Nord-du-Québec
Le Nord-du-Québec est la plus grande des régions administratives du grand nord du Québec. à elle seule, la région représente 55 % de la superficie totale de la province canadienne, avec ses 839 000 km2, dont 121 000 km2 de lacs et de riviÚres. La région est représentée à l'Assemblée nationale dans la circonscription d'Ungava.
Nord-du-Québec | |
Administration | |
---|---|
Pays | Canada |
Province | Québec |
Statut | RĂ©gion administrative |
MRC et TE | Eeyou Istchee Jamésie Kativik |
Nombre de municipalités | 33 |
Nombre de territoires non organisés | 9 |
Ministre responsable | Jean Boulet |
Fuseau horaire | Heure de l'Est |
Indicatif téléphonique | +1 819 +1 873 |
Code géographique | 10 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Nord-Québécois, Nord-Québécoise |
Population | 45 740 hab. () |
Densité | 0,06 hab./km2 |
Variation 2014-2019 | 4 % |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 56° 10âČ nord, 74° 25âČ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 1 652 m |
Superficie | 718 229 km2 |
â incluant eau | 860 681 km2 |
Ăconomie | |
PIB régional | 4 132,9 M CAD (2017) |
Taux d'activité | 63,7 % (2019) |
Taux de chĂŽmage | 4,8 % (2019) |
Sources | |
Institut de la statistique du Québec, 2020 | |
Seulement 0,5 % de la population du Québec y vit, soit environ 40 000 personnes. Les autochtones (Cris et Inuits) forment ensemble 60 % de la population, tandis que les non-autochtones constituent 40 % des habitants.
Le territoire est rĂ©gi par la Convention de la Baie-James et du Nord quĂ©bĂ©cois de 1975 ainsi que par la Paix des Braves de 2002, qui prĂ©voient une large autonomie politique et administrative pour les communautĂ©s autochtones et leur accordent des droits exclusifs de chasse et de pĂȘche sur des territoires de 170 000 km2, ainsi que des compensations financiĂšres. En contrepartie, le gouvernement du QuĂ©bec obtient le droit de dĂ©velopper les ressources hydrauliques, minĂ©rales et forestiĂšres.
Le français est la langue des habitants non autochtones, mais est aussi de plus en plus utilisée comme troisiÚme langue par les autochtones ; ces derniers ont pour langue d'usage le cri ou l'inuktitut (langue des Inuits)[1]. Au manque des efforts du gouvernement, la lingua franca entre les différentes communautés reste l'anglais.
GĂ©ographie
Sont repartis sur son territoire, en ordre d'importance : les forĂȘts (53,9 %), les milieux humides (35,4 %), les eaux (10,4 %), les surfaces artificielles (0,4 %) et finalement les terres agricoles (0,03 %)[2].
Situation
Le Nord-du-Québec est de loin la plus grande région administrative du Québec. Sa superficie s'étend sur 860 681 km2, dont 707 164 km2 qui sont terrestres[2], soit 51,6 % du territoire québécois. à elle seule, elle peut ainsi inclure toutes les autres régions administratives du Québec; ou bien, à titre comparatif, environ 2 fois l'Irak, ou 3 fois la Nouvelle-Zélande. Bien que trÚs vaste, elle est aussi de loin la région la moins peuplée et la moins développée.
Le Nord-du-QuĂ©bec est divisĂ© en deux sous-rĂ©gions. D'abord, le Nunavik, comprenant toute la partie septentrionale situĂ©e au-delĂ du 55e parallĂšle nord. CaractĂ©risĂ© par un important isolement gĂ©ographique, ce territoire partiellement arctique est majoritairement peuplĂ© par les Inuits. Au sud du 55e parallĂšle nord, l'Eeyou Istchee Baie-James est une terre de taĂŻga oĂč vivent les Cris de l'Est (Eeyou Istchee) et les allochtones quĂ©bĂ©cois (JamĂ©sie). Cette sous-rĂ©gion possĂšde son propre gouvernement rĂ©gional, scellant une alliance politique entre les deux groupes.
La rĂ©gion est bordĂ©e au sud-ouest par l'Abitibi-TĂ©miscamingue et la Mauricie, et au sud-est par le SaguenayâLac-Saint-Jean et la CĂŽte-Nord. Ă l'est se trouve le Nunatsiavut, un territoire autonome inuit situĂ© au sein de la province de Terre-Neuve-et-Labrador. Ă l'ouest et au nord, la rĂ©gion est entourĂ©e par les grandes eaux du dĂ©troit et de la baie d'Hudson, qui ne font pas partie de ses eaux territoriales. Le territoire fĂ©dĂ©ral du Nunavut est donc son voisin immĂ©diat, la frontiĂšre entre le QuĂ©bec et le Nunavut faisant mĂȘme des Ăźles cĂŽtiĂšres du Nord-du-QuĂ©bec une possession de ce territoire.
Topographie
La rĂ©gion est partagĂ©e entre des basses terres, comme celles de la baie d'Hudson, et des plateaux appartenant au bouclier canadien. On y retrouve cependant aussi quelques massifs, comme les monts de Puvirnituq, les monts Otish (Ă sa frontiĂšre avec le SaguenayâLac-Saint-Jean) et les monts Torngat (Ă sa frontiĂšre avec le Labrador).
D'un point de vue cartographique, la péninsule d'Ungava se distingue nettement. Elle est bordée à l'est par la baie d'Ungava et à l'ouest par la baie d'Hudson, en partie par l'arc Nastapoka, une particularité géologique formant environ 160 degrés d'un arc presque parfait.
L'altitude minimale est de 0 m (océan Atlantique), tandis que l'altitude maximale est de 1 652 m au mont D'Iberville.
Hydrographie
Le réseau hydrographique du Nord-du-Québec est majeur. Elle est parmi les plus grandes régions productrices d'hydroélectricité au monde.
Les riviÚres Caniapiscau, Rupert, George, aux MélÚzes, aux Feuilles, à la Baleine et la Grande RiviÚre de la Baleine ont toutes un bassin versant supérieur à 26 000 km2. La Grande RiviÚre, métamorphosée en vaste complexe hydroélectrique à partir des années 1970, possÚde un bassin de prÚs de 100 000 km2 qui alimente plusieurs centrales électriques, dont la plus grande du Québec : la Centrale Robert-Bourassa[3].
Ces amĂ©nagements de production d'hydroĂ©lectricitĂ© ont crĂ©Ă© d'immenses « lacs », dont le rĂ©servoir de Caniapiscau, de loin la plus grande Ă©tendue dÊŒeau douce au QuĂ©bec (4 318 km2). Il est suivi des rĂ©servoirs Robert-Bourassa et La Grande 3. Avant mĂȘme la crĂ©ation de ces vastes rĂ©servoirs, le Nord-du-QuĂ©bec comportait dĂ©jĂ le plus grand lac naturel de la province : le lac Mistassini. Ces gigantesques plans d'eau s'ajoutent aux milliers de lacs naturels de superficies diverses. On y retrouve aussi quelques lacs de cratĂšre, comme le lac WiyĂąshĂąkimĂź ou le cĂ©lĂšbre cratĂšre des Pingualuit.
DĂ©mographie
Population
Données de base[4] :
- Superficie terrestre : 747 191,93 km2 (recensement de 2016)
- Densité de population : 0,06 hab./km2 (recensement de 2016)
- Population : 44 561 hab. (recensement de 2016)
- Taux de natalité : 19,0 Ⱐ(2016)
- Taux de mortalité : 5,6 Ⱐ(2016)
Langues
Cette rĂ©gion nordique du QuĂ©bec a la particularitĂ© d'ĂȘtre la rĂ©gion situĂ©e la plus au nord de toute la francophonie et surtout la seule qui compte une communautĂ© inuite parmi tous les territoires francophones du monde.
Au Nord-du-Québec, selon l'Institut de la statistique du Québec, la langue la plus parlée le plus souvent à la maison en 2016[5] sur une population de 44 415 habitants, est le français à 14 615 habitants, fortement dépassé pour l'ensemble des langues autochtones représentant au total 25 560 habitants
- les langues cries Ă 14 290 habitants,
- l'inuktitut Ă 11 260 habitants
Finalement vient l'anglais Ă 3 635 habitants.
Histoire de la région et progression du français
La région n'a été ni peuplée par des colons français, ni par des colons britanniques, qui la jugeaient non propice à la colonisation, mais les contacts répétés des marchands britanniques avec les populations autochtones y ont répandu l'usage de la langue anglaise : c'est pourquoi la seconde langue des autochtones y a été longtemps exclusivement l'anglais. L'introduction de la langue française ne s'est faite qu'au milieu du XXe siÚcle avec l'arrivée de techniciens gouvernementaux québécois. Elle est maintenant la seconde langue choisie par plus de 50 % des autochtones.
En 1870, la région a été achetée par le nouveau Dominion du Canada. En 1898, le Parlement du Canada a fixé la frontiÚre septentrionale du Québec au milieu de la riviÚre Eastmain, prÚs du 52e parallÚle , agrandissant ainsi le territoire québécois ; en 1912, il lui transfÚre le district de l'Ungava, comprenant tout le territoire au nord de la riviÚre Eastmain : concrÚtement, par ces deux agrandissements successifs, le Québec a alors plus que doublé son territoire.
Mais les QuĂ©bĂ©cois du Sud ont attendu les annĂ©es 1960 avant d'investir cette rĂ©gion (d'oĂč le nom Nouveau-QuĂ©bec utilisĂ© Ă l'Ă©poque, pour une partie de son territoire). La rĂ©gion a fortement contribuĂ© Ă l'esprit « pionnier » de nombreux QuĂ©bĂ©cois venus s'installer dans cette rĂ©gion pour y travailler par exemple dans des projets hydroĂ©lectriques ambitieux comme celui de la baie James. La crĂ©ation de nouvelles villes comme celle de Radisson dans les annĂ©es 1960 et 1970 en est l'illustration.
L'Ungava, la partie du territoire transféré en 1912 et qui se trouve au nord du 49e parallÚle (correspondant à peu prÚs à l'actuel Nunavik), était appelée jusqu'en 1987 Nouveau-Québec. Quant au territoire au sud du 49e parallÚle (correspondant à peu prÚs à l'actuelle Jamésie), il était rattaché aux autorités municipales de l'Abitibi et de La Vallée-de-l'Or pendant la premiÚre moitié du XXe siÚcle. L'organisation politique du Nord-du-Québec a été profondément remaniée entre 1976 et 1984 pour faire suite à la signature en de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois par les représentants inuits et cris et les gouvernements du Québec et du Canada.
La frontiÚre entre le Québec et la province de Terre-Neuve (colonie britannique jusqu'en 1949, date à laquelle Terre-Neuve est devenue province canadienne) a été fixée par le Comité judiciaire du Conseil privé de Londres en 1927, mais le Gouvernement du Québec ne considÚre pas cette décision comme définitive en ce qui concerne la frontiÚre de la CÎte-Nord puisqu'il considÚre que le Parlement du Québec n'a pas été consulté.
Organisation territoriale
Le Nord-du-Québec se compose de :
- la MRC géographique de l'Administration régionale Kativik (13 188 habitants au recensement de 2016, de population trÚs majoritairement inuite), laquelle est formée de la majeure partie du Nunavik au nord de la région et regroupe :
- 14 « villages nordiques » (habités), représentés directement au sein de l'administration régionale Kativik ;
- 14 « terres réservées aux Inuits » (inhabitées de façon permanente, et homonymes des villages nordiques qu'elles environnent)
- 1 « village naskapi » (inhabité de façon permanente, mais formant au Nord-du-Québec une enclave fonciÚre détenue par une « terre réservée aux Naskapis » homonyme et habitée, située dans la région CÎte-Nord voisine), représenté au sein de l'administration régionale Kativik ;
- 2 « territoires non organisés » (inhabités de façon permanente) ; ils sont gérés directement par l'administration régionale Kativik ;
- la MRC gĂ©ographique de JamĂ©sie (14 932 habitants au recensement de 2016) (qui n'a pas de statut de MRC officiel ni d'administration rĂ©gionale, oĂč vit une population plus mĂ©langĂ©e de peuples autochtones et de Canadiens français), laquelle occupe la majeure partie du sud de la rĂ©gion et comprend :
- 1 « municipalité » à statut particulier (immense et habitée dans certains secteurs trÚs limités) gérée directement par le gouvernement d'Eeyou Istchee-Baie-James ;
- 4 « villes » (habitées), formant des enclaves dans la municipalité ;
- 7 « territoires non organisés » (inhabités) correspondant aux terres de catégorie II établies par la Convention de la Baie-James et du Nord québécois et qui n'ont pas encore de toponyme officiel ;
- la MRC géographique d'Eeyou Istchee au nom encore provisoire (17 141 habitants au recensement de 2016, de population majoritairement crie), laquelle est formée de diverses enclaves dans la Jamésie et de quelques-unes au Nunavik :
- 9 « terres réservées aux Cris » (habitées) et
- 8 « villages cris » (homonymes et inhabités de façon permanente), une des terres cries ne détenant aucun village cri (car de création plus récente à la suite de la séparation d'un ancien « établissement indien » de son ancienne municipalité).
La population est ainsi composée approximativement aux deux tiers de peuples autochtones (principalement Cris et Inuits, mais également Naskapis), et un tiers de Canadiens français.
Recensement des divisions territoriales du Nord-du-Québec | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Toponyme officiel | DĂ©s. abr.[4] |
TĂ[4] | Code stat.[6] |
Superficie (kmÂČ)[6] |
Population | Logements privés (2016)[6] | ||||
Estimation 2019[4] |
Recensement 2016[6] |
Recensement 2011[6] |
Recensement 2006[6] |
Total | RĂ©sidents habituels | |||||
Akulivik | VN | K | 2499125 | 77,03 | 661 | 633 | 615 | 507 | 187 | 155 |
Akulivik | TI | K | 2499883 | 445,73 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Aupaluk | VN | K | 2499105 | 30,20 | 661 | 209 | 195 | 174 | 75 | 59 |
Aupaluk | TI | K | 2499891 | 544,03 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Baie-d'Hudson | NO | K | 2499904 | 129 265,93 | 0 | 0 | 0 | 16 | 0 | 0 |
Chapais | V | J | 2499020 | 63,71 | 1 558 | 1 499 | 1 610 | 1 630 | 749 | 666 |
Chibougamau | V | J | 2499025 | 698,13 | 7 478 | 7 504 | 7 541 | 7 563 | 3 538 | 3 256 |
Chisasibi | VC | E | 2499055 | 491,64 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Chisasibi | TC | E | 2499814 | 828,38 | 5 061 | 4 872 | 4 484 | 3 972 | 1 177 | 1 002 |
Eastmain | VC | E | 2499045 | 318,75 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Eastmain | TC | E | 2499810 | 147,66 | 923 | 866 | 767 | 650 | 266 | 201 |
Eeyou Istchee Baie-James | M | J | 2499060 | 297 355,46 | 1 581 | 1 589 | 1 303 | 1 394 | 903 | 559 |
Inukjuak | VN | K | 2499085 | 55,56 | 1 826 | 1 757 | 1 597 | 1 597 | 511 | 439 |
Inukjuak | TI | K | 2499879 | 428,39 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Ivujivik | VN | K | 2499140 | 35,21 | 458 | 414 | 370 | 349 | 116 | 97 |
Ivujivik | TI | K | 2499885 | 446,41 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Kangiqsualujjuaq | VN | K | 2499090 | 35,05 | 992 | 942 | 874 | 735 | 218 | 200 |
Kangiqsualujjuaq | TI | K | 2499894 | 538,42 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Kangiqsujuaq | VN | K | 2499130 | 12,60 | 779 | 750 | 696 | 605 | 240 | 217 |
Kangiqsujuaq | TI | K | 2499888 | 572,62 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Kangirsuk | VN | K | 2499110 | 57,42 | 577 | 567 | 549 | 466 | 185 | 166 |
Kangirsuk | TI | K | 2499890 | 529,40 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Kawawachikamach[7] | VK | K | 2499065 | 242,09 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Kuujjuaq | VN | K | 2499095 | 292,84 | 2 785 | 2 754 | 2 375 | 2 132 | 1 119 | 973 |
Kuujjuaq | TI | K | 2499893 | 320,83 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Kuujjuarapik | VN | K | 2499075 | 8,16 | 705 | 686 | 657 | 568 | 283 | 227 |
Kuujjuarapik | TI | K | 2499877 | 293,66 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Lebel-sur-Quévillon | V | J | 2499005 | 40,89 | 2 193 | 2 187 | 2 159 | 2 729 | 1 155 | 940 |
Matagami | V | J | 2499015 | 75,03 | 1 423 | 1 453 | 1 526 | 1 555 | 712 | 618 |
Mistissini | VC | E | 2499030 | 507,40 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Mistissini | TC | E | 2499804 | 859,88 | 3 634 | 3 523 | 3 427 | 2 897 | 1 068 | 907 |
Nemaska | VC | E | 2499040 | 51,18 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Nemaska | TC | E | 2499808 | 98,49 | 818 | 760 | 712 | 642 | 260 | 208 |
Oujé-Bougoumou[8] | TC | E | 2499818 | 2,66 | 781 | 737 | 725 | 606 | 297 | 204 |
Puvirnituq | VN | K | 2499120 | 86,30 | 1 858 | 1 779 | 1 692 | 1 457 | 628 | 450 |
Quaqtaq | VN | K | 2499115 | 26,41 | 427 | 403 | 376 | 315 | 137 | 131 |
Quaqtaq | TI | K | 2499889 | 523,83 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
RiviĂšre-Koksoak | NO | K | 2499902 | 307 040,38 | 0 | 0 | 0 | 15 | 0 | 0 |
Salluit | VN | K | 2499135 | 14,66 | 1 572 | 1 483 | 1 347 | 1 241 | 381 | 322 |
Salluit | TI | K | 2499887 | 596,57 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Tasiujaq | VN | K | 2499100 | 66,54 | 380 | 369 | 303 | 248 | 91 | 88 |
Tasiujaq | TI | K | 2499892 | 502,11 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Umiujaq | VN | K | 2499080 | 28,59 | 478 | 442 | 444 | 390 | 121 | 103 |
Umiujaq | TI | K | 2499878 | 256,95 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Waskaganish | VC | E | 2499035 | 277,76 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Waskaganish | TC | E | 2499806 | 505,37 | 2 259 | 2 196 | 2 206 | 1 864 | 579 | 504 |
Waswanipi | VC | E | 2499010 | 213,90 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Waswanipi | TC | E | 2499802 | 419,85 | 1 780 | 1 759 | 1 777 | 1 473 | 524 | 415 |
Wemindji | VC | E | 2499050 | 164,46 | 1 494 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Wemindji | TC | E | 2499812 | 388,15 | 1 494 | 1 444 | 1 378 | 1 215 | 422 | 355 |
Whapmagoostui | VC | E | 2499070 | 122,53 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Whapmagoostui | TC | E | 2499816 | 189,88 | 1 012 | 984 | 874 | 812 | 237 | 211 |
(Toponyme officiel Ă venir) | NO | J | 2499910 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
(Toponyme officiel Ă venir) | NO | J | 2499912 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
(Toponyme officiel Ă venir) | NO | J | 2499914 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
(Toponyme officiel Ă venir) | NO | J | 2499916 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
(Toponyme officiel Ă venir) | NO | J | 2499918 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
(Toponyme officiel Ă venir) | NO | J | 2499920 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
(Toponyme officiel Ă venir) | NO | J | 2499922 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
(Toponyme officiel Ă venir) | NO | J | 2499924 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Eeyou Istchee (administration régionale) | Tà | E | 5 587,94 | 19 256 | 17 141 | 16 350 | 14 131 | 4 830 | 4 007 | |
Jamésie (MRC géographique) | Tà | J | 298 233,22 | 14 233 | 14 232 | 14 139 | 14 871 | 7 057 | 6 039 | |
Kativik (administration régionale) | Tà | K | 443 373,92 | 14 159 | 13 188 | 12 090 | 10 815 | 4 292 | 3 627 | |
Nord-du-Québec | DR | 2499 | 747 191,93 | 47 648 | 44 561 | 42 579 | 39 817 | 16 179 | 13 673 | |
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Politique et administration
La région administrative du Nord-du-Québec se divise en deux ensembles sous-régionaux :
- L'ensemble régional d'Eeyou Istchee Baie-James situé au sud du 55e parallÚle nord et qui est géré par le Gouvernement régional d'Eeyou Istchee Baie-James, le Gouvernement de la Nation crie, neuf communautés cries et quatre municipalités. Il s'y trouve également une terre réservée inuite.
- La région du Nunavik située au-delà du 55e parallÚle nord et qui est gérée presque entiÚrement par l'Administration régionale Kativik à l'exception de petites enclaves cries.
Eeyou Istchee Baie-James
Il est formé de deux territoires équivalents : la Jamésie et Eeyou Istchee.
- La partie mĂ©ridionale du Nord-du-QuĂ©bec, parfois appelĂ©e JamĂ©sie, s'Ă©tend de la baie James Ă l'ouest aux monts Otish Ă l'est. Ce territoire immense et trĂšs peu peuplĂ© est principalement constituĂ© de forĂȘt borĂ©ale. Il n'y a pas de MRC pour les municipalitĂ©s et autres territoires qui s'y trouvent. La municipalitĂ© d'Eeyou Istchee Baie-James, immense, constitue le territoire municipal du gouvernement rĂ©gional et la plus grande partie de la JamĂ©sie. Il s'y trouve Ă©galement quatre municipalitĂ©s et plusieurs territoires non organisĂ©s.
- L'Eeyou Istchee est un territoire créé en 2007 (détaché de la Jamésie pour s'administrer en tant que territoire équivalent), bien que l'historique de celui-ci date de la création de l'Administration régionale crie. Cette subdivision comprend neuf terres réservées cries de juridiction fédérale et huit municipalités de village cri de juridiction provinciale. Contrairement aux autres municipalités régionales de comté ou territoires équivalents du Québec, l'Eeyou Istchee n'est pas un territoire contigu, il est plutÎt entiÚrement formé d'enclaves en Jamésie (sauf l'un de ses villages cris qui forme une enclave au Nunavik).
La forte intrication des deux territoires (malgrĂ© leur sĂ©paration administrative) les a conduit Ă former un gouvernement rĂ©gional commun, oĂč les localitĂ©s jamĂ©siennes et cries sont reprĂ©sentĂ©es Ă paritĂ© pour gĂ©rer leurs intĂ©rĂȘts communs. Si Eeyou Istchee est clairement Ă©tabli, en revanche les communautĂ©s jamĂ©siennes ne se sont pas formellement organisĂ©es pour Ă©tablir un territoire Ă©quivalent Ă une municipalitĂ© rĂ©gionale de comtĂ© reconnu, elles coordonnent leurs actions via le gouvernement rĂ©gional rĂ©unissant les populations cries et les autres populations autochtones ou françaises du QuĂ©bec.
Villages cris et terres cries
On peut noter que selon les données du recensement, ce sont les terres réservées cries qui sont habitées (et qui disposent de logements pour les résidents habituels) et non les municipalités de village cri homonymes.
- Chisasibi
- Eastmain
- Mistissini
- Nemaska
- Oujé-Bougoumou (un ancien établissement autochtone au sein d'une municipalité, ayant depuis acquis un statut municipal en tant que terre réservée crie - catégorie A1).
- Waskaganish
- Waswanipi
- Wemindji
- Whapmagoostui
Municipalités
On y retrouve cinq municipalités. La municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James gÚre la plus grande partie du territoire.
- Municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James
- Ville de Chibougamau
- Ville de Chapais
- Ville de Lebel-sur-Quévillon
- Ville de Matagami
Localités et hameaux
- Valcanton (Beaucanton et Val-Paradis)
- Radisson
- Villebois
- Joutel (village fermé)
- Desmaraisville
- Miquelon
Territoires non organisés
Plusieurs territoires non organisés formés en 2014 se trouvent en Jamésie, mais demeurent sous l'autorité du Gouvernement de la nation crie[9]. Au nombre de sept, ils sont provisoirement identifiés comme tels par le MinistÚre des Affaires municipales et de l'Habitation[10] :
- Territoire non organisé 99910
- Territoire non organisé 99914
- Territoire non organisé 99916
- Territoire non organisé 99918
- Territoire non organisé 99920
- Territoire non organisé 99922
- Territoire non organisé 99924
Nunavik
Au nord du 55e parallÚle se trouve le Nunavik, couvert presque entiÚrement par la toundra. Géré sous le nom de Kativik, à l'exception du village cri de Whapmagoostui qui fait partie de l'Eeyou Istchee, le Nunavik est presque exclusivement peuplé par les Inuits qui vivent dans 14 villages nordiques le long des cÎtes.
Villages nordiques
Village naskapi
- Kawawachikamach : une enclave dans le Nunavik, formĂ©e par une propriĂ©tĂ© fonciĂšre dĂ©tenue par la mĂȘme communautĂ© que celle Ă©tablie sur la terre naskapi homonyme (en rĂ©gion CĂŽte-Nord).
Territoires non organisés
Circonscription fédérale partagée avec l'Abitibi-Témiscamingue
Ăducation
Les services scolaires publics dans la région sont dispensés par trois organismes gouvernementaux, soit les commissions scolaires crie et Kativik pour les populations d'Eeyou Istchee et du Nunavik respectivement et le centre de services scolaire de la Baie-James pour la population de la Jamésie. Il est à noter que les deux commissions scolaires autochtones de la région n'ont pas été affectées par la réforme de gouvernance scolaire visant à transformer les commissions scolaires en centres de services scolaires. Elles bénéficient d'un statut particulier[11].
Centre de services scolaire de la Baie-James
Anciennement une commission scolaire, le centre de services scolaire de la Baie-James est créé le 15 juin 2020. Il dessert les localités de Beaucanton, Chapais, Chibougamau, Joutel, Lebel-sur-Quévillon, Matagami, Radisson, Val-Paradis et Villebois[12].
Commission scolaire crie
Bénéficiant d'un statut particulier, la Commission scolaire crie dessert les nations cries de l'Eeyou Istchee Baie-James. L'enseignement y a lieu dans ses trois langues officielles, soit le français, l'anglais et le cri[13].
Commission scolaire Kativik
Cette commission scolaire dessert les nations inuites situĂ©es au Nunavik. L'enseignement y a lieu dans ses trois langues officielles, soit le français, l'anglais et l'inuktitut. La commission scolaire Kativik Ilisarniliriniq (en inuktitut: áČááá áááŽáááááá ) existe depuis 1975.
En plus de compter 17 Ă©coles primaires et secondaires, la commission scolaire possĂšde aussi 5 centres dâĂ©ducation pour les adultes. Toutes les Ă©coles sont situĂ©es dans le Nord-du-QuĂ©bec en plus du bureau de Kuujjuaq. Ăgalement, il y a le bureau de MontrĂ©al sur le boulevard Cavendish Ă Saint-Laurent et un entrepĂŽt dans la ville de Dorval[14].
Contrairement Ă dâautres commissions scolaires, celle de Kativik Ilisarniliriniq a une double mission: «dâune part agir Ă titre de commission scolaire rĂ©gionale pour tous les rĂ©sidents du Nunavik, et dâautre part, ĂȘtre une institution dotĂ©e de pouvoirs et dâhabilitations particuliers dans le but dâassurer la protection, le maintien et le dĂ©veloppement de la langue, de la culture et du mode de vie inuits[14].»
InstallĂ©e dans la rĂ©gion administrative Nord-du-QuĂ©bec, elle avait 432 enseignants durant lâannĂ©e scolaire 2018-2019, dont 38% Ă©taient inuits; en incluant le personnel non enseignant, il y a 950 employĂ©s permanents. Selon Le Devoir, 84 postes nâĂ©taient pas encore pourvus au mois dâ. La directrice gĂ©nĂ©rale de la commission scolaire, Harriet Keleutak, signale que cette annĂ©e est pire que les prĂ©cĂ©dentes : « Câest pire cette annĂ©e parce que câest trĂšs difficile dâembaucher du monde quand les autres commissions scolaires en manquent aussi[15]. »
Kuujjuaq a accueilli lâExpo-Sciences en . LâĂ©vĂ©nement a pu avoir lieu grĂące Ă la collaboration de la commission scolaire Kativik Ilisarniliriniq et de lâAssociation quĂ©bĂ©coise autochtone en science et en ingĂ©nierie (AQASI)[16].
Notes et références
- Atlas de la Santé et des Services sociaux du Québec : Connaissance des langues officielles en 2001.
- Institut de la statistique du Québec - Le Québec chiffres en main 2018
- Portrait rĂ©gional de lâeau - Nord-du-QuĂ©bec (RĂ©gion administrative 10)
-
- Institut de la statistique du Québec, nomenclature territoriale et les chiffres de population estimés au 1er juillet 2018 telle que publiés au décret provincial pour 2019.
- Institut de la statistique du QuĂ©bec, « Coup d'Ćil sur les rĂ©gions et les MRC : Panorama des rĂ©gions du QuĂ©bec (Ă©dition 2018), rĂ©visĂ© le 29 octobre 2018 », portrait socioĂ©conomique des 17 rĂ©gions administratives et des municipalitĂ©s rĂ©gionales de comtĂ© (MRC) qui les constituent. Incluse (pages 201 Ă 206), une nomenclature territoriale et les chiffres de population estimĂ©s au 1er juillet 2017, sur stat.gouv.qc.ca, (consultĂ© le ).
- Institut de la statistique du QuĂ©bec, « Coup d'Ćil sur les rĂ©gions et les MRC : 10 - Le Nord-du-QuĂ©bec ainsi que ses municipalitĂ©s rĂ©gionales de comtĂ© (MRC) », Fiche synthĂšse par MRC, sur stat.gouv.qc.ca (consultĂ© le ).
- Institut de la statistique du Québec. Population selon la langue parlée le plus souvent à la maison, municipalités et TE du Nord-du-Québec et ensemble du Québec, 2011
- Statistiques Canada, « Hiérarchies géographiques, Profil du recensement, Recensement de 2016 : Nord-du-Québec, Division de recensement [Division de recensement], Québec et Québec [Province] », sur statcan.gc.ca, (consulté le )
- Le village naskapi de Kawawachikamach est une propriété fonciÚre enclavée en région Nord-du-Québec de la terre réservée aux Naskapis de Kawawachikamach qui est située et habitée en région CÎte-Nord).
- Oujé-Bougoumou est aujourd'hui une terre crie, dotée d'un statut municipal reconnu ; avant le 15 mai 2014, c'était un établissement indien faisant partie de la municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James. Statistiques Canada le liste encore (au 13 mai 2019) sur son site internet comme un établissement indien dans les données de recensement de 2016, mais pas l'Institut de la statistique du Québec qui tient compte de ce changement de statut.
- Gouvernement du Québec, « Loi sur le Gouvernement de la nation crie », sur www.legisquebec.gouv.qc.ca (consulté le ), article 6.1
- MinistÚre des Affaires municipales et de l'Habitation, « Région administrative 10 : Nord-du-Québec », sur mamh.gouv.qc.ca (consulté le )
- Gouvernement du Québec, « Gouvernance scolaire », sur www.quebec.ca (consulté le )
- « Centre de services scolaire de la Baie-James - », sur Centre de services scolaire de la Baie-James (consulté le )
- Commission scolaire crie, « Eeyou Education - Home », sur eeyoueducation.ca (consulté le )
- « Accueil », sur Kativik Ilisarniliriniq (consulté le )
- « Au Nunavik, pas de profs, pas dâĂ©cole », sur Le Devoir (consultĂ© le )
- Zone Science- ICI.Radio-Canada.ca, « Kuujjuaq accueillera lâExpo-sciences autochtone QuĂ©bec 2019 », sur Radio-Canada.ca (consultĂ© le )
Annexes
Ouvrage
- QuĂ©bec, Le QuĂ©bec chiffres en main : Ădition 2013, QuĂ©bec, Institut de la statistique du QuĂ©bec, , 71 p. (ISBN 978-2-550-67323-1, lire en ligne)
- Réjean Girard (dir.), Réginald Auger, Vincent Collette, David Denton, Yves LabrÚche et Normand Perron, Histoire du Nord-du-Québec, Les Presses de l'Université Laval, coll. « Les régions du Québec », (ISBN 978-2-7637-9581-2)
Article scientifique
- Martin Simard, « Le Nord quĂ©bĂ©cois : un plan, trois rĂ©gions, neuf dĂ©fis », Recherches sociographiques, vol. 58, no 2,â , p. 263-295 (lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Région du Nord-du-Québec
- Site officiel de l'Administration régionale Kativik (ARK)
- Table régionale de concertation des aßnés
- Institut culturel Avataq
- Cartes administratives
- Ressources relatives à la géographie :