Unité permanente anticorruption
L'Unité permanente anticorruption (UPAC) est un regroupement d'agences gouvernementales québécoises dirigé par un corps de police québécois spécialisée dans la lutte contre la corruption. L'organisme est institué par le gouvernement du Québec le et encadré par la Loi concernant la lutte contre la corruption.
Unité permanente anticorruption | |
Situation | |
---|---|
Création | |
Type | Organisation gouvernementale |
Siège | Montréal |
Organisation | |
Commissaire | Frédérick Gaudreau |
Organisations affiliées | Ministère de la Sécurité publique |
Site web | www.upac.gouv.qc.ca |
Description
L'UPAC est dirigée par le commissaire à la lutte à la corruption, à la tête du corps de police spécialisé du même nom, qui exerce les fonctions qui lui sont conférées par la Loi avec toute l'indépendance que celle-ci lui accorde. C'est le commissaire qui est chargé de coordonner les actions des équipes de l'UPAC en matière de prévention, de vérification et d’enquête.
Ainsi, environ 350 personnes partagent le même objectif de lutte contre la corruption. Les équipes de l’UPAC proviennent des organisations suivantes[1] :
- Commissaire à la lutte contre la corruption (CLCC); dont le Service des enquêtes formé d'enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ), du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), du Service de police de l'agglomération de Longueuil, de la Régie intermunicipale de police Richelieu Saint-Laurent, du Service de police de la Ville de Saint-Jérôme, de la Régie intermunicipale de police Thérèse-de Blainville, du Service de police de la Ville de Gatineau, de la Régie intermunicipale de police du Roussillon, du Service de police de la Ville de Lévis et du Service de police de Saint-Jean-sur-Richelieu.
- Commission de la construction du Québec (CCQ);
- Régie du bâtiment du Québec (RBQ);
- Revenu Québec (RQ);
L'UPAC relève administrativement du ministère de la Sécurité publique et est soutenue sur le plan judiciaire par les procureurs du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).
Historique
L'UPAC est créée dans la foulée des scandales liés au domaine de la construction dévoilés à la fin des années 2000. En 2009, la télévision de Radio-Canada diffusait, à son émission d’affaires publiques « Enquête », un reportage-choc intitulé « Collusion frontale : pratiques douteuses dans l’industrie de la construction » où François Beaudry, ancien haut fonctionnaire du ministère des Transports du Québec (MTQ), dénonçait à visage découvert la collusion qui y régnait.
S’ensuivent ainsi plusieurs initiatives gouvernementales, dont la création de l’opération Marteau en , la création de l’Unité anticollusion (UAC) en et la création de l’UPAC en par décret gouvernemental[2]. Le modèle de l'UPAC est inspiré de celui du Department of Investigation de la ville de New York[3].
Notes et références
- « Mandat », sur www.upac.gouv.qc.ca (consulté le )
- Gouvernement du Québec, « Création de l'Unité permanente anticorruption », sur www.securitepublique.gouv.qc.ca,
- Kathleen Lévesque, « Québec dévoile son unité anti-corruption », sur www.ledevoir.com,