Jean-Louis Roux
Jean-Louis Roux, né le à Montréal et mort le à Montréal[1] - [2], est un comédien, metteur en scène et homme politique québécois.
Jean-Louis Roux | |
Fonctions | |
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Lieutenant-gouverneur du Québec | |
– (2 mois et 28 jours) |
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Monarque | Élisabeth II |
Premier ministre | Lucien Bouchard |
Prédécesseur | Martial Asselin |
Successeur | Lise Thibault |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Montréal (Canada) |
Date de décès | (à 90 ans) |
Lieu de décès | Montréal (Canada) |
Nationalité | Canadienne |
Profession | Comédien Metteur en scène |
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Lieutenants-gouverneurs du Québec | |
Biographie
Comédien et cofondateur du Théâtre du Nouveau Monde. Au cours de sa carrière, Jean-Louis Roux joue dans plus de 200 productions théâtrales et signe au-delà d'une quarantaine de mises en scène.
Jean-Louis Roux naît le à Montréal dans une famille relativement aisée. Il fait ses débuts d'acteur en 1939 au sein des Compagnons de Saint-Laurent dirigés par le père Émile Legault. En 1942, tout en poursuivant ses activités théâtrales avec les Compagnons, il amorce des études en médecine, suivant en cela les traces de son père. Optant finalement pour le métier d'acteur, il part s'installer à Paris en 1946, répondant à l'invitation de Ludmilla Pitoëff. Il est de retour à Montréal en 1950.
Théâtre du Nouveau Monde
En 1951, en compagnie notamment de Jean Gascon et de Georges Groulx, il fonde le Théâtre du Nouveau Monde (TNM) dont il est le directeur artistique de 1966 à 1982, prenant la succession de Jean Gascon. Il est aussi président de la Conférence canadienne des arts de 1968 à 1970.
Sous son directorat, certains spectacles présentés par le TNM ne vont pas sans susciter la controverse auprès d’une partie du public peu encline à considérer le théâtre comme l’occasion de remettre en question les valeurs qui gouvernent la société d’alors. Ce sera le cas en 1969 avec Faut jeter la vieille de Dario Fo (mise en scène de Paul Buissonneau), en 1971 avec Les Oranges sont vertes de Claude Gauvreau et surtout en 1978 avec Les Fées ont soif, une allégorie féministe écrite par Denise Boucher qui déclenche une polémique féroce. Par ces choix audacieux, le TNM participe aux mutations identitaires du Québec.
À la suite de son départ du Nouveau Monde en 1982, tout en continuant à jouer régulièrement, il devient directeur général de l'École nationale de théâtre du Canada, poste qu'il occupera jusqu'en 1987.
Carrière politique et « l'Affaire Roux »
Ouvertement fédéraliste et une des têtes d'affiche du mouvement pour le "non" au référendum de 1995, Jean-Louis Roux devient sénateur en 1994, puis est nommé lieutenant-gouverneur du Québec en 1996. Il démissionne deux mois plus tard à la suite d'une controverse suscitée par une confidence à un journaliste faite par son ami l'ex-ministre fédéral Gérard Pelletier et selon laquelle, à l'époque lointaine de sa jeunesse nationaliste, Jean-Louis Roux avait dessiné la croix gammée sur l'épaule de son sarrau de laboratoire, en plus d'avoir participé à une émeute anti-conscription en 1942 au cours de laquelle furent fracassées les vitrines du quotidien The Gazette et de commerces dont le nom avait une consonance étrangère «surtout israélite», ajouta-t-il. Publiées en novembre dans le magazine L'Actualité sous le titre "L'Affaire Roux" ces révélations soulèvent une énorme émotion, notamment au sein de la communauté juive, et entraînent en quelques jours la démission fracassante de l'intéressé[3].
Retour sur scène et présidence du Conseil des arts du Canada
À la suite de son retrait de la vie politique, il remonte sur les planches et connaît un des plus grands succès de sa carrière alors qu’il interprète Freud dans Le Visiteur de Éric-Emmanuel Schmitt sous la direction de Françoise Faucher. Il est aussi président du Conseil des arts du Canada de 1998 à 2004.
Jean-Louis Roux meurt à Montréal le , à l'âge de 90 ans, des suites d'un cancer. Le fonds d'archives de Jean-Louis Roux est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[4].
Filmographie
- 1949 : On ne triche pas avec la vie : Raymond
- 1952 : Sports et transports! : narrateur
- 1953 : Corridor sans issue : L'Île-aux-goélands (téléthéâtre)
- 1953 : La Famille Plouffe (série TV) : Ovide Plouffe
- 1959 : Joie de vivre (série TV) : Dr Clarion
- 1960 : Filles d'Ève (série TV) : Lambert Martel
- 1960 : La Côte de sable (série TV) : capitaine Gérard de Montjoie
- 1961 : Kanawio (série TV) : missionnaire
- 1963 : Septième nord (série TV) : Dr Yves Charron
- 1970 : Mont-Joye (série TV) : René Cadoret
- 1971 : La Feuille d'érable (série TV) : Chevalier de Lévis
- 1973 : La Lunule (The Pyx) : Keerson
- 1978 : Duplessis (mini-série) : Charles Lanctôt
- 1978 : Two Solitudes : Cardinal
- 1979 : Éclair au chocolat : Père Prenant
- 1979 : Riel (TV) : Bourget
- 1980 : Cordélia : Juge Taschereau
- 1982 : La Traversée de la Pacific (The Emperor of Peru) : Uncle Alex
- 1982 : Monsieur le ministre (série TV)
- 1984 : Laurier (mini-série) : Mgr Paul Bruchési
- 1984 : L'Hôtel New Hampshire (The Hotel New Hampshire) de Tony Richardson : Old Billig
- 1987 : Un homme au foyer (série TV) : Père Gélinas
- 1987 : Tinamer
- 1988 : Des amis pour la vie
- 1988 : Les Portes tournantes : Monsieur Blaudelle
- 1989 : Salut Victor
- 1990 : Cormoran (série TV) : Wolfgang Osnabrück
- 1990 : Cargo
- 1991 : L'Empire des lumières
- 1992 : Montréal P.Q. (série TV) : Dr Hébert
- 1992 : Tirelire Combines & Cie : Pawnbroker
- 1992 : La Fenêtre : Funambule
- 1993 : Monsieur Ripois (TV) : oncle Edmond
- 1994 : Mon amie Max : Père Bérubé
- 1995 : Liste noire : juge Armand Gagné
- 1997 : For Hire : Professor Gerald Lambert
- 1999 : The Third Miracle : Cardinal Sarrazin
- 2000 : The Courage to Love (TV) : Bishop Blanc
- 2002 : Rondo pour trompette : Eddy D. Dexter
- 2004 : Nouvelle France : serviteur de Jean-Baptiste
- 2005 : C.R.A.Z.Y. : prêtre
Récompenses et nominations
Récompenses
- 1969 - Prix Victor-Morin
- 1977 - Prix Molson
- 1985 - World Theatre Award
- 1987 - Prix Denise-Pelletier[5]
- 1987 - Doctorat honorifique ès-arts de l'Université Laval
Nominations
- 1971 - Officier de l'Ordre du Canada
- 1982 - Membre de la Société royale du Canada
- 1987 - Compagnon de l'Ordre du Canada
- 1989 - Chevalier de l'Ordre national du Québec[6]
Héraldique
Jean-Louis Roux s'est vu concéder des armoiries le par l'Héraut d'armes du Canada.
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Notes et références
- André Duchesne, Jean Siag, « Décès du comédien et homme de théâtre Jean-Louis Roux », sur lapresse.ca, (consulté le )
- Mario Gilbert, « Jean-Louis Roux décède à l'âge de 90 ans », sur journalmetro.com, La Presse canadienne, (consulté le )
- http://www.pum.umontreal.ca/apqc/96_97/massicot/massicot.htm
- Fonds Jean-Louis Roux (MSS436) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
- « Jean-Louis Roux », sur Prix du Québec, (consulté le ).
- « Jean-Louis Roux - Ordre national du Québec », sur gouv.qc.ca (consulté le ).
- Autorité héraldique du Canada
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la vie publique :
- Fiche télé québécoise sur Qui Joue Qui ?
- Fiches consacrées à Jean-Louis Roux comme metteur en scène et comme acteur dans le site sur le théâtre québécois Rappels.