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Québec solidaire

Québec solidaire (QS) est un parti politique québécois œuvrant sur la scène provinciale. QS forme depuis le printemps 2019 la deuxième opposition[note 1]. Ses deux porte-paroles sont Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois. On appelle ses sympathisants les « solidaires ».

Québec solidaire
Image illustrative de l’article Québec solidaire
Logotype officiel.
Présentation
Chef Aucun[1].
Fondation
Siège 533, rue Ontario Est
Suite 010
Montréal, Québec H2L 1N8, Canada
Porte-paroles Gabriel Nadeau-Dubois Manon Massé
Président Nicolas Chatel-Launay (intérim)
Positionnement Gauche[2] - [3]
Idéologie Socialisme démocratique
Indépendantisme québécois
Interculturalisme
Altermondialisme
FĂ©minisme
Écosocialisme
AdhĂ©rents 20 000 (22 aoĂ»t 2018)[4]
Couleurs Orange et Bleu
Site web quebecsolidaire.net
Présidents de groupe
Chef de la deuxième opposition Gabriel Nadeau-Dubois[5]
Leader parlementaire Christine Labrie[6]
Whip Ruba Ghazal[7]
Représentation
Députés
12 / 125

Québec solidaire est fondé en 2006 comme le résultat de la fusion de l'Union des forces progressistes et d'Option citoyenne. Le parti obtient son premier siège à l'Assemblée nationale aux élections québécoises de 2008 en remportant Mercier. Subséquemment, le parti voit son appui croître et sa position se consolider dans les quartiers centraux de Montréal aux élections de 2012 et 2014 en remportant Gouin puis Sainte-Marie–Saint-Jacques. En 2017, Québec solidaire absorbe le parti indépendantiste Option nationale.

L'effondrement de l'appui aux partis dits « traditionnels »[8] aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales quĂ©bĂ©coises de 2018 permet Ă  QuĂ©bec solidaire de remporter 10 sièges. En plus de solidifier son appui Ă  MontrĂ©al, en remportant Laurier-Dorion, Rosemont et Hochelaga-Maisonneuve, le parti fait une percĂ©e dans le centre-ville de QuĂ©bec (Taschereau et Jean-Lesage), ainsi que dans les circonscriptions de Sherbrooke et Rouyn-Noranda-TĂ©miscamingue.

QuĂ©bec solidaire est dĂ©crit et se rĂ©clame de la gauche. Sa plateforme politique dĂ©fend le fĂ©minisme, l'Ă©cologie, la justice sociale, l'altermondialisme, le pluralisme et la souverainetĂ© du QuĂ©bec[9]. Le parti souhaite, s'il forme un gouvernement, former une assemblĂ©e constituante qui aura pour mission d'Ă©crire la constitution d'un QuĂ©bec indĂ©pendant[10]. Le programme du parti dĂ©fend, entre autres, la rĂ©duction de 95 % des gaz Ă  effet de serre d'ici 2050, la gratuitĂ© du transport collectif, la crĂ©ation d'une banque publique, l'ajout de paliers d’imposition pour les riches, l'augmentation du salaire minimum Ă  18 $ l'heure et son indexation annuelle et la gratuitĂ© scolaire[11].

Historique

Origines

Québec solidaire est le fruit de la fusion en 2006 de deux entités politiques de gauche au Québec : l'Union des forces progressistes (UFP), parti fondé en 2002, et Option citoyenne, association fondée en 2004. Les principaux porte-paroles des deux organisations, Amir Khadir et Françoise David, sont devenus les premiers porte-paroles du nouveau parti.

Dès , les exécutifs de l'Union des forces progressistes et d'Option citoyenne entament des pourparlers en vue d'une fusion[12]. À la fin de l'année 2005, en réponse au manifeste Pour un Québec lucide, un document appelant à s'attaquer collectivement au fardeau de la dette publique du Québec, plusieurs personnalités, dont les principaux dirigeants d'Option citoyenne et de l'UFP, Françoise David et Amir Khadir, signent le Manifeste pour un Québec solidaire. Le nom de ce manifeste est finalement repris lors du Congrès de fondation du nouveau parti : l'Union des forces progressistes et Option citoyenne deviennent « Québec solidaire »[13].

Une fusion des deux entités s'avérait toutefois impossible, le Directeur général des élections du Québec l'assimilant à un don financier d'une personne morale (l'association Option citoyenne) à un parti politique (l'Union des forces progressistes), ce qui est interdit par la loi au Québec. Le , le DGEQ a plutôt autorisé le changement de nom du parti Union des forces progressistes, qui est devenu Québec solidaire[14].

En , à la suite d'un vote favorable des membres respectifs de Québec solidaire et d'Option nationale, le parti Option nationale « fusionne » avec Québec solidaire. Dans les faits, Option nationale se fond dans Québec solidaire pour y devenir un collectif interne.

Premières expériences électorales

Amir Khadir, député de la circonscription de Mercier de 2008 à 2018.

Le , Québec solidaire participe au premier test électoral de son histoire soit une élection partielle dans la circonscription de Sainte-Marie–Saint-Jacques. Sa candidate Manon Massé remporte 22 % des voix, terminant ainsi troisième derrière le Parti libéral du Québec et le Parti québécois. Québec solidaire participe ensuite le aux élections partielles dans les circonscriptions de Pointe-aux-Trembles et de Taillon. Le chef du Parti québécois, André Boisclair est candidat dans la première circonscription. Le Parti libéral du Québec et l'Action démocratique du Québec ne lui opposant pas de candidat, il remporte l'élection haut la main. Québec solidaire termine troisième, derrière le Parti vert du Québec, avec 8 % des votes exprimés en sa faveur. Dans Taillon, Québec solidaire termine quatrième, derrière le PQ, le PLQ et l'ADQ, avec 7 % des voix.

Lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales quĂ©bĂ©coises de 2007, QuĂ©bec solidaire prĂ©sente des candidates et des candidats dans 123 des 125 circonscriptions quĂ©bĂ©coises[15], plus de la moitiĂ© (65 exactement) Ă©tant des femmes, une première pour un parti politique en AmĂ©rique du Nord[16]. Cette Ă©lection est marquĂ©e par le dĂ©bat entourant les accommodements raisonnables. Le scrutin a lieu le . QuĂ©bec solidaire ne rĂ©ussit pas Ă  faire Ă©lire de dĂ©putĂ©, mais rĂ©colte 144 418 voix en sa faveur, soit 3,64 % des votes exprimĂ©s[17]. Le porte-parole masculin Amir Khadir recueille plus de 29 % des votes dans Mercier, terminant ainsi deuxième derrière le pĂ©quiste Daniel Turp, qui reçoit un peu plus du tiers des votes, et avec une avance de 10 points de pourcentage sur la candidate et ancienne dĂ©putĂ©e libĂ©rale Nathalie Rochefort[18]. La porte-parole fĂ©minine Françoise David termine elle aussi deuxième dans sa circonscription de Gouin, recueillant plus de 26 % des suffrages, soit près de 8 % de plus que la candidate libĂ©rale Nathalie Rivard[18].

Françoise David, députée de Gouin de 2012 à 2017.

Un an et demi plus tard, le premier ministre libĂ©ral Jean Charest, qui dirige alors un gouvernement minoritaire, dĂ©cide de dĂ©clencher des Ă©lections anticipĂ©es le . QuĂ©bec solidaire prĂ©sente des candidats dans toutes les circonscriptions, sauf Notre-Dame-de-Grâce, oĂą le Parti vert avait enregistrĂ© son meilleur score[19], Gatineau et Abitibi-Ouest[20]. Le , Amir Khadir devient le premier dĂ©putĂ© solidaire Ă  l'AssemblĂ©e nationale en remportant la circonscription de Mercier par 810 voix d'avance sur le dĂ©putĂ© pĂ©quiste sortant Daniel Turp. Il obtient 8 597 votes (37,89 %), contre 7 787 (34,32 %) pour Turp[21]. Ă€ l'Ă©chelle nationale, QuĂ©bec solidaire reçoit 3,78 % des votes (122 618 voix)[22], ce qui en pourcentage correspond essentiellement au score qu'il a obtenu lors des Ă©lections du 26 mars 2007 (3,6 %)[23]. Le parti rĂ©colte nĂ©anmoins 21 000 votes de moins qu'en 2007, alors que les libĂ©raux et les pĂ©quistes reçoivent respectivement 49 000 et 14 000 votes supplĂ©mentaires[24].

Quatre ans plus tard, de nouvelles Ă©lections gĂ©nĂ©rales sont dĂ©clenchĂ©es. Le , les deux porte-paroles du parti sont Ă©lus : Amir Khadir dans Mercier et Françoise David dans Gouin. Khadir recueille 46,73 % des voix (14 164), devant le pĂ©quiste Jean Poirier (23,55 %). David, quant Ă  elle, rĂ©colte 46,15 % des voix (15 509) devant le pĂ©quiste Nicolas Girard (32,55 %). Le parti a accumulĂ© 6,03 % des voix (263 224), ce qui fait plus que doubler sa performance de 2008 en nombre de votes (122 618)[25]. Le Parti quĂ©bĂ©cois dirigĂ© par Pauline Marois forme alors un gouvernement minoritaire.

Lors des élections anticipées du 7 avril 2014, Amir Khadir et Françoise David sont réélus dans leurs circonscriptions. De son côté, Manon Massé parvient à devenir la troisième députée de Québec solidaire en se faisant élire dans la circonscription voisine de Sainte-Marie–Saint-Jacques en récoltant 30,6 % des voix, devant la candidate libérale Anna Klisko (30,27 %) et le député péquiste sortant Daniel Breton (27,61 %). À l'échelle nationale, Québec solidaire récolte 7,63 % des voix.

Départ de Françoise David et arrivée de Gabriel Nadeau-Dubois

Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire depuis le 21 mai 2017

Pendant la 41e lĂ©gislature de l'AssemblĂ©e nationale, le 16 juin 2016, QuĂ©bec solidaire rĂ©ussit Ă  faire adopter son premier projet de loi, prĂ©sentĂ© par Françoise David, venant modifier le Code civil du QuĂ©bec afin d'empĂŞcher l'Ă©viction de locataires âgĂ©s de plus de 70 ans[26]. Quelques mois plus tard, la dĂ©putĂ©e de Gouin annonce, le , qu'elle quitte son siège Ă  l'AssemblĂ©e nationale ainsi que son poste de porte-parole du parti, citant la fatigue professionnelle comme raison de son dĂ©part, Ă  l'âge de 69 ans[27]. Manon MassĂ© assure l'intĂ©rim comme porte-parole fĂ©minine. Quelques semaines plus tard, c'est au tour d'AndrĂ©s Fontecilla d'annoncer qu'il ne sollicitera pas le renouvellement de son titre de porte-parole et qu'il quitte la prĂ©sidence du parti[28]. Pour la première fois de l'histoire de QuĂ©bec solidaire, le congrès de mai 2017 est appelĂ© Ă  renouveler les deux postes de porte-parole ainsi que la prĂ©sidence.

C'est dans ce contexte que, le , Gabriel Nadeau-Dubois annonce son intention de succéder à Françoise David comme député de Gouin et de devenir porte-parole masculin du parti[29]. Cette annonce de l'ex-leader étudiant, devenu depuis la grève étudiante de 2012 une figure centrale de la gauche québécoise, entraîne une forte hausse du nombre de membres de Québec solidaire[30] et une montée du parti dans les sondages[31].

Au congrès des 19, 20, 21 et , Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois sont officiellement élus comme porte-paroles du parti, alors que Nika Deslauriers, ancienne attachée politique d'Amir Khadir, est élue présidente[32].

Fusion d'Option nationale et de Québec solidaire

À un an et demi des prochaines élections, divers projets germent pour rassembler les différents partis souverainistes au Québec. Sous la direction de l'organisation OUI-Québec, les représentants de Québec solidaire, d'Option nationale, du Parti québécois et du Bloc québécois parviennent à une entente de principe sur une « feuille de route » devant mener le Québec à l'indépendance[33]. Parallèlement, le Parti québécois tente un rapprochement avec Québec solidaire afin d'élaborer une alliance électorale où, dans certaines circonscriptions, un candidat souverainiste et progressiste unique se présenterait au nom des deux partis pour maximiser les chances de remporter la victoire contre le Parti libéral et la Coalition avenir Québec[34].

Or, au cours du congrès de , les militants de Québec solidaire rejette tout projet de convergence avec le Parti québécois. Du même souffle, ils donnent le feu vert à des discussions en vue d'une fusion avec Option nationale et proposent des rapprochements avec le Parti vert du Québec[34]. L'entente de principe élaborée par OUI-Québec ne fut jamais soumise pour approbation aux instances internes des différents partis[33].

Le , les directions de Québec solidaire et d'Option nationale annoncent qu'elles sont parvenues à une entente de principe à propos de la fusion des deux partis politiques. L'entente de fusion est approuvée par les congrès des deux formations politiques, le dans le cas de Québec solidaire[35] et le dans le cas d'Option nationale[36]. Ce dernier est appelé à se fondre dans Québec solidaire pour y devenir un collectif. Deux représentants provenant de ses rangs siégeront aussi au Comité de coordination nationale (CCN) de Québec solidaire, alors que Sol Zanetti, chef d'ON jusqu'à la fusion, deviendra ambassadeur de l'indépendance du nouveau parti unifié et se verra offrir une circonscription prenable lors des élections de 2018.

Enfin, en vertu de cet accord, Québec solidaire s'engage, s'il forme un gouvernement, à convoquer une Assemblée constituante devant nécessairement aboutir à l'indépendance du Québec[37] - [38].

DĂ©part d'Amir Khadir

Après dix ans comme député, Amir Khadir annonce, le en conférence de presse, qu'il ne sollicitera pas de nouveau mandat lors des prochaines élections. Cependant, le premier député solidaire à l'Assemblée nationale du Québec affirme qu'il continuera son travail politique hors du parlement en défendant les dossiers qui lui tiennent à cœur[39]. Parmi ceux-ci, la mise sur pied d'un organisme public, Pharma-Québec, pour diminuer les coûts des médicaments et investir dans la recherche pharmaceutique, dont il a déposé un projet de loi à l’Assemblée nationale[40]. Il décide de remettre sa prime de départ de l'Assemblée nationale à des organismes communautaires et sociaux. Médecin spécialiste en microbiologie médicale et maladies infectieuses, il reprend son travail de façon plus assidue puisqu'il n'avait jamais quitté complètement sa profession[41].

Élections générales de 2018

Les élections générales du permettent à Québec solidaire de faire élire sept députés supplémentaires, portant leur nombre à 10, et d'étendre sa portée à l'extérieur de l'île de Montréal.

Les porte-paroles Manon MassĂ© et Gabriel Nadeau-Dubois sont rĂ©Ă©lus dans les circonscriptions de Sainte-Marie-Saint-Jacques et de Gouin alors que Ruba Ghazal est Ă©lue dans Mercier, le dĂ©putĂ© solidaire sortant Amir Khadir ayant dĂ©cidĂ© de se retirer de la vie politique. QuĂ©bec solidaire fait Ă©galement une percĂ©e dans Hochelaga-Maisonneuve, oĂą Alexandre Leduc rĂ©colte un peu plus de 50 % des suffrages avec une avance de 7 079 voix devant la dĂ©putĂ©e pĂ©quiste sortante Carole Poirier, ainsi que dans la circonscription de Rosemont oĂą l'ex-chroniqueur de La Presse Vincent Marissal dĂ©fait le chef pĂ©quiste Jean-François LisĂ©e avec 35,2 % des suffrages et une avance de 2 500 voix.

En 2018, QS parvient Ă  arracher des circonscriptions qui Ă©taient alors reprĂ©sentĂ©es par des dĂ©putĂ©s libĂ©raux. L'ancien co-porte-parole AndrĂ©s Fontecilla l'emporte dans Laurier-Dorion avec 47,3 % des voix, une avance de 5 301 voix sur le libĂ©ral George Tzantrizos. Hors de MontrĂ©al, Christine Labrie remporte la circonscription de Sherbrooke avec 34,3 % des voix, 3 450 voix devant le candidat libĂ©ral Luc Fortin. En milieu semi-rural, Émilise Lessard-Therrien est Ă©lue dans la circonscription de Rouyn-Noranda-TĂ©miscamingue avec 32,1 % des voix, une avance de 506 voix devant le caquiste JĂ©rĂ©mie G. BĂ©langer.

Enfin, les principaux reprĂ©sentants d'Option nationale parviennent Ă  faire une percĂ©e Ă  QuĂ©bec. Catherine Dorion est Ă©lue dans Taschereau avec 42,5 % des voix, 8 511 voix devant la caquiste Svetlana Solomykina, alors que Sol Zanetti est Ă©lu dans Jean-Lesage avec 34,7 % des voix, soit 699 voix d'avance sur Christiane Gamache de la CAQ.

À la suite de négociations avec les autres partis représentés à l'Assemblée nationale, Québec solidaire a obtenu le statut de groupe parlementaire officiel pour la première fois[42], ce qui signifie une hausse substantielle du budget parlementaire et du temps de parole.

Principes et positionnements politiques

La création de Québec solidaire repose sur une déclaration de principes adoptée lors du congrès de fondation du parti en [43]. Cette déclaration intitulée Nos principes liste sommairement les sept piliers politiques de Québec solidaire soit l'écologie, la gauche, la démocratie, le féminisme, l'altermondialisme, la diversité (un Québec pluriel) et la souveraineté politique[43].

Écologie politique

Québec solidaire est un parti engagé en faveur de l’environnement depuis sa création et en fait sa priorité lors des élections de 2018. Son programme met notamment l’accent sur la nécessité de lutter contre les changements climatiques. Il souhaite réduire de 95 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990, d’ici 2050[44].

Le parti cible le transport comme Ă©tant l’un des secteurs les plus polluants et propose par consĂ©quent la crĂ©ation d’un rĂ©seau de transport en commun municipal et interrĂ©gional robuste Ă  travers tout le QuĂ©bec. Lors des Ă©lections de 2018, QuĂ©bec solidaire propose d’augmenter et d'Ă©lectrifier le transport collectif, puis de le rendre gratuit en 10 ans[45]. Le parti propose Ă©galement d’interdire la vente de voitures fonctionnant uniquement Ă  essence d’ici 2030 et d’interdire complètement leur circulation d’ici 2050[46].

QuĂ©bec solidaire s’oppose au projet de GNL QuĂ©bec, un pipeline de 750 km qui transporterait du gaz naturel Ă  travers le QuĂ©bec jusqu’à une usine de liquĂ©faction Ă  Saguenay, pour ensuite acheminer le gaz naturel liquĂ©fiĂ© (GNL) Ă  l’étranger. Pour la formation politique, il s’agit d’un projet dangereux pour l’environnement qui accentue la dĂ©pendance aux Ă©nergies fossiles[47]. QuĂ©bec solidaire organise de nombreuses campagnes de mobilisation contre le projet et finit par obtenir gain de cause; confrontĂ© au manque d'acceptabilitĂ© sociale du projet, le gouvernement se voit forcĂ© de lui retirer son appui Ă  l'Ă©tĂ© 2021 [48] - [49]. En marge de son caucus prĂ©sessionel de septembre 2021, QuĂ©bec solidaire annonce qu'il prĂ©sentera un projet de loi anti-pipeline visant Ă  interdire toute exploration et exploitation pĂ©trolière afin d'Ă©viter un autre GNL QuĂ©bec[50].

Québec solidaire s'oppose également à la recherche et à l'exploitation du pétrole sur l'île d'Anticosti[51] ainsi qu'au passage du pipeline Énergie Est sur le sol québécois[52].

Gauche politique

L'un des sept principes fondateurs adoptés lors du congrès de est « Nous sommes de gauche »[43]. Sans s'inscrire dans une tradition en particulier, le parti établit dans sa déclaration un parallèle entre la gauche et la promotion de la justice sociale, l’égalité, la solidarité et l'intervention de l'État « pour garantir le respect des droits humains» dans une perspective d'«élimination de la pauvreté »[43].

Plusieurs ouvrages historiques et politiques placent Québec solidaire en continuité avec la tradition de la gauche québécoise[53] - [54]. Représenté à l'Assemblée nationale depuis 2008, Québec solidaire s'insère à la gauche sur l'échiquier politique québécois[55] - [56].

Certains commentateurs et personnalités politiques, comme Lysianne Gagnon[57], ont qualifié le programme de Québec solidaire comme étant d’extrême gauche. D'autres, comme l'ancien chef péquiste Jean-François Lisée, a déclaré que les instances décisionnelles de Québec solidaire lui rappelle celles des groupes d'extrême gauche[58] - [59].

Laïcité

Historiquement, Québec solidaire défendait en matière de laïcité la position de la Commission Bouchard-Taylor, à savoir que seuls les agents en position d'autorité coercitive (juges, policiers et gardiens de prison), tout comme le président et les vice-présidents de l'Assemblée nationale, devraient s'abstenir de porter des symboles religieux dans le cadre de leurs fonctions. Au lendemain des élections générales du 1er octobre 2018, des débats concernant cette position surgissent notamment au sein de l'aile parlementaire du parti[60].

Les membres choisissent de changer de position en à l'occasion d'un Conseil national[61]. Le parti s'opposera dorénavant à toute interdiction de port de symboles religieux. L'option rallie la très large majorité des délégués présents lors du vote[62]. En outre, le Conseil national adopte une résolution s'opposant à l'obligation pour les fonctionnaires d'exercer leurs fonctions à visage découvert, ce qui pourrait théoriquement permettre à une fonctionnaire de porter le voile intégral dans le cadre de ses fonctions, même si elle interagit avec le public[63]. Ce changement d'approche sur les thématiques liées à la laïcité a fait débat au sein de Québec solidaire, certains de ses membres, comme Amir Khadir, n'y étant pas favorables[64].

Souveraineté et assemblée constituante

Sur la question du statut politique du Québec, Québec solidaire se définit indifféremment comme « souverainiste » ou « indépendantiste ». Québec solidaire croit que le « fédéralisme canadien est irréformable sur le fond » et qu'il « est impossible pour le Québec d’y obtenir l’ensemble des pouvoirs auxquels il aspire »[65].

Au cours du congrès des 16 et portant spécifiquement sur l'indépendance du Québec, les militants du parti sont convenus qu'un gouvernement solidaire, dès le jour de son élection, appliquerait des « gestes de rupture » vis-à-vis du Canada, notamment en récupérant unilatéralement tous les impôts et taxes payés normalement au gouvernement fédéral, ainsi qu'en abolissant le poste de lieutenant-gouverneur du Québec et le serment d'allégeance à la Reine[66].

Au cours d'un premier mandat, un gouvernement formé par Québec solidaire procéderait également à la désignation d'une Assemblée constituante - dont les formes ne sont pas encore définies - chargée de rédiger une constitution[67]. Depuis la fusion d'Option nationale avec Québec solidaire en 2017, il est prévu que le projet de constitution doit nécessairement être celle d'un Québec indépendant[37] - [38]. Un référendum portant sur le projet de constitution, s'il est adopté, viendrait ensuite achever l'indépendance de l'État québécois. Les membres réunis en congrès ont convenu par ailleurs que le nouveau pays serait doté d'une armée[67].

Structure

Militants de Québec solidaire au Défilé de la fierté de Montréal.
Évolution du nombre de membres
Année Nombre Date exacte
2006 4 000 26 juin 2006[68]
2011 7 500 31 janvier 2011[69]
2012 13 000 3 septembre 2012[70]
2017 17 000 6 octobre 2017[71]
2018 20 000 22 aoĂ»t 2018[4]

Direction

Contrairement aux autres partis politiques québécois qui sont dirigés par un chef qui est le principal visage de son parti, Québec solidaire est représenté sur la scène publique par deux porte-paroles élus par les membres, qui doivent obligatoirement être un homme et une femme[72] (d'ailleurs, chaque organe et comité de QS se doit également d'être paritaire d'après les statuts et règlements internes[73] - [74]), structure reflétant sa vision propre d'une gouvernance démocratique réduisant au minimum les hiérarchies.

Le système électoral québécois exige qu'un chef soit désigné pour chaque parti. Depuis la fondation de QS, c'est le responsable du secrétariat général qui est d'office considéré comme « chef » du parti auprès du Directeur général des élections du Québec. Le fait d'être désigné « chef » ne confère aucun pouvoir particulier au secrétaire-général. Toutefois, de par sa fonction, ce dernier est également membre d'office du principal organe exécutif de Québec solidaire, le Comité de coordination national, aux côtés des deux porte-paroles, du président du parti ainsi que dix autres personnes élues.

Les grandes orientations, les statuts et règlements internes, le programme électoral et le choix des porte-paroles sont votés lors d'assemblées générales, aussi appelé Congrès, qui se tiennent aux deux ans. Tous les membres du parti sont de facto membres d’une association de circonscription et/ou d'une association régionale, et y ont un droit de vote. Pour prendre part aux assemblées générales et ainsi participer aux décisions démocratiques du parti à l'échelle nationale, les membres doivent d'abord être nommés délégués par leurs pairs en assemblées locales[74]. Au Congrès, les délégués sont entre autres appelés à voter sur les propositions contenues dans le « cahier synthèse », qui est un document exposant la synthèse de toutes les propositions, préoccupations et enjeux exprimés par les assemblées locales, donc les membres, au cours des deux années précédentes une assemblée générale. C'est au Comité synthèse que revient la tâche de colliger ces éléments en un document qui regroupe et explique les propositions au vote[75].

Organigramme des instances du parti en 2018

Les congrès ont lieu tous les deux ans, mais entre-temps le processus décisionnel se poursuit. Le Conseil national est le deuxième organe en importance du parti. D'une taille qui varie entre 150 et 300 délégués[76] - [77] et se réunissant au moins deux fois l'an, il veille à l'application des orientations adoptées lors des congrès et détermine les priorités de travail de l'aile parlementaire en fonction des priorités du parti. Il est composé de délégués des associations de circonscriptions, régionales et de campus, ainsi que des commissions nationales[73] - [78].

La direction ou l'exĂ©cutif du parti est assumĂ© par le ComitĂ© de coordination national (CCN), qui se rĂ©unit une dizaine de fois par annĂ©e[76] et qui est composĂ© de 14 personnes dont certaines sont membres d'office, soit les deux porte-paroles, la prĂ©sidente et le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti[79]. Les autres membres sont quant Ă  eux Ă©lus parmi le Conseil national. Cet organe est l'instance dirigeante de QS mais demeure subordonnĂ© aux dĂ©cisions votĂ©es en congrès. Il a l'autoritĂ© de prendre des dĂ©cisions concernant l’administration du parti tel que la reconnaissance des associations locales, les orientations budgĂ©taires, l’organisation des congrès, etc[79]. Puisqu'il siège plus frĂ©quemment que le Conseil national, il peut arriver que le CCN se subroge Ă  ce dernier et prenne des dĂ©cisions stratĂ©giques lorsqu'une rĂ©action prompte s'impose[76]. Dans les faits, la prise de dĂ©cision administrative et stratĂ©gique peut ainsi ĂŞtre dĂ©lĂ©guĂ©e au ComitĂ© de coordination national, mais aussi au ComitĂ© exĂ©cutif[74]. Ce dernier est redevable au CCN et sa tâche est de coordonner le travail, les orientations et l'administration de ce dernier, en plus de prendre des dĂ©cisions en matière d'affaires courantes du parti lorsque requis[78].

Porte-paroles

Porte-parole successifs de Québec solidaire
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
Porte-parole féminine Françoise David Manon Massé
Porte-parole masculin Amir Khadir Andrés Fontecilla Gabriel Nadeau-Dubois

Françoise David et Amir Khadir ont été les deux premières personnes à occuper ces postes, Mme David devant devenir première ministre advenant l'élection d'un gouvernement solidaire. À partir de l'élection comme député d'Amir Khadir en 2008, le parti instaure une pratique voulant qu'un des deux porte-paroles soit issu de « l'aile parlementaire » alors que l'autre représente « l'aile extraparlementaire ». En , André Frappier est donc élu au poste de porte-parole intérimaire masculin représentant l'aile extraparlementaire jusqu'en , moment où Andrés Fontecilla est élu à titre de porte-parole masculin, président et représentant de l'aile extraparlementaire[80], Françoise David - devenue députée en 2012 - demeurant porte-parole féminine et représentante de l'aile parlementaire.

Lors de son congrès de , Québec solidaire retire cette pratique de ses statuts et, en , désigne deux membres de l'aile parlementaire comme porte-paroles : Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois. En vue des élections de 2018, il est toutefois convenu que si le parti devait l'emporter, la fonction de première ministre du Québec serait assurée par Manon Massé et celle de vice-premier ministre, par Gabriel Nadeau-Dubois[81].

À l'issue du Conseil national numérique qui s'est tenu les 15 et , Manon Massé annonce qu'elle ne se représentera pas à titre de prétendante au poste de première ministre lors des élections générales québécoises de 2022. Gabriel Nadeau-Dubois lui succédera à titre de chef parlementaire à l'Assemblée nationale en .

Présidence

Au départ, une fonction séparée, la présidence est assumée par un des deux porte-paroles de Québec solidaire de au . Cette fonction est de nouveau distincte par la suite.

Nom Présidence
Alexa Conradi[82] 4 février 2006 - mai 2009
Françoise David juin 2009 - 2 décembre 2012
André Frappier (intérim)[83] 2 décembre 2012 - 5 mai 2013
Andrés Fontecilla[80] 5 mai 2013 - 21 mai 2017
Nika Deslauriers[84] 21 mai 2017 - 21 novembre 2021
Alejandra Zaga Mendez[85] 21 novembre 2021 - 3 octobre 2022
Nicolas Chatel-Launay 3 octobre 2022 -

Associations et commissions

L'unité de base du parti est l'association locale. En date du , Québec solidaire compte des associations locales actives dans 80 des 125 circonscriptions électorales au Québec[86], alors qu'il en comptait 61 en . Ces associations locales sont regroupées dans 17 associations régionales qui ont pour mandat premier de soutenir la fondation d'associations locales. Les étudiants et le personnel des établissements d'enseignement supérieur sont regroupés au sein d'associations de campus qui participent aussi à la vie démocratique du parti.

Trois commissions nationales font aussi partie de la structure de Québec solidaire : la Commission politique, la Commission nationale des femmes et la Commission nationale autochtone. La première est composée de 14 commissions thématiques et est chargée de structurer l'élaboration du programme. Elle pilote aussi la rédaction de la plate-forme électorale du parti aux élections générales. La Commission nationale des femmes est composée de déléguées de chacune des régions et est chargée de s'assurer que le féminisme soit une valeur transversale au sein du parti. Contrairement aux deux premières commissions, la Commission nationale autochtone n'est pas créée à la fondation du parti, mais bien au Conseil national de et réunit les membres autochtones de Québec solidaire[87].

Collectifs

Il y a au sein de Québec solidaire des « collectifs ». Un collectif est un ensemble de membres du parti qui peuvent, en respect des exigences, faire la promotion de leurs idées politiques respectives à l'intérieur de Québec solidaire. Par contre, ces collectifs ne bénéficient pas d'une représentation formelle au Congrès, au Conseil national ou dans les autres instances du parti[88]. Chaque collectif doit remettre chaque année une liste d'au moins 10 membres en règle de Québec solidaire à la direction du parti[89].

Collectifs actuellement reconnus

En date du mois de , 8 collectifs sont présentement actifs au sein de Québec solidaire :

Anciens collectifs

Québec solidaire a reconnu plusieurs autres collectifs en son sein, qui sont devenus inactifs, ont quitté le parti ou ont été dissous par ses instances :

À ses débuts, QS comptait quatre collectifs : Gauche socialiste (en) (section officielle de la Quatrième Internationale[103]), Masse critique, Socialisme international et le Parti communiste du Québec. Aucun d'entre eux n'est actif à ce jour au sein de Québec solidaire.

Le Parti communiste du Québec fut un collectif reconnu lors de la création de Québec solidaire. Bien qu'étant également un parti politique reconnu par le Directeur général des élections jusqu'en 2012, il ne présentait pas de candidats lors des élections, appuyant ceux présentés par QS. Le PCQ a formellement renoncé à son statut de collectif au sein de QS en , pour laisser le choix à ses membres de militer à leur guise au Parti québécois ou à Québec solidaire[104].

Le Collectif pour la laïcité fut créé en appui au projet de Charte des valeurs par le gouvernement du Parti québécois en 2013[105] - [106]. Ce collectif fut dissous lors du Conseil national des 21 et , pour avoir enfreint les statuts du parti[107] - [89]. On lui reprochait des « comportements malheureux », tels que la comparaison du hidjab au nazisme ou l'association du port de signes religieux au fondamentalisme[108].

Syndicalisation

Le , le Tribunal administratif du travail (TAT) reconnait l’accréditation syndicale des employé-es politiques travaillant auprès des dix députés de Québec solidaire de la 42e législature à l’Assemblée nationale[109]. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Québec solidaire (STTQS), affilié à la Fédération des professionnèles de la CSN, regroupe :

  • les employĂ©.es des bureaux de circonscriptions dĂ©tenues par les dĂ©putĂ©s solidaires
  • les employĂ©.es des Ă©quipes parlementaires Ă  l'AssemblĂ©e nationale.

Ce syndicat est le premier Ă  regrouper les membres du personnel politique d’un parti quĂ©bĂ©cois. L'initiative s'inscrivant en rupture avec la tradition de l'AssemblĂ©e nationale, l'accrĂ©ditation syndicale au Tribunal administratif du travail occasionne des difficultĂ©s dans l'identification de l'employeur au sens de la loi. Jonglant entre le parti en lui-mĂŞme et l'AssemblĂ©e nationale, ce sont finalement les 10 dĂ©putĂ©s individuellement, mais regroupĂ©s en association qui seront reconnus comme employeurs au sein de la convention collective[110].

Le , les membres du STTQS-CSN, entérinent une entente de principe menant à la signature de la toute première convention collective dédiée au personnel politique lié à l'Assemblée nationale du Québec[111]. Pour la première fois dans l’histoire du Québec, le droit à la déconnexion sera officiellement reconnu dans une convention collective[112] - [113].

Identité visuelle

Le premier logo de Québec solidaire était un être humain stylisé penché à gauche et portant un globe. Il fut choisi lors du Conseil national qui eut lieu à Québec le [114]. Ce logo évoque celui de l'Organisation internationale de la francophonie. Son choix vise à démontrer que, pour Québec solidaire, l'humain est au centre de tout choix politique. Autrefois multicolore, le logo devient intégralement orange, couleur associée au parti, en 2008.

À l'automne 2017, le parti lance un processus de refonte de son logo qui débute par une consultation électronique de ses membres ainsi que du grand public[115].

  • Logo utilisĂ© de 2006 Ă  2017.
    Logo utilisé de 2006 à 2017.
  • Logo utilisĂ© depuis janvier 2018
    Logo utilisé depuis janvier 2018

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Élections Porte-paroles Sièges Voix Gouvernement Slogan
Candidats Obtenus +/– Votes % +/–
2007 Amir Khadir et Françoise David[note 2]
122 / 125 (97,6 %)
0 / 125 (0 %)
en stagnation 0 144 418
3,6 %
en stagnation 5e Extra-parlementaire Soyons lucides, votons Solidaire!
2008 Amir Khadir et Françoise David[note 3]
123 / 125 (98,4 %)
1 / 125 (0,8 %)
en augmentation 1 122 618
3,8 %
en augmentation 4e Parti sans statut officiel [note 4]
2012 Amir Khadir et Françoise David
124 / 125 (99,2 %)
2 / 125 (1,6 %)
en augmentation 1 263 111
6,0 %
en stagnation 4e Parti sans statut officiel Debout
2014 Françoise David et Andrés Fontecilla[note 5]
124 / 125 (99,2 %)
3 / 125 (2,4 %)
en augmentation 1 323 124
7,63 %
en stagnation 4e Parti sans statut officiel Je vote avec ma tĂŞte
2018 Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois
125 / 125 (100 %)
10 / 125 (8 %)
en augmentation 7 649 503
16,10 %
en stagnation 4e Opposition Populaires
2022 Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé
124 / 125 (99,2 %)
11 / 125 (8,8 %)
en augmentation 1 634 535
15,43 %
en augmentation 2e Opposition Changer d→ère

Députés

Au dĂ©but de la lĂ©gislature, il y avait 11 dĂ©putĂ©s reprĂ©sentant QuĂ©bec solidaire Ă  l'AssemblĂ©e nationale du QuĂ©bec. Puisqu'il faut au moins 12 dĂ©putĂ©s ou au moins 20 % des suffrages pour qu'un parti soit reconnu comme groupe politique au Parlement[116], les 11 dĂ©putĂ©s de QS auraient dĂ» siĂ©ger officiellement comme dĂ©putĂ©s indĂ©pendants. Le , QS est reconnu second groupe d'opposition, par le prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale du QuĂ©bec[117]. Cependant, le parti fait Ă©lire un douzième dĂ©putĂ© en mars 2023 (Guillaume Cliche-Rivard) lors d'Ă©lections partielles dans la circonscription de Saint-Henri–Sainte-Anne, après la dĂ©mission de la cheffe libĂ©rale Dominique Anglade[118].

Notes et références

Notes

  1. Ayant récolté le même nombre de députés mais moins de votes que le Parti québécois lors des élections générales de 2018, Québec solidaire siégea d'abord à la 42e législature à titre 3e groupe d'opposition. La décision de Catherine Fournier le de quitter le caucus péquiste - faisant passer le nombre d'élus du PQ de 10 à 9 - permit à l'aile parlementaire de QS de passer au rang de 2e groupe d'opposition.
  2. Amir Khadir et Françoise David sont les porte-parole de Québec solidaire. Le chef du parti, au sens de la Loi électorale, est Régent Séguin.
  3. Amir Khadir et Françoise David sont les porte-parole de Québec solidaire. Le chef du parti, au sens de la Loi électorale, est Benoît Renaud.
  4. Pour un système de santé public. Pour des salaires décents. Pour une souveraineté solidaire. Pour une économie verte et locale. Pour Éole Québec.
  5. Françoise David et Andrés Fontecilla sont les porte-paroles de Québec solidaire, le chef officiel au sens de la Loi électorale est Pierre-Paul St-Onge.

Références

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Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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