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Jean Charest

Jean Charest /ʒɑ̃ ʃɑʁɛ/[1], nĂ© le Ă  Sherbrooke (QuĂ©bec), est un avocat et un homme politique canadien. Il est premier ministre du QuĂ©bec de 2003 Ă  2012.

Jean Charest
Illustration.
Fonctions
Premier ministre du Québec
–
(9 ans, 4 mois et 21 jours)
Lieutenant-gouverneur Lise Thibault
Pierre Duchesne
LĂ©gislature 37e, 38e, 39e
Prédécesseur Bernard Landry
Successeur Pauline Marois
Député à l'Assemblée nationale du Québec
–
(13 ans, 9 mois et 18 jours)
Élection 30 novembre 1998
RĂ©Ă©lection 14 avril 2003
26 mars 2007
8 décembre 2008
Circonscription Sherbrooke
LĂ©gislature 36e, 37e, 38e, 39e
Groupe politique Parti libéral du Québec
Prédécesseur Marie Malavoy
Successeur Serge Cardin
Chef de l'opposition officielle du Québec
–
(4 ans, 4 mois et 14 jours)
Premier ministre Lucien Bouchard
Bernard Landry
Prédécesseur Monique Gagnon-Tremblay
Successeur Bernard Landry
Chef du Parti libéral du Québec
–
(14 ans, 4 mois et 20 jours)
Prédécesseur Daniel Johnson
Successeur Philippe Couillard
Député à la Chambre des communes
–
(14 ans, 2 mois et 26 jours)
Élection 4 septembre 1984
RĂ©Ă©lection 21 novembre 1988
25 octobre 1993
2 juin 1997
Circonscription Sherbrooke
LĂ©gislature 33e, 34e, 35e, 36e
Groupe politique Parti progressiste-conservateur du Canada
Prédécesseur Irénée Pelletier
Successeur Serge Cardin
Vice-premier ministre du Canada
–
(4 mois et 11 jours)
Premier ministre Kim Campbell
Gouvernement Campbell
Prédécesseur Don Mazankowski
Successeur Sheila Copps
Ministre de l'Environnement du Canada
–
(2 ans, 2 mois et 3 jours)
Premier ministre Brian Mulroney
Gouvernement Mulroney
Prédécesseur Robert de Cotret
Successeur Pierre H. Vincent
Chef du Parti progressiste-conservateur du Canada
–
(4 ans, 3 mois et 19 jours)
Prédécesseur Kim Campbell
Successeur Joe Clark
Biographie
Nom de naissance John James Charest
Date de naissance
Lieu de naissance Sherbrooke, Québec, Canada
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti progressiste-conservateur du Canada (avant 2003)
Parti libéral du Québec (provincial)
Parti conservateur du Canada (fédéral)
Conjoint MichĂšle Dionne
DiplÎmé de Université de Sherbrooke
Profession Avocat
Religion Catholicisme

Signature de

Jean Charest
Premiers ministres du Québec

En politique fédérale, il est briÚvement vice-premier ministre du Canada en 1993 puis chef du Parti progressiste-conservateur de 1993 à 1998. Il s'est notamment fait connaßtre au Québec en tant que vice-président du comité du « non » lors du référendum québécois de 1995.

Il se lance ensuite en politique provinciale, en prenant la direction du Parti libéral du Québec en 1998 et devient le premier ministre du Québec à la suite de l'élection générale de 2003 qui porte au pouvoir un gouvernement majoritaire libéral.

AprĂšs un second mandat avec un gouvernement minoritaire, Charest revient avec un nouveau gouvernement majoritaire pour son troisiĂšme mandat. Ce mandat est marquĂ© par des allĂ©gations de financement douteux, des scandales dans le secteur de la construction et le refus longtemps rĂ©pĂ©tĂ© de Charest d'instituer une enquĂȘte publique concernant la collusion du financement des partis politiques et la corruption dans le monde de la construction. AprĂšs une pĂ©tition de 247 379 signatures demandant sa dĂ©mission en 2011 et une importante grĂšve Ă©tudiante en 2012, Charest est battu dans sa circonscription lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales du alors que son parti perd le pouvoir au profit du Parti quĂ©bĂ©cois.

Il tente un retour en politique lors de la course Ă  la chefferie du Parti conservateur du Canada, en 2022, mais est battu par Pierre Poilievre.

Biographie

Études en droit et politique fĂ©dĂ©rale

NĂ© John James Charest en 1958, il est le fils de Claude Charest et de Rita Leonard, une Irlando-Canadienne Ă  qui il doit son prĂ©nom. Son pĂšre est un conservateur de longue date mais ne s'implique pas en politique active, et le pĂšre de celui-ci a Ă©tĂ© organisateur politique pour l'Union Nationale Ă  Sherbrooke dans les annĂ©es 1930[2]. Le jeune Charest complĂšte ses Ă©tudes collĂ©giales au SĂ©minaire de Sherbrooke puis entreprend un baccalaurĂ©at en droit Ă  l'UniversitĂ© de Sherbrooke[3]. Sa mĂšre dĂ©cĂšde prĂ©maturĂ©ment en 1976 alors qu'il est encore aux Ă©tudes, ce qui l'affecte beaucoup. La mĂȘme annĂ©e, il a 18 ans et vote pour le Parti quĂ©bĂ©cois aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales[2].

Avant mĂȘme d'ĂȘtre diplĂŽmĂ© en 1980, il est en couple avec MichĂšle Dionne, sa future Ă©pouse avec qui il aura trois enfants. Ils se marient le , Ă  Sherbrooke[4]. Il effectue un stage Ă  l'Aide juridique, puis est admis au Barreau du QuĂ©bec en 1981, en tant que « John James » (prĂ©nom d'ailleurs demeurĂ© au bottin des avocats[5]). Il exerce initialement son mĂ©tier Ă  Sherbrooke au sein du cabinet Beauchemin Dussault, mais ne plaide que huit causes avant de commencer Ă  s'intĂ©resser sĂ©rieusement Ă  la politique fĂ©dĂ©rale et aux progressistes-conservateurs[2] Le Parti progressiste-conservateur connaĂźt alors des tensions internes et Jean Charest se range d'abord dans le camp du chef Joe Clark, (premier Ministre de 1979 Ă  1980), mais va vite lui prĂ©fĂ©rer Brian Mulroney qui va ravir la direction en 1983. Lors des Ă©lections de 1984, Charest est portĂ© par une vague bleue et remporte la circonscription de Sherbrooke, acquise au Parti libĂ©ral du Canada depuis 1968 (le PC obtient la plus grande majoritĂ© parlementaire de l'histoire du pays). À son arrivĂ©e Ă  Ottawa, son allure jeune, notamment sa chevelure Ă©bouriffĂ©e, dĂ©tonne[2]. On lui offre quand mĂȘme le poste de vice-prĂ©sident adjoint de la Chambre des communes, qu'il occupe jusqu'en 1986.

On lui propose ensuite, Ă  l'Ăąge de 28 ans, le titre de ministre d'État Ă  la Jeunesse au sein du cabinet du premier ministre Brian Mulroney. C'est le plus jeune membre du conseil des ministres de l'histoire du Parlement. Puis, il est nommĂ© en 1988 leader adjoint du gouvernement et ministre d'État Ă  la Condition physique et au Sport amateur[3]. C'est donc lui qui doit imposer une suspension au sprinter canadien Ben Johnson, Ă©pinglĂ© pour dopage aux Jeux olympiques de SĂ©oul.

En 1990, il doit toutefois dĂ©missionner aprĂšs avoir commis l'imprudence de contacter le juge Macerola, qui lui reprochait d'avoir tentĂ© de faire pression dans un dossier opposant un entraĂźneur d'athlĂ©tisme et sa fĂ©dĂ©ration[6] - [7]. Il est par la suite placĂ© Ă  la tĂȘte d'un comitĂ© parlementaire spĂ©cial sur la rĂ©solution de l'Accord du lac Meech en 1990, et c'est ce qui le fera revenir sous les projecteurs[2]. Il sera en 1991 rĂ©intĂ©grĂ© au cabinet, puis nommĂ© ministre de l'Environnement. Avec Lucien Bouchard, il participe aux nĂ©gociations prĂ©liminaires qui aboutissent Ă  l'accord de Kyoto.

Chef du Parti progressiste-conservateur du Canada

Brian Mulroney dĂ©missionne du poste de chef du Parti progressiste-conservateur et premier ministre en 1993, empĂȘtrĂ© dans la controverse. Charest se porte candidat Ă  sa succession. Il arrive deuxiĂšme derriĂšre la ministre de la DĂ©fense, Kim Campbell. Jean Charest est nommĂ© vice-premier ministre et ministre de l'Industrie, des sciences et technologies dans le cabinet Ă©phĂ©mĂšre de Campbell[2].

Lors de l'Ă©lection de 1993, les progressistes-conservateurs sont balayĂ©s du pouvoir. Seulement deux des 295 candidats du parti sont Ă©lus : Charest et Elsie Wayne. En tant qu'unique membre restant de ce qui devait ĂȘtre le dernier cabinet progressiste-conservateur, Charest est nommĂ© chef intĂ©rimaire du parti, et est confirmĂ© au poste en avril 1995. Entre-temps, il est chargĂ© de cours en science politique Ă  l'UniversitĂ© Concordia en 1994 et en 1995[3].

Avant d'ĂȘtre confirmĂ© dans ses fonctions de chef du parti, Charest lance un effort pour rebĂątir le parti. Lors de l'Ă©lection de 1997, les conservateurs rĂ©coltent 19 % des suffrages, remportant 20 des 301 siĂšges, principalement dans les provinces maritimes. Le parti revient de loin, mais Charest est déçu par les rĂ©sultats. Il avait en outre proposĂ© de rĂ©duire les impĂŽts, de faire une alternative Ă  Jean ChrĂ©tien, de rĂ©viser la loi sur les armes Ă  feu et de crĂ©er une charte des droits des victimes. Il s'Ă©tait liĂ© avec ceux qui dĂ©nonçaient la possibilitĂ© d'une partition de la province en cas de sĂ©paration.

Campagne référendaire de 1995

Jean Charest, tout comme Jean Chrétien, premier ministre libéral du Canada ou encore Daniel Johnson du Parti libéral du Québec, fait campagne pour le « NON » en tant que chef du Parti conservateur du Canada[8]. Il est le vice-président du Comité national des Québécoises et des Québécois pour le NON lors du référendum québécois de 1995[9].

Chef du Parti libéral du Québec

En , Charest se plie à la trÚs grande pression publique et politique et quitte la politique fédérale pour entrer dans la politique provinciale, en prenant la direction du Parti libéral du Québec. Charest est en effet considéré comme le meilleur espoir des fédéralistes québécois pour vaincre le gouvernement souverainiste du Parti québécois. (Le Parti libéral du Québec n'est pas affilié avec les libéraux fédéraux bien qu'il l'ait déjà été à une époque.)

Quelques mois plus tard, Jean Charest est Ă©lu dĂ©putĂ© de la circonscription de Sherbrooke aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales du 30 novembre 1998. Les libĂ©raux, sous Charest, rĂ©coltent un plus grand nombre de votes que le Parti quĂ©bĂ©cois lors de l'Ă©lection mais la perdent, le Parti quĂ©bĂ©cois remportant toutefois suffisamment de siĂšges pour former un autre gouvernement majoritaire. Par rapport Ă  l'Ă©lection gĂ©nĂ©rale de 1994 (alors que les libĂ©raux Ă©taient dirigĂ©s par Daniel Johson fils), libĂ©raux et pĂ©quistes rĂ©coltĂšrent presque le mĂȘme nombre de siĂšges Ă  l'AssemblĂ©e nationale du QuĂ©bec. Du au , Jean Charest est chef de l'opposition officielle du QuĂ©bec.

Peu avant la campagne Ă©lectorale de 1998, Charest avait Ă©crit son autobiographie. Aussi, l'Ă©ditorialiste en chef de La Presse, AndrĂ© Pratte, en avait Ă©crit une semblable Ă  la mĂȘme Ă©poque.

À l'Ă©lection du 14 avril 2003, Charest mĂšne ses troupes libĂ©rales Ă  une victoire majoritaire, mettant fin Ă  neuf ans de gouvernements du Parti quĂ©bĂ©cois. Durant la campagne, sa promesse centrale est celle de la « rĂ©ingĂ©nierie de l'État »[10]. Il affirme dĂ©tenir dĂ©sormais un mandat pour rĂ©former les soins de santĂ©, geler les frais de scolaritĂ©, baisser les impĂŽts, rĂ©duire les dĂ©penses et faire des rĂ©ductions dans le rĂŽle de l'État. Jean Charest est assermentĂ© premier ministre du QuĂ©bec le .

Premier mandat

Jean Charest et sa femme aux cÎtés de Samir Sammoun en 2005.

Ses deux premiĂšres annĂ©es en tant que premier ministre sont marquĂ©es par une opposition fĂ©roce envers ses politiques de la part de divers groupes sociaux et des syndicats. L'antagonisme et la nĂ©gativitĂ© entre le gouvernement et les employĂ©s du secteur public, ainsi que l'absence des baisses d'impĂŽts promises qui se font toujours attendre, contribuent Ă  rendre son gouvernement extrĂȘmement impopulaire auprĂšs du public. Certains ont suggĂ©rĂ© que Charest pourrait ĂȘtre candidat Ă  la direction du Parti conservateur du Canada advenant une dĂ©faite Ă©lectorale Ă©ventuelle de Stephen Harper .

Plusieurs crises importantes marquent le premier mandat du gouvernement Charest. La crise du C. difficile, la crise du logement, la crise du financement universitaire, l'effondrement du viaduc de la Concorde, la fusillade au collÚge Dawson, les accommodements raisonnables, les problÚmes environnementaux des « algues bleues » et la tentative de réforme du mode de scrutin comptent parmi les événements plus difficiles qui marquent ces premiÚres années.

Second mandat

Jean Charest et sa conjointe, MichÚle Dionne, participent au défilé du Festival western de Saint-Tite en septembre 2008.

Jean Charest est réélu premier ministre lors de l'élection québécoise de 2007. Toutefois, son gouvernement devient minoritaire. Son parti fait élire 48 députés, obtenant 33 % des votes. Les deux autres principaux partis, l'Action démocratique du Québec (dirigée par Mario Dumont) et le Parti québécois (dirigé par André Boisclair) font respectivement élire 41 députés (31 % des votes) et 36 députés (28 % des votes). Dans sa circonscription, Sherbrooke, Jean Charest obtient 36,56 % des votes, devançant de peu le candidat du Parti québécois, Claude Forgues.

Le , Jean Charest annonce un cabinet ministĂ©riel rĂ©duit Ă  18 ministres dit « paritaire ». Dans les faits, ce cabinet compte 19 ministres si l'on inclut le premier ministre avec plus d'hommes (10) que de femmes (9). Ce cabinet reprĂ©sente tout de mĂȘme une premiĂšre dans la province en termes de reprĂ©sentativitĂ© fĂ©minine, ce qui est trĂšs bien accueilli de la part des mĂ©dias et de la population.

TroisiĂšme mandat

Jean Charest en 2012.

Lors de l'élection québécoise de 2008, le Parti libéral de Jean Charest est redevenu majoritaire, mais avec une faible majorité en obtenant 66 siÚges sur 125 avec 42 % des voix. Durant son troisiÚme mandat, Jean Charest fait face à une conjoncture économique fortement défavorable, ainsi qu'à une dette publique avoisinant les 122 milliards[11].

Son troisiĂšme mandat est aussi ponctuĂ© de plusieurs allĂ©gations de financement douteux du Parti libĂ©ral du QuĂ©bec ainsi qu'une multitude de scandales dans le secteur de la construction au QuĂ©bec, la perte de 39,8 milliards de la Caisse de dĂ©pĂŽt et placement du QuĂ©bec et l'affaire Marc Bellemare (ex-ministre de la Justice sous le gouvernement Charest). Celui-ci allĂ©guait en 2010 avoir dĂ©jĂ  subi des pressions de collecteurs de fonds du PLQ lors de la nomination de juges en 2003. Afin de faire la lumiĂšre, le gouvernement Charest va crĂ©er la commission Bastarache, oĂč le premier ministre lui-mĂȘme tĂ©moignera pour sa dĂ©fense[12]. Mais la polĂ©mique sur le refus du premier ministre Ă  propos d'une enquĂȘte publique concernant la collusion du financement des partis politiques et la corruption dans le monde de la construction perdure. Un sondage indique en 2011 que 77 % des QuĂ©bĂ©coises et QuĂ©bĂ©cois exige une telle enquĂȘte[13]. En rĂ©ponse, la commission Charbonneau ne sera finalement crĂ©Ă©e qu'en 2012, devant le mĂ©contentement jusque dans les rangs du parti au pouvoir[14]. Cette fois, Charest n'a pas Ă©tĂ© appelĂ© Ă  tĂ©moigner publiquement, bien qu'il l'eĂ»t souhaitĂ©. Il s'est toutefois entretenu quelques heures avec les enquĂȘteurs et la procureure de la commission en [15].

En , l'unique dĂ©putĂ© de QuĂ©bec solidaire Amir Khadir dĂ©pose Ă  l'AssemblĂ©e nationale une pĂ©tition demandant la dĂ©mission du premier ministre libĂ©ral ayant rassemblĂ© 247 379 signatures[16].

Jean Charest a affronté la grÚve étudiante québécoise de 2012.

En , une partie des Ă©tudiants du QuĂ©bec entame une grĂšve, qui trouve l’appui de certaines associations Ă©tudiantes et d'une partie de la sociĂ©tĂ©. Cette grĂšve conteste la mise en place d'une hausse de 1 772 $ des frais de scolaritĂ© sur sept ans, soit 82 %. À son apogĂ©e, cette grĂšve regroupe plus de 350 000 Ă©tudiants post-secondaire et est, dĂšs lors, considĂ©rĂ©e comme la plus longue protestation de l'histoire du QuĂ©bec[17]. Pendant les 6 mois que durera cette grĂšve, Jean Charest refusera de rencontrer les leaders Ă©tudiants durant les quatre premiers mois[18] - [19] - [20] et finira par aller leur serrer la main et discuter pendant 30 minutes, sans pour autant prendre part aux nĂ©gociations. Il Ă©laborera et mettra en place le projet de loi 78, loi 12 (abrogĂ©e dĂšs le 20 septembre par les pĂ©quistes). Cette loi va ĂȘtre grandement critiquĂ©e par une majoritĂ© de la sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise qui sortira alors dans la rue tous les soirs pour taper sur des casseroles. Amnesty International et l'ONU exprimeront leur inquiĂ©tude par rapport aux restrictions qu'impose cette loi pour les libertĂ©s fondamentales[21] - [22] - [23]. S'ensuivront de nombreuses manifestations un peu partout dans la province avec une manifestation nocturne tous les soirs Ă  MontrĂ©al. Lors de cette grĂšve, certains observateurs dĂ©noncent la « mĂ©thode musclĂ©e » des autoritĂ©s[24]. BrutalitĂ© et profilage des « carrĂ©s rouges » qui ne seront jamais remis en cause par Jean Charest et son gouvernement qui, au contraire, appuieront la SQ et les autres corps policiers[25] - [26]. À la suite de ce projet de loi, la grĂšve Ă©tudiante se transforme en crise sociale qui rallie diffĂ©rents groupes tels que des groupes syndicaux et plusieurs gĂ©nĂ©rations croyant en des idĂ©aux communs[27].

Cet Ă©vĂšnement est alors utilisĂ© comme argument pour dĂ©clencher, durant l'Ă©tĂ©, l'Ă©lection de 2012 qui a lieu le . Le Parti quĂ©bĂ©cois est alors portĂ© au pouvoir, pour former un gouvernement minoritaire et le Parti libĂ©ral devient l'opposition officielle. Jean Charest, aprĂšs plus de vingt ans comme dĂ©putĂ©, est dĂ©fait dans sa propre circonscription, Sherbrooke, oĂč le pĂ©quiste Serge Cardin est Ă©lu. Le , au lendemain de cette dĂ©faite, Jean Charest annonce sa dĂ©mission comme chef du Parti libĂ©ral du QuĂ©bec[28]. Philippe Couillard lui succĂ©dera au terme d'une course Ă  la chefferie.

AprĂšs la politique

Jean Charest avec Sonny Perdue, secrĂ©taire d'État amĂ©ricain Ă  l'Agriculture, lors de la visite de celui-ci au Canada en juin 2017.

À la suite de cette dĂ©mission, il rĂ©intĂšgre la pratique du droit en janvier 2013 en se joignant au cabinet McCarthy TĂ©trault Ă  MontrĂ©al, et en devient prĂ©sident du conseil des gouverneurs de l'IdĂ©e fĂ©dĂ©rale, un groupe de rĂ©flexion sur le fĂ©dĂ©ralisme canadien cofondĂ© par AndrĂ© Pratte[3].

La controverse le rattrape en 2014 alors que Radio-Canada mentionne que des policiers se seraient intĂ©ressĂ©s Ă  une activitĂ© de financement l'ayant impliquĂ© avant son accession au pouvoir. Puis en 2016, le Journal de MontrĂ©al rĂ©vĂšle, preuves Ă  l'appui, que lui, l'ex collecteur de fonds dĂ©chu du Parti libĂ©ral Marc Bibeau et des dizaines d'autres personnes liĂ©es au PLQ dont Line Beauchamp et Violette TrĂ©panier auraient fait l'objet d'une enquĂȘte criminelle par l'UnitĂ© permanente anticorruption (UPAC). Des listes de passages aux douanes canadiennes depuis 2003 et des informations personnelles, familiales et bancaires concernant Charest et Bibeau auraient notamment Ă©tĂ© obtenues dans le cadre de l'enquĂȘte baptisĂ©e « MĂąchurer », mais aucune accusation n'a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e[29]. L'UPAC, corps d'ailleurs crĂ©Ă© sous le gouvernement Charest, enquĂȘtait sur un prĂ©sumĂ© « pont d'or » au sein duquel d'importantes sommes d'argent auraient Ă©tĂ© accordĂ©es par des entreprises dĂ©sireuses de voir Jean Charest devenir chef du Parti libĂ©ral lors de la course de 1998, mais aussi lorsqu'il Ă©tait premier ministre entre 2003 et 2012[30]. En , lors d'une rare allocution publique en marge du 150e anniversaire du Parti, le principal intĂ©ressĂ© nie avec Ă©nergie ces allĂ©gations, qu'il qualifient d'inquiĂ©tantes faussetĂ©s, tout en critiquant sĂ©vĂšrement le travail de l'UPAC et des mĂ©dias[31]. En , l'enquĂȘte est officiellement close sans qu'aucune accusation ne soit portĂ©e contre lui[32].

En , Jean Charest poursuit le gouvernement du QuĂ©bec pour 2 millions de dollars en dommages et intĂ©rĂȘts, car selon lui, des informations confidentielles sur sa vie privĂ©e auraient Ă©tĂ© transmises aux mĂ©dias durant l'enquĂȘte MĂąchurer[33].

En , la Cour supĂ©rieure du QuĂ©bec condamne le gouvernement du QuĂ©bec Ă  verser 385 000 dollars Ă  Charest[34].

Course Ă  la chefferie du Parti conservateur du Canada

En 2022, Jean Charest se présente comme candidat pour la chefferie du Parti conservateur du Canada.

Son premier arrĂȘt de campagne se fait Ă  Calgary, en Alberta, afin de donner des gages aux nombreux conservateurs vivant dans l'Ouest canadien. Tout au long de la course, Pierre Poilievre est Ă  la tĂȘte des intentions de vote. Le , n'ayant seulement recueilli que 16,07 % des voix, Charest est largement dĂ©fait par Poilievre, qui recueille 68,15 % du vote des militants, ce qui rend un second tour inutile. Selon d'anciens stratĂšges conservateurs, la longue dĂ©cennie entre le retrait de Jean Charest de la vie politique active en 2012 et son retour en 2022 est un facteur important dans sa dĂ©faite[35]. À la suite de celle-ci, il retourne travailler dans le secteur privĂ©, tout en continuant de militer pour le Parti conservateur[36].

Distinctions honorifiques

Ordres, médailles et prix

Doctorats honorifiques

Culture populaire

  • En 1998, le chanteur quĂ©bĂ©cois Mononc' Serge Ă©crit une chanson satirique, Le FrisĂ©, Ă  propos de Jean Charest[44].
  • Au lendemain des Ă©lections quĂ©bĂ©coises du , le groupe de rap quĂ©bĂ©cois Loco Locass a composĂ© et distribuĂ© gratuitement l'annĂ©e suivante la chanson LibĂ©rez-nous des libĂ©raux.
  • En 2004, il est la cible d'un bombardement Google. La recherche des termes « mouton insignifiant » ou simplement « insignifiant » dans le moteur de recherche Google donnait comme premier rĂ©sultat sa biographie officielle[45].
  • Un moment comique restĂ© dans les annales diplomatiques franco-quĂ©bĂ©coises survient en 2009 lorsque, fraĂźchement dĂ©barquĂ© Ă  Paris, Charest est accueilli au SĂ©nat par le dĂ©putĂ© français Pierre Lasbordes qui lui dit « j'espĂšre que vous "n'avez pas trop la plotte Ă  terre" », croyant qu'il s'agissait lĂ  d'une expression quĂ©bĂ©coise existante. Or, ce n'Ă©tait pas le cas et le terme « plotte » est plutĂŽt vulgaire en argot quĂ©bĂ©cois. Voulant bien faire, c'est un employĂ© du dĂ©putĂ© qui aurait dĂ©nichĂ© l'expression sur un site internet, oĂč « avoir la plotte Ă  terre » Ă©tait erronĂ©ment traduit par « ĂȘtre trĂšs fatiguĂ© »[46].
  • Le , il a fait l'objet d'une fausse nouvelle le prĂ©sentant pour mort. Un pirate informatique a piratĂ© le site du quotidien Le Devoir entre 1 h et 2 h du matin et a rĂ©digĂ© un article l'annonçant dĂ©cĂ©dĂ© d'une crise cardiaque. L'attachĂ© de presse du premier ministre fait rapidement rectifier la nouvelle ainsi que le journal victime de piratage[47]. Bon joueur, le premier ministre dĂ©clare Ă  la blague que «ce n'Ă©tait pas la premiĂšre fois» que Le Devoir proclamait sa mort (au sens politique), «sauf que c'est la premiĂšre fois qu'il l'aborde sous cet angle-là»[48].
  • En , une plaisanterie du premier ministre cause une controverse. Alors qu'il donne une allocution sur le Plan Nord au Palais des congrĂšs de MontrĂ©al, des manifestants Ă©tudiants se ruent devant l'entrĂ©e. Puis Charest dĂ©clare Ă  la blague que le Plan Nord permettra Ă  « ceux qui frappaient Ă  notre porte » d'avoir plus tard un emploi, « dans le Nord autant que possible ». Le soir mĂȘme, le premier ministre s'excuse publiquement regrette que ses propos aient Ă  tort Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©s comme s'il prenait le conflit Ă©tudiant Ă  la lĂ©gĂšre[49].

Résultats électoraux fédéraux

RĂ©sultats Ă©lectoraux de Jean Charest

À venir.

RĂ©sultats Ă©lectoraux du Parti progressiste-conservateur du Canada sous Charest

À venir.

RĂ©sultats Ă©lectoraux provinciaux

RĂ©sultats Ă©lectoraux de Jean Charest

Élection gĂ©nĂ©rale quĂ©bĂ©coise de 1998 dans Sherbrooke [50] ↑
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
Jean Charest LibĂ©ral 15 093 47,4 % 907
Marie Malavoy (sortante) Parti quĂ©bĂ©cois 14 186 44,6 % -
Patrick C. Rouillard Action dĂ©mocratique 2 171 6,8 % -
Normand Gilbert Indépendant 169 0,5 % -
Christian Meunier Bloc pot 166 0,5 % -
Christian Simard Loi naturelle 53 0,2 % -
Total 31 838 100 %
Élection gĂ©nĂ©rale quĂ©bĂ©coise de 2003 dans Sherbrooke [51] ↑
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
Jean Charest (sortant) LibĂ©ral 16 403 46,9 % 2 597
Marie Malavoy Parti quĂ©bĂ©cois 13 806 39,5 % -
Peter Downey Action dĂ©mocratique 4 169 11,9 % -
Normand Gilbert UFP 496 1,4 % -
Serge Lachapelle Marxiste-léniniste 64 0,2 % -
Total 34 938 100 %
Élection gĂ©nĂ©rale quĂ©bĂ©coise de 2007 dans Sherbrooke [52] ↑
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
Jean Charest (sortant) LibĂ©ral 13 136 36,6 % 1 332
Claude Forgues Parti quĂ©bĂ©cois 11 804 32,9 % -
Michel Dumont Action dĂ©mocratique 6 409 17,8 % -
Christian Bibeau QuĂ©bec solidaire 2 263 6,3 % -
Steve Dubois Vert 2 203 6,1 % -
Hubert Richard Indépendant 115 0,3 % -
Total 35 930 100 %
Élection gĂ©nĂ©rale quĂ©bĂ©coise de 2008 dans Sherbrooke [53] ↑
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
Jean Charest (sortant) LibĂ©ral 13 694 45,2 % 2 314
Laurent-Paul Maheux Parti quĂ©bĂ©cois 11 380 37,6 % -
Jacques Joly Action dĂ©mocratique 2 074 6,9 % -
Christian Bibeau QuĂ©bec solidaire 1 948 6,4 % -
Steve Dubois Vert 1 016 3,4 % -
Hubert Richard Indépendant 158 0,5 % -
Total 30 270 100 %
Élection gĂ©nĂ©rale quĂ©bĂ©coise de 2012 dans Sherbrooke [54] ↑
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
Serge Cardin Parti quĂ©bĂ©cois 15 909 42,1 % 2 642
Jean Charest (sortant) LibĂ©ral 13 267 35,1 % -
Philippe Girard Coalition avenir 4 457 11,8 % -
Christian Bibeau QuĂ©bec solidaire 2 586 6,8 % -
Évelyne Beaudin Option nationale 1 069 2,8 % -
Suzanne Richer Vert 407 1,1 % -
Christian Clavet Parti indépendantiste (2008) 73 0,2 % -
Total 37 768 100 %

Résultats électoraux du Parti libéral du Québec sous Charest

Ă©lections prĂ©cĂ©dentes ‱ RĂ©sultats des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 1998 ‱ Ă©lections suivantes
Partis Chef Candidats SiĂšges Voix
1994 Élus Nb % +/-
Parti quĂ©bĂ©cois Lucien Bouchard 124 77 76 1 744 240 42,9 % -1,88 %
LibĂ©ral Jean Charest 125 47 48 1 771 858 43,6 % -0,85 %
Action dĂ©mocratique Mario Dumont 125 1 1 480 636 11,8 % +5,35 %
DĂ©mocratie socialiste Paul Rose 97
-
-
24 097 0,6 % -0,26 %[note 1]
ÉgalitĂ© Keith Henderson 24
-
-
12 543 0,3 % -0,02 %
Bloc pot Marc-Boris Saint-Maurice 24
-
-
9 944 0,2 % -
Loi naturelle 35
-
-
5 369 0,1 % -0,72 %
Marxiste-léniniste 24
-
-
2 747 0,1 % -0,04 %
Parti innovateur 20
-
-
2 484 0,1 % -0,01 %
Communiste André Cloutier 20
-
-
2 113 0,1 % -0,02 %
Indépendant 39
-
-
12 441 0,3 % -1,38 %
Total 657 125 125 4 068 472 100 %
Le taux de participation lors de l'Ă©lection Ă©tait de 78,3 % et 46 691 bulletins ont Ă©tĂ© rejetĂ©s.
Il y avait 5 254 482 personnes inscrites sur la liste Ă©lectorale pour l'Ă©lection.
Ă©lections prĂ©cĂ©dentes ‱ RĂ©sultats des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2003 [55] ‱ Ă©lections suivantes
Partis Chef Candidats SiĂšges Voix
1998 Élus Nb % +/-
LibĂ©ral Jean Charest 125 48 76 1 755 863 46 % +2,44 %
Parti quĂ©bĂ©cois Bernard Landry 125 76 45 1 269 183 33,2 % -9,63 %
Action dĂ©mocratique Mario Dumont 125 1 4 694 122 18,2 % +6,37 %
UFP Pierre Dostie et Molly Alexander 74
-
-
40 422 1,1 % -
Bloc pot HugĂŽ St-Onge 56
-
-
22 904 0,6 % +0,36 %
Vert Richard Savignac 37
-
-
16 975 0,4 % -
ÉgalitĂ© Keith Henderson 21
-
-
4 051 0,1 % -0,20 %
Démocratie chrétienne Gilles Noël 25
-
-
3 226 0,1 % -0,11 %
Marxiste-léniniste Claude Brunelle 23
-
-
2 749 0,1 % +0,00 %
Indépendant 35
-
-
8 269 0,2 % -0,09 %
Total 646 125 125 3 817 764 100 %
Le taux de participation lors de l'Ă©lection Ă©tait de 70,4 % et 48 484 bulletins ont Ă©tĂ© rejetĂ©s.
Il y avait 5 490 551 personnes inscrites sur la liste Ă©lectorale pour l'Ă©lection.
Ă©lections prĂ©cĂ©dentes ‱ RĂ©sultats des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2007 [56] ‱ Ă©lections suivantes
Partis Chef Candidats SiĂšges Voix
2003 Élus Nb % +/-
LibĂ©ral Jean Charest 125 76 48 1 313 664 33,1 % -12,91 %
Action dĂ©mocratique Mario Dumont 125 4 41 1 224 412 30,8 % +12,66 %
Parti quĂ©bĂ©cois AndrĂ© Boisclair 125 45 36 1 125 546 28,3 % -4,89 %
Vert Scott McKay 108
-
-
152 885 3,9 % +3,41 %
Québec solidaire Amir Khadir et Françoise David[57] 123
-
-
144 418 3,6 % -
Marxiste-léniniste Claude Brunelle 24
-
-
2 091 0,1 % -0,02 %
Bloc pot HugĂŽ St-Onge 9
-
-
1 564 0 % -0,56 %
Démocratie chrétienne Gilles Noël 12
-
-
1 548 0 % -0,04 %
Indépendant 28
-
-
4 490 0,1 % -0,11 %
Total 679 125 125 3 970 618 100 %
Le taux de participation lors de l'Ă©lection Ă©tait de 71,2 % et 40 078 bulletins ont Ă©tĂ© rejetĂ©s.
Il y avait 5 630 567 personnes inscrites sur la liste Ă©lectorale pour l'Ă©lection.
Ă©lections prĂ©cĂ©dentes ‱ RĂ©sultats des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2008 [58] ‱ Ă©lections suivantes
Partis Chef Candidats SiĂšges Voix
2007 Élus Nb % +/-
LibĂ©ral Jean Charest 125 48 66 1 366 046 42,1 % +9,00 %
Parti quĂ©bĂ©cois Pauline Marois 125 36 51 1 141 751 35,2 % +4,33 %
Action dĂ©mocratique Mario Dumont 125 41 7 531 358 16,4 % -11,98 %
Québec solidaire Amir Khadir et Françoise David 122
-
1 122 618 3,8 % +0,14 %
Vert Guy Rainville 80
-
-
70 393 2,2 % -1,68 %
Parti indĂ©pendantiste (2008) Éric Tremblay 19
-
-
4 227 0,1 % -
Marxiste-léniniste Pierre Chénier 23
-
-
2 727 0,1 % +0,03 %
Parti durable SĂ©bastien Girard 1
-
-
567 0 % -
Parti république Gilles Paquette 1
-
-
140 0 % -
Indépendant 30
-
-
6 506 0,2 % +0,09 %
Total 651 125 125 3 246 333 100 %
Le taux de participation lors de l'Ă©lection Ă©tait de 57,4 % et 49 581 bulletins ont Ă©tĂ© rejetĂ©s.
Il y avait 5 738 811 personnes inscrites sur la liste Ă©lectorale pour l'Ă©lection.
Ă©lections prĂ©cĂ©dentes ‱ RĂ©sultats des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2012 [59] ‱ Ă©lections suivantes
Partis Chef Candidats SiĂšges Voix
2008 Élus Nb % +/-
Parti quĂ©bĂ©cois Pauline Marois 125 51 54 1 393 703 31,9 % -3,2
LibĂ©ral Jean Charest 125 66 50 1 360 968 31,2 % -10,9
Coalition avenir François Legault 125 0 19 1 180 235 27,1 % -
QuĂ©bec solidaire Françoise David et Amir Khadir 124 1 2 263 111 6 % +2,3
Option nationale Jean-Martin Aussant 120 0
-
82 539 1,9 % -
Vert Claude Sabourin 66
-
-
43 394 1 % -1,1
Conservateur Luc Harvey 27
-
-
7 654 0,2 % -
Coalition constituante Marc Fafard 29
-
-
5 197 0,1 % -
Parti nul Renaud Blais 10
-
-
2 743 0,1 % -
Équipe autonomiste Guy Boivin 17
-
-
2 182 0,1 % -
Union citoyenne Alexis St-Gelais 20
-
-
2 089 0 % -
Classe moyenne Jean Lavoie 7
-
-
2 053 0 % -
Marxiste-léniniste Pierre Chénier 25
-
-
1 969 0 % -0
Parti indépendantiste (2008) Michel Lepage 10
-
-
1 244 0 % -0,1
Unité nationale Paul Biron 12
-
-
1 227 0 % -
Bloc pot HugĂŽ St-Onge 2
-
-
420 0 % -
Révolution démocratique Robert Genesse 1
-
-
256 0 % -
Parti Ă©quitable Yvan Rodrigue 1
-
-
126 0 % -
Indépendant 46
-
-
11 578 0,3 % +0,1
Action démocratique 0 7
-
0 0 % -
Total 892 125 125 4 362 688 100 %
Le taux de participation lors de l'Ă©lection Ă©tait de 74,6 % et 53 749 bulletins ont Ă©tĂ© rejetĂ©s.
Il y avait 5 919 778 personnes inscrites sur la liste Ă©lectorale pour l'Ă©lection.

Notes et références

Notes

Références

  1. Prononciation en français québécois retranscrite selon la norme API.
  2. ICI.Radio-Canada.ca, « Jean Charest. La politique, une affaire de famille », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  3. « Jean Charest - Biographie », sur AssemblĂ©e nationale du QuĂ©bec (consultĂ© le )
  4. « Généalogie Québec | La Référence en Généalogie Québécoise », sur www.genealogiequebec.com (consulté le )
  5. Catherine Morissette, « John James Charest », Droit inc., (consulté le )
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  7. Michel David, « Le fùcheux », sur Le Devoir,
  8. « ici.radio-canada.ca/nouvelles/
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  9. « ici.radio-canada.ca/nouvelles/
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  10. « Jean Charest parle de rĂ©nover l'État quĂ©bĂ©cois », sur Radio-Canada.ca, (consultĂ© le )
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  12. « Témoignage du premier ministre Jean Charest devant la commission Bastarache », sur bilan.usherbrooke.ca (consulté le )
  13. Les Québécois exigent une commission
  14. Le Devoir : AprĂšs la controverse, la commission Charbonneau
  15. « Commission Charbonneau: Charest aurait voulu témoigner publiquement », sur La Presse, (consulté le )
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  17. Amnisite International : Une dĂ©rive dans la protection des droits fondamentaux : Amnistie internationale s’oppose Ă  l’adoption du projet de Loi 78
  18. La Presse : Amnistie internationale critique sévÚrement la loi 78
  19. Radio Canada : Des experts de l'ONU préoccupés par la Loi 78
  20. Radio Canada : Amnistie et la Ligue des droits dénoncent des abus policiers lors de manifestations étudiantes
  21. La Presse : Jean Charest défend les policiers
  22. Le Devoir : Un travail policier « remarquable » dans les circonstances, affirme Charest
  23. « Le délire totalitaire de Jean Charest - Vigile.Québec », sur vigile.quebec (consulté le )
  24. Le Devoir : Jean Charest quitte la vie politique
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  33. https://www.canada.ca/fr/conseil-prive/services/reine.html#xC
  34. JoĂ«l-Denis Bellavance, « HonorĂ© par la Foreign Policy Association: Jean Charest plaide pour une dĂ©fense commune de l’Arctique », La Presse,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
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  36. « La Légion d'honneur pour Jean Charest », sur www.radio-canada.ca, SRC, (consulté le )
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  38. « The Queen Golden Jubilee Medal List », The Governor General of Canada
  39. « Alain Spalanzani remet un doctorat honoris causa à Jean Charest, Premier ministre du Québec », sur www.upmf-grenoble.fr, (consulté le )
  40. « L'exutoire de Mononc' Serge », sur lapresse.ca
  41. Marie-Ève Morasse, « Google ne résiste pas à la «bombe» Colbert », sur technaute.cyberpresse.ca, Gesca (consulté le ).
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  44. « Le site Web du Devoir piraté - Jean Charest préfÚre en rire », sur Le Devoir (consulté le )
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  48. http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/resultatselec/s3.html
  49. http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/resultatselec/s3.html
  50. http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/resultatselec/s3.html
  51. DGEQ, Rapport des résultats officiels du scrutin : élections générales du 14 avril 2003 :
    nouvelle Ă©lection du 20 mai 2003 dans la circonscription de Champlain
    , Québec,
    Directeur général des élections du Québec, , 918 p. (ISBN 2-550-40965-5)
    .
  52. DGEQ, Rapport des résultats officiels du scrutin : élections générales du 26 mars 2007, Québec, , 995 p. (ISBN 978-2-550-49802-5).
  53. Amir Khadir et Françoise David sont en fait les porte-parole de Québec solidaire. Le chef du parti, au sens de la Loi électorale, est Régent Séguin.
  54. DGEQ, Rapport des rĂ©sultats officiels du scrutin - Élections gĂ©nĂ©rales du
    8 décembre 2008
    , Directeur général des élections du Québec, (lire en ligne), p. 45
    .
  55. « Résultats officiels par parti politique pour l'ensemble des circonscriptions »,
    Directeur général des élections du Québec, (consulté le )
    .

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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