Jean Rochon
Jean Rochon, né le à Montréal et mort dans la même ville le [1] - [2], est un médecin, professeur et homme politique québécois. Il est ministre péquiste dans les gouvernements de Jacques Parizeau (1994-1996), de Lucien Bouchard (1996-2001) et de Bernard Landry (2001-2003).
Jean Rochon | |
Fonctions | |
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Ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec | |
– (4 ans, 2 mois et 19 jours) |
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Prédécesseur | Lucienne Robillard |
Successeur | Pauline Marois |
Député à l'Assemblée nationale du Québec | |
– (8 ans, 7 mois et 2 jours) |
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Circonscription | Charlesbourg |
Prédécesseur | Marc-Yvan Côté |
Successeur | Éric R. Mercier |
Biographie | |
Nom de naissance | Joseph Jean Albert LĂ©onda Rochon |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Montréal |
Date de décès | |
Lieu de décès | Montréal |
Parti politique | Parti québécois |
Diplômé de | Université Laval, Université de Montréal, Université Harvard |
Profession | MĂ©decin |
Biographie
Après avoir obtenu son baccalauréat ès arts du Collège Sainte-Croix — alors affilié à l'Université de Montréal — (1950-1958), il obtient une licence en droit de l'Université de Montréal (1961), puis un diplôme en médecine de l'Université Laval (1966). Il détient une maîtrise en santé publique (1968) et un doctorat en santé publique de l'Université Harvard (1973), puis un doctorat honoris causa de l'Université catholique de Louvain en Belgique (1988).
- Directeur du Département de médecine sociale et préventive à l'Université Laval (1970-1979).
- Directeur du Département de santé communautaire au Centre hospitalier de l'Université Laval (1973-1979).
- Doyen de la Faculté de médecine de l'Université Laval (1979-1985).
- Président de la Commission d'enquête sur les services de santé et les services sociaux de 1985-1988 (aussi connue et souvent citée sous l'appellation de "Commission Rochon".
- Adjoint au directeur général pour l'Europe de l'Organisation mondiale de la santé à Copenhague.
- Responsable de la création d'une Direction des programmes en santé publique pour l'ensemble de l'O.M.S., à partir de son siège social, à Genève.
- Député de la circonscription de Charlesbourg (1994-2003).
- Ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec (1994-1998).
- Ministre de la Recherche, de la Science et de la Technologie (1998).
- Ministre du Travail et ministre de la Solidarité sociale (2001-2002).
- Ministre d'État aux Ressources humaines et au Travail (2002-2003).
- Retraite de la vie politique en 2003.
Principales réalisations
- Loi sur le tabac
C'est sous son mandat comme ministre de la Santé que le gouvernement du Québec adopte, en 1998, une loi qui réglemente l'usage du tabac dans les endroits publics à la grandeur du Québec[3].
- Virage ambulatoire
Il a également été chargé d'une vaste réforme administrative du ministère de la Santé et des Services sociaux, et entreprit de réaliser ce qu'on a appelé le « virage ambulatoire » dans la prestation des soins de santé.
- Deux définitions du « virage ambulatoire » :
- Virage dans l'organisation des services de santé où la personne pouvant se déplacer n'est plus hospitalisée pour recevoir les traitements et les interventions qui lui sont nécessaires[4].
- Le virage ambulatoire, aussi appelé « déshospitalisation », est un des principaux éléments de la transformation récente du système de santé au Québec : il consiste principalement à écourter et même à éviter les séjours en milieu hospitalier en donnant davantage de services plus près des milieux de vie, au CLSC ou à domicile[5].
- Savoir changer le monde
Le , alors qu'il était ministre de la Recherche, de la Science et de la Technologie, M. Jean Rochon publiait une politique de la science et de l’innovation intitulée « Savoir changer le monde ». C'est dans le cadre de cette politique que fut créée, en 2001, la Commission de l'éthique de la science et de la technologie[6], rattachée au Conseil de la science et de la technologie[7].
Notes et références
- Zone Société- ICI.Radio-Canada.ca, « Décès de l’ex-ministre de la Santé Jean Rochon », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- « Avis de décès de Jean Rochon », sur La Presse (consulté le )
- L.R.Q., chapitre T-0.01. La loi sur le tabac a été adoptée le 17 juin 1998. Elle a été amendée à plusieurs reprises depuis. Voir la version courante à l'adresse suivante de l'Éditeur officiel du Québec : http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/T_0_01/T0_01.htm
- Index international et dictionnaire de la réadaptation et de l'intégration sociale (bloc en page d'accueil — Rechercher un mot: virage ambulatoire). Tiré de BLOUIN, Maurice; BERGERON, Caroline. Dictionnaire de la réadaptation, tome 2 : termes d'intervention et d'aides techniques. Québec : Les Publications du Québec, 1997, 164 p., p. 75. http://www.med.univ-rennes1.fr/iidris/
- Virage ambulatoire. Il faut redresser la trajectoire. - Publication réalisée par le Conseil du statut de la femme. La traduction et la reproduction totale ou partielle de cette publication sont autorisées, à la condition d’en mentionner la source. Dépôt légal 2e trimestre 2000. Bibliothèque nationale du Québec. (ISBN 2-550-36162-8). Gouvernement du Québec. http://www.csf.gouv.qc.ca/telechargement/publications/BrochureVirageAmbulatoireIlFautRedresserTrajectoire.pdf
- Origine et présentation de la Commission de l'éthique de la science et de la technologie http://www.ethique.gouv.qc.ca/Presentation-de-la-CEST.html
- Conseil de la science et de la technologie http://www.cst.gouv.qc.ca/-fr-
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Ressource relative Ă la recherche :
- (mul) Scopus
- Jean Rochon — Assemblée nationale du Québec
- Jean Rochon, Faculté de médecine (Université Laval)
- Le virage ambulatoire, un bien nécessaire
- Les impacts du virage ambulatoire: responsabilité et encadrement dans la dispensation des soins à domicile