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RĂ©my Trudel

Rémy Trudel, né le à Sainte-Thècle, est un homme politique québécois[1]. Il fut député du Parti québécois de la circonscription de Rouyn-Noranda—Témiscamingue de 1989 à 2003[1], d'abord adjoint parlementaire du premier ministre Jacques Parizeau et ensuite ministre dans le gouvernement Bouchard et le gouvernement Landry.

Titulaire d'un baccalauréat et d'une maîtrise en sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières, il obtient un doctorat (Ph.D) en administration scolaire de l'Université d'Ottawa en 1979[1]. Il a été fondateur de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue en 1983 et en a été le premier recteur jusqu'en 1988[2]. Il est aujourd'hui professeur invité à l'École nationale d'administration publique.

Biographie

Études et carrière universitaire

Rémy Trudel a étudié en pédagogie (baccalauréat) à l’Université Laval à la fin des années 1960 avant de compléter un baccalauréat (1972) et une maîtrise (1974) en sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Trois-Rivières[1]. Il obtient un doctorat (Ph. D.) en administration scolaire à l’Université d’Ottawa en 1979[1].

Après quelques annĂ©es comme professeur, puis directeur de dĂ©partement, il devient directeur gĂ©nĂ©ral, de 1980 et 1981, de la future UniversitĂ© du QuĂ©bec en Abitibi-TĂ©miscamingue (UQAT)[1]. En effet, après avoir Ă©tĂ© une composante de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Trois-Rivières (UQTR), Ă©tĂ© rattachĂ©e au siège social de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec et, finalement, Ă©tĂ© de nouveau une composante Ă  l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Hull (aujourd’hui UQO), le premier ministre de l’époque, RenĂ© LĂ©vesque, confie le mandat Ă  RĂ©my Trudel de fonder l’UQAT. Lorsque cette dernière acquiert son indĂ©pendance en 1983, il en devient le premier recteur, poste qu’il conserva jusqu’en 1988[2]. Ă€ cet Ă©gard, il a Ă©tĂ© membre de L’AssemblĂ©e des gouverneurs du rĂ©seau de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec de 1983 Ă  1989[1].

DĂ©but de la vie politique

Rémy Trudel s'implique dans un grand nombre d'organisations et de causes durant les années 1970 et 1980. Il commence toutefois son implication politique comme conseiller municipal de la municipalité de Saint-Guillaume-de-Granada de 1983 à 1988[1].

Il se présente par la suite comme candidat du Nouveau parti démocratique (NPD) du Canada dans Témiscamingue à l'élection fédérale de 1988[1]. Il devient aussi chef adjoint du Nouveau parti démocratique du Québec aux côtés de Ed Broadbent. Il fut l'un des sept candidats néo-démocrates à terminer deuxième au Québec lors de cette élection[3].

34e législature (1989-1994)

À l'élection générale québécoise de 1989, le , il défait de justesse (par 66 voix) le libéral Gilles Baril dans la circonscription de Rouyn-Noranda–Témiscamingue. Il fait alors son entrée à l'Assemblée nationale du Québec comme député du Parti québécois. Il sera réélu à deux reprises, à l'occasion des élections générales de 1994 et de 1998[1].

Au cours de ce premier mandat (1989-1994) de député, Jacques Parizeau lui confie le rôle de porte-parole de l'Opposition officielle pour la Santé et les services sociaux et la Famille dans son Cabinet fantôme.

35e législature (1994-1998)

En 1994, Rémy Trudel est réélu et le Parti québécois forme un gouvernement majoritaire dont Jacques Parizeau devient le Premier ministre[1]. Ce dernier le nomme alors adjoint parlementaire. Consécutivement à la démission de Jacques Parizeau, lors de la nomination de Lucien Bouchard comme Premier ministre, il fait son entrée au conseil des ministres le [1]. Bouchard lui confie le ministère des Affaires municipales[1], poste qu'il occupe jusqu'à la fin de la législature.

36e législature (1998-2001)

À la suite de l'élection générale de 1998, le Parti québécois est reporté au pouvoir et Lucien Bouchard forme de nouveau le gouvernement dans lequel il confie à Rémy Trudel le ministère de l'Agriculture des Pêcheries et de l'Alimentation[1]. Lucien Bouchard démissionne toutefois de son poste en mars 2001 et Bernard Landry devient dès lors le nouveau chef du Parti québécois et Premier ministre. Lors de la formation du nouveau gouvernement, il fait prendre du galon à Rémy Trudel, y compris dans l'ordre protocolaire. Il est ainsi nommé ministre de la Santé et des Services sociaux[1]. Au début de l'année 2002, il est ensuite nommé ministre d'État à la Population, aux Régions et aux Affaires autochtones, ministre des Régions, ministre responsable du Développement du Nord québécois et ministre responsable des Affaires autochtones, ainsi que ministre des Relations avec les citoyens et de l'Immigration et ministre responsable de la Politique de la natalité.

Le , à l'occasion de l'élection générale québécoise, Rémy Trudel est défait par le candidat libéral Daniel Bernard, par 674 voix.

Après la politique

En 2005, RĂ©my Trudel retourne Ă  sa prĂ©cĂ©dente carrière universitaire en devenant professeur invitĂ© Ă  l'École nationale d'administration publique (ENAP) du rĂ©seau de l'UniversitĂ© du QuĂ©bec (UQ). Il est en poste Ă  MontrĂ©al. Ă€ titre de professeur en administration publique il enseigne les cours universitaires suivants :

  • Principes et enjeux de l’administration publique.
  • Principes et enjeux de gestion en santĂ© et services sociaux.
  • Enjeux de gestion, communication et gestion de la qualitĂ©
  • Reddition de compte, communication et gestion de la qualitĂ© en santĂ© et services sociaux .
  • Gestion participative et dĂ©fense des droits.
  • Stages (DESS) et mĂ©moires de maĂ®trises (MAP) en administration publique.

Depuis 2008, il préside également une ONG internationale, la COLUFRAS, la Conférence luso-francophone de la santé (27 pays), un réseau d'échanges et de communications dans le domaine de la santé entre des pays francophones (Québec, France, Mauritanie, etc.) et lusophones (Brésil, Portugal, Cap-Vert, etc.).

Il collabore régulièrement comme analyste dans divers médias, en particulier pour le groupe public Radio-Canada, où il intervient tous les jours dans l'émission de débat Le Club des Ex à Ici RDI.

Bibliographie

Recherches et publications

  • 1988 : QuĂ©bec (Province). Conseil des affaires sociales, Deux QuĂ©bec dans un. Rapport sur le dĂ©veloppement social et dĂ©mographique, Boucherville, G. Morin, , 124 p.
  • 2011 : Trudel, RĂ©my, « Les organismes centraux dans la gouverne des États de droit », dans Michaud, Nelson, Secrets d'États? Les principes qui guident l’administration publique et ses enjeux contemporains, QuĂ©bec, Presses de l'UniversitĂ© du QuĂ©bec, (ISBN 978-2-7637-8704-6)
  • 2014 : Trudel, RĂ©my et Michelot, Florent, Pour une approche culturelle en santĂ©, MontrĂ©al, COLUFRAS, (ISBN 978-2-924415-00-9)

Autres communications diverses

  • ConfĂ©rencier Ă  l’Association des hĂ´pitaux privĂ©s (ANAHAP) du BrĂ©sil
  • Participation Ă  une mission de formation en santĂ© en HaĂŻti avec l’UnitĂ© de santĂ© internationale de MontrĂ©al (U.de M.)
  • Producteur et animateur de plusieurs sĂ©ries* d’information Ă  la tĂ©lĂ©vision de CANAL SAVOIR (2004-2008):
  • ConnaĂ®tre les rĂ©ussites de l’administration publique au Canada et au QuĂ©bec.(HAUT ET FORT)
  • Les organisations qui rĂ©ussissent mieux avec la participation des femmes (LE FIEF DES FEMMES)
  • Le monde de l’agro-alimentaire dans la rĂ©ussite du QuĂ©bec (BEAU TEMPS MAUVAIS TEMPS)
  • La bataille d’Al Gore (4 X 1hre00) sur les dĂ©fis de l’environnement (LA BATAILLE D’AL GORE)
  • Les universitĂ©s du rĂ©seau de l’universitĂ© du QuĂ©bec (40 X 1h00) (LE QUÉBEC Ă€ LA LOUPE)
  • Une chronique mensuelle dans le magazine Producteur Plus sur les enjeux agro-financiers du bio-alimentaire au QuĂ©bec (tirage 80 000 copies).
  • Comment Ă©valuer les politiques publiques dans un État en changement: (UniversitĂ© de Constantine 2, AlgĂ©rie 2014)
  • Une approche pour rĂ©viser les politiques de main-d'Ĺ“uvre en AlgĂ©rie (Alger 2013).
  • Regards croisĂ©s sur les pratiques du management en administration publique au QuĂ©bec et en France (2014)
  • Pour une approche culturelle Ă  la santĂ©, Porto, Portugal, Association des UnitĂ©s de santĂ© familiale.

Autres recherches et publications

  • (1997) Politique de consolidation des communautĂ©s municipales au QuĂ©bec, Ministère des Affaires municipales. Gouv. du QuĂ©bec
  • 1re politique du sport et du loisir au QuĂ©bec, Ministère des affaires municipales, du sport, des loisirs et du plein air, Gouv. du QuĂ©bec.
  • (1998) Une nouvelle politique d’habitation pour le QuĂ©bec, Ministères des affaires municipales et de l’habitation, Gouv. du QuĂ©bec.
  • (1999) 1re politique nationale du QuĂ©bec en pĂŞches et aquaculture, Ministère de l’agriculture, des pĂŞcheries et de l’alimentation, Gouv. du QuĂ©bec.
  • (2000) La Financière agricole du QuĂ©bec, une nouvelle entreprise financière pour le monde agricole et des pĂŞches au QuĂ©bec, MAPAQ, Gouv. du QuĂ©bec.
  • (2001) Une nouvelle loi pour la santĂ© publique au QuĂ©bec, Ministère de la santĂ© et des services sociaux, Gouv. du QuĂ©bec.
  • (2002) Le Rendez-vous national des rĂ©gions du QuĂ©bec, document de consultation, Ministère des rĂ©gions, Gouv. du QuĂ©bec.
  • (2002) Une politique de la population pour le QuĂ©bec, principes, orientation et axes, Ministre d’état Ă  la population, Gouv. du QuĂ©bec.
  • (2002) Une nouvelle approche pour les immigrants investisseurs au QuĂ©bec, Ministère de l’immigration et des relations avec les citoyens.
  • (2002) Projet d’entente avec la nation Innu du QuĂ©bec, Ministre des affaires autochtones.

Autres expériences civiques

  • Fondation Charles-Bruneau pour la lutte au cancer, hĂ´pital Ste-Justine
  • ComitĂ© des droits de l’homme, section Mauricie (1971-1974).
  • Concepteur et idĂ©ateur du magazine tĂ©lĂ©visĂ© « CultivĂ© et bien Ă©levĂ© » Ă  TĂ©lĂ©-QuĂ©bec.
  • CrĂ©ateur et animateur du Collectif des diplĂ´mĂ©s de l’ENAP-MontrĂ©al.
  • Membre du Conseil d’administration de la SociĂ©tĂ© Historia de MontrĂ©al.

Distinctions

Citations

  • « La pĂ©dagogie c'est reprendre pour se faire comprendre. »
  • « L'administration publique; plus complexe que l'administration privĂ©e. »
  • « Il y a deux catĂ©gories de personnes qui rentrent dans le bureau du Premier ministre sans rendez-vous, ce sont les mĂ©decins et les agriculteurs. »

Notes et références

  1. « Rémy Trudel - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  2. « Historique », sur www.uqat.ca (consulté le )
  3. Michel Vastel, « La percée du NPD au Québec aura un prix », Le Droit,‎ , p. 15.

Liens externes

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