Gouvernement Bernard Landry
Le gouvernement Bernard Landry est le nom du 32e conseil exécutif du gouvernement québécois. Devenu premier ministre du Québec à la suite de la démission de son prédécesseur Lucien Bouchard, Bernard Landry occupa le poste du au .
Bernard Landry
Monarchie
constitutionnelle Ă
régime parlementaire
Premier ministre du Québec | Bernard Landry |
---|---|
Élection | 1998 |
LĂ©gislature | 36e |
Formation | |
Fin | |
Durée | 2 ans, 1 mois et 21 jours |
Parti politique | Parti québécois |
---|---|
Ministres | 23 |
Femmes | 7 |
Hommes | 16 |
Assemblée nationale (1998) |
76 / 125 |
---|---|
Chef de l'opposition | Jean Charest (2001–2003) |
Caractéristiques
Bernard Landry hérite d'un gouvernement dont la cote de popularité est au plus bas. Une partie de la population est mécontente et déplore la dégradation des services dans le système de santé et la loi sur les fusions forcées des municipalités que vient de voter le gouvernement Bouchard. Au cours de ses deux ans de pouvoir, le nouveau Premier Ministre tente de redonner un peu de dynamisme à son gouvernement en misant entre autres sur la lutte contre la pauvreté. Il fait adopter une loi anti-pauvreté et accorde la parité à tous les prestataires d'aide sociale. Il se prononce pour la mondialisation. Il parvient à une entente avec les Cris sur le développement hydro-électrique de la Baie James. Il adhère au protocole de Kyoto.
Landry promet également de relancer la question nationale. En attendant, les luttes contre Ottawa portent surtout sur le déséquilibre fiscal entre le fédéral et les provinces qui existe depuis les coupures dans la péréquation du ministre des Finances fédéral, Paul Martin, afin d'atteindre son objectif du déficit zéro. Mais, loin de vouloir régler le déséquilibre fiscal, le gouvernement de Jean Chrétien nie son existence.
Chronologie
- : assermentation du cabinet Landry devant le lieutenant-gouverneur Lise Thibault.
- : le discours du Trône de la première session du gouvernement Landry met l'accent sur la question nationale et la lutte à la pauvreté
- Avril 2001 : Bernard Landry déplore qu'il n'ait pu participer au Sommet des Amériques.
- Juillet 2001 : tournée économique de Bernard Landry en Europe.
- : Québec et les Cris signent une entente portant sur le développement des ressources naturelles à la Baie James. Elle permet la création d'un barrage sur la rivière Eastmain et doit durer 50 ans.
- : à cause du contexte de ralentissement économique, Pauline Marois présente un second budget pour l'année en cours.
- : insatisfaits d'avoir été évincés du prochain remaniement ministériel, Guy Chevrette et Jacques Brassard démissionnent[1]. Le lendemain, Bernard Landry remanie son cabinet des ministres et il présente le plus gros cabinet ministériel de l'histoire du Québec avec 36 représentants.
- : Gilles Baril démissionne à son tour. Il dit avoir été très secoué par les accusations entourant son départ au Mexique avec un lobbyiste connu.
- : le rapport de la commission Séguin fait état d'un déséquilibre fiscal entre le fédéral et les provinces, qui ira en s'aggravant si rien n'est fait pour le régler. Ottawa nie le déséquilibre fiscal.
- : dépôt du projet de loi anti-pauvreté donnant un revenu minimum garanti aux travailleurs ayant le salaire minimum, aux chômeurs et aux assistés sociaux inaptes au travail.
- : Québec adhère aux principes du protocole de Kyoto.
- : au conseil national du PQ, à Gatineau, Landry demande la mobilisation de ses 68 000 membres afin de réaliser la souveraineté dans 1000 jours.
- : Forum national sur le déséquilibre fiscal. Le Conseil du patronat du Québec fait bande à part dans la déclaration finale acceptée par les partis en présence.
- : le Parti libéral de Jean Charest remporte les élections générales avec 76 candidats élus contre 45 au Parti québécois. Le PLQ a obtenu 46 % des votes, le PQ 33 %, et l'ADQ 18 %.
Composition
Composition initiale ()
Ajustement du
- Joseph Facal : ministre responsable des Relations avec les communautés francophones et acadiennes[4].
Ajustement du
- Rosaire Bertrand : ministre délégué responsable de la région de la Capitale-Nationale.
Ajustement du
- André Boisclair : ministre d'État à l'Environnement et à l'Eau[5].
- Rita Dionne-Marsolais : ministre déléguée aux Ressources naturelles[6].
- François Legault : ministre d'État à l'Éducation et à l'Emploi et ministre responsable de l'Emploi[7].
- Richard Legendre : ministre responsable de la Jeunesse, du Tourisme, des Loisirs et du Sport[8].
- Jean Rochon : ministre d’État au Travail et à la Solidarité sociale et ministre de la Solidarité sociale[9].
Composition initiale ()
- Bernard Landry : premier ministre.
- Pauline Marois : ministre des Finances, ministre des Sciences, Recherches et Technologies, ministre de l'Industrie et du Commerce.
- Joseph Facal : président du Conseil du Trésor, ministre d'État à l'Administration et à la Fonction publique.
- Solange Charest : ministre déléguée à la Recherche, aux Sciences et à la Technologie.
- Lucie Papineau : ministre déléguée à l'Industrie et au Commerce.
- Jean-Pierre Charbonneau : ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes.
- Louise Beaudoin : ministre des Relations internationales et de la Francophonie.
- Paul Bégin : ministre de la Justice, procureur général.
- Sylvain Simard : ministre d'État à l'Éducation et à l'Emploi.
- Diane Lemieux : ministre de la Culture et des Communications.
- François Legault : ministre d'État à la Santé et aux Services sociaux.
- David Levine : ministre délégué à la Santé (non-élu, démissionne le ).
- Roger Bertrand : ministre délégué aux Services sociaux, à la Protection de la Jeunesse et à la Prévention.
- Linda Goupil : ministre d'État à la Solidarité sociale, à la Famille et l'Enfance, ministre responsable de la Condition féminine et de la Condition des aînés.
- Nicole Léger : ministre déléguée à la Pauvreté et l'Exclusion.
- Jocelyne Caron : secrétaire d'État à la Condition féminine.
- Jean Rochon : ministre d'État aux Ressources humaines et au Travail.
- Agnès Maltais : ministre déléguée à l'Emploi.
- Rémy Trudel : ministre d'État à la Population (Affaires autochtones, Relations avec les citoyens, Immigration).
- André Boulerice : ministre délégué aux Relations avec les citoyens et à l'Immigration.
- Gilles Baril : ministre d'État aux Ressources naturelles et aux Régions, ministre d'État au Développement du Nord.
- Rita Dionne-Marsolais : ministre déléguée à l'Énergie.
- Michel Létourneau : ministre délégué au Développement du Nord.
- Serge MĂ©nard : ministre des Transports.
- Jacques Baril : ministre délégué aux Transports et à la Politique maritime.
- André Boisclair : ministre d'État aux Affaires municipales, à l'Environnement et à l'Eau.
- Claude Boucher : secrétaire d'État aux Infrastructures municipales.
- Rosaire Bertrand : ministre délégué à la Capitale nationale.
- Jean-François Simard : ministre délégué à l'Environnement et à l'Eau.
- Maxime Arseneau : ministre de l'Agriculture, des PĂŞcheries et de l'Alimentation.
- François Gendron : ministre délégué à la gestion de la Forêt et à la Ruralité.
- Richard Legendre : ministre de la Jeunesse, des Loisirs, du Tourisme et des Sports.
- Guy Julien : ministre du Revenu.
- Jacques Côté : ministre délégué à l'Habitation.
- Normand Jutras : ministre de la Sécurité publique.
- Stéphane Bédard : secrétaire d'État au Renouvellement de la fonction publique.
Remaniement de
- Rémy Trudel : ministre d'État à la Population, ministre d'État aux Régions.
- François Gendron : ministre d'État aux Ressources naturelles, ministre délégué à la gestion des Forêts et à la Ruralité.
- Michel Létourneau : ministre des Affaires autochtones, ministre délégué au Développement du Nord.
Remaniement de
- Pauline Marois : ministre des Finances, de l'Économie et de la Recherche.
Remaniement d'
- Normand Jutras : ministre de la Justice, procureur général.
- Serge Ménard : ministre de la Sécurité publique, ministre des Transports.
Notes et références
- LCN-National-Archives
- Mario Cloutier et Robert Dutrisac. 2002. « Le remaniement emporte Chevrette et Brassard ». Le Devoir (Montréal), 30 janvier, A1.
- « Le nouveau cabinet Landry », La Presse,‎ , A3
- DĂ©cret 207-2001 du , G.O.Q. du , partie 2, vol. 12, p. 1785.
- DĂ©cret 256-2001,
- DĂ©cret 1347-2001 du , G.O.Q. du , partie 2, volume 49, pp. 7975
- DĂ©cret 1351-2001 du , G.O.Q. du , partie 2, volume 49, pp. 7977
- DĂ©cret 1349-2001 du , G.O.Q. du , partie 2, volume 49, pp. 7976
- DĂ©cret 1348-2001 du , G.O.Q. du , partie 2, volume 49, pp. 7975-7976
- DĂ©cret 1350-2001 du , G.O.Q. du , partie 2, volume 49, pp. 7976