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Louis-Joseph Papineau

Louis-Joseph Papineau, né le à Montréal (province de Québec) et mort le à Montebello (Québec), est un homme politique et avocat canadien-français. Seigneur de La Petite-Nation[1] - [2], il est le fils de Joseph Papineau, le beau-pÚre de Napoléon Bourassa et le grand-pÚre du journaliste Henri Bourassa.

Louis-Joseph Papineau
Illustration.
Portrait de Louis-Joseph Papineau de 1871.
Fonctions
Chef du Parti canadien, puis Parti patriote
–
(23 ans)
Prédécesseur James Stuart
Successeur Disparition du parti
Seigneur de La Petite-Nation
–
(37 ans)
Prédécesseur Joseph Papineau (son pÚre)
Successeur Abolition du régime seigneurial
Député de Saint-Maurice à l'Assemblée législative de la province du Canada
–
(6 ans)
Prédécesseur François Lesieur Desaulniers
Successeur Joseph-Édouard Turcotte
Député de Montréal-Ouest n° 1 à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada
–
(24 ans)
PrĂ©dĂ©cesseur Étienne Nivard Saint-Dizier
Député de Kent n° 1 à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada
–
(6 ans)
Prédécesseur François Viger
Successeur Noël Breux
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Montréal (province de Québec)
Date de décÚs
Lieu de décÚs Montebello (Québec, Canada)
Parti politique Parti canadien
(Parti patriote)
PĂšre Joseph Papineau
Conjoint Julie Papineau
Profession Avocat

Signature de Louis-Joseph Papineau

Il fut dĂ©putĂ© durant 28 ans et prĂ©sident de la Chambre d'assemblĂ©e du Bas-Canada durant 22 ans. DĂšs 1815, il est Ă  la tĂȘte du Parti canadien (aussi appelĂ© Parti patriote) qui lutte pour des rĂ©formes constitutionnelles fondĂ©es sur les principes britanniques. Il est de ce fait une figure centrale de la rĂ©bellion des Patriotes. Lorsque sa tĂȘte est mise Ă  prix par les autoritĂ©s coloniales britanniques en 1837, il s'exile aux États-Unis, puis en France. Il ne revient au pays qu'aprĂšs l'amnistie gĂ©nĂ©rale de 1845.

Il est l'une des plus grandes figures du nationalisme canadien-français. De nombreux néonationalistes québécois se réclament encore de son héritage.

Biographie

Enfance et formation

Le jeune Louis-Joseph, ùgé d'environ 10 ans, pastel de Louis Dulongpré.

Louis-Joseph Papineau est nĂ© le Ă  MontrĂ©al et il est baptisĂ© le mĂȘme jour Ă  l'Ă©glise Notre-Dame de MontrĂ©al[3]. Il est le fils de Joseph Papineau, notaire et politicien, et de Rosalie Cherrier, fille de François-Pierre Cherrier, marchand et capitaine de milice[4]. Son parrain est Louis Payet, le curĂ© qui a cĂ©lĂ©brĂ© le baptĂȘme, et sa marraine est Marie-Anne Cherrier, veuve de Toussaint Lecavelier. L'arriĂšre-grand pĂšre paternel de Louis-Joseph Papineau, Samuel Papineau, est nĂ© Ă  Montigny et arriva au Canada au tournant du 18e siĂšcle en tant que soldat de la marine[5]. Il Ă©pousa Catherine Quevillon, de Pointe-aux-Trembles, en 1705 Ă  MontrĂ©al[5].

En 1802, le pÚre du jeune Louis-Joseph devient seigneur en achetant la seigneurie de La Petite-Nation au séminaire de Québec. La famille entre ainsi dans la bourgeoisie canadienne-française. Une fois ses études primaires terminées, le jeune Louis-Joseph entre au CollÚge Saint-Raphael, dirigé par les Sulpiciens de Montréal, puis au Petit Séminaire de Québec. en 1802[4]. Il est décrit comme un élÚve doué mais peu porté sur ses études. Avide lecteur, il s'initie aux ouvrages du SiÚcle des LumiÚres grùce à la bibliothÚque personnelle de son pÚre et développe déjà ses talents d'orateur par le biais de discours devant ses compagnons de classe qui impressionnent ses professeurs[4].

Philippe Aubert de GaspĂ©, qui Ă©tait au sĂ©minaire en mĂȘme temps que lui, Ă©crit : « La renommĂ©e du jeune Papineau l'avait prĂ©cĂ©dĂ© avant mĂȘme son entrĂ©e au sĂ©minaire de QuĂ©bec. Tout faisait prĂ©sager, dĂšs lors, une carriĂšre brillante Ă  cet enfant prĂ©coce, passionnĂ© pour la lecture et dont l'esprit Ă©tait dĂ©jĂ  plus ornĂ© que celui de la plupart des Ă©lĂšves qui achevaient leur cours d'Ă©tudes ». En 1804, il commence sa clĂ©ricature auprĂšs de Denis-Benjamin Viger, son cousin[4]. En 1810, il complĂšte des Ă©tudes en droit[4].

Député et orateur

Suivant les traces de son pĂšre, il dĂ©laisse quelque peu la pratique du droit et s'implique en politique. Élu dans le comtĂ© de Kent Ă  l'Ă©lection gĂ©nĂ©rale de 1808, il entre au Parlement du Bas-Canada Ă  l'Ăąge de 22 ans[4]. Il se joint alors au Parti canadien, qui est largement majoritaire en chambre et au sein duquel son pĂšre s'est beaucoup impliquĂ© (il milite pour l'obtention d'une chambre d'AssemblĂ©e dans les annĂ©es 1780 et est Ă©lu au premier parlement du Bas-Canada en 1792)[4]. Louis-Joseph Papineau peut Ă©galement compter sur ses cousins Denis-Benjamin, Jacques et Louis Viger[4]. Ils sont parfois appelĂ©s la «clique Papineau» ou la «Vigerie»[4]. Il ne se fait pas Ă©normĂ©ment remarquer lors de son premier mandat comme dĂ©putĂ©[4].

Lors de la Guerre de 1812, opposant les États-Unis aux colonies britanniques d'AmĂ©rique du Nord, Louis-Joseph Papineau sert comme officier de milice du Bas-Canada[4]. Il passe la majeure partie du conflit dans un fort du Haut-Canada, Ă  la frontiĂšre entre la colonie britannique et les États-Unis[4]. La guerre permet Ă  Papineau d'afficher son loyalisme et facilite sa rĂ©Ă©lection au Parlement[4]. Le Parti canadien est alors persĂ©cutĂ© par les autoritĂ©s, qui ferment Le Canadien, l'organe de presse du parti, et emprisonnent son chef Pierre-Stanislas BĂ©dard[4].

Le , il est Ă©lu Orateur (speaker, c'est-Ă -dire prĂ©sident) de la Chambre d'assemblĂ©e du Bas-Canada. La mĂȘme annĂ©e, il succĂšde Ă  Pierre-Stanislas BĂ©dard et devient chef du Parti canadien. Il poursuit la politique du parti qui lutte contre le favoritisme dans l'attribution des postes de fonctionnaires et dĂ©nonce les abus des conseils lĂ©gislatif et exĂ©cutif nommĂ©s par le gouverneur. C'est durant cette pĂ©riode, en , qu'il Ă©pouse Julie Bruneau (qui devient Julie Papineau), avec qui il aura 9 enfants[4]. Il tiendra une importante correspondance avec sa femme, notamment durant les longs mois d'hiver durant lesquels il est pris Ă  QuĂ©bec. Cette derniĂšre offre une riche perspective sur la vie familiale du couple et les orientations politiques de Louis-Joseph Papineau[4]. En 1820, il refuse une place dans le conseil lĂ©gislatif formĂ© par le gouverneur Dalhousie.

Au dĂ©but de sa carriĂšre politique, Papineau est un monarchiste convaincu, adepte des thĂšses d'Edmund Burke, qui appuyait le systĂšme politique britannique et n'avait pas alors d'intĂ©rĂȘt pour celui des États-Unis. À l'occasion de la mort du roi George III du Royaume-Uni en 1820, il prononça un discours contre la France de Louis XV et pour le rĂ©gime britannique dont des copies circulĂšrent jusqu'en Angleterre[6]. Papineau y vante notamment certains mĂ©rites de la ConquĂȘte de 1760, qui aurait permis aux Canadiens de vivre sous un rĂ©gime leur permettant une libertĂ© politique[4]. Il insiste toutefois sur la nĂ©cessitĂ© de rester indĂ©pendants et vigilants quant Ă  de potentielles situations de corruption ou de tyrannie[4].

Sa femme Julie et sa fille Ézilda Papineau.

À l'automne 1822, un projet de loi, mis de l'avant par l'influent lobby des marchands bas-canadiens (Ă  Londres et Ă  l'insu de l'AssemblĂ©e lĂ©gislative), propose la fusion des colonies du Haut-Canada et du Bas-Canada[4]. Louis-Joseph Papineau et John Nelson sont alors dĂ©signĂ©s comme reprĂ©sentants du Bas-Canada auprĂšs du gouvernement impĂ©rial et ont pour mandat de s'opposer Ă  cette rĂ©forme lĂ©gislative[4]. L'opposition anti-unioniste, composĂ©e notamment de seigneurs, de rĂ©formistes et de membres du clergĂ© canadien, s'organise alors et initie une pĂ©tition qui rĂ©colte plus de 60 000 signatures[4]. En , Papineau et Nelson vont prĂ©senter ce document au gouvernement impĂ©rial, Ă  Londres[4]. Bien que le projet d'union soit abandonnĂ© face Ă  la grogne du Bas-Canada, Papineau Ă©tire son voyage en Angleterre de plusieurs mois afin de s'assurer qu'un tel projet ne soit pas rĂ©itĂ©rĂ©[4].

Le voyage en Angleterre marquera un tournant dans les idĂ©es politiques du jeune Louis-Joseph Papineau[4]. Il est marquĂ© par les inĂ©galitĂ©s de richesse qu'il observe dans les villes anglaises, dominĂ©es par l'aristocratie et la bourgeoisie marchande et terrienne, et outrĂ© par l'exclusion d'une vaste majoritĂ© de la population du suffrage (seul 5 % des Anglais y ont accĂšs)[4]. Cette constatation et la crise de l'union lui font prendre conscience du potentiel des colonies d'AmĂ©rique du Nord et amorcent chez Papineau une remise en question du systĂšme politique britannique[4]. Il dĂ©veloppe d'ailleurs Ă  l'Ă©poque une admiration pour le projet politique des États-Unis, qu'il considĂšre comme Ă©tant supĂ©rieur Ă  celui de la mĂ©tropole britannique et destinĂ© Ă  un bel avenir[4].

La lutte pour réformer le Bas-Canada

Louis-Joseph Papineau rentre au pays Ă  l'automne 1823[4]. Durant son absence, c'est Joseph-RĂ©mi ValliĂšres qui est devenu prĂ©sident de l'AssemblĂ©e[4]. Papineau est rĂ©Ă©lu Ă  ce poste en 1825[4]. Il est Ă©galement toujours chef du Parti canadien, dont les membres s'identifient dĂ©sormais comme Ă©tant «Patriotes» (ce qui transforme le Parti canadien en «Parti patriote»)[4]. À l'Ă©poque, les rĂ©formistes crĂ©ent deux nouveaux journaux, La Minerve (1826) et le Irish Vindicator (1827), afin de mettre de l'avant leurs idĂ©es de rĂ©forme et leur mĂ©contentement quant au systĂšme politique bas-canadien[4].

Ce mĂ©contentement se cristallise durant la «crise des subsides», durant laquelle les rĂ©formistes reprochent au gouvernement colonial sa gestion antidĂ©mocratique des fonds publics[4]. Dans diverses chroniques sous pseudonymes, Louis-Joseph Papineau critique avec vĂ©hĂ©mence les «bureaucrates», qu'il qualifie d'«oiseaux de proie» ou encore de «voleurs»[4]. Le gouverneur colonial, George Ramsay, comte de Dalhousie, est Ă  l'Ă©poque farouchement opposĂ© aux revendications des Patriotes[4]. Rejetant leurs demandes, il va jusqu'Ă  dissoudre l'AssemblĂ©e mais ces derniers sont facilement rĂ©Ă©lus[4]. La rĂ©sistance s'organise alors contre le gouverneur Ramsay[4]. Une pĂ©tition de 87 000 noms est prĂ©sentĂ©e aux autoritĂ©s coloniales de Londres et le pouvoir britannique dĂ©savoue le gouverneur. Ce dernier quitte son poste en 1828. Cette victoire assure Ă  Papineau une influence et un prestige encore plus importants parmi les rĂ©formistes[4].

À la fin des annĂ©es 1820, Ă  la suite de la crise de l'union, de son voyage en Angleterre et de l'intransigeance du gouverneur Ramsay, Louis-Joseph Papineau adopte des positions idĂ©ologiques rĂ©solument rĂ©publicaines[4]. InspirĂ© par l'exemple des États-Unis, il considĂšre que les vieux principes aristocratiques europĂ©ens freinent le dĂ©veloppement de la dĂ©mocratie au Bas-Canada[4]. Il plaide pour l'Ă©cole laĂŻque (il est inspirĂ© par le systĂšme scolaire de l'État de New York), dĂ©nonce les privilĂšges et les monopoles, revendique une rĂ©forme du systĂšme de jurĂ©s et demande le contrĂŽle des banques par l'AssemblĂ©e[4]. En 1831, il contribue, par son rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans l'AssemblĂ©e, Ă  faire voter une loi garantissant l'Ă©galitĂ© politique de tous les citoyens, sans Ă©gard Ă  la religion. Ceci permit entre autres aux Juifs de tenir des registres civils dans le pays et d'accĂ©der aux fonctions publiques. Cette loi fut un prĂ©cĂ©dent dans l'histoire de l'Empire britannique.

Portrait en 1836, par Antoine Plamondon.

Le libĂ©ralisme de Papineau a toutefois ses limites. Dans La Minerve du , Papineau dĂ©nonce le fait que certaines femmes mariĂ©es utilisent un vide juridique de l'Acte constitutionnel de 1791 pour voter aux Ă©lections. Il Ă©crit : « Il est odieux de voir traĂźner aux hustings des femmes par leurs maris, des filles par leurs pĂšres souvent contre leur volontĂ©. L’intĂ©rĂȘt public, la dĂ©cence, la modestie du sexe exigent que ces scandales ne se rĂ©pĂštent plus »[7]. En 1849, le gouvernement La Fontaine-Baldwin « corrige cette irrĂ©gularitĂ© historique en interdisant aux femmes de voter »[7].

La mise en place d'un Conseil lĂ©gislatif Ă©lu devient l'une des principales revendications des parlementaires Ă  compter de 1833[8]. À l'automne 1834, sous la houlette de Louis-Joseph Papineau, le Parti patriote remporte une Ă©crasante majoritĂ© Ă  la Chambre d'assemblĂ©e (77 des 88 siĂšges[4])[8]. En , Papineau fait adopter par la Chambre les 92 rĂ©solutions (il participe Ă©galement au comitĂ© de rĂ©daction), un document d'inspiration rĂ©publicaine qui exige de la Grande-Bretagne des rĂ©formes dĂ©mocratiques: une refonte du systĂšme gouvernemental (inspirĂ© des États-Unis), un gouvernement responsable, le contrĂŽle des dĂ©penses publiques par l'AssemblĂ©e ou encore une stricte Ă©galitĂ© de tous devant la loi[9]. Le document est officiellement prĂ©sentĂ© aux autoritĂ©s impĂ©riales, Ă  Londres[4].

Le dĂ©pĂŽt du document mĂšne Ă  une commission d'enquĂȘte dirigĂ©e par le nouveau gouverneur, Lord Gosford. L'enthousiasme est de courte durĂ©e: les demandes des 92 rĂ©solutions sont en majeure partie refusĂ©es par le pouvoir britannique, qui y rĂ©pond par le biais des 10 rĂ©solutions de Russell[9]. En plus de balayer les revendications des Patriotes, ces 10 rĂ©solutions vont mĂȘme renforcer le pouvoir du Conseil exĂ©cutif du Bas-Canada (nommĂ© par le gouverneur) sur l'AssemblĂ©e (dĂ©mocratiquement Ă©lue). Cette impasse politique suscite un vif Ă©moi au sein des milieux rĂ©formistes[9], ce qui mĂšne Ă  des boycotts, un refus d'Ă©tudier de nouvelles lĂ©gislations, des dĂ©missions en masse de fonctionnaires sympathiques aux revendications patriotes (dont des juges de paix) et l'organisation de grandes assemblĂ©es de protestations entre mai et [10]. Selon l'historien Gilles Laporte, ces derniĂšres ont pour objectif de «dĂ©savouer publiquement le gouvernement colonial et d’en appeler Ă  la crĂ©ation d’institutions parallĂšles issues du consentement des gouvernĂ©s»[9].

RĂ©bellion des patriotes

Papineau prononçant un discours à l'Assemblée des six-comtés.

Le plus important des rassemblements patriotes se dĂ©roule Ă  Saint-Charles-sur-Richelieu les 23 et : c'est l'AssemblĂ©e des six-comtĂ©s[9]. PrĂšs de 5 000 personnes assistent alors Ă  cette grande assemblĂ©e prĂ©sidĂ©e par Wolfred Nelson[9]. Plusieurs figures de proue du mouvement patriote (Papineau, Denis-Benjamin Viger, Louis Lacoste, Édouard-Étienne Rodier, Cyrille-Hector-Octave CĂŽtĂ©, Édouard Mailhot, Thomas Storrow Brown, Amury Girod) s'adressent alors Ă  la foule, prĂ©sentant chacun ses perspectives quant aux moyens Ă  adopter face Ă  l'intransigeance du gouvernement colonial[9]. Bien qu'il soit accueilli en hĂ©ros par la foule, Papineau est porteur d'un discours qui contraste avec celui de ses camarades. Plus modĂ©rĂ©, il veut Ă©viter le soulĂšvement armĂ© et favorise la dĂ©sobĂ©issance civile et le boycott Ă©conomique comme moyens d'action[9]. Il espĂšre aussi que les Britanniques, forts de leur expĂ©rience avec la colonie AmĂ©ricaine en 1776, agissent diffĂ©remment avec le Canada[11]. Louis-Joseph Papineau se diffĂ©rencie Ă©galement des plus radicaux de son parti en s'opposant Ă  une abolition sans compensation du rĂ©gime seigneurial. Cette position lui sera d'ailleurs reprochĂ©e plus tard par Robert Nelson: «Papineau nous a abandonnĂ©s, et cela pour des motifs personnels et familiaux concernant les seigneuries et son amour invĂ©tĂ©rĂ© pour les vieilles lois françaises[12]».

Affiche bilingue de 1837 offrant une récompense pour la capture de Papineau.

Papineau ne parvient pas Ă  modĂ©rer l'aile radicale de son parti[9]. Des bagarres de rue Ă©clatent notamment Ă  MontrĂ©al, le , alors que les Fils de la LibertĂ© affrontent les paramilitaires loyalistes du Doric Club[9]. Le mĂȘme jour, ces derniers vont jusqu'Ă  fracasser les vitres de la maison de Louis-Joseph Papineau[9]. Le , les autoritĂ©s britanniques Ă©mettent des mandats d'arrĂȘt contre 26 chefs patriotes en raison de leur participation Ă  l'AssemblĂ©e des six-comtĂ©s[9]. Papineau quitte MontrĂ©al le . Il gagne alors la rĂ©gion du Richelieu oĂč il est reçu chez des proches. Le , accompagnĂ© d'Edmund Bailey O'Callaghan, il quitte le Bas-Canada pour les États-Unis, Ă  travers Alburg Springs (Vermont): c'est le dĂ©but d'un exil qui durera 7 ans[4].

Exil aux États-Unis et en France

Portrait de Louis-Joseph Papineau par Alfred Boisseau.

À son arrivĂ©e aux États-Unis, il est accueilli Ă  la maison familiale de son ami, le juge Reuben Hyde Walworth, Ă  Saratoga dans l'État de New York. Il s'affaire ensuite Ă  faire passer sa femme et ses enfants aux États-Unis[4]. Son fils, AmĂ©dĂ©e Papineau, le rejoint en [4]. Il loge ensuite chez son ami James Porter, greffier Ă  la cour de la chancellerie de l'État et ancien reprĂ©sentant dĂ©mocrate Ă  l'AssemblĂ©e de New York et au CongrĂšs, Ă  Washington[4]. Il continuera d'ailleurs de cĂŽtoyer les Ă©lites amĂ©ricaines durant son exil aux États-Unis. Son rĂ©seau de contacts contient notamment John Ellis Wool, gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain qui se montre favorable Ă  la cause des Patriotes[4]. Julie Papineau ne pourra rejoindre son mari aux États-Unis qu'en , aprĂšs 7 mois de sĂ©paration ponctuĂ©s de rumeurs de dĂ©cĂšs ou de capture[4].

Au dĂ©but de son exil, Papineau constate un certain intĂ©rĂȘt pour la cause Patriotes chez ses voisins du sud. Il ne parvient toutefois pas Ă  se procurer de l'argent ou des armes pour appuyer l'insurrection[4]. Pendant un certain temps, Louis-Joseph Papineau tente d'obtenir l'appui du prĂ©sident amĂ©ricain Martin Van Buren Ă  travers ses contacts parmi les Ă©lites amĂ©ricaines, mais sans succĂšs[4]. Les dirigeants Ă©tasuniens ne veulent pas risquer des reprĂ©sailles anglaises en cas d'appui aux Patriotes[4]. Le , le gouvernement des États-Unis promulgue mĂȘme une loi interdisant Ă  tout citoyen amĂ©ricain de participer Ă  l'insurrection canadienne[4].

MalgrĂ© la politique de neutralitĂ© du gouvernement amĂ©ricain, certains Patriotes radicaux exilĂ©s aux États-Unis insistent sur la nĂ©cessitĂ© de la lutte armĂ©e[4]. En , ces derniers se rĂ©unissent en compagnie de Papineau Ă  Middlebuy, au Vermont[4]. Ce dernier refuse alors l'insurrection armĂ©e, croyant peu aux chances de succĂšs d'une telle campagne sans l'appui des AmĂ©ricains[4]. Les Patriotes plus radicaux accusent alors Papineau de lĂąchetĂ© et certains insistent mĂȘme pour l'Ă©carter du mouvement[4]. L'historien Louis-Georges Harvey explique qu'il existe plusieurs interprĂ©tations historiographiques quant Ă  l'attitude du chef patriote:

«Certains contemporains et certains historiens prĂ©tendent que Papineau aurait refusĂ© de participer Ă  cette nouvelle campagne parce que les radicaux avaient consignĂ© l’abolition du rĂ©gime seigneurial dans leur dĂ©claration d’indĂ©pendance proclamant la rĂ©publique du Bas-Canada. Les interprĂ©tations rĂ©centes laissent croire que Papineau aurait acceptĂ© l’abolition du rĂ©gime seigneurial si l’on avait prĂ©vu de compenser les seigneurs, mais surtout s’il avait cru aux chances de succĂšs du plan d’invasion du Bas-Canada proposĂ© par les radicaux[4].»

Le , il quitte New York pour Paris, oĂč il espĂšre gagner l'appui de la France Ă  la cause du Canada français. Il arrive en France le et constate rapidement le peu d'intĂ©rĂȘt du gouvernement français pour la cause des Patriotes[4]. Ce n'est pas une grande surprise pour Papineau, puisqu'il avait Ă©tĂ© prĂ©venu par l'ambassadeur français Ă  New-York lors de son sĂ©jour aux États-Unis[4]. À l'Ă©poque, les RĂ©publicains ne sont pas au pouvoir et le gouvernement français ne veut pas risquer de provoquer les Anglais en appuyant les rĂ©bellions[4]. MalgrĂ© les sympathies de plusieurs politiciens influents dont Lamartine et Lamennais, la France de Louis-Philippe reste neutre dans le conflit entre la Grande-Bretagne et ses colonies canadiennes. Certains historiens voient d'ailleurs le voyage de Papineau en France comme un geste dĂ©sespĂ©rĂ© ou mĂȘme comme une stratĂ©gie des Patriotes radicaux pour l'Ă©carter du mouvement[4]. Louis-Georges Harvey soutient quant Ă  lui que les rebelles bas-canadiens cultivaient encore l'espoir d'un appui français ou d'une guerre entre les États-Unis et l'Angleterre[4].

Malgré les difficultés que rencontre sa mission diplomatique, Louis-Joseph Papineau ne reste pas les bras croisés en France. En , il publie l'Histoire de l'insurrection du Canada en réfutation du Rapport de Lord Durham dans la revue ProgrÚs[4]. Comme l'indique son titre, cette publication se veut une réponse au Rapport Durham (officiellement le Rapport sur les affaires de l'Amérique du Nord britannique) de , qui recommande l'assimilation linguistique et culturelle des Canadiens français à la suite des Rébellions des Patriotes[4]. Dans son Histoire de l'insurrection du Canada, Papineau présente le Rapport Durham comme une preuve du despotisme du régime colonial anglais, critique les «agitateurs torys» (dont Adam Thom, éditeur du Montreal Herald) qui le supporte et donne des exemples de la tyrannie dont fait preuve le régime anglais (l'exécution de prisonniers politiques, par exemple)[4].

À la fin de l'annĂ©e 1839, Louis-Joseph Papineau est rejoint par sa femme Julie (avec qui il garde un contact Ă©pistolaire) et ses enfants (sauf AmĂ©dĂ©e) Ă  Paris[4]. Durant les annĂ©es suivantes, la famille vit de grandes difficultĂ©s financiĂšres alors qu'elle est forcĂ©e Ă  s'endetter pour subvenir aux besoins du quotidien[4]. Les Papineau se voient mĂȘme forcĂ©s de vendre certaines de leurs propriĂ©tĂ©s Ă  MontrĂ©al[4]. Julie et les enfants retournent au Bas-Canada en , alors qu'AmĂ©dĂ©e s'assure de louer une maison Ă  MontrĂ©al[4]. Lactance, qui Ă©tudie la mĂ©decine en France, les rejoint Ă  l'automne de la mĂȘme annĂ©e[4]. Louis-Joseph Papineau, aprĂšs sept longues annĂ©es d'exil, quitte la France pour retrouver sa patrie en 1845[4].

Retour en politique et derniÚres années

Papineau, vers 1852.

À son retour au pays, Louis-Joseph Papineau est confrontĂ© Ă  un paysage politique qui s'est grandement mĂ©tamorphosĂ©: l'Acte d'Union de 1840 a provoquĂ© la fusion des colonies du Haut-Canada et du Bas-Canada (crĂ©ant alors le Canada-Uni)[4]. Cette fusion met en minoritĂ© les Canadiens français et cimente la domination politique des anglophones sur le territoire[4]. Papineau considĂšre donc l'Acte d'Union comme un «arrĂȘt de mort pour la nationalitĂ© canadienne» (pour reprendre les termes de Louis-Georges Harvey)[4].

En 1848, il est Ă©lu au nouveau Parlement du Canada-Uni dans le comtĂ© de Saint-Maurice. En sĂ©rieux dĂ©saccord avec la politique du parti rĂ©formiste de Louis-Hippolyte La Fontaine, notamment parce Papineau veut dĂ©faire l'union, il rompt les rangs et se fait dĂ©putĂ© indĂ©pendant. À l'Ă©poque, la stratĂ©gie de La Fontaine consiste en une alliance avec les rĂ©formistes du Haut-Canada afin de constituer une majoritĂ© parlementaire et exiger un gouvernement responsable[4]. RĂ©publicain convaincu et inspirĂ© par les rĂ©publiques des États-Unis et de France, Louis-Joseph Papineau finit quant Ă  lui par soutenir le mouvement revendiquant l'annexion aux États-Unis[4]. Pourtant, l'Ă©lan qu'il donnait au mouvement des Patriotes avant son exil allait plutĂŽt dans le sens d'une indĂ©pendance du Bas-Canada, du moins Ă  long terme. Mais devant l'imposition de l'Acte d'Union en 1840, il est d'avis que le statut d'État dans la fĂ©dĂ©ration amĂ©ricaine serait prĂ©fĂ©rable pour ses compatriotes de l'ancien Bas-Canada[4].

Toujours en rupture avec le parti mené par La Fontaine, Papineau participe à la création du Parti rouge. Il est également en froid avec certains anciens compagnons de lutte, à l'image de Wolfred Nelson qui l'accuse d'avoir lùchement fui durant les rébellions de 1838[4]. Il s'isole encore plus alors qu'il continue de défendre le régime seigneurial, que plusieurs libéraux radicaux tentent d'abolir à l'époque[4]. Il est défait à l'élection de 1851, mais est toutefois élu lors d'élections partielles l'année suivante (il représente alors le comté de Deux-Montagnes). Il ne se présente pas comme candidat aux élections de 1854. Louis-Joseph Papineau se retire de la vie publique peu aprÚs et ne réapparaßt que pour tenir une conférence à l'Institut canadien de Montréal en .

Mort

Une carte postale de 1910 du Manoir Papineau à Montebello au Québec/Canada.
Le Manoir Papineau, un lieu-patrimonial-du-Canada à Montebello au Québec/Canada en 2018.

Louis-Joseph Papineau meurt d'une pneumonie à son manoir de Montebello, le [4]. Le manoir a été construit aprÚs son retour d'exil à New York et Paris, entre 1848 et 1850. Papineau y vit jusqu'à son décÚs ainsi que ses descendants jusqu'aux années 1920.

Pensée

Les orientations idĂ©ologiques de Louis-Joseph Papineau ont fait par le passĂ© et font aujourd'hui l'objet d'importants dĂ©bats historiographiques. La pensĂ©e de Papineau est particuliĂšrement intĂ©ressante de par les contrastes qui l'animent: une admiration initiale du systĂšme politique britannique puis la passion pour les États-Unis, le monarchisme des dĂ©buts et le rĂ©publicanisme, la cohabitation d'une dĂ©fense du rĂ©gime seigneurial et de profondes convictions rĂ©publicaines.

HĂ©ritage

Chapelle funéraire de Papineau à Montebello.

Papineau est resté comme l'une des grandes personnalités politiques québécoises du XIXe siÚcle.

Dans un livre publiĂ© en 2003, aux Ă©ditions du Septentrion : Mensonges et vĂ©ritĂ©s dans les Souvenirs de FĂ©lix PoutrĂ©[13], Marc Collin dĂ©montre que l'image du Papineau des RĂ©bellions qui part fut dĂ©naturĂ©e dans cette piĂšce de thĂ©Ăątre (ÉchappĂ© de la potence : souvenir d'un prisonnier d'État canadien en 1838[14]).

Philippe Aubert de GaspĂ©, traduisant un sentiment rĂ©pandu chez les Canadiens français de l'Ă©poque, Ă©crit au sujet de Papineau dans ses MĂ©moires : « La vie politique de ce grand homme est gravĂ©e, par le burin de l'histoire, en caractĂšres indĂ©lĂ©biles ; les luttes qu'il a soutenues pour conserver intacte une constitution octroyĂ©e par la Grande-Bretagne, et dont l'oligarchie du Canada s'efforçait depuis longtemps d'arracher lambeaux sur lambeaux, sont inscrites en lettres de feu dans le cƓur de ses compatriotes[15] ».

Hommages en toponymie

Environ 120 lieux rendent hommage à Louis-Joseph Papineau de par son nom[16]. Le , Pauline Marois, premiÚre ministre du Québec, inaugure un monument à sa mémoire à Saint-Denis-sur-Richelieu.

Famille

Papineau a Ă©pousĂ© Julie Bruneau (devenue Julie Papineau) Ă  QuĂ©bec le . Ensemble ils ont 9 enfants, dont 5 atteignent l'Ăąge adulte: AmĂ©dĂ©e Papineau (1819-1903), Lactance Papineau (1822-1862), Gustave Papineau (1829–1851), Ézilda Papineau (1828-1894) et AzĂ©lie Papineau (1834-1869)[17].

Azélie est mariée au peintre et architecte Napoléon Bourassa (1827-1916); parmi leurs enfants, on compte le célÚbre journaliste Henri Bourassa, fondateur du journal Le Devoir.

Galerie


Iconographie

Peintures

Lithographie

  • Gerome Fassio, d'aprĂšs Antoine Maurin, Louis-Joseph Papineau, 1844, lithographie, 37,8 Ă— 30,7 cm, MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec, QuĂ©bec[21].

Sculptures

  • Louis-Philippe HĂ©bert, d'aprĂšs NapolĂ©on Bourassa, Louis-Joseph Papineau, 1874, plĂątre, 28,8 Ă— 14 Ă— 11,5 cm, MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec, QuĂ©bec[22].
  • Louis-Philippe HĂ©bert, Louis-Joseph Papineau, 1887, plĂątre peint crĂšme et brun, 75 Ă— 28 Ă— 24 cm, MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec, QuĂ©bec[23].
  • NapolĂ©on Bourassa, Louis-Joseph Papineau, 1900, plĂątre patinĂ©, 72 Ă— 60,4 Ă— 13,1 cm, MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec, QuĂ©bec[24].
  • NapolĂ©on Bourassa, Louis-Joseph Papineau, 1900, plĂątre patinĂ©, 48 Ă— 37 Ă— 10 cm, MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec, QuĂ©bec[25].
  • NapolĂ©on Bourassa, Louis-Joseph Papineau, 1900, plĂątre patinĂ©, 48 Ă— 37 Ă— 10 cm, MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec, QuĂ©bec[26].
  • NapolĂ©on Bourassa, Louis-Joseph Papineau, 1900, plĂątre teintĂ©, 58 Ă— 45,5 Ă— 10 cm, MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec, QuĂ©bec[27].
  • NapolĂ©on Bourassa, Louis-Joseph Papineau, 1900, plĂątre, 58 Ă— 45,5 Ă— 10 cm, MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec, QuĂ©bec[28].
  • NapolĂ©on Bourassa, Louis-Joseph Papineau, 1900, plĂątre patinĂ©, 48 Ă— 37 Ă— 10 cm, MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec, QuĂ©bec[29].
  • NapolĂ©on Bourassa, Louis-Joseph Papineau, 1900, plĂątre patinĂ©, 47 Ă— 36 Ă— 10 cm, MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec, QuĂ©bec[30].

Photographies

  • Jules-IsaĂŻe BenoĂźt, dit Livernois, Louis-Joseph Papineau. Photographie d'un tableau de ThĂ©ophile Hamel, 1863, Ă©preuve Ă  la gĂ©latine argentique, MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec, QuĂ©bec[31].
  • Inconnu, Louis-Joseph Papineau, de l'album EugĂšne-Hamel, vers 1865, Ă©preuve Ă  l'albumine argentique, 9,8 Ă— 5,1 cm (carte); 7,8 Ă— 4,6 cm (image), MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec, QuĂ©bec[32].
  • Henri-NapolĂ©on Grenier, Louis-Joseph Papineau, de l'album de collection dit de NapolĂ©on Garneau, 1870-1871, Ă©preuve Ă  l'albumine argentique, 10,2 Ă— 6,3 cm (carte); 9,5 Ă— 5,9 cm (image), MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec, QuĂ©bec[33].
  • Inconnu, Le MusĂ©e du manoir Papineau, Ă  Montebello, vers 1895, Ă©preuve Ă  la gĂ©latine argentique, 25,3 Ă— 30,3 cm (carton); 16,3 Ă— 21,3 cm (image), MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec, QuĂ©bec[34].

Photogravure

  • NapolĂ©on Bourassa, Louis-Joseph Papineau, vers 1900, photogravure et rehauts de craie sur papier collĂ© sur carton, 13,5 Ă— 9 cm (papier); 38,1 Ă— 29,2 cm (carton), MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec, QuĂ©bec[35].

Dessin

  • Jobson Paradis, La Chapelle funĂ©raire Papineau, Montebello, entre 1900 et 1915, fusain et craie sur papier, 23,4 Ă— 28,6 cm, MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec, QuĂ©bec[36].

Fonds d'archives

Un fonds d'archives de la Famille Papineau est conservé au centre d'archives de Montréal de BibliothÚque et Archives nationales du Québec[37]. Il y a aussi un collection Famille Papineau à BibliothÚque et Archives Canada[38].

Bibliographie

Yvan Lamonde et Claude Larin ont produit une « Bibliographie chronologique des Ă©tudes sur Louis-Joseph Papineau » dans leur ouvrage Louis-Joseph Papineau. Un demi-siĂšcle de combats. Interventions publiques, MontrĂ©al, Éditions Fides, 1998, p. 656-662. Cette bibliographie couvre toutes les Ă©tudes publiĂ©es entre 1871 et 1997[39].

Le site web La bibliothÚque indépendantiste présente également une bibliographie exhaustive de tous les écrits par et à propos de Louis-Joseph Papineau.

Ouvrages généraux récents sur la période

Article détaillé : Bibliographie sur les insurrections de 1837-1838 au Bas-Canada.

  • Anne-Marie Sicotte, Histoire inĂ©dite des Patriotes. Un peuple libre en images, MontrĂ©al, Fides, 2019, 445 p. (ISBN 9782762143324)[40]
  • Anne-Marie Sicotte, Papineau. Par amour avant tout, SociĂ©tĂ© historique Louis-Joseph-Papineau, Carte blanche, 2021, 273 p.
  • Laporte, Gilles, BrĂšve histoire des patriotes, QuĂ©bec, Septentrion, 2015, 374 p. (ISBN 9782894488171)[41]
  • Laurent-Olivier David, Les patriotes de 1837-1838, MontrĂ©al, Lux Ă©diteur, 2007 (1re Ă©d. 1884), 335 p. (ISBN 978-2-89596-050-8)
  • Gilles Laporte, Patriotes et Loyaux, QuĂ©bec, Éditions du Septentrion, 2004, 416 p. (ISBN 2-89448-382-1)
  • GĂ©rard Filteau, Histoire des Patriotes, QuĂ©bec, Septentrion, 2003 (1re Ă©d. 1938), 628 p. (ISBN 2-89448-341-4)
  • Allan Greer, Habitants et Patriotes. La RĂ©bellion de 1837 dans les campagnes du Bas-Canada, MontrĂ©al, Éditions du BorĂ©al, 1997 (1re Ă©d. 1993), 370 p.[42]
  • Elinor Kyte Senior, Les Habits rouges et les Patriotes, MontrĂ©al, VLB Ă©diteur, 1997 (1re Ă©d. 1985), 310 p. (ISBN 978-2-89005-665-7)
  • Jean-Paul Bernard, Les rĂ©bellions de 1837-1838 — Les patriotes du Bas-Canada dans la mĂ©moire collective et chez les historiens, MontrĂ©al, BorĂ©al Express, 1983, 349 p. (ISBN 2890520838)

Biographies, Ă©tudes, essais et autres ouvrages

  • Yvan Lamonde, Aux quatre chemins, MontrĂ©al, Lux Ă©diteur, 2018, 242 p. (ISBN 9782895962731)
  • Julie Guyot, Les Insoumis de l'Empire , QuĂ©bec, Éditions du Septentrion, 2016, 227 p. (ISBN 9782894488546)
  • Yvan Lamonde, Fais ce que dois, advienne que pourra, MontrĂ©al, Lux Ă©diteur, 2015, 244 p. (ISBN 9782895962038)
  • Yvan Lamonde, Papineau, MontrĂ©al, Éditions du BorĂ©al, 2012, 208 p. (ISBN 9782764621998)
  • Yvan Lamonde, SignĂ© Papineau, MontrĂ©al, Presses de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, 2009, 286 p. (ISBN 978-2-7606-2159-6)
  • François LabontĂ©, Alias Anthony St-John. Les Patriotes canadiens aux États-Unis, - , QuĂ©bec, Presses de l'UniversitĂ© Laval, 2004, 296 p. (ISBN 2-7637-8139-X)
  • Ève CircĂ©-CĂŽtĂ©, Papineau, son influence sur la pensĂ©e canadienne, MontrĂ©al, Lux Ă©diteur, 2003 (1re Ă©d. 1924), 272 p. (ISBN 9782922494549)
  • Marguerite Paulin, Louis-Joseph Papineau. Le grand tribun, le pacifiste, MontrĂ©al, XYZ Ă©diteur, 2000, 205 p. (ISBN 9782892612806)
  • Nadeau Papineau, Louis-Joseph Papineau , MontrĂ©al, Lidec, 1994, 60 p. (ISBN 2-7608-7019-7)
  • Michel BĂ©dard, Louis-Joseph Papineau: synthĂšse prĂ©liminaire des connaissances sur l'homme politique et le seigneur, QuĂ©bec, Parcs Canada, 1993, 359 p.
  • Fernand Ippersiel, Les cousins ennemis: Louis-Joseph Papineau et Jean-Jacques Lartigue : essai , MontrĂ©al, GuĂ©rin littĂ©rature, 1990, 254 p. (ISBN 2760124061)
  • Robert Rumilly, Papineau et son temps, t. 2 : 1838-1871, MontrĂ©al, Éditions Fides, 1977, 594 p. (ISBN 0775506605)
  • Robert Rumilly, Papineau et son temps t. 1 : 1791-1838, MontrĂ©al, Éditions Fides, 1977, 643 p. (ISBN 0775506591)
  • Fernand Ouellet, Louis-Joseph Papineau - un ĂȘtre divisĂ©, Ottawa, SociĂ©tĂ© historique du Canada, 1960, 24 p.
  • Benjamin Sulte, Papineau et son Temps, MontrĂ©al, G. Ducharme, libraire-Ă©diteur, 1925 (1re Ă©d. 1899), 96 p.
  • Alfred Duclos de Celles, Papineau, 1786-1871 , MontrĂ©al, Librairie Beauchemin, 1905, 243 p.
  • Laurent-Olivier David, Les deux Papineau, MontrĂ©al, EusĂšbe SenĂ©cal & fils, imprimeurs, 1896, 120 p.
  • Louis-Antoine Dessaulles, Papineau et Nelson : blanc et noir , MontrĂ©al, : des presses de L'Avenir, 1848, 83 p.[43]
  • Charles-ClĂ©ment Sabrevois de Bleury, Brochure (RĂ©futation de l'Ă©crit de Louis Joseph Papineau, ex-orateur de la Chambre d'assemblĂ©e du Bas-Canada, intitulĂ© Histoire de l'insurrection du Canada, publiĂ©e dans le recueil hebdomadaire la Revue du progrĂšs, imprimĂ©e Ă  Paris), MontrĂ©al, John Lovell, 1839, 136 p.

MĂ©moires et thĂšses

  • Olivier Guimond, La trahison d’un amoureux des « vieilles lois françaises »? Louis-Joseph Papineau et le paradoxe du seigneur rĂ©publicain (thĂšse de doctorat en histoire), UniversitĂ© de Sherbrooke, , 296 p.
  • Julie Guyot, Comparaison des discours publics de Theobald Wolfe Tone (Irlande) et de Louis-Joseph Papineau (Bas-Canada) sur le lien Ă  la Grande-Bretagne et sur la constitution (mĂ©moire de maĂźtrise en histoire), MontrĂ©al, UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al, 2009, 227 p.[44]
  • Claude Larin,  RhĂ©torique des discours politiques de Louis-Joseph Papineau (mĂ©moire de maĂźtrise en lettres), MontrĂ©al, UniversitĂ© McGill, , 151 p.
  • François Bernier, Étude analytique et critique sur la question de la fuite de Papineau de Saint-Denis, le  (mĂ©moire de maĂźtrise en histoire), MontrĂ©al, UniversitĂ© de MontrĂ©al, 1986, 159 p.
  • Louis Balthazar, Les IdĂ©es politiques de L.-J. Papineau : une Ă©tude comparative (thĂšse de doctorat en sciences politiques), UniversitĂ© Harvard, 1970, 227 p.
  • (en) Margeret Joyce Crooks, Louis-Joseph Papineau and the Society (mĂ©moire de maĂźtrise en histoire), Toronto, Queen's University, 1953, 318 p.

Articles, chapitres, sites web

  • Louis-Georges Harvey, « Louis-Joseph (1786-1871) et Julie Papineau (1795-1862) Â» sur fondationlionelgroulx.org,
  • Louis-Georges Harvey, « D’O’Connell Ă  Robespierre. Les reprĂ©sentations de Louis-Joseph Papineau dans la presse anglophone du Bas-Canada (1827-1837) From O’Connell to Robespierre The representations of Louis-Joseph Papineau in the anglophone press of Lower Canada (1827-1837) Â», Les Cahiers des Dix, 2018, p. 97–143
  • Yvan Lamonde, « D’O’Connell Ă  Robespierre : les reprĂ©sentations de Louis-Joseph Papineau dans la presse anglophone du Bas-Canada, 1827-1837  Â», Les Cahiers des Dix, no 72, 2018, p. 67–96
  • Olivier Guimond, « Le seigneur Louis-Joseph Papineau dans l’historiographie quĂ©bĂ©coise : bilan critique et perspectives de recherche Â», Bulletin d'histoire politique, vol. 25, no 2, hiver 2017, p. 122–145
  • Olivier Guimond, « Sont-ils des pervers que le rĂ©publicanisme doit flĂ©trir? » : Louis-Joseph Papineau et l’épreuve de l’esclavage Ă©tatsunien au XIXe siĂšcle » sur Histoire engagĂ©e,
  • Maxime Dagenais, « Une opportunitĂ© manquĂ©e : la RĂ©bellion canadienne (1837-38)», Bulletin d'histoire politique, vol. 23, no 2, hiver 2015, p. 181–203
  • Jonathan Livernois, « Une opportunitĂ© manquĂ©e : la RĂ©bellion canadienne (1837-38) Â», Études littĂ©raires, vol. 45, no 2, Ă©tĂ© 2014, p. 179–208
  • Yvan Lamonde, « Britannisme et amĂ©ricanitĂ© de Louis-Joseph Papineau Ă  l’époque du deuxiĂšme projet d’Union (1822-1823)  Â», Les Cahiers des Dix, no 66, 2012, p. 55-94
  • Julie Guyot, « Les discours publics de Theobald Wolfe Tone sur l'Irlande et de Louis-Joseph Papineau sur le Bas-Canada Â», Bulletin d'histoire politique, vol. 18, no 3, printemps 2010, p. 49–66
  • Louis-Georges Harvey dans Robert Comeau, Charles-Philippe Courtois, Denis MoniĂšre (dir.), Histoire intellectuelle de l’indĂ©pendantisme quĂ©bĂ©cois , MontrĂ©al, VLB Ă©diteur, 2010, 288 p. (ISBN 978-2-89649-121-6), p. 40-50
  • James H. Marsh, « Louis-Joseph Papineau Â», The Canadian Encyclopedia / L'EncyclopĂ©die canadienne, 2008
  • Nathalie Dubois, « L'exil de Louis-Joseph Papineau (1837-1845) Â» [archive], sur Les Patriotes de 1837@1838,
  • Marc Chevrier, « Le provincialisme, ou l'indolence politique Â», LibertĂ©, vol. 40, no 6,
  • Yvan Lamonde, « Conscience coloniale et conscience internationale dans les Ă©crits publics de Louis-Joseph Papineau (1815-1839) Â», Revue d'histoire de l'AmĂ©rique française, vol. 51, no 1, Ă©tĂ© 1997, p. 3-37
  • Roger Le Moine, « Papineau bibliophile Â», Les Cahiers des dix, no 46, 1991, p. 151-182
  • Dictionnaire des auteurs de langue française en AmĂ©rique du Nord, 1989, p. 1053-1055
  • Ruth L. White, Lamennais et Louis-Joseph Papineau: un canadien Ă  Paris, UniversitĂ© de Paris-Nanterre, 1975, 229 p., p. 210-221
  • Fernand Ouellet, « Papineau Â», Dictionnaire biographique du Canada, UniversitĂ© Laval et University of Toronto, vol. 10, 1972
  • Claude Thibault, « Papineau, Durham and the U.S.A Â», Revue du Centre d'Ă©tude du QuĂ©bec, no 2, , p. 2-12
  • LĂ©on Pouliot, s.j., « L'Institut canadien, Papineau, Mgr Bourget et la colonisation des Township Â», Revue de la Nouvelle-France, vol. XVI-XX, 1961-1962, p. 60-70, 174-181, 261-268
  • Fernand Ouellet, « Papineau et la rivalitĂ© QuĂ©bec-MontrĂ©al (1820-1840).  Â», Revue d'histoire de l'AmĂ©rique française, vol. 13, no 3, , p. 311–327)
  • Fernand Ouellet, « Papineau dans la RĂ©volution de 1837-1838 Â», Report of the Annual Meeting, vol. 37, no 1, 1958, p. 13–34
  • Jean-Jacques Lefebvre, « La vie sociale du grand Papineau», Revue d'histoire de l'AmĂ©rique française, vol. 11, no 4, , p. 463–516
  • Lionel Groulx, « Fils de grand homme Â», Revue d'histoire de l'AmĂ©rique française, vol. 10, no 3, , p. 310-332
  • Lionel Groulx, « Papineau et le pĂ©ril irlandais — 1848 Â», Revue d'histoire de l'AmĂ©rique française, vol. 4, no 4, , p. 512-520
  • Lionel Groulx, « Un dĂ©bat parlementaire en 1849 Â», Revue d'histoire de l'AmĂ©rique française, vol. 2, no 3, , p. 375–389
  • s.a., «  Papineau (Louis-Joseph) 1786-1871», Revue d'histoire de l'AmĂ©rique française, vol. 1, no 1, , p. 148–151
  • Lionel Groulx, Le drapeau canadien français , MontrĂ©al, BibliothĂšque de l’Action française, 1944, 318 p., « L'Ă©volution de Papineau sous l'Union », p. 245-253
  • AbbĂ© Pascal Potvin, «  Papineau et l’orientation du nationalisme quĂ©bĂ©cois», Report of the Annual Meeting, vol. 22, no 1, 1943, p. 35–42
  • Montarville Boucher La BruĂšre, « Louis-Joseph Papineau de Saint-Denis Ă  Paris», Les Cahiers des dix, 1940, p. 79-106
  • Lionel Groulx, Notre maĂźtre, le passĂ©, MontrĂ©al, BibliothĂšque de l’Action française, 1936, 305 p., « Le Papineau de Rumilly », p. 157-166
  • Lionel Groulx, Notre maĂźtre, le passĂ©, MontrĂ©al, BibliothĂšque de l’Action française, 1936, 305 p., « Les idĂ©es religieuses de Ls-Joseph Papineau », p. 167-211
  • Louis Lejeune, «Papineau  Â», Dictionnaire gĂ©nĂ©ral de biographie, histoire, littĂ©rature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mƓurs, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Ottawa, UniversitĂ© d'Ottawa, vol. 2, 1931, p. 404-406
  • Lionel Groulx, Notre maĂźtre, le passĂ©, MontrĂ©al, BibliothĂšque de l’Action française, 1924, 269 p., « Louis-Joseph Papineau, l'homme politique », p. 171-191
  • Louis FrĂ©chette, « RĂ©miniscences I. Papineau Â», Le Monde illustrĂ©, au
  • NapolĂ©on Aubin, Papi, dans John Huston (dir.), , vol. II, MontrĂ©al, J. M. Valois & cie, libraires-Ă©diteurs, 1893, 396 p., p. 104-108
  • Edmond Lareau, MĂ©langes historiques et littĂ©raires , MontrĂ©al, EusĂšbe SĂ©nĂ©cal, 1877 , « Louis-Joseph Papineau », p. 116-129
  • Arthur Buies, Chroniques, QuĂ©bec, Typ. de C. Darveau, 1873, « Mort de Papineau », p. 108-111
  • (en) Thomas Storrow Brown, « Louis Joseph Papineau Â», Dominion Monthly, , p. 20
  • (en) Edmund Bailey O'Callaghan, « A Biographical Sketch of the Hon. Louis Joseph Papineau, Speaker of the House of Assembly of Lower Canada Â», Sentinel, Saratoga Springs (New York), 1838

Éditions rĂ©centes de l’Ɠuvre

L’Ɠuvre Ă©crite de Papineau est pour une large part Ă©ditĂ©e notamment grĂące au travail de Georges Aubin, RenĂ©e Blanchet et François LabontĂ©. À noter que les imprimĂ©s anciens appartiennent au domaine public et qu'on les retrouve en ligne en libre accĂšs en plusieurs endroits sur le Web (Wikisource, La BibliothĂšque indĂ©pendantiste, BAnQ, Internet Archive).

  • Georges Aubin et Raymond Ostiguy, Louis-Joseph Papineau. Les dĂ©buts, 1808-1815, MontrĂ©al, Éditions Histoire QuĂ©bec, 2015, 251 p. (ISBN 9782895861539)
  • Louis-Joseph Papineau, Lettres inĂ©dites, L'Assomption, Éditions Point du jour, 2019, 121 p. (ISBN 9782923650524)
  • Louis-Joseph Papineau, Lettres Ă  Julie, QuĂ©bec, Éditions du Septentrion, 2011, 846 p. (ISBN 9782894486580)
  • Georges Aubin, Correspondance d'un patriote exilĂ© , t. 3 : Drame rue de Provence ; suivi de Correspondance de Mme Dowling ; traduite en français par Corinne Durin ; annotĂ©e par Georges Aubin, Notre-Dame-des-Neiges, Éditions Trois-Pistoles, 2007, 222 p. (ISBN 978-2-89583-158-7)
  • Georges Aubin, Correspondance d'un patriote exilĂ©, t. 2 : Lettres reçues, 1839-1845, Notre-Dame-des-Neiges, Éditions Trois-Pistoles, 2007, 606 p. (ISBN 978-2-89583-157-0)
  • Georges Aubin, Correspondance d'un patriote exilĂ© , t. 1 : Dictionnaire, Notre-Dame-des-Neiges, Éditions Trois-Pistoles, 2007, 312 p. (ISBN 978-2-89583-156-3)
  • Louis-Joseph Papineau, Lettres Ă  divers correspondants, t. II : - , QuĂ©bec, Éditions du Septentrion, 2010 (1re Ă©d. 2006), 438 p. (ISBN 9782894486429)
  • Louis-Joseph Papineau, Lettres Ă  divers correspondants , t. I : - , QuĂ©bec, Éditions du Septentrion, 2010 (1re Ă©d. 2006), 600 p. (ISBN 9782894486412)
  • Louis-Joseph Papineau, Lettres Ă  divers correspondants , t. II : 1855-1871, QuĂ©bec, Éditions du Septentrion, 2010 (1re Ă©d. 2004), 660 p. (ISBN 9782894486443)
  • Louis-Joseph Papineau, , Lettres Ă  divers correspondants t. I : 1825-1854, QuĂ©bec, Éditions du Septentrion, 2010 (1re Ă©d. 2004), 660 p. (ISBN 9782894486436)
  • Louis-Joseph Papineau, Cette fatale Union , MontrĂ©al, Lux Ă©diteur, 2003, 223 p. (ISBN 2-89596-009-7)
  • Louis-Joseph Papineau, Histoire de la rĂ©sistance du Canada au gouvernement anglais, MontrĂ©al, Comeau & Nadeau, 2001 (1re Ă©d. 1839), 82 p. (ISBN 2-922494-52-7)
  • Louis-Joseph Papineau, Lettres Ă  Julie, QuĂ©bec, Éditions du Septentrion, 2000, 814 p. (ISBN 9782894481653)
  • Lamonde, Yvan & Claude LARIN. Louis-Joseph Papineau, Un demi-siĂšcle de combats, MontrĂ©al, Fides, 1998, 662 p.
  • Ruth L. White, L'Avenir" de La Mennais, Son rĂŽle dans la presse de son temps, MontrĂ©al, Hurtubise HMH, 1983, 643 p. (ISBN 2890455246)

Poésie, théùtre, roman

  • Micheline Lachance, La Saga des Papineau, MontrĂ©al, QuĂ©bec-AmĂ©rique, 2013, 594 p. (ISBN 9782764425190)
  • Micheline Lachance, Le Roman de Julie Papineau , t. 2 : L'exil, MontrĂ©al, QuĂ©bec-AmĂ©rique, 2012 (1re Ă©d. 1998), 712 p. (ISBN 978-2-7644-2196-3)
  • Micheline Lachance, Le Roman de Julie Papineau, t. 1 : La tourmente, MontrĂ©al, QuĂ©bec-AmĂ©rique, 2012 (1re Ă©d. 1995), 616 p. (ISBN 978-2-7644-2195-6)
  • Claire de Lamirande, , MontrĂ©al, Éditions Quinze, 1980, 187 p. (ISBN 2890262138)
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Audiovisuel

Chronologie

Notes et références

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