Mario Beaulieu (bloquiste)
Mario Beaulieu, nĂ© en 1959 Ă Sherbrooke (QuĂ©bec), est un pĂ©dagogue, militant indĂ©pendantiste et homme politique canadien. Il est chef du Bloc quĂ©bĂ©cois du au et Ă nouveau du au . Il siĂšge Ă la Chambre des communes du Canada depuis les Ă©lections fĂ©dĂ©rales de 2015, reprĂ©sentant la circonscription montrĂ©alaise de La Pointe-de-l'Ăle. Il est aussi prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© Saint-Jean-Baptiste de MontrĂ©al de 2008 Ă 2014 et du Mouvement QuĂ©bec français de 2011 Ă 2016.
Mario Beaulieu | |
Mario Beaulieu en 2018. | |
Fonctions | |
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Député à la Chambre des communes | |
En fonction depuis le (7 ans, 8 mois et 14 jours) |
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Ălection | 19 octobre 2015 |
RĂ©Ă©lection | 21 octobre 2019 20 septembre 2021 |
Circonscription | La Pointe-de-l'Ăle |
LĂ©gislature | 42e, 43e et 44e |
Groupe politique | Bloc québécois |
PrĂ©dĂ©cesseur | Ăve PĂ©clet |
Chef du Bloc québécois | |
â (IntĂ©rim) (7 mois et 6 jours) |
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Prédécesseur | Martine Ouellet |
Successeur | Yves-François Blanchet |
â (1 an, 11 mois et 27 jours) |
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Prédécesseur | Jean-François Fortin (Intérim) |
Successeur | Gilles Duceppe |
Biographie | |
Date de naissance | (64 ans cette année) |
Lieu de naissance | Sherbrooke (Québec, Canada) |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Bloc québécois (fédéral) Parti québécois (provincial) |
Profession | PĂ©dagogue |
Biographie
Jeunesse
Mario Beaulieu est né en 1959 à Sherbrooke, en Estrie. à l'ùge de quatre ans, il déménage avec sa famille à Sainte-Anne-de-Bellevue, sur l'ßle de Montréal. Cette ville étant bilingue, il apprend trÚs tÎt à s'exprimer autant en anglais qu'en français. à l'université, il étudie la psychologie. Il n'est alors pas intéressé par l'action politique et préfÚre s'abstenir de voter lors du référendum sur l'indépendance de 1980[1].
C'est uniquement à la suite de l'échec de l'accord du lac Meech, en 1990, que Mario Beaulieu commence à s'impliquer pour l'indépendance du Québec. Cet accord devait permettre des modifications à la Constitution du Canada pour assurer le poids du Québec au sein du pays. Il décide alors de se joindre au Parti québécois.
Militant souverainiste
En 1994, il devient prĂ©sident de la circonscription de Laurier-Dorion pour le parti. Il y organise la FĂȘte nationale du QuĂ©bec dans Parc-Extension et s'intĂ©resse aux diffĂ©rentes communautĂ©s qui y vivent en mettant sur pied un comitĂ© aux relations interculturelles. Lors des Ă©lections fĂ©dĂ©rales canadiennes de 1997, il est candidat pour le Bloc quĂ©bĂ©cois dans PapineauâSaint-Denis. Il obtient 28,9 % dans ce fief libĂ©ral, largement devancĂ© par le dĂ©putĂ© sortant Pierre Pettigrew (53,9 %)[2]. Il est aussi prĂ©sident rĂ©gional dans MontrĂ©al-Centre de 1997 Ă 2002[3].
Au début des années 2000, il décide de se consacrer aux organisations civiles tel le Conseil supérieur de la langue française. Durant cette période, il fonde le Mouvement Montréal français et relance le Mouvement Québec français[4]. Il participe à la fondation du SPQ Libre, siÚge au Conseil de la souveraineté du Québec durant cinq ans et se joint à différents groupes de promotions de l'indépendance et de la protection du français[3]. De 2003 à 2009, il est le vice-président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJBM). Il en devient par la suite le président jusqu'en 2014.
Le , il annonce qu'il sera candidat dans l'élection à la direction du Bloc québécois et démissionne donc de son poste de président de la SSJM[3].
Course à la chefferie du Bloc québécois
Le , il annonce sa candidature pour la course à la chefferie Bloc québécois. Il motive sa candidature par son inquiétude face aux déclarations d'André Bellavance semblant mettre la souveraineté de cÎté et par la nécessité d'une deuxiÚme candidature pour l'exercice démocratique[5].
Il est notamment soutenu par l'écrivain Yves Beauchemin, le président du Conseil de la souveraineté du Québec et ancien ministre péquiste Gilbert Paquette, l'acteur Denis Trudel et le Forum jeunesse du Bloc québécois[6]. Dans la campagne, il reçoit d'autres soutiens de poids, notamment Claude Béland, ex-président du Mouvement Desjardins, l'ancien député Pierre Curzi, le chef d'Option nationale Sol Zanetti, la comédienne Lucie Laurier, les anciens ministres Matthias Rioux, Rémy Trudel et Richard Le Hir ou encore l'ex-premier-ministre péquiste Bernard Landry[7].
Le , il est élu chef du Bloc québécois avec 53,5 % des votes[8].
Chef du Bloc québécois
DĂšs son arrivĂ©e Ă la tĂȘte du Bloc, Mario Beaulieu est accusĂ© d'ĂȘtre en rupture envers certaines valeurs du parti[9]. Le dĂ©putĂ© Jean-François Fortin claque la porte du parti le [10], suivi du dĂ©putĂ© AndrĂ© Bellavance le [11]. Le , il cĂšde son siĂšge de chef Ă Gilles Duceppe[12]. Beaulieu est alors nommĂ© prĂ©sident du Bloc, poste crĂ©Ă© Ă cet effet par l'exĂ©cutif du parti[13], et il le reste jusqu'en .
CarriĂšre parlementaire
Lors de l'Ă©lection fĂ©dĂ©rale du , il est Ă©lu dĂ©putĂ© de La Pointe-de-l'Ăle, obtenant 18 535 voix (33,64 %) face Ă la dĂ©putĂ©e nĂ©o-dĂ©mocrate sortante Ăve PĂ©clet (14 698 voix et 26,68 %), elle-mĂȘme devancĂ©e par la candidate libĂ©rale. Il est dĂ©signĂ© porte-parole du Bloc quĂ©bĂ©cois en matiĂšre de langues officielles, de citoyennetĂ©, dâimmigration et Ă la Francophonie
Lors de la crise que le Bloc connaĂźt de Ă , Mario Beaulieu est un des trois dĂ©putĂ©s qui restent fidĂšles Ă la cheffe Martine Ouellet et il ne rejoint pas le groupe parlementaire QuĂ©bec debout. Pour lui « Parler de souverainetĂ© ne signifie pas de ne pas dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts du QuĂ©bec. Les deux notions sont complĂ©mentaires » et il souhaite le retour au caucus des sept dĂ©putĂ©s dĂ©missionnaires[14]. Il change cependant d'avis en et demande la dĂ©mission de Martine Ouellet[15]. Cette dĂ©mission obtenue[16], il devient alors chef intĂ©rimaire et tente de recrĂ©er l'unitĂ© au sein du Bloc quĂ©bĂ©cois[17].
En , il cÚde sa place au nouveau chef élu, Yves-François Blanchet, et est réélu aux élections de l'automne suivant et de nouveau lors des élections de 2021.
RĂ©sultats Ă©lectoraux
Nom | Parti politique | Voix | % | Majorité | |
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Mario Beaulieu (sortant) | Bloc québécois | 23 835 | 46,66 % | 7 327 | |
Jonas Fadeu | Libéral | 16 508 | 32,32 % | ||
Alexandre Vallerand | NPD | 4 954 | 9,7 % | ||
Massimo Anania | Conservateur | 3 427 | 6,71 % | ||
Jonathan Desclin | Parti populaire | 1 399 | 2,74 % | ||
AgnĂšs Falquet | Parti Libre Canada | 577 | 1,13 % | ||
Charles Phillippe Gervais | PIQ | 221 | 0,43 % | ||
Genevieve Royer | Marxiste-léniniste | 159 | 0,31 % | ||
Total des votes valides | 51 080 | 97,63 % | |||
Total des votes rejetés | 1 239 | 2,37 % | |||
Total des votes exprimés | 52 319 | 62,31 % | |||
Ălecteurs inscrits | 83 970 |
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Notes et références
- Annie Mathieu, « Mario Beaulieu sauvera-t-il le Bloc? », sur Le Soleil, (consulté le )
- RĂ©sultats Ă©lectoraux complets sur elections.ca
- Philippe Orfali, « Mario Beaulieu se porte candidat pour remettre la souveraineté à l'avant-plan », sur Le Devoir, (consulté le ).
- Fabien Deglise, « Le Mouvement Québec français revoit le jour », sur Le Devoir, (consulté le ).
- « Course à la direction du Bloc : Beaulieu veut ranimer la flamme souverainiste », sur Radio-Canada, (consulté le ).
- Conférence de presse de candidature postée par le candidat sur YouTube le 30 avril 2014 (consulté le ).
- Guillaume Bourgault-CÎté, « Bloc: Landry appuie Mario Beaulieu », sur Le Devoir, (consulté le ).
- « Mario Beaulieu est le nouveau chef du Bloc québécois », sur Radio-Canada, (consulté le ).
- Roxane Léouzon, « Mario Beaulieu: «Je ne suis pas un radical» », sur Journal Métro, .
- Joël-Denis Bellavance, « Jean-François Fortin quitte le Bloc québécois », sur La Presse, (consulté le ).
- « André Bellavance quitte le Bloc québécois », sur Radio-Canada, (consulté le ).
- Denis Lessard, « Gilles Duceppe redeviendra chef du Bloc quĂ©bĂ©cois », La Presse,â (lire en ligne)
- « Mario Beaulieu et Gilles Duceppe unissent leurs forces », sur Bloc québécois (consulté le )
- « Mario Beaulieu se range derriĂšre Martine Ouellet », MĂ©tro,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- La Presse canadienne, « Le changement de cap de Mario Beaulieu incompréhensible, selon Martine Ouellet », sur 98,5 Montréal, (consulté le )
- Sara Champagne, « «Le mouvement, il est malade», se désole Martine Ouellet », La Presse, (consulté le )
- MylĂšne CrĂȘte, « Mario Beaulieu veut mettre fin Ă toute la chicane au Bloc quĂ©bĂ©cois », La Presse, (consultĂ© le )
- Ălections Canada, « RĂ©sultats Ălection fĂ©dĂ©rale canadienne de 2021 », sur https://enr.elections.ca/ElectoralDistricts.aspx?lang=f (consultĂ© le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Page de Mario Beaulieu sur le site du Bloc québécois.