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Séminaire de Québec

Le Séminaire de Québec est une communauté de prêtres diocésains fondée le par François de Laval, à ce moment-là vicaire apostolique de la Nouvelle France. La résidence principale de la communauté est le Pavillon Jean-Olivier Briand situé dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec.

Séminaire de Québec
Édifice Camille-Roy du Séminaire de Québec
Présentation
Partie de
Destination initiale
École
Destination actuelle
collège
Style
Construction
1663
Patrimonialité
Site web
Coordonnées
46° 48′ 50,4″ N, 71° 12′ 20,8″ O
Localisation sur la carte du Québec
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Localisation sur la carte de la ville de Québec
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Le Séminaire de Québec désigne aussi l’ensemble des bâtiments classé monument historique en 1968. Cet ensemble comprend le Vieux Séminaire de Québec (Aile de la Procure, Aile des Parloirs, Aile de la Congrégation), le Collège François-De-Laval, anciennement le Petit Séminaire de Québec, et la résidence des prêtres qui occupent le Pavillon Jean-Olivier Briand, le Musée de l'Amérique francophone, et le Centre de la Francophonie des Amériques (Pavillon Guillaume Couillard).

Histoire

Suivant les propositions du Concile de Trente, François de Laval, alors vicaire apostolique de la Nouvelle-France, réunit en 1663 ses prêtres en communauté ou société apostolique[1]. Ceux-ci étaient au service des paroisses et chargés de la formation des futurs prêtres au Grand Séminaire. C'est dans le presbytère de l'évêque qu'ils habiteront jusqu'à l'inauguration d'une maison plus spacieuse en 1677. Entretemps, Laval avait dès 1665 rattaché son œuvre au Séminaire des Missions étrangères de Paris, voulant favoriser la venue de prêtres pour travailler dans les coins les plus reculés de l'Amérique française[2]. Cette association explique la présence de plusieurs ornements comportant les initiales SME encore aujourd'hui dans les bâtiments du Séminaire. Le sigle SME pour «Séminaire des Missions-Étrangères» nous ramène aux origines du Séminaire de Québec. Le sigle SME continue d'être utilisé comme un héritage et une volonté de fidélité à la vocation du Séminaire dans de nouveaux contextes sociaux et culturels. Les lettres SME surmonte encore la porte-cochère du Vieux-Séminaire au 1, côte de la Fabrique dans le Vieux Québec. Toutefois, la dénomination "Séminaire des Missions Étrangères de Québec" qui figure encore dans les cahiers de procès-verbaux dans les années 1940 n'est plus utilisée de façon officielle depuis l'adoption de la Loi du Séminaire de Québec par l'Assemblée nationale le . Jusqu'en 1965, les règlements du Séminaire de Québec s'intitulaient "Constitutions et règlements du Séminaire des Missions Étrangères et épiscopal de Québec".

En 1668, une résidence d'élèves qui étudient au Collège des Jésuites est inaugurée : le Petit Séminaire de Québec, qui deviendra ensuite une résidence vocationnelle pour ceux qui souhaitaient entrer au Grand Séminaire. Après la Conquête, le Petit Séminaire devient un collège en remplaçant le Collège des Jésuites, transformé en caserne. Les prêtres du Séminaire deviennent des enseignants.

Personnalités notables

Louis-Jacques Casault.

Cette liste comprend des dirigeants ou des personnes ayant joué un rôle important dans le développement du Séminaire. Les anciens élèves du Petit ou du Grand Séminaire ne devraient pas être inclus à ce seul titre.

XVIIe siècle

XVIIIe siècle

XIXe siècle

XXe siècle

Bibliothèque et archives

Dès la fondation du Séminaire, les prêtres de la maison ont mis en commun leurs livres, constituant ainsi une des premières bibliothèques de la Nouvelle-France. Au cours de la deuxième moitié du XVIIe siècle, et des XVIIIe siècle et XIXe siècle, la collection s'augmente de livres, brochures, journaux et ouvrages encyclopédiques. En particulier on y trouve les premières éditions des voyages de Jacques Cartier, Samuel de Champlain et du baron de Lahontan. Un catalogue dressé en 1782 indique la présence de près de 5000 volumes, ce qui est un nombre imposant pour l'époque. Le Fonds du Séminaire a été le premier élément du patrimoine documentaire canadien à être reconnu en 2007 par le programme Mémoire du monde de l’UNESCO.

Le Séminaire conserve aussi dès ses débuts ses archives. Comme François de Laval, à titre d'évêque, siège au Conseil souverain, on y trouve des correspondances et des documents importants sur l'implantation de la colonie française. On y trouve aussi 8 654 plans et cartes datés de 1500 à nos jours, et plus de 50 000 photographies[3]. Les archives du Séminaire sont ouvertes aux chercheurs depuis 1942.

Université Laval

En 1852 le Séminaire de Québec obtient une Charte royale de la reine Victoria le reconnaissant comme université. C'est ainsi que naît l'Université Laval afin de dispenser un enseignement de qualité aux francophones. La théologie, la médecine, le droit et l'art y sont enseignés par les prêtres, qui veilleront aussi à la fondation d'un campus à Montréal – future Université de Montréal – ainsi qu'à la construction de la cité universitaire à Québec dans l'actuel arrondissement Sainte-Foy–Sillery dans les années 1950-60. C'est en 1970 que l'Université Laval sera cédée par le Séminaire à une nouvelle corporation.

Édifices

Grille d'entrée des édifices du Séminaire, sur la côte de la Fabrique. Cette partie des bâtiments est aujourd'hui l'École d'architecture de l'Université Laval.

Entre 1675 et 1932, plusieurs édifices sont construits afin d'accueillir les prêtres, séminaristes et étudiants. Aujourd'hui, le Vieux-Séminaire accueille l'École d'architecture de l'Université Laval, l'édifice Camille-Roy (reconnaissable par ses lanternes et par le drapeau du Séminaire qui y flotte en permanence) loge actuellement les Archives de l'archidiocèse de Québec (AAQ), la Salle des promotions rénovée et les laboratoires d'archéologie de l'Université Laval. Dans les années à venir, on projette d'y installer le Musée de l'Amérique francophone qui reprendra son nom initial de Musée du Séminaire, faisant partie de la Cité du Séminaire que le Musée de la civilisation mettra sur pied alors[4]. La Cité du Séminaire inclura, en plus du Musée du Séminaire, les réserves archéologiques pour les archives du Séminaire, pour celles de la Ville de Québec et du ministère des Communications qui occuperont le Pavillon Jérôme-Demers[4]. Ce pavillon désigne la résidence des étudiants devenue au XXe siècle résidence des dominicaines de la Trinité. Les anciennes facultés de l'Université Laval servent de locaux au Collège François-de-Laval (anciennement le Petit Séminaire de Québec), et l'édifice Jean-Olivier-Briand (la Résidence des prêtres) est occupé par les prêtres de la Communauté des prêtres du Séminaire et par des prêtres résidents. Le Grand Séminaire qui y logeait depuis 1997 s'est installé en 2018 sur la rue Giguère dans le secteur Vanier de la Ville de Québec.

Le Séminaire de Québec a été désigné lieu historique national du Canada le . L'ensemble de ses édifices a été classé monument historique le [5].

Aujourd'hui

Le Séminaire continue d’administrer des œuvres découlant du patrimoine religieux de François de Laval et du diocèse de Québec. Faute de prêtres, la Société des prêtres du Séminaire a dû restreindre son champ d'action. Ainsi, le Petit Séminaire appartient depuis 1987 à une corporation privée sans but lucratif. Celui-ci dispense encore et toujours une formation privée pour filles et garçons de niveau secondaire en plein berceau de l'Amérique française. Par contre d'autres œuvres sont toujours parrainées par le Séminaire :

  • le Grand Séminaire qui sert à la formation des futurs prêtres ;
  • le Service de la formation continue pour les prêtres, les diacres, les agentes et agents de pastorale laïques du Diocèse de Québec ;
  • la Pastorale universitaire catholique à l'Université Laval ;
  • le Centre d'animation François de Laval.

Les prêtres sont retournés faire du ministère dans les paroisses depuis 1982. Certains continuent dans l'enseignement de la théologie. Pendant plus de deux cents ans, les prêtres du Séminaire s'étaient dévoués à l'éducation (Petit Séminaire et Université Laval). Ils continuent de s'occuper de la formation des futurs prêtres au Grand Séminaire de Québec, leur œuvre première et principale. Ils s'ouvrent aujourd'hui sur de nouvelles œuvres, comme la Pastorale catholique à l'Université Laval en tenant compte de leur nombre réduit par rapport à autrefois.

Petit Séminaire de Québec (maintenant Collège François-de-Laval)

En 1668, le Séminaire de Québec fonde le Petit Séminaire de Québec[6], d'abord pour franciser les amérindiens et préparer les jeunes au sacerdoce[7], mais à partir de 1765, après la Conquête anglaise, il assure l'éducation des jeunes Français et Canadiens jusqu'au XXe siècle. Le Petit Séminaire devient alors véritablement une école pour prendre la relève du collège des Jésuites qui avait fermé ses portes. Cette suppléance devait être temporaire, car on espérait toujours le retour des Jésuites à Québec et on a même fait des démarches plus tard pour qu'une autre communauté vienne prendre charge de ce collège. Dans le cas du Petit Séminaire de Québec, ce fut vraiment un record puisque les prêtres du Séminaire de Québec ont assumé cette suppléance temporaire pendant 222 ans. Ils ont donné naissance au réseau des collèges classiques qui furent rattachés à la Faculté des Arts de l'Université Laval à sa fondation en 1852.

Logo du 350e

En 1987, le Séminaire de Québec a dû délaisser la gestion cette école, car il n'y avait plus suffisamment de prêtres pour administrer toutes les institutions mises en place depuis la fondation. Le Petit Séminaire de Québec a été confié à une corporation laïque cette année-là sous le nom de Collège François-de-Laval totalement autonome du Séminaire de Québec sous la présidence de M. le juge Ross Goodwin avec la collaboration des représentants des différentes composantes de la nouvelle institution, professeurs, parents, étudiants, employés et des représentants du public. L'institution devait graduellement délaisser le nom de Petit Séminaire[8] - [9] - [10], puisqu'elle n'assurait plus la préparation sacerdotale. Dans les faits, le changement de dénomination a été complété le après que Philippe Leclerc, président du conseil d'administration de la Corporation du Collège François-de-Laval, ait annoncé que dorénavant l'école serait connue et désignée sous le nom de « Collège François-de-Laval » en l’honneur de son fondateur, premier évêque de Québec[11].

Références

  1. « Grand Séminaire », sur Grand Séminaire de Québec (consulté le )
  2. Voir Trésors d'Amérique française, p. 13 à 15
  3. Voir Trésors d'Amérique française, p. 23
  4. Louise Boisvert, « « L'argent de Monsieur Bedondaine » pour sauver les archives du Séminaire de Québec », sur Radio-Canada - ICI Québec, (consulté le )
  5. « Séminaire de Québec », sur Répertoire du patrimoine culturel du Québec (consulté le )
  6. « La fondation du Séminaire de Québec et ses œuvres », dans Centre de référence de l'Amérique française, Musée de la civilisation [lire en ligne (page consultée le 17 novembre 2012)]
  7. « Société des prêtres du Séminaire de Québec », dans Répertoire du patrimoine culturel du Québec, Culture et communication Québec, 1er mars 2011 [lire en ligne (page consultée le 17 novembre 2012)]
  8. Claude Vaillancourt, « Au nom du Petit Séminaire », dans Le Soleil, 25 septembre 2008 (ISSN 0319-0730) [lire en ligne (page consultée le 17 novembre 2012)]
  9. Guy Benjamin, « Le Petit Séminaire de Québec rebaptisé », dans Le Soleil, 2 mars 2011 (ISSN 0319-0730) [lire en ligne (page consultée le 17 novembre 2012)]
  10. Luc Fournier, « Changement de nom pour le Petit Séminaire de Québec », dans Le Québec Express, 1er mars 2011 [lire en ligne (page consultée le 17 novembre 2012)]
  11. « Communiqué de presse du 1er mars 2011 », dans site du Séminaire de Québec, Collège François-de-Laval, 1er mars 2011 [lire en ligne (page consultée le 17 novembre 2012)]

Voir aussi

Bibliographie

  • Yves Bergeron (dir.), Trésors d'Amérique française, Québec, Musée de l'Amérique française / Fides, , 119 p. (ISBN 2762119324)
  • Noël Baillargeon, Le Séminaire de Québec de 1800 à 1850, Québec, Presses Université Laval, , 410 p. (ISBN 2763773672, lire en ligne)
  • Les chemins de la mémoire, vol. 1, Les Publications du Québec, coll. « Monuments et sites historiques du Québec »,

Articles connexes

Liens externes

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