Collectif antiraciste décolonial
Le Collectif antiraciste décolonial (CAD) est un collectif au sein du parti politique québécois de gauche Québec solidaire. Il revendique 80 membres[1] et 2000 sympathisants[2].
Ses deux porte-parole sont Alisha Tukkiapik, une Inuite, et Ăve Torres, une immigrante française convertie Ă l'islam et voilĂ©e. Toutes deux sont d'anciennes candidates du parti[2].
Sur sa page Facebook, le CAD se dĂ©crit comme Ă©tant « issu dâune volontĂ© de membres de QuĂ©bec solidaire de se regrouper afin de rĂ©flĂ©chir et dâagir face aux enjeux de racisme systĂ©mique existant au sein du parti comme au sein de la sociĂ©tĂ©[3] ».
Controverses
Le CAD fut l'objet de critiques notamment pour avoir partagĂ© et appuyĂ© les propos controversĂ©s du professeur de l'UniversitĂ© d'Ottawa Amir Attaran, qui a comparĂ© le QuĂ©bec Ă un « Alabama du Nord[4] ». Le collectif a Ă©galement associĂ© le journaliste de la Tribune parlementaire Patrice Bergeron, ainsi que les hommes politiques pĂ©quistes Paul St-Pierre Plamondon et Pascal BĂ©rubĂ© Ă la « droite extrĂȘme ». Le porte-parole masculin de QuĂ©bec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, ainsi que la prĂ©sidente du parti, Nika Deslauriers, se sont publiquement dissociĂ©s des prises de position du CAD[5].
à la mi-mai, les membres de QS réunis en Conseil national devront débattre d'une motion de blùme - formellement, une demande de « se conformer aux statuts du parti » - soumise par le Comité de coordination national, l'instance exécutive du parti. Si elle est adoptée et que le collectif refuse de s'y soumettre, le Collectif antiraciste décolonial pourrait perdre son accréditation au sein du parti[5]. De son cÎté, le CAD accuse la direction de QS de faire preuve de « racisme systémique » à leur égard[4].
Lors d'un vote Ă huis clos tenu le 15 mai, la motion de blĂąme fut appuyĂ©e par la majoritĂ© des quelque 200 dĂ©lĂ©guĂ©s rassemblĂ©s en Conseil national virtuel[6]. Le taux d'appui atteint environ 81%[7]. Selon Ăve Torres, « Le message clair que ça envoie câest que les personnes racisĂ©es, les personnes issues de lâimmigration, les militantes et militants antiracistes ne sont pas, en fait, les bienvenus au sein de ce parti peut-ĂȘtre Ă moins quâelles se conforment Ă la place quâon leur impose. » Mme Torres a Ă©galement indiquĂ© qu'elle n'a pas l'intention d'ĂȘtre Ă nouveau candidate pour QuĂ©bec solidaire[6].
Articles connexes
Références
- Hugo Pilon-Larose, « Crise à Québec solidaire | Le collectif antiraciste dénonce le « racisme systémique » du parti », sur La Presse, (consulté le )
- Valérie Gamache, « Québec solidaire et le collectif qui dérange », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- « Collectif antiraciste décolonial QS », sur Facebook (consulté le )
- MylĂšne CrĂȘte, « Quelle issue pour le conflit au sein de QuĂ©bec solidaire? », sur Le Devoir (consultĂ© le )
- Hugo Prévost, « Québec solidaire veut ramener à l'ordre son collectif antiraciste », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
- MylĂšne CrĂȘte, « Conflit Ă QuĂ©bec solidaire: le Collectif antiraciste dĂ©colonial blĂąmĂ© », sur Le Devoir (consultĂ© le )
- Patrick Bellerose, « Collectif antiraciste décolonial: Québec solidaire réprimande son aile radicale », sur Le Journal de Québec, (consulté le )