Marc-Boris Saint-Maurice
Marc-Boris Saint-Maurice est une personnalité politique et musicien canadien, qui milite depuis de nombreuses années pour la légalisation du cannabis, ainsi que pour faciliter l'accès à cette drogue pour des raisons de santé. Il vit à Montréal.
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Carrière musicale
Il s'est d'abord fait connaître au début des années 1990 comme bassiste du groupe punk Grimskunk. C'est à cette époque que Marc Saint-Maurice reçoit le surnom de « Boris ».
Cheminement politique
En 1998, il a créé Bloc Pot, un parti politique provincial québécois dont l'objectif principal est la décriminalisation, et éventuellement la légalisation complète de la marijuana. En 2000, il fut le chef fondateur du Parti Marijuana, qui présente des candidats aux élections fédérales canadiennes.
Le , Saint-Maurice quittait le Parti Marijuana pour devenir membre du Parti libéral du Canada, estimant que les chances d'arriver aux objectifs poursuivis par les deux partis pro-marijuana étaient meilleures dans le parti alors au pouvoir. Le mouvement pour la marijuana avait effectivement effectué quelques avancées sous le règne libéral, au tournant des années 2000, mais Paul Martin, successeur de Jean Chrétien au poste de premier ministre, avait fermé la porte à tout changement sur la question.
RĂ©sultats Ă©lectoraux
Élections provinciales (Québec)
- Lors de l'élection générale du 30 novembre 1998, Saint-Maurice termine 4e sur neuf candidats, avec 985 voix, soit 3 % du vote dans la circonscription de Mercier.
- Dans une élection partielle le , Saint-Maurice termine 5e sur cinq candidats, récoltant 323 votes pour le Bloc Pot dans la circonscription de Jonquière, laissée vacante par le premier ministre démissionnaire Lucien Bouchard et remportée à cette occasion par Françoise Gauthier du Parti libéral du Québec.
Élections fédérales (Canada)
- Le , dans une élection partielle dans Okanagan-Coquihalla, en Colombie-Britannique, Saint-Maurice termine 6e sur 8 candidats avec 438 voix comme candidat indépendant. Stockwell Day est élu pour l'Alliance canadienne.
- Aux élections du 27 novembre 2000, Saint-Maurice termine en 4e place avec 2 156 voix pour le Parti Marijuana dans la circonscription de Laurier-Sainte-Marie (Québec), derrière Gilles Duceppe, chef du Bloc québécois, Jean-Philippe Côté, du PLC et Dylan Perceval-Maxwell du Parti Vert.
- Le , à l'occasion d'une partielle dans St-Léonard-St-Michel (Québec), St-Maurice récolte 197 voix et termine dernier pour le Parti Marijuana.
- Aux élections du 28 juin 2004, dans Lasalle-Émard (Québec), il termine 6e et dernier pour le Parti Marijuana avec 349 voix, dans la circonscription du premier ministre Paul Martin.
Cannabis médical et militantisme
Saint-Maurice a également connu des démêlés avec la justice lorsqu'il était bénévole à temps plein au Club Compassion, un organisme qui fournit de la marijuana à des personnes gravement malades, sous présentation d'une attestation médicale. Le premier Club Compassion de Montréal, basé sur l'exemple de ceux de Toronto et de la Colombie-Britannique fut ouvert sur la rue Rachel, à Montréal, à proximité d'un poste de police.
À la suite d'une intervention policière, Saint-Maurice et son collègue Alexandre Néron furent accusés de possession et de trafic de stupéfiants. Les avocats plaidèrent que la législation canadienne laissait un vide juridique, autorisant certains individus à posséder du cannabis à des fins médicinales, mais ne fournissant pas le produit en question. Le Juge Gilles Cadieux a fait arrêter les procédures contre les deux hommes en .
Le , Marc-Boris Saint-Maurice ainsi qu'une vingtaine d'autres travailleurs et administrateurs des centres de distribution de cannabis médical du Québec ont été arrêtés lors d'une intervention policière coordonnée par le Procureur général du Québec. Tolérés par les forces de l'ordre depuis plus de 10 ans au Québec, ces interventions ont surtout été provoquées par les comportements inappropriés du centre Culture 420, non affilié aux centres dirigés par Marc-Boris St-Maurice.