  la suite de la sĂ©paration d'un ancien « Ă©tablissement indien » de son ancienne municipalitĂ©).

    La population est ainsi composée approximativement aux deux tiers de peuples autochtones (principalement Cris et Inuits, mais également Naskapis), et un tiers de Canadiens français.

    Politique et administration

    La région administrative du Nord-du-Québec se divise en deux ensembles sous-régionaux :

    Eeyou Istchee Baie-James

    Il est formé de deux territoires équivalents : la Jamésie et Eeyou Istchee.

    La forte intrication des deux territoires (malgrĂ© leur sĂ©paration administrative) les a conduit Ă  former un gouvernement rĂ©gional commun, oĂč les localitĂ©s jamĂ©siennes et cries sont reprĂ©sentĂ©es Ă  paritĂ© pour gĂ©rer leurs intĂ©rĂȘts communs. Si Eeyou Istchee est clairement Ă©tabli, en revanche les communautĂ©s jamĂ©siennes ne se sont pas formellement organisĂ©es pour Ă©tablir un territoire Ă©quivalent Ă  une municipalitĂ© rĂ©gionale de comtĂ© reconnu, elles coordonnent leurs actions via le gouvernement rĂ©gional rĂ©unissant les populations cries et les autres populations autochtones ou françaises du QuĂ©bec.

    Villages cris et terres cries

    On peut noter que selon les données du recensement, ce sont les terres réservées cries qui sont habitées (et qui disposent de logements pour les résidents habituels) et non les municipalités de village cri homonymes.

    Municipalités

    On y retrouve cinq municipalités. La municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James gÚre la plus grande partie du territoire.

    Localités et hameaux

    Territoires non organisés

    Plusieurs territoires non organisés formés en 2014 se trouvent en Jamésie, mais demeurent sous l'autorité du Gouvernement de la nation crie[9]. Au nombre de sept, ils sont provisoirement identifiés comme tels par le MinistÚre des Affaires municipales et de l'Habitation[10] :

    • Territoire non organisĂ© 99910
    • Territoire non organisĂ© 99914
    • Territoire non organisĂ© 99916
    • Territoire non organisĂ© 99918
    • Territoire non organisĂ© 99920
    • Territoire non organisĂ© 99922
    • Territoire non organisĂ© 99924

    Nunavik

    Au nord du 55e parallÚle se trouve le Nunavik, couvert presque entiÚrement par la toundra. Géré sous le nom de Kativik, à l'exception du village cri de Whapmagoostui qui fait partie de l'Eeyou Istchee, le Nunavik est presque exclusivement peuplé par les Inuits qui vivent dans 14 villages nordiques le long des cÎtes.

    Villages nordiques

    Village naskapi

    • Kawawachikamach : une enclave dans le Nunavik, formĂ©e par une propriĂ©tĂ© fonciĂšre dĂ©tenue par la mĂȘme communautĂ© que celle Ă©tablie sur la terre naskapi homonyme (en rĂ©gion CĂŽte-Nord).

    Territoires non organisés

    Représentation provinciale

    Circonscription fédérale partagée avec l'Abitibi-Témiscamingue

    Éducation

    Les services scolaires publics dans la région sont dispensés par trois organismes gouvernementaux, soit les commissions scolaires crie et Kativik pour les populations d'Eeyou Istchee et du Nunavik respectivement et le centre de services scolaire de la Baie-James pour la population de la Jamésie. Il est à noter que les deux commissions scolaires autochtones de la région n'ont pas été affectées par la réforme de gouvernance scolaire visant à transformer les commissions scolaires en centres de services scolaires. Elles bénéficient d'un statut particulier[11].

    Centre de services scolaire de la Baie-James

    Anciennement une commission scolaire, le centre de services scolaire de la Baie-James est créé le 15 juin 2020. Il dessert les localités de Beaucanton, Chapais, Chibougamau, Joutel, Lebel-sur-Quévillon, Matagami, Radisson, Val-Paradis et Villebois[12].

    Commission scolaire crie

    Bénéficiant d'un statut particulier, la Commission scolaire crie dessert les nations cries de l'Eeyou Istchee Baie-James. L'enseignement y a lieu dans ses trois langues officielles, soit le français, l'anglais et le cri[13].

    Commission scolaire Kativik

    Cette commission scolaire dessert les nations inuites situĂ©es au Nunavik. L'enseignement y a lieu dans ses trois langues officielles, soit le français, l'anglais et l'inuktitut. La commission scolaire Kativik Ilisarniliriniq (en inuktitut: á‘Čᑎᕕᒃ ᐃᓕᓮᕐᓂᓕᕆᓂᖅ) existe depuis 1975.

    En plus de compter 17 Ă©coles primaires et secondaires, la commission scolaire possĂšde aussi 5 centres d’éducation pour les adultes. Toutes les Ă©coles sont situĂ©es dans le Nord-du-QuĂ©bec en plus du bureau de Kuujjuaq. Également, il y a le bureau de MontrĂ©al sur le boulevard Cavendish Ă  Saint-Laurent et un entrepĂŽt dans la ville de Dorval[14].

    Contrairement Ă  d’autres commissions scolaires, celle de Kativik Ilisarniliriniq a une double mission: «d’une part agir Ă  titre de commission scolaire rĂ©gionale pour tous les rĂ©sidents du Nunavik, et d’autre part, ĂȘtre une institution dotĂ©e de pouvoirs et d’habilitations particuliers dans le but d’assurer la protection, le maintien et le dĂ©veloppement de la langue, de la culture et du mode de vie inuits[14].»

    InstallĂ©e dans la rĂ©gion administrative Nord-du-QuĂ©bec, elle avait 432 enseignants durant l’annĂ©e scolaire 2018-2019, dont 38% Ă©taient inuits; en incluant le personnel non enseignant, il y a 950 employĂ©s permanents. Selon Le Devoir, 84 postes n’étaient pas encore pourvus au mois d’. La directrice gĂ©nĂ©rale de la commission scolaire, Harriet Keleutak, signale que cette annĂ©e est pire que les prĂ©cĂ©dentes : « C’est pire cette annĂ©e parce que c’est trĂšs difficile d’embaucher du monde quand les autres commissions scolaires en manquent aussi[15]. »

    Kuujjuaq a accueilli l’Expo-Sciences en . L’évĂ©nement a pu avoir lieu grĂące Ă  la collaboration de la commission scolaire Kativik Ilisarniliriniq et de l’Association quĂ©bĂ©coise autochtone en science et en ingĂ©nierie (AQASI)[16].

    Notes et références

    1. Atlas de la Santé et des Services sociaux du Québec : Connaissance des langues officielles en 2001.
    2. Institut de la statistique du Québec - Le Québec chiffres en main 2018
    3. Portrait rĂ©gional de l’eau - Nord-du-QuĂ©bec (RĂ©gion administrative 10)
    4. Institut de la statistique du Québec. Population selon la langue parlée le plus souvent à la maison, municipalités et TE du Nord-du-Québec et ensemble du Québec, 2011
    5. Statistiques Canada, « Hiérarchies géographiques, Profil du recensement, Recensement de 2016 : Nord-du-Québec, Division de recensement [Division de recensement], Québec et Québec [Province] », sur statcan.gc.ca, (consulté le )
    6. Le village naskapi de Kawawachikamach est une propriété fonciÚre enclavée en région Nord-du-Québec de la terre réservée aux Naskapis de Kawawachikamach qui est située et habitée en région CÎte-Nord).
    7. Oujé-Bougoumou est aujourd'hui une terre crie, dotée d'un statut municipal reconnu ; avant le 15 mai 2014, c'était un établissement indien faisant partie de la municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James. Statistiques Canada le liste encore (au 13 mai 2019) sur son site internet comme un établissement indien dans les données de recensement de 2016, mais pas l'Institut de la statistique du Québec qui tient compte de ce changement de statut.
    8. Gouvernement du Québec, « Loi sur le Gouvernement de la nation crie », sur www.legisquebec.gouv.qc.ca (consulté le ), article 6.1
    9. MinistÚre des Affaires municipales et de l'Habitation, « Région administrative 10 : Nord-du-Québec », sur mamh.gouv.qc.ca (consulté le )
    10. Gouvernement du Québec, « Gouvernance scolaire », sur www.quebec.ca (consulté le )
    11. « Centre de services scolaire de la Baie-James - », sur Centre de services scolaire de la Baie-James (consulté le )
    12. Commission scolaire crie, « Eeyou Education - Home », sur eeyoueducation.ca (consulté le )
    13. « Accueil », sur Kativik Ilisarniliriniq (consulté le )
    14. « Au Nunavik, pas de profs, pas d’école », sur Le Devoir (consultĂ© le )
    15. Zone Science- ICI.Radio-Canada.ca, « Kuujjuaq accueillera l’Expo-sciences autochtone QuĂ©bec 2019 », sur Radio-Canada.ca (consultĂ© le )

    Annexes

    Ouvrage

    • QuĂ©bec, Le QuĂ©bec chiffres en main : Édition 2013, QuĂ©bec, Institut de la statistique du QuĂ©bec, , 71 p. (ISBN 978-2-550-67323-1, lire en ligne)
    • RĂ©jean Girard (dir.), RĂ©ginald Auger, Vincent Collette, David Denton, Yves LabrĂšche et Normand Perron, Histoire du Nord-du-QuĂ©bec, Les Presses de l'UniversitĂ© Laval, coll. « Les rĂ©gions du QuĂ©bec », (ISBN 978-2-7637-9581-2)

    Article scientifique

    Articles connexes

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.