Jean-Olivier Briand
Jean-Olivier Briand, né le à Plérin et mort le à Québec, fut un ecclésiastique français qui fut évêque de Québec de 1766 à 1784. Il joua un rôle important lors de l'invasion militaire de Benedict Arnold et régla ensuite la crise de succession après la Conquête britannique.
Jean-Olivier Briand | ||
Biographie | ||
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Naissance | Plérin (France) |
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Ordination sacerdotale | ||
Décès | Québec (Bas-Canada) |
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Évêque de l'Église catholique | ||
Ordination Ă©piscopale | par Mgr Charles-Gilbert de May de Termont |
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Évêque de Québec | ||
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.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
Biographie
Né le dans la paroisse de Plérin, à Saint-Éloy, dans la diocèse de Saint-Brieuc, en Bretagne, arriva à Québec le , comme secrétaire de Mgr de Pontbriand. Après la mort de celui-ci en 1759 et la démission d'Étienne Montgolfier, Jean-Olivier Briand fut choisi par le chapitre, le , pour être évêque de Québec. Il passa en Angleterre la même année, et après avoir obtenu la permission du roi George III, il reçut ses bulles du pape Clément XIII, datées du .
Compte tenu que dans l'article 30 de la capitulation de Montréal, Jeffery Amherst avait refusé la nomination d'un évêque et qu'aucun nouveau prêtre ne pourraient être nommé, un arrangement secret du être pris avec Londres, avec la complaisance de James Murray. Mgr Briand fut secrètement ordonné évêque, le de la même année, à Suresnes dans la chapelle du château de Marie Madeleine Pean veuve Edme Louis Meny de Marangle (+ 1761), notaire, échevin bourgeois puis économe général du clergé. Il fut consacré par Charles-Gilbert Demay de Termont, évêque de Blois, Charles Grimaldi d’Antibes, évêque de Rodez et Germain Chasteigner de la Chastaigneraye évêque de Saintes, autorisés par Mgr Christophe de Beaumont, archevêque de Paris. Il repassa en Angleterre et arriva à Québec le . À Londres, on ne lui reconnaissait pas le titre d'évêque de Québec mais celui de surintendant de l'Église romaine du Canada. La crainte de provoquer les regards susceptibles des protestants empêcha même le nouvel évêque de prendre, durant les premiers mois de son retour, les marques de sa dignité : la soutane violette à croix pectorale. Il devait également se comporter comme un prêtre. Malgré toutes ces circonstances humiliantes et le refus de le reconnaître officiellement comme évêque de Québec, sa consécration déplut aux protestants et à l'Église d'Angleterre. Le retour de l'abbé Briand à Québec (28 juin 1766) fut salué par les cris de joie de tous les Canadiens même s'il devait faire profil bas pour ne pas indisposer les protestants. Il prit possession de son siège le , dans la chapelle du séminaire de Québec, servant alors de cathédrale[1].
Il se choisit un coadjuteur en 1770, et le , il fit son entrée solennelle dans l'église cathédrale dont les réparations furent terminées en 1771. Lorsqu'il reçut le décret de suppression de la Compagnie de Jésus à la fin de 1773, il consulta les gouverneurs britanniques Hector Theophilus de Cramahé et Guy Carleton, avec lesquels il avait d'excellents rapports. Avec leur accord, il décida de garder secret le décret. Ainsi, Dominus ac Redemptor ne fut pas promulgué à Québec. Plus tard, il en informa le successeur de Clément XIV à Rome, Pie VI, qui « ni l'approuva ni le désapprouva » mais lui accorda sa bénédiction et renouvela les indulgences et les privilèges accordés à l'église jésuite (???).
Il donna sa démission le et prit résidence au séminaire de Québec. Il y mourut le , âgé de 79 ans, 5 mois et 2 jours. Il fut inhumé dans le chœur de la cathédrale le 27 juin au-dessous des marches qui conduisent au sanctuaire à égale distance des deux portes latérales.
Hommages
L'avenue Briand a été nommée en son honneur en 1922 dans la ville de Québec[2].
Références
- Histoire du Canada, de son église et de ses missions, tome second. Charles-Étienne Brasseur p.9-10
- Toponymie de la ville de Québec
Bibliographie
- Fernand Combaluzier, « Le sacre de Mgr Briand à Suresnes », Bulletin de recherches historiques : bulletin d’archéologie, d'histoire, de biographie, de numismatique, etc., 46, 1940, p. 3-9. Numérisé.
Liens externes
Bibliographie
- Laurent, Laval. Québec et l'Église aux États-Unis sous Mgr Briand et Mgr Plessis / Laval Laurent ; Préf. de S. E. le card. Jean-M.-Rodrigue Villeneuve. Montréal : Librairie St-François, 1945. 258 p. : cartes ; 24 cm
- Oury, Guy-Marie. Mgr Briand, évêque de Québec, et les problèmes de son époque / Guy Marie Oury ; préface de Louis-Albert Vachon. Sablé-sur-Sarthes, France : Éditions de Solesmes ; [Sainte-Foy, Québec] : Éditions La Liberté, 1985. 245 p. : ill. ; 23 cm. (ISBN 2-89084-032-8)
- Plessis, Joseph Octave. Oraison funèbre de Mgr Jean-Olivier Briand, ancien évêque de Québec [microforme] : prononcée dans la cathédrale de Québec le / par Joseph-Octave Plessis. Lévis [Québec] : Bulletin des recherches historiques, 1906. 1 microfiche (19 images)
- Têtu, Henri, 1849-1915. Les évêques de Quebec [microforme] / par Henri Tetu. Nouv. ed. à l'usage de la jeunesse. Tours France : A. Mame ; Montréal : Granger, 1983, c1899. 2 microfiches (80 images) : portr. (ISBN 0665342020)
- Vachon, André. Mgr Jean-Olivier Briand, 1715-1794 Québec : Éditions des Dix, 1979. 31 p. ; 22 cm.
- Tanguay, Cyprien, 1819-1902. Répertoire général du clergé canadien, par ordre chronologique depuis la fondation de la colonie jusqu'à nos jours / par Mgr Cyprien Tanguay. Montréal : Eusèbe Senécal & fils, imprimeurs-éditeurs, 1893. xiii, 526, xlvi p.