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Lucien Bouchard

Lucien Bouchard, nĂ© le Ă  Saint-CƓur-de-Marie, est un avocat et homme politique quĂ©bĂ©cois.

Lucien Bouchard
Illustration.
Fonctions
Premier ministre du Québec
–
(5 ans, 1 mois et 7 jours)
Lieutenant-gouverneur Martial Asselin
Jean-Louis Roux
Lise Thibault
LĂ©gislature 35e, 36e
Prédécesseur Jacques Parizeau
Successeur Bernard Landry
Député à l'Assemblée nationale du Québec
–
(5 ans et 17 jours)
Circonscription JonquiĂšre
Prédécesseur Francis Dufour
Successeur Françoise Gauthier
Chef et président du Bloc québécois
–
(5 ans, 5 mois et 21 jours)
Prédécesseur Premier titulaire
Successeur Gilles Duceppe
Député à la Chambre des communes
–
(7 ans, 6 mois et 26 jours)
Circonscription Lac-Saint-Jean
Prédécesseur Clément M. CÎté
Successeur Stéphan Tremblay
Ambassadeur du Canada en France
–
(2 ans, 8 mois et 25 jours)
Prédécesseur Michel Dupuy
Successeur Claude Charland
Chef du Parti québécois
–
(5 ans, 1 mois et 9 jours)
Prédécesseur Jacques Parizeau
Successeur Bernard Landry
Chef de l'opposition officielle du Canada
–
(2 ans, 2 mois et 20 jours)
Prédécesseur Jean Chrétien
Successeur Gilles Duceppe (intérim)
Michel Gauthier
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-CƓur-de-Marie, QuĂ©bec, Canada
Nationalité Drapeau du Canada Canadienne
Parti politique Parti québécois
Bloc québécois
Parti progressiste-conservateur du Canada
Fratrie GĂ©rard Bouchard
Conjoint Solange Dugas (2013-...)
Audrey Best (1989-2003)
Profession Avocat
Homme politique

Lucien Bouchard
Premiers ministres du Québec

Il est ministre canadien de l'Environnement au sein du gouvernement progressiste-conservateur de Brian Mulroney, puis l'un des fondateurs et le premier chef du Bloc québécois. Sous cette banniÚre, il est chef de l'opposition officielle à la Chambre des communes de 1993 à 1996.

Il est le 27e premier ministre du Québec, fonction qu'il occupe sous la banniÚre du Parti québécois de 1996 à 2001.

Biographie

Formation

Lucien Bouchard[1] - [2] complĂšte ses Ă©tudes au CollĂšge classique de JonquiĂšre, en 1959, puis il obtient un baccalaurĂ©at en sciences sociales et un diplĂŽme en droit de l'UniversitĂ© Laval en 1964. Il est admis au Barreau du QuĂ©bec la mĂȘme annĂ©e et devient avocat.

Il pratique le droit Ă  Chicoutimi jusqu'en 1985, tout en recevant plusieurs mandats du gouvernement du QuĂ©bec au cours des annĂ©es : prĂ©sident du comitĂ© d'arbitrage pour le secteur de l'Ă©ducation (1970 Ă  1976), procureur en chef pour la commission du travail et de l'industrie (commission Cliche — 1974 Ă  1975), coprĂ©sident de la commission d'Ă©tude sur les secteurs public et parapublic (commission Martin-Bouchard — 1975). Il travaille ensuite comme coordonnateur ou membre de plusieurs Ă©quipes spĂ©ciales pour le gouvernement dans les nĂ©gociations avec les syndicats du secteur public[1].

DĂ©but de carriĂšre politique et diplomatique

La relation de Lucien Bouchard avec la politique est complexe : il s'est affiliĂ© au cours des annĂ©es avec diffĂ©rents partis politiques prĂŽnant des idĂ©ologies fort diffĂ©rentes, allant jusqu’à en fonder un, le Bloc quĂ©bĂ©cois.

Lucien Bouchard a Ă©tĂ© un nationaliste quĂ©bĂ©cois durant toute sa carriĂšre politique; ses convictions en tant que fĂ©dĂ©raliste canadien ou souverainiste quĂ©bĂ©cois ont variĂ©. Il songe Ă  travailler pour le Parti libĂ©ral du QuĂ©bec lors de la campagne de 1970, mais est profondĂ©ment Ă©branlĂ© par les Ă©vĂ©nements de la Crise d'octobre, surtout par l'imposition par le premier ministre canadien Pierre Elliott Trudeau de la Loi des mesures de guerre, une action demandĂ©e par le premier ministre du QuĂ©bec de l'Ă©poque, Robert Bourassa[3]. En mĂȘme temps, il est un grand admirateur du premier ministre quĂ©bĂ©cois RenĂ© LĂ©vesque, et prend plus tard l'habitude de citer RenĂ© LĂ©vesque dans ses discours.

Lucien Bouchard travaille pour l'option du « Oui » lors du rĂ©fĂ©rendum de 1980 au QuĂ©bec. En 1985, il est nommĂ© ambassadeur du Canada en France par le premier ministre du Canada Brian Mulroney, un ami proche qu'il avait rencontrĂ© Ă  l'UniversitĂ© Laval. Il se joint au gouvernement progressiste-conservateur de Mulroney en 1988 Ă  titre de SecrĂ©taire d'État et plus tard ministre de l'Environnement, et quittera ce poste le [4]. Tout en demeurant un nationaliste quĂ©bĂ©cois, il croit que l'accord du lac Meech proposĂ© par Mulroney serait suffisant pour que le QuĂ©bec demeure dans la confĂ©dĂ©ration canadienne.

Toutefois, quand une commission dirigée par Jean Charest recommande d'apporter des modifications à l'accord, Lucien Bouchard quitte les progressistes-conservateurs. Selon le biographe de Brian Mulroney, celui-ci se sent alors trahi par Bouchard et rejette son raisonnement, prétendant qu'il avait planifié de démissionner avant le rapport de la commission.

DĂ©mission et nouveau parti

Comme plusieurs autres dĂ©putĂ©s conservateurs du QuĂ©bec, Lucien Bouchard est insatisfait des compromis du rapport Charest — qui sera rendu public le 17 mai —, destinĂ©s Ă  adoucir les positions des provinces rĂ©calcitrantes du Manitoba et de Terre-Neuve. ConsidĂ©rant que de tels compromis sont inacceptables, Bouchard dĂ©cide de rompre avec son vieil ami Brian Mulroney et de rendre publique sa dissidence.

Selon le biographe de Jacques Parizeau, le journaliste Pierre Duchesne, Lucien Bouchard demande à David Cliche, candidat péquiste défait dans la circonscription de Vimont et fils de Robert Cliche[5], de transmettre à Jacques Parizeau une offre de rapprochement.

Le [6], l'émissaire de Bouchard rencontre Jacques Parizeau, pour lui annoncer que le ministre de l'Environnement du Canada, qui participe à une conférence en Europe, désire envoyer un message qui sera lu publiquement devant les dirigeants du Parti québécois, réunis à Alma, presque dix ans jour pour jour aprÚs le référendum de 1980.

En 1990, aprÚs sa démission.

Le , Parizeau lit le « tĂ©lĂ©gramme »[7] aux 200 militants pĂ©quistes rĂ©unis au Centre rĂ©gional d'Ă©ducation physique et des sports d'Alma. Rappelant « la franchise, la fiertĂ© et la gĂ©nĂ©rositĂ© du OUI que nous avons alors dĂ©fendu, autour de RenĂ© LĂ©vesque et de son Ă©quipe », le texte de Bouchard insiste sur la vision de RenĂ© LĂ©vesque, qui « a fait dĂ©couvrir aux QuĂ©bĂ©cois le droit inaliĂ©nable de dĂ©cider eux-mĂȘmes de leur destin. »[8]. La lecture du tĂ©lĂ©gramme de Bouchard par Jacques Parizeau soulĂšve une onde de choc dans le monde politique canadien[9] et enrage Brian Mulroney, qui apprend la nouvelle Ă  la radio[10]. Le , Bouchard dĂ©missionne de son poste de ministre et du caucus conservateur pour siĂ©ger en tant que dĂ©putĂ© indĂ©pendant[1].

AprĂšs l'Ă©chec de Meech, Lucien Bouchard est rejoint par plusieurs collĂšgues conservateurs et libĂ©raux du QuĂ©bec qui fondent avec lui le Bloc quĂ©bĂ©cois, un parti souverainiste, pour reprĂ©senter Ă  Ottawa les intĂ©rĂȘts du QuĂ©bec.

Le Parti québécois fait campagne pour le Bloc lors de l'élection fédérale de 1993, afin de préparer le Québec pour la souveraineté, selon la stratégie des « trois périodes » du chef péquiste Jacques Parizeau. Lors de cette élection, le Bloc québécois remporte 54 des 75 circonscriptions québécoises. Le Bloc ayant remporté le deuxiÚme plus grand nombre de siÚges dans cette élection, Lucien Bouchard devient le premier chef de l'opposition officielle indépendantiste québécois à Ottawa.

En , Lucien Bouchard doit ĂȘtre amputĂ© d'une jambe en raison d'une fasciite nĂ©crosante, et devient possiblement la victime la plus cĂ©lĂšbre de cette rare maladie. Il a fait ensuite aussitĂŽt sa rĂ©Ă©ducation Ă  l'Institut de rĂ©adaptation de MontrĂ©al.

Référendum sur la souveraineté

Le , Lucien Bouchard signe, en tant que leader du Bloc québécois, une entente tripartite avec le chef du Parti québécois, Jacques Parizeau, et le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont. Cette entente établit le chemin du référendum sur une « offre de souveraineté assortie d'un partenariat ». FidÚle aux convictions de René Lévesque, Bouchard convainc Parizeau d'inclure un plan d'association avec le Canada dans la question référendaire. Puis, il fait campagne avec les deux autres chefs pour l'option du Oui. Le premier ministre Jacques Parizeau mÚne d'abord la campagne du Oui, mais quand les appuis au Oui plafonnent, Lucien Bouchard, alors trÚs populaire, devient le chef officieux de la campagne, lorsque Parizeau dévoile qu'il l'a choisi en tant que négociateur officiel du Québec pour le partenariat prévu dans l'entente.

Orateur charismatique, efficace, clair et laconique, il voit sa popularité augmenter avec son départ du gouvernement et son combat contre la maladie. Le soir du référendum, l'option souverainiste reçoit 49,42 % des suffrages exprimés.

Premier ministre du Québec

Avec Lionel Jospin le 6 avril 2000

AprÚs la défaite de l'option souverainiste lors du référendum de 1995, Jacques Parizeau démissionne aussitÎt de son poste de premier ministre du Québec. Lucien Bouchard démissionne quant à lui de son siÚge aux communes en 1996 et devient chef du Parti québécois le . Il est assermenté premier ministre du Québec deux jours plus tard.

Sur la question de la souverainetĂ©, Lucien Bouchard dĂ©clare qu'en raison de l'absence de « conditions gagnantes » — dont il ne prĂ©cise pas la nature —, aucun rĂ©fĂ©rendum ne sera dĂ©clenchĂ©. Une des principales prĂ©occupations du gouvernement Bouchard, et considĂ©rĂ©e comme faisant partie des conditions gagnantes, Ă©tait la rĂ©cupĂ©ration Ă©conomique Ă  travers le « dĂ©ficit zĂ©ro ».

Son leadership est remarqué durant la crise du verglas de . En compagnie du président d'Hydro-Québec, André Caillé, il fait publiquement le point sur la situation dans une conférence de presse télévisée quotidienne.

Retraite

Le fonds d'archives de l'Équipe Spectra (P10006) est conservĂ© au centre BAnQ Vieux-MontrĂ©al de BibliothĂšque et Archives nationales du QuĂ©bec. Lucien Bouchard Ă  l'UniversitĂ© de MontrĂ©al en avril 2009.

Lucien Bouchard se retire de la vie politique le en dĂ©missionnant de son poste de premier ministre et est alors remplacĂ© par Bernard Landry[1]. Il dĂ©clare que son Ă©chec Ă  ranimer la flamme souverainiste est une cause de son dĂ©part, et il en prend la responsabilitĂ© dans un discours d'adieu poignant. D'autres ont spĂ©culĂ© que l'affaire Michaud, une controverse entourant des commentaires considĂ©rĂ©s antisĂ©mites de l'indĂ©pendantiste Yves Michaud, que Bouchard a prĂȘtĂ©s Ă  Michaud en les dĂ©formant Ă  l'AssemblĂ©e nationale, lors de l'Ă©pisode de la motion scĂ©lĂ©rate, Ă©tait un autre facteur favorisant le dĂ©part de Bouchard. Lucien Bouchard, considĂ©rĂ© comme plus modĂ©rĂ© sur la question de la souverainetĂ© que les premiers ministres pĂ©quistes prĂ©cĂ©dents, faisait Ă©galement face aux critiques des radicaux de son parti, pour ne pas avoir engagĂ© la province dans un troisiĂšme rĂ©fĂ©rendum sur la souverainetĂ© dans le cours de son mandat, six ans aprĂšs le second. Bouchard Ă©tait aussi le pĂšre de deux jeunes fils qui, ainsi que leur mĂšre, le rĂ©clamaient[11].


Le fonds d'archives de Lucien Bouchard (P718)[12] est conservé au centre BAnQ Vieux-Montréal de BibliothÚque et Archives nationales du Québec.

Retour Ă  la pratique du droit

Depuis son retrait de la vie politique, Lucien Bouchard pratique le droit au sein de Davies Ward Phillips & Vineberg, un important cabinet d'avocat. Il agit en tant que négociateur, conseiller juridique et médiateur dans des dossiers commerciaux et, occasionnellement, en rapport avec des différends en relations de travail. Il siÚge aux conseils d'administration de plusieurs sociétés privées ainsi que d'organismes, notamment l'Orchestre symphonique de Montréal, dont il préside le conseil d'administration, TC Transcontinental, Saputo, Groupe BMTC et TFI International (antérieurement TransForce[1]). En , il participe au lancement du Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal.

Le , le réseau CTV annonce par erreur le décÚs de Lucien Bouchard. Le rapport est rapidement retiré. CTV affirma avoir reçu l'information de Radio-Canada; Radio-Canada nia avoir émis cette information.

Le , Bouchard et onze autres personnalitĂ©s quĂ©bĂ©coises de divers milieux et allĂ©geances politiques publient un manifeste intitulĂ© Pour un QuĂ©bec lucide. Le manifeste met en garde la population vieillissante du QuĂ©bec contre les dĂ©fis auxquels elle fera face Ă  l'avenir, sur les plans dĂ©mographique, Ă©conomique et culturel. Cela eut assez peu d'influence sur la course Ă  la direction du Parti quĂ©bĂ©cois de 2005, le document recevant un accueil tout autant mitigĂ© au sein de la population en gĂ©nĂ©ral. Mais le texte fut bien reçu dans d'autres milieux qualifiĂ© plus Ă  droite et dans la page Ă©ditoriale du journal anglophone de Toronto, le The Globe and Mail par exemple. MalgrĂ© cette affirmation de M. Bouchard, Éric Caire, candidat dĂ©fait par deux voix seulement pour succĂ©der Ă  Mario Dumont Ă  la direction de l’Action dĂ©mocratique du QuĂ©bec, a suggĂ©rĂ© Ă  l’automne 2009 qu’« une caution morale de Lucien Bouchard serait dĂ©jĂ  un engagement trĂšs fort » pour parrainer, « sans prendre une part plus active », une coalition de « centre-droite »[13].

Le , Lucien Bouchard reçoit un doctorat honoris causa en droit de l'Université LumiÚre Lyon-II.

Le , Lucien Bouchard reçoit un deuxiÚme doctorat honoris causa en droit, cette fois-ci, de la Faculté de Droit de l'Université de Montréal.

Le , Lucien Bouchard reçoit un troisiÚme doctorat honoris causa de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).

Le , Lucien Bouchard est nommé président du conseil d'administration de l'Association pétroliÚre et gaziÚre du Québec (APGQ) afin de tenter de convaincre la population, devant la vaste opposition de cette derniÚre, du bien-fondé du développement de cette filiÚre énergétique. Il entre en fonction le en remplacement de André Caillé[14]. Talisman Energy annonce la fin de ses investissements au Québec et la compagnie met fin au contrat de Bouchard[15] le .

Bilan

Le gouvernement de Lucien Bouchard a instaurĂ© certaines politiques controversĂ©es, incluant des coupes dans le budget des domaines de la SantĂ© et de l'Éducation du QuĂ©bec afin d'Ă©quilibrer le budget provincial dĂ©ficitaire, ainsi que la fusion de plusieurs municipalitĂ©s quĂ©bĂ©coises. Certains l'ont Ă©galement critiquĂ© pour ne pas avoir dĂ©clenchĂ© un troisiĂšme processus rĂ©fĂ©rendaire durant son mandat. Certains indĂ©pendantistes purs et durs attaquaient de front son leadership, notamment en raison de la nature fortement dĂ©centralisĂ©e du Parti quĂ©bĂ©cois. Des aspects gĂ©nĂ©ralement plus apprĂ©ciĂ©s de son legs comprennent la crĂ©ation d'un rĂ©seau universel de services de garde Ă  coĂ»t abordable, la crĂ©ation d'Emploi QuĂ©bec, des taux de chĂŽmage en baisse, une Ă©conomie quĂ©bĂ©coise remontante, et l'atteinte du budget Ă©quilibrĂ©. On se souvient de lui pour son charme, son Ă©loquence et sa culture ; il Ă©tait apprĂ©ciĂ© comme un gentleman par ses adversaires politiques et est perçu favorablement par plusieurs parmi les minoritĂ©s ethniques quĂ©bĂ©coises, ainsi que les communautĂ©s anglophone et juive.

Le , le quotidien Le Devoir publie en premiÚre page les résultats d'un sondage révélant que la moitié des Québécois appuieraient le retour en politique de Lucien Bouchard, et qu'un parti mené par celui-ci aux cÎtés de Mario Dumont devancerait de loin le Parti québécois et le Parti libéral[16]. Bouchard a toutefois affirmé par la suite que la porte demeurait fermée à un retour en politique active[17].

Vie familiale et personnelle

Sur un plan plus personnel, Lucien Bouchard est le fils d'Alice Simard et de Philippe Bouchard[1]. Il est le frÚre du renommé historien et sociologue Gérard Bouchard. Marié à Audrey Best le et séparé en . Madame Best décÚde le . Deux fils, Alexandre et Simon, sont nés de l'union de Lucien Bouchard et Audrey Best[18]. Lucien Bouchard épouse Madame Solange Dugas le .

Distinctions honorifiques

Citations

  • « Le nationalisme, c'est la potion magique des politiciens quĂ©bĂ©cois ! » Commentaire fait Ă  son chauffeur Ă  propos des hourras de la foule Ă  son endroit. Entendu pendant la campagne rĂ©fĂ©rendaire de 1995, tribune populaire coin Mont-Royal et De Bullion.
  • « Plus que jamais, il faudra rappeler que la dĂ©marche souverainiste en est une de gĂ©nĂ©rositĂ©, de tolĂ©rance et d'ouverture. »
  • « Le peuple quĂ©bĂ©cois possĂšde tous les atouts pour se tailler une place enviable dans le concert des nations. À la seule condition de rapatrier toutes ses ressources publiques, plutĂŽt que de les disperser sur deux fronts conflictuels. »
  • Au rĂ©fĂ©rendum de 1995, il avait dit : « Quand nous nous rĂ©veillerons le lendemain du rĂ©fĂ©rendum, nous serons un peuple !» (Discours de Lucien Bouchard du )
  • « Pourquoi on se priverait de dĂ©velopper une ressource prĂ©sente dans notre sol? C'est une dĂ©cision qu'on devra prendre comme celle prise pour le dĂ©veloppement de l'hydroĂ©lectricitĂ© »[20]
  • « Je vois la dĂ©couverte au QuĂ©bec de volumes importants de gaz naturel comme un atout trĂšs important pour notre dĂ©veloppement Ă©conomique et le financement des missions de notre État. En mĂȘme temps, je suis tout Ă  fait conscient de la nĂ©cessitĂ© de procĂ©der Ă  ce dĂ©veloppement dans le plein respect d’exigences exemplaires du point de vue de l’environnement, de la sĂ©curitĂ© publique, de la transparence et de l’acceptabilitĂ© sociale. S’impose Ă©galement la nĂ©cessitĂ© de faire de ce dĂ©veloppement une contribution rĂ©elle Ă  l’enrichissement public et non pas seulement privĂ©. J’amorcerai avec diligence avec les membres du conseil d’administration des rencontres intensives pour mettre au point avec eux la dĂ©marche responsable qu’ils se sont engagĂ©s Ă  suivre, notamment en rapport avec les recommandations Ă  venir du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement. J’entends donc remplir mon mandat dans la conciliation des prĂ©occupations et des enjeux de toutes les parties intĂ©ressĂ©es, mais surtout avec la certitude de devoir travailler dans le meilleur intĂ©rĂȘt de notre collectivitĂ©. »[21]
  • « Seule Ă©merge la nĂ©cessitĂ© de garder confiance en notre avenir. Le non l'emporte, toutefois, le problĂšme canadien reste entier, il se pose mĂȘme ce soir de façon exacerbĂ©e. Si les fĂ©dĂ©ralistes d'Ottawa ne se rendent pas compte que le rĂ©gime fĂ©dĂ©ral canadien n'a jamais Ă©tĂ© aussi fragile que ce soir, ils n'ont rien compris Ă  ce qui vient de se passer. [...] Disons-leur, mes amis, qu'ils n'ont pas, comme ils espĂ©raient, dĂ©racinĂ© le projet souverainiste. L'idĂ©e habite encore trop de QuĂ©bĂ©coises et de QuĂ©bĂ©cois pour s'Ă©teindre maintenant. Bien au contraire, elle est plus vivante que jamais. Les "OUI" n'ont jamais Ă©tĂ© plus nombreux que ce soir, et nous sommes encore tous lĂ ! Gardons l'espoir, car la prochaine fois sera la bonne. Et , cette prochaine fois, elle pourrait venir plus rapidement qu'on le pense. » (Discours de Lucien Bouchard du )[22]

Résultats électoraux fédéraux

RĂ©sultats Ă©lectoraux de Lucien Bouchard

À venir.

Résultats électoraux du Bloc québécois sous Bouchard

À venir.

RĂ©sultats Ă©lectoraux provinciaux

RĂ©sultats Ă©lectoraux de Lucien Bouchard

Élection partielle quĂ©bĂ©coise de 1996 dans JonquiĂšre [23] ↑
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
Lucien Bouchard Parti quĂ©bĂ©cois 24 920 94,8 % 24 436
Georges Butcher Progressiste conservateur 484 1,8 % -
Normand Dufour Loi naturelle 222 0,8 % -
Stéphane Gagnon Indépendant 215 0,8 % -
Claude Gagnon Indépendant 198 0,8 % -
Gervais Tremblay DĂ©mocratie socialiste 185 0,7 % -
Jolly Taylor Sans désignation 57 0,2 % -
Total 26 281 100 %
Élection gĂ©nĂ©rale quĂ©bĂ©coise de 1998 dans JonquiĂšre [24] ↑
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
Lucien Bouchard (sortant) Parti quĂ©bĂ©cois 20 475 60,5 % 13 923
Guylaine Caron LibĂ©ral 6 552 19,4 % -
Michel Chartrand IndĂ©pendant 5 023 14,8 % -
HĂ©lĂšne Vigneault Action dĂ©mocratique 1 686 5 % -
Christian Lord Loi naturelle 120 0,4 % -
Total 33 856 100 %

Résultats électoraux du Parti québécois sous Bouchard

Ă©lections prĂ©cĂ©dentes ‱ RĂ©sultats des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 1998 ‱ Ă©lections suivantes
Partis Chef Candidats SiĂšges Voix
1994 Élus Nb % +/-
Parti quĂ©bĂ©cois Lucien Bouchard 124 77 76 1 744 240 42,9 % -1,88 %
LibĂ©ral Jean Charest 125 47 48 1 771 858 43,6 % -0,85 %
Action dĂ©mocratique Mario Dumont 125 1 1 480 636 11,8 % +5,35 %
DĂ©mocratie socialiste Paul Rose 97
-
-
24 097 0,6 % -0,26 %[note 1]
ÉgalitĂ© Keith Henderson 24
-
-
12 543 0,3 % -0,02 %
Bloc pot Marc-Boris Saint-Maurice 24
-
-
9 944 0,2 % -
Loi naturelle 35
-
-
5 369 0,1 % -0,72 %
Marxiste-léniniste 24
-
-
2 747 0,1 % -0,04 %
Parti innovateur 20
-
-
2 484 0,1 % -0,01 %
Communiste André Cloutier 20
-
-
2 113 0,1 % -0,02 %
Indépendant 39
-
-
12 441 0,3 % -1,38 %
Total 657 125 125 4 068 472 100 %
Le taux de participation lors de l'Ă©lection Ă©tait de 78,3 % et 46 691 bulletins ont Ă©tĂ© rejetĂ©s.
Il y avait 5 254 482 personnes inscrites sur la liste Ă©lectorale pour l'Ă©lection.

Bibliographie

  • Pierre Duchesne, Jacques Parizeau, vol. 3 : Le RĂ©gent, 1985-1995, MontrĂ©al, QuĂ©bec AmĂ©rique, 2004[25].
  • Jean-François Caron, Lucien Bouchard, le pragmatisme politique, QuĂ©bec: Les Presses de l'UniversitĂ© Laval, 2015[26]

Notes et références

Notes

Références

  1. « Lucien Bouchard - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  2. « Bouchard Lucien :avocat et homme politique québécois, premier ministre du Québec de 1996 à 2001. », sur agora.qc.ca/, l'Encyclopédie de L'Agora, (consulté le ).
  3. « Conférence de presse de M. Robert Bourassa le mardi 15 mars 1988 (étampe : copie non révisée) », Gouvernement du Québec, bureau du premier ministre (consulté le ).
  4. « La biographie de Lucien Bouchard », sur Souveraineté-Qc.net, (consulté le ).
  5. Bouchard a connu Robert Cliche lorsqu'il travaillait Ă  titre de procureur en chef de la commission Cliche, qui enquĂȘtait sur les pratiques syndicales dans l'industrie de la construction, en 1974-1975.
  6. Duchesne 2004, p. 146.
  7. En fait il s'agit d'une télécopie envoyée à partir de l'ambassade du Canada à Paris, selon Pierre Duchesne, qui a consulté le texte déposé aux Archives nationales du Québec.
  8. Duchesne 2004, p. 150-151.
  9. Duchesne 2004, p. 151.
  10. Gratton, Michel (1990). Still the boss. Prentice-Hall Canada, Scarborough, Ontario. p. 217.
  11. Nathalie Collard, « La démission de Lucien Bouchard : Allo papa bobo! », sur Voir.ca, (consulté le )
  12. BAnQ, « Fonds Lucien Bouchard », sur Advitam, BAnQ (consulté le )
  13. JosĂ©e Legault, « La ‘caution morale’ », Voir, 12 novembre 2009.
  14. « Gaz de schiste : Lucien Bouchard remplace AndrĂ© CaillĂ© », La Presse Affaires (lapresseaffaires.cyberpresse.ca), avec La Presse canadienne, article retransmis sur le site vigile.net, (consultĂ© le ). — Article d'origine.
  15. ledevoir.com: "Lucien Bouchard - L'homme de Talisman Energy", 29 janvier 2011
  16. Kathleen LĂ©vesque, « Sondage LĂ©ger Marketing - Les QuĂ©bĂ©cois veulent Bouchard », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  17. LCN. « La porte reste fermĂ©e » —Lucien Bouchard, le 12 mai 2006.
  18. La Presse canadienne, « Le cancer emporte Audrey Best », sur Le Devoir, (consulté le )
  19. Ville de Montréal-Cabinet de la mairesse et du comité exécutif, « Distinctions honorifiques - La mairesse de Montréal décerne le titre de citoyen d'honneur à M. Lucien Bouchard », sur www.newswire.ca (consulté le )
  20. « Pourquoi se passer du gaz de schiste ?- Lucien Bouchard », sur TVA Nouvelles (consulté le )
  21. « Lucien Bouchard fera la promotion du gaz de schiste », sur Le Devoir (consulté le )
  22. Chaßne du Québec, « Lucien Bouchard - 30 octobre 1995 », (consulté le )
  23. http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/resultatselec/j.html
  24. http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/resultatselec/j.html
  25. Pierre Duchesne, Le régent: 1985-1995., Québec Amérique, (ISBN 978-2-7644-0280-1, OCLC 253840952, lire en ligne)
  26. Jean-François Caron, Lucien Bouchard: le pragmatisme politique, (ISBN 978-2-7637-2829-2, OCLC 927098776, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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