Louise Beaudoin
Louise Beaudoin, née le à Québec, est une femme politique québécoise qui possède aussi la nationalité française[1]. Elle est députée de la circonscription de Rosemont à partir de l'élection de 2008. Après avoir quitté le caucus péquiste le , en compagnie de Pierre Curzi et Lisette Lapointe afin de protester contre le projet de loi 204 : Loi concernant le projet d'amphithéâtre multifonctionnel de la Ville de Québec, présenté par le Parti québécois, elle réintègre les rangs de sa formation politique en , au terme d'une consultation des électeurs de sa circonscription[2]. Elle ne se représente pas lors de l'élection de 2012.
Louise Beaudoin | |
Louise Beaudoin lors d'une visite dans Chambly. | |
Fonctions | |
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Députée de Rosemont | |
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Prédécesseur | Rita Dionne-Marsolais |
Successeur | Jean-François Lisée |
Députée de Chambly | |
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Prédécesseur | Lucienne Robillard |
Successeur | Diane Legault |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Québec |
Nationalité | Canadienne, française |
Parti politique | Parti québécois |
Le fonds d'archives de Louise Beaudoin est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[3].
Biographie
Louise Beaudoin nait à Québec le , fille de Jean Beaudoin, juge de la Cour supérieure du Québec, et de Louise Des Rivières, et également nièce de Guy Des Rivières et de Jacques Flynn. Dès la fin des années 1940, sa famille se réunit à Notre-Dame-du-Portage lieu de villégiature des libéraux où se retrouvent les Poliquin, les Auger, Louis St-Laurent, etc. Elle étudie dans son enfance aux Ursulines puis au Collège Jésus Marie à Québec où elle obtient son baccalauréat en 1964. Elle passe ses étés à Lac-Beauport. Son frère Pierre, né en 1943, fréquente le Collège des Jésuites. Il poursuit ses études en droit et est admis au barreau en 1965.
Elle s'implique très rapidement dans le Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) et le Parti québécois. Elle a obtenu une licence en histoire de l'Université Laval en 1967 sous la direction de Jean Hamelin ainsi qu’une licence en sociologie de l'université Paris-Sorbonne en 1969. Elle habite Paris de l'automne 1967 à l'automne 1969. Par la suite, elle poursuit ses études supérieures à l’Université Laval et obtient une maîtrise en histoire en 1974.
Au retour de ses études en France, en 1969, Louise Beaudoin est recrutée par Denis Vaugeois dans le cabinet du ministre des Affaires intergouvernementales, Marcel Masse où elle reste environ 6 mois. Elle travaille ensuite sous la direction de Denis Vaugeois au ministère des Relations internationales et, subséquemment, à l'École nationale d'administration publique (ENAP) jusqu’à l'élection de . Elle prend sa carte de membre du Parti québécois après l'arrivée au pouvoir de Bourassa en 1970. Elle est ensuite directrice de cabinet du ministre des Affaires intergouvernementales, Claude Morin, de 1976 à 1981 puis, directrice des affaires françaises au ministère des Relations internationales du Québec de 1981 à 1983 et déléguée générale du Québec à Paris en 1984-1985.
Elle entre au conseil des ministres le comme ministre des Relations internationales. Elle n'était pas députée à l'Assemblée nationale à ce moment-là . Elle perdra son poste après l'élection de 1985 lors de la défaite du Parti québécois et de sa propre défaite dans la circonscription de Louis-Hébert. Elle est proche de René Lévesque jusqu'à la fin de sa vie.
Elle est élue députée du Parti québécois dans la circonscription de Chambly à l'élection de 1994, puis réélue en 1998. Entre 1994 et 2003, elle a été successivement, ministre déléguée aux Affaires intergouvernementales canadiennes, ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de l’application de la Charte de la langue française, ministre des Relations internationales, et de la Francophonie et ministre d'État aux Relations internationales. En 1998 Louise Beaudoin a été l'objet d'un reportage dans la célèbre émission 60 Minutes à CBS pour sa défense de la loi 101.
Louise Beaudoin, alors qu’elle était ministre des Relations internationales (1998-2003), a travaillé activement à la préparation de la Convention de l'UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, adoptée par une majorité écrasante d'États membres lors de la 33e session de la Conférence générale de l'UNESCO, le , et entrée en vigueur le [4].
En 2003, elle est défaite dans Chambly par la libérale Diane Legault qui obtient une mince majorité de 799 voix.
Après cette défaite, elle poursuivra sa carrière dans le milieu universitaire. Dans un premier temps, elle est professeure invitée à l'université Jean-Moulin de Lyon. Elle est, ensuite, professeure associée au Département d'histoire de l'Université du Québec à Montréal puis, membre associée au Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal (Cérium) d’ à .
Le , elle annonce publiquement son intention de retourner en politique en étant candidate du Parti québécois dans la circonscription de Rosemont. Elle remporte le siège lors de l'élection générale du 8 décembre 2008, défaisant son adversaire libérale Nathalie Rivard par près de 5500 voix.
Elle appuie publiquement le candidat du Parti socialiste, François Hollande, lors de l’élection présidentielle française de . Dans un texte paru dans le quotidien Le Devoir, le [5], elle avait d’ailleurs pris position pour le candidat Hollande dans la lutte qui l’opposait à Martine Aubry lors de la primaire socialiste de l’automne 2011. Elle avait également appuyé Ségolène Royal à l’élection présidentielle de .
RĂ©alisations
- Journées de la culture du Québec (ministre responsable)
- Grande Bibliothèque du Québec (ministre responsable)
- Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles
Publications
- En 2005, elle collabore à L’Histoire des relations internationales du Québec (Montréal : VLB éditeur), sous la direction de Stéphane Paquin.
- En 2007, elle coécrit, avec Liza Frulla, un livre intitulé Amitié interdite (Montréal : éditions La Presse) ainsi qu’un livre témoignage sur René Lévesque, avec François Dorlot, chez le même éditeur.
- En 2008, elle codirige un collectif intitulé Pourquoi la Francophonie ? (Montréal : VLB éditeur).
- La même année, elle participe à l’ouvrage L’Avenir du français (dirigé par Jacques Maurais, Pierre Dumont, Jean-Marie Klinkenberg, Bruno Maurer, Patrick Chardenet, Paris : Éditions des archives contemporaines) et a écrit Plaidoyer pour la diversité linguistique (Montréal : Éditions Fides).
- En 2009, elle signe la préface d'un ouvrage de Jean-François Payette intitulé Introduction critique aux relations internationales du Québec (Québec : PUQ).
Honneurs
- Officier de la LĂ©gion d'honneur ( - France)
- Commandeur de l'ordre de la Pléiade ()
- Commandeur de la LĂ©gion d'honneur ( - France)
- Grand-officier de la LĂ©gion d'honneur ( - France)[6]
- Médaille Gloire de l'Escolle de l’Université Laval ()
Notes et références
- Libre opinion - Pourquoi je réponds à l'appel du PS français ledevoir.com, consulté le 30 juillet 2012
- Philippe Bauchemin, « PQ : retour de Louise Beaudoin confirmé », Le Journal de Rosemont,‎ (lire en ligne)
- Fonds Louise Beaudoin (P746) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
- « Convention internationale sur la diversité culturelle - L'UNESCO adopte une idée née au Québec », Le Devoir,
- Louise Beaudoin, « Libre opinion - Pourquoi je réponds à l'appel du PS français », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
- « Louise Beaudoin élevée au rang de grande officière de la Légion d'honneur », Radio-Canada Nouvelles,‎ (lire en ligne)