Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal
La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJBM) est une organisation québécoise fondée par le journaliste Ludger Duvernay le , sous le nom initial de l'Association « Aide-toi et le ciel t'aidera ».
de Montréal
Rendre le peuple meilleur |
Fondation |
Association fondée le 9 juin 1843, origines dans la société « Aide-toi et le ciel t’aidera » en 1834 |
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Type |
Association/Société |
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Siège |
Maison Ludger-Duvernay, 82, rue Sherbrooke Ouest, Montréal, Canada |
Pays | |
Coordonnées |
45° 30′ 41″ N, 73° 34′ 10″ O |
Langue |
Français |
Fondateur | |
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Dirigeant |
Marie-Anne Alepin |
Personnes clés |
Martin Gélinas, Directeur général |
Affiliation |
Société Saint-Jean-Baptiste |
Site web |
Histoire
82, rue Sherbrooke Ouest
L'un des premiers gestes d'importance de la société fut de faire du 24 juin, jour de la Saint-Jean-Baptiste, la fête nationale des Canadiens français. En 1922, le est devenu un jour férié au Québec et c'est, depuis 1977, le jour de la Fête nationale du Québec.
Dans les années 1830, les Bas-Canadiens d'origine de même que plusieurs communautés immigrantes établirent des sociétés charitables et patriotiques. Ainsi, le , les Anglais du Bas-Canada fondèrent la Saint George's Society of Montreal, et, le , la Saint George's Society of Quebec. Les Canadiens francophones fondèrent le ce qui allait devenir la SSJB. Les Irlandais bas-canadiens fondèrent la Saint Patrick's Society of Montreal la même année. Le , les Écossais fondèrent la Saint Andrew's Society of Montreal. La même année, les Allemands fondèrent la Société allemande de Montréal.
À l'instar des autres sociétés, la Société Saint-Jean-Baptiste fut établie dans le but de stimuler le sentiment de solidarité nationale des Canadiens et de promouvoir tous les progrès de la nation naissante. Au cours de son histoire, l'organisation s'est investie dans toutes les sphères de la vie collective des Bas-Canadiens francophones, qui plus tard se diront « Canadiens français » et, finalement, « Québécois ». La société a, entre autres, joué un rôle déterminant dans la création de l'École des beaux-arts de Montréal, l'École des hautes études commerciales de Montréal, le Monument-National, et la Société nationale de fiducie. En 1899, elle crée la Caisse nationale d'économie et contribue à la mise sur pied de la Chambre de commerce de Montréal. La société a aussi créé plusieurs organismes pour aider sa mission, notamment la Fondation du prêt d'honneur (en 1944) et la Fondation J.-Donat-Langelier (en 1988).
Tôt dans son histoire, la société adopte la feuille d'érable comme emblème et se fait même le promoteur d'un hymne national canadien-français, qui deviendra le Ô Canada.
De nombreuses branches de la SSJB ont été créées par les Canadiens-Français, principalement au Québec, mais aussi dans les provinces anglophones du Canada et aux États-Unis. Par exemple, le premier chapitre de la SSJB en Alberta a été fondé en 1885 à Saint-Albert et Edmonton a vu son premier chapitre fondé le [1] - [2].
En 2005, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal compte 14 sections dans la grande région de Montréal. Les sociétés sont associées au Mouvement national des Québécoises et des Québécois (MNQ) qui, de son côté, fédère 14 sociétés Saint-Jean-Baptiste ou sociétés nationales affiliées dans le reste du Québec.
Le fonds d'archives de la Société Saint-Jean-Baptiste-de-Montréal est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[3].
Polémique
La politisation de la Société est aussi un aspect controversé : ses dirigeants sont réputés proches du Mouvement national des Québécois. Ainsi, la Société soutient en 1934 le mouvement antisémite de grève contre l'embauche d'un interne juif à l’hôpital Notre-Dame à Montréal[4] - [5] - [6].
Aussi, la société avait pris position en faveur de la souveraineté du Québec lors des débats politiques et référendaires sur l'avenir des Québécois. Elle s'est aussi prononcée en faveur de la re-désignation de la fête de Dollard en Journée nationale des Patriotes en 2001-2002,ce qui a soulevé l'ire de certains anglophones du Canada.
Discographie
Avant les enregistrements sonores
C'est à Québec qu'a eu lieu la première prestation du Ô Canada en 1880.
Avant ça, la chanson Un Canadien errant (1842) avait chanté l'exil de la Rébellion des Patriotes, parmi laquelle il y avait de nombreux membres de la SSJB.
Prix et titres
La société remet annuellement des prix pour de nombreux accomplissements méritoires.
- Le Prix Patriote de l’année récompense le patriotisme et défense de la démocratie (1975-)
- La médaille d'argent Bene merenti de patria récompense le patriotisme (1923-)
- Le Prix Ludger-Duvernay, talent littéraire (1955-)
- Le Prix Olivar-Asselin, journalisme (1957-)
- Le Prix Calixa-Lavallée, musique (1962-)
- Le Prix Louis-Philippe-Hébert, arts plastiques (1971-)
- Le Prix Victor-Morin, théâtre (1971-)
- Le Prix Esdras-Minville, sciences sociales (1978-)
- Le Prix Maurice-Richard, excellence sportive (1979-)
- Le Prix Léon-Lortie, sciences (1987-)
- Le Prix André-Guérin, cinéma, vidéo (1990-)
Notes et références
- « La Société Saint-Jean-Baptiste », sur La Société historique francophone de l'Alberta (consulté le )
- « Quartier Francophone », sur Association canadienne-française de l'Alberta régionale d'Edmonton et SFCA (archivé sur Bibliothèque et Archives Canada) (consulté le )
- Fonds Société Saint-Jean-Baptiste-de-Montréal (P82) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
- Francis Dupuis-Déri, « Québec. De l’antisémitisme à l’islamophobie : de la grève de 1934 à la loi 21 - Europe Solidaire Sans Frontières », sur www.europe-solidaire.org, (consulté le )
- Ira Robinson, « « Maîtres chez eux ». La grève des internes de 1934 revisitée », Globe : revue internationale d’études québécoises, vol. 18, no 1, , p. 153–168 (ISSN 1481-5869 et 1923-8231, DOI 10.7202/1037882ar, lire en ligne, consulté le )
- Claude Bélanger, « Quebec History », sur faculty.marianopolis.edu (consulté le )
- [vidéo] Hymne national du Québec 2011 ( O KEBEK ) sur YouTube
- La Presse canadienne, « La SSJB propose un hymne national québécois issu de la plume de Raôul Duguay », Le Devoir,
- Patrick Lagacé, « Mes oreilles saignent », sur http://www.cyberpresse.ca, La Presse, 14 juin 2011 (dernière modification)
- Odile Tremblay, « Le Comité », Le Devoir,
- Stéphane Laporte, « Les hymnes nationaux inachevés », sur http://www.cyberpresse.ca, La Presse,
Annexes
Bibliographie
- Christophe Traisnel. «réseau des Sociétés Saint-Jean-Baptiste : de l'unité des Canadiens français au nationalisme des Québécois », dans L'Encyclopédie du patrimoine culturel de l'Amérique française, 2007
- Marie-Ève Saint-Denis. « La Société Saint-Jean-Baptiste et la commémoration des Patriotes de 1837-1838 », dans Les Patriotes de 1837@1838, en ligne depuis le
- Donald Prémont. « « 24 juin 1834 - Le premier banquet de la Saint-Jean-Baptiste »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) », dans le site Les Patriotes des 1837@1838, en ligne depuis le
- Robert Rumilly. Histoire de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, des Patriotes au fleurdelisé, 1834-1948, Montréal : Éditions de l'Aurore, 1975, 564 pages (ISBN 0885320891)
- Victor Morin. Cent vingt-cinq ans d'œuvres sociales et économiques : réhabilitation historique, Montréal : Les Éditions des Dix, 1959, 52 p.
- SSJBM. Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal : historique, acte d'incorporation (51-52 Vict., [Québec] Chap. 65.), constitution et règlements 1888, Montreal, Quebec: E. Senécal, 1889, 21 p. (en ligne)