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Histoire du Brésil

Cet article présente un résumé de l’histoire du Brésil.

Carte du Brésil
Carte du Brésil

Le Brésil est le pays le plus vaste et le plus peuplé d’Amérique latine. C'est également le cinquième pays du monde par la superficie et par le nombre d’habitants : le Brésil couvre la moitié du territoire de l’Amérique du Sud et il en regroupe plus de la moitié des habitants[1]. Il partage des frontières avec tous les pays d’Amérique du Sud à l’exception du Chili et de l'Équateur et la langue nationale est le portugais.

La période précoloniale

Les premiers humains arrivèrent au Brésil il y a quelque 60 000 ans selon les recherches archéologiques internationales effectuées sur les sites préhistoriques de Pedra Furada du Parc national de Serra da Capivara (classé Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO en 1991), située au Sud-est de l’État du Piauí (centre du Brésil)[2].

Certains des premiers restes humains trouvés au Brésil, ont été trouvés dans la région de Pedro Leopoldo (Minas Gerais) et témoignent d'une habitation humaine datant d'au moins 11 000 ans[3].

En 2003, des traces d'une civilisation évoluée sont confirmées dans le haut-Xingu. À partir de recherches des vingt dernières années, une carte contenant pas moins de dix-neuf villages a été mise à jour. Certains de ces villages auraient eu une population de 2 500 à 5 000 habitants. Contrairement à la majorité des autres civilisations qui se sont développées le long des côtes, il semble que cette civilisation se soit développée en fonction de la forêt et de ses ressources[4]. Cette civilisation aurait atteint son apogée entre 1200 et 1400 apr. J.-C. et aurait duré plus de mille ans.

À la fin du XVe siècle, tout le territoire était habité par des tribus généralement semi-nomades (plus de deux-cents ethnies), qui ne pratiquaient pas la propriété privée. Les Tupinambas formaient l'ethnie la plus importante. Ces populations vivaient grâce à la pêche, chasse, cueillette et l'agriculture. Les Indiens se peignaient souvent la peau de couleur différente, leur aliment de base était le manioc, mais ils cultivaient aussi le maïs et le tabac. Ils ont inventé le hamac et la sarbacane.

Au XVe siècle, on estime qu'environ 900 000 Amérindiens, pour la plupart de langue tupí, vivaient sur la côte brésilienne[5].

L’époque coloniale (1500-1822)

Carte géographique du Brésil datant du XVIe siècle (Atlas Miller).

Le navigateur portugais Pedro Alvares Cabral découvre les côtes brésiliennes le . Certains (dont les autorités académiques brésiliennes) attribuent pourtant cette découverte à l’Espagnol Vicente Yañez Pinzon, compagnon de Colomb, en 1499. Sa découverte sera attestée par Colomb lui-même, Diego de Lepe et Rodrigo de Bastidas. Les Espagnols ne revendiquèrent pas cette terre en application du traité de Tordesillas de 1494.

Les Portugais ayant l’habitude de planter des croix « padrão » sur toutes les terres qu’ils découvraient, le premier nom de la colonie fut « terre de la Véritable Croix » (terra de Vera Cruz). Mais les colons portugais qui s’installèrent sur les côtes l’appelèrent Brésil, du nom du bois de brésil qui donne une teinture vermeil (brasil en portugais signifie « braise ») ; les Indiens furent d’abord appelés les Brésils. Les Indiens acceptant facilement de couper du bois en échange d’outils, de draps ou de verroterie.

Si les Espagnols respectèrent le traité de Tordesillas, le roi de France François Ier tenta de s’implanter au Brésil grâce au navigateur Verrazano à partir de 1523. Les Français poursuivirent la colonisation notamment autour de la baie de Guanabara. Durant l’été 1554, Nicolas Durand de Villegagnon visita secrètement la région du Cabo Frio, sur la côte brésilienne, où ses compatriotes se cachaient habituellement. Le projet était de transformer cette zone en une puissante base militaire et navale, depuis laquelle la Couronne française pourrait tenter de contrôler le commerce avec les Indes occidentales. La France antarctique fut le nom donné à l’éphémère colonie française qui occupa la baie de Rio de Janeiro de 1555 à 1567. Cette tentative de colonisation française dura une dizaine d’années et se solda par un échec face aux forces portugaises. En réponse aux autres tentatives françaises de conquête territoriale au Brésil (avec la France équinoxiale près de São Luís (Maranhão) entre 1612 et 1615), la Couronne portugaise décida d’intensifier la colonisation du Brésil et d’améliorer son statut[6].

Le « bois brésil » ne suffisant plus à assurer le développement économique du nouveau territoire, le roi Jean II de Portugal (João II) le confie à de grands seigneurs (les donataires) qui accordent de vastes domaines à des colons, à charge pour eux d'y faire cultiver la canne à sucre[7]. Le , Martim Afonso de Sousa fonde le premier village de colonisation : la Vila de São Vicente. Le système du donataire est généralisé en 1532 : des postes de défense sont cédés comme donation à divers nobles portugais. Le Brésil est divisé en 15 lot de 50 lieues de côtés, confiés chacun à un capitaine-donataire. Le roi du Portugal délègue à chacun une partie de ses pouvoirs militaire, judiciaire et administratifs. Ils obtiennent 20 % des terres de la capitainerie, le droit de réduire les Indiens en esclavage, de percevoir certaines redevances. Les colons doivent au capitaine-donataire le service militaire et le paiement de certains impôts. Ils reçoivent une concession de terres (sesmaria) et le droit au culte catholique dont l’entretien doit être payé par le roi. Le roi conserve la perception des dizimes (dîmes), le monopole du bois-brésil et des épices et l’impôt du quinto (le cinquième des pierres et des métaux précieux extraits)[8].

Les premiers colons portugais mettent les Amérindiens en esclavage pour exploiter la canne à sucre ou le bois précieux. Le fait que ceux-ci sont pour la plupart analphabètes sera vu comme une régression féodale. Mais les Amérindiens déjà peu nombreux fuient à l’intérieur des terres ou préfèrent se suicider que d’être esclaves. C’est alors que les Portugais ont recours à des esclaves noirs d’Afrique. Les premiers esclaves africains sont déportés au Brésil en 1532[8]. En 1600, le Brésil est devenu le premier producteur et exportateur de sucre au monde et participe pleinement au commerce triangulaire. Les colons échangent alors les productions agricoles contre de l’argent ou des biens (meubles, habits) d’Europe et essaient de copier le mode de vie des aristocrates portugais (les fidalgos) eux-mêmes deviennent les afidalgados[9].

En 1630, les Néerlandais de la compagnie néerlandaise des Indes occidentales (West-Indische Compagnie ou WIC) enlèvent aux Portugais les villes de Recife, Natal et Salvador afin de s’assurer une partie de la production sucrière. Recife devient la capitale de la colonie sous le nom de Mauritsstaad. Les populations locales se révoltent (Insurreição Pernambucana ou « Insurrection de Pernambouc ») contre leur présence à la faveur de la Première guerre anglo-néerlandaise (1652-1654) et à l’issue de laquelle le Portugal récupère ces territoires.

Les Portugais se procuraient les esclaves contre des produits manufacturés ou des fruits sud-américains au Nigéria, au Cameroun, au Gabon, au Ghana, au Togo, au Congo, au Mozambique, en Tanzanie, au Kenya, au Zimbabwe, et surtout au Bénin et en Angola. La côte angolaise devient aussi une colonie brésilienne dirigée à Luanda par un gouverneur qui n’est autre qu’un grand propriétaire brésilien. Les négriers portugais ont même déporté des neveux du mani-kongo.

À l’arrivée au Brésil, les familles et les compatriotes noirs sont séparés afin de ne pas susciter de solidarité entre esclaves et apprennent néanmoins le portugais. Les esclaves travaillent du lever au coucher du soleil et obtiennent un repas par jour. L’espérance de vie moyenne d’un esclave est alors de 5 ans à partir du moment où il commence à travailler et le taux de mortalité dépasse alors le nombre de naissances, ce qui incite les Portugais à importer de nouveaux esclaves d’Afrique. Ensuite, ils meurent souvent de fatigue, de malnutrition ou de maladie (ils n’ont pas droit à des soins de santé). Ils sont rebaptisés par leurs maîtres et portent le nom de famille de ceux-ci. Les esclaves vivent dans la senzala autour de la villa de leur maître.

Des contre-maîtres circulent la nuit pour vérifier si les esclaves ne s’enfuient pas ou ne préparent pas de révolte. Les esclaves qui arrivent à s’enfuir sont marqués au fer s'ils sont rattrapés. Pour s’assurer leur obéissance, les maîtres cherchent à les intimider, ils les font fouetter par les contre-maîtres. Même les blancs pauvres avaient au moins deux esclaves. Le dimanche, les esclaves ont un jour de repos ; c’est le dimanche que les esclaves d’origine kongo (Angola et Congo) organisent la congada une fête en l’honneur de leur monarque jadis en Afrique, la congada serait à l'origine du carnaval de Rio.

Les femmes blanches sont rares dans une colonie où la violence règne. Les maîtres doivent alors prendre plusieurs femmes ou maîtresses, noires et indiennes, ainsi il ne sera donc pas rare de voir par la suite des maîtres métis. Les enfants d’esclave et de maîtres peuvent aussi être esclaves ou libres comme serviteurs, artisans ou petits paysans. Les maîtresses blanches quant à elles prostituent souvent leurs esclaves. Si l’Église catholique romaine n'a pas condamné pendant longtemps l’esclavage des noirs, elle condamnait celui des Indiens.

Les Portugais différencient alors les types de métis ainsi : caboclo (métis de blanc et d’indien), cafuzo (métis d’indien et de noir) et le mulato (métis de noir et de blanc), ce dernier terme qui est dérivé du mot mulet peut-être péjoratif. En 1570, le Brésil compte alors à peu près 20 000 Blancs, 30 000 Noirs et 800 000 indiens. En 1650, la population blanche est alors estimée à 70 000, la population noire à 100 000 et les métis en comptent 80 000.

L’élément noir et le métissage jouent un rôle important dans la démographie et la culture brésilienne. L’époque coloniale va marquer durablement l’histoire du pays, la suprématie des blancs, de grands propriétaires fonciers, le racisme, le métissage, mais aussi la ségrégation entre maitre et esclaves entrainera plus tard une ségrégation entre riches et pauvres, et la création d'armées privées.

Les révoltes d’esclaves sont nombreuses : quasiment une par an. Au XVIIIe siècle, des esclaves travaillant la canne à sucre dans le Pernambouc se révoltent et fuient dans les montagnes. Ils fondent le territoire autonome, ou quilombo, de Palmares. Cette rébellion, qui dura près d'un siècle, fut le plus long soulèvement d'esclaves de l’histoire. En 1775, l’esclavage des indiens est aboli et le recours aux esclaves africains est accru. Le trafic d’esclave est alors également assuré par les grands propriétaires brésiliens et les trafiquants étrangers (non portugais). Après trois siècles de colonisation portugaise, le pouvoir politique est alors aux mains des grands propriétaires possédant terres, esclaves et surtout armée de mercenaires impressionnants. Ils font leurs commerces librement et ne versent que des impôts à la couronne portugaise. L’influence des commerçants étrangers est aussi importantes. Le Portugal n’a plus que très peu d’autorité sur sa colonie.

Le Royaume-Uni du Portugal, Brésil et Algarves

En 1808, le roi du Portugal Jean VI doit fuir Lisbonne pour Rio de Janeiro devant les troupes napoléoniennes qui envahissent son pays. Rio devient alors capitale de l’empire colonial portugais.

C’est alors que le pays perd son statut colonial et peut commercer avec tous les pays (Carta Regia). L’interdiction de créer des manufactures est levée et la première université fondée. L’Angleterre assure la protection du Brésil en échange de contrats commerciaux. Après le départ des troupes napoléoniennes du Portugal, la cour reste à Rio. L’ex-métropole est en effervescence.

Après un soulèvement au Portugal le , des élections désignèrent des Cortes constituants. Une régence de cinq personnes gouverne jusqu’au , date à laquelle Jean prend ses fonctions de roi constitutionnel après avoir quitté le Brésil le 26 avril.

En , à l’annonce de la Révolution libérale au Portugal, la population du Pará dépose le gouverneur. Une junte provisoire est formée le 10 février. À Recife, c’est le gouverneur qui adhère à la Révolution et fait élire des députés à la constituante de Lisbonne. À Rio de Janeiro, le gouvernement tente de gagner du temps et envoie le prince dom Pedro en mission à Lisbonne. Mais la garnison se soulève, dirigée par un avocat, Macamboa. Elle proclame la constitution « telle que les Cortes viennent de la voter ». Le roi Jean VI de Portugal accepte la constitution. La liberté de la presse est proclamée. Le roi part pour Lisbonne le 24 avril, où il fait élire des députés brésiliens aux Cortes, selon le suffrage universel indirect à plusieurs degrés. Cependant, les Cortes de Lisbonne prennent des mesures pour la recolonisation du Brésil. Chaque province brésilienne dépend directement de Lisbonne. Un contre projet présenté pour créer un parlement brésilien provoque une telle confusion que les députés brésiliens décident d’émigrer en Angleterre. Les Cortes ordonnent à dom Pedro de rentrer en Europe et envoient une flotte pour le chercher. Les Brésiliens sont exclus des postes clefs dans l’administration du Brésil. La réaction brésilienne est énergique. Dom Pedro, appuyé par la population, décide de rester à Rio (jour du « fico », )[10]. Il proclame l’indépendance du Brésil le à São Paulo. Ce "cri d’Ipiranga" ("L'Indépendance ou la mort !") deviendra un souvenir fondateur de l'identité brésilienne. Pierre (ou Pedro en portugais) prend le titre d'empereur du Brésil.

Indépendance et Empire (1822-1889)

Pierre Ier appuyé par José Bonifácio de Andrada e Silva proclame l'indépendance en 1822, mais elle n’est reconnue par le Portugal qu’en , après vingt-deux mois d'affrontement politique et d'un conflit armé relativement modéré en comparaison de ceux des colonies espagnoles. La monarchie s'appuie sur le peuple pour contrebalancer les riches latifundiaires brésiliens, et essaie d’attirer des immigrants européens. Mais de facto le pays est sous la houlette des Britanniques, principaux partenaires commerciaux et grands bailleurs de fonds. En 1822, il y avait 920 000 Blancs, 2 000 000 Noirs, 700 000 Métis et 360 000 Indiens. La monarchie devient constitutionnelle en 1824. Cette période a connu de nombreux conflits durant des décennies.

Pendant plusieurs décennies, les riches latifundiaires s’opposent avec succès à l’interdiction de la traite d’esclaves. L’Angleterre émet certaines pressions pour son abolition. Le « commerce illicite » trouble les échanges commerciaux anglo-brésiliens et gêne la pénétration économique et politique de l’Europe en Afrique. Par les suite, les milieux financiers britanniques soutiennent les porte-paroles des planteurs lorsque ceux-ci affirment que la libération des esclaves ruinerait l’économie brésilienne et rendrait insolvable l’État auquel des prêts considérables avaient été consentis. Le commerce européen limitait son contrôle aux magasins de café des ports brésiliens, sans se préoccuper des conditions de travail dans les plantations[11]. En 1831, après le décès de Jean VI, la fille de Pierre Ier, Maria da Glória devait régner au Portugal. Cependant, sous l'impulsion de la Sainte-Alliance, le frère de Pierre, dom Miguel, revendiqua le trône ce qui poussa Pierre Ier, pour appuyer sa fille à abdiquer en faveur de son fils Pierre II âgé de 5 ans, qu'il confia à José Bonifácio de Andrada e Silva, tuteur du jeune empereur. Dans les années 1850, l'importation des esclaves est interdite. La culture du café prend de l'ampleur et augmente l'importance des propriétaires terriens, notamment ceux de São Paulo. La guerre de la Triple Alliance contre le Paraguay, de 1865 à 1870, est gagnée notamment grâce aux importants régiments de Noirs. Les esclaves noirs sont affranchis progressivement à partir de 1871. Pierre II développe aussi l’enseignement public et fait construire un chemin de fer.

L'Empire proclame en 1871 que les enfants d'esclaves sont désormais libres à la naissance : l'esclavage brésilien est donc condamné à long terme. À cela les fazendeiros, les maitres, répondent en cherchant des esclaves blancs. Ils attirent des immigrés européens grâce à des réseaux, leur promettent des terres. Une fois que ceux-ci arrivent au Brésil on leur demande de payer une fortune comme visa. Les fazendeiros leur prêtent alors de l’argent qu’ils doivent rembourser en travaillant pour ceux-ci, mais leurs conditions de travail sont les mêmes que celles des esclaves noirs. La loi Áurea de 1888, abolit totalement l'esclavage au Brésil et soulève la résistance des propriétaires qui s'engagent alors pour le renversement de l'Empire. Les fazendeiros créent alors un parti républicain et paient le maréchal Da Fonseca pour qu’il organise un coup d’État. L'Empire et Pierre II du Brésil sont renversés en 1889. La République est proclamée, mais l'esclavage ne peut plus être restauré. Le conseiller Ruy Barbosa, ministre du gouvernement provisoire après la proclamation de la République de 1889, ordonne alors de brûler tous les annuaires où était recensée la généalogie des esclaves et de leurs maitres, probablement parce que nombre de membres du gouvernement brésilien possédaient eux-mêmes des esclaves. Jusqu'en 1888, le pays aura importé plus de huit générations d’esclaves africains. Le Brésil est ainsi le pays d'Amérique ayant reçu le plus d'esclaves noirs, avec environ 5,5 millions d'Africains déportés du XVIe siècle à 1850, soit 40 % du total[12].

Vieille République (1889-1930)

La Vieille République désigne la période de 1889 à 1930. São Paulo monopolise le pouvoir central d'une République Café com leite, oligarchiste, dans laquelle la classe moyenne grandissante pousse au changement.

Après le coup d'État de 1889, la République est calquée sur le modèle des États-Unis, c’est un État fédéral avec une tradition de port d’armes pour les individus. C'est alors qu'est ajoutée au drapeau brésilien de 1822, vert avec le losange jaune, la sphère céleste telle qu'elle était visible lors de la proclamation du nouveau régime. L’empire est mort d’avoir mécontenté les nobles possédant des esclaves, c'est donc une république conservatrice qui naquit contre un empire progressiste. La période entre 1889 et 1930 est celle du règne des grands propriétaires. Elle est dite « République Café com leite » (‘’République Café au lait’’) puisque s'appuyant sur les industries cafetières de São Paulo et laitière-bovine du Minas Gerais. Les propriétaires fonciers sont surnommés les coronels. Les différents présidents ne font pas de campagne électorale, il leur suffit d’avoir un certain nombre de généraux dans l’armée en leur faveur. Les grands propriétaires qui payent ces généraux alternent alors un président de São Paulo et un du minas Gerais. En effet, la fin de l'esclavage a entraîné la diminution du pouvoir de l'industrie sucrière du Nord-Est au profit de l'industrie cafetière du Sud-Est et de l'État de São Paulo qui monopolise finalement le pouvoir central (le café représente 60 % des exportations).

Tandis que les nombreux immigrés européens (4 millions de 1822 à 1920) s’installent dans les régions du Sud, la venue des immigrés fait grandir considérablement les villes de Rio et São Paulo mais surtout la majorité de la population devient blanche. Les noirs et les métis quant à eux quittent le Nord-est en masse. L'État de São Paulo devient la région la plus peuplée. Le gouvernement impose des quotas pour freiner l'immigration italienne afin d´assurer la suprématie de la culture portugaise. Les immigrés sont bien intégrés et une caractéristique du Brésil se dessine alors. Les immigrés européens qui vinrent s’établir au sud du Brésil étaient en majorité italiens, allemands, portugais ou espagnols. Cette immigration a considérablement enrichi le pays, il y avait en effet de nombreux intellectuels et diplômés. Des médecins, pharmaciens, cols blancs et commerçants et leurs descendants ont fondé des hôpitaux, des ateliers, des usines, des brasseries et des magasins. Les immigrants italiens et espagnols ont créé les premiers syndicats et apportés une idéologie socialiste et anarchiste. L’immigration a aussi changé les traditions culinaires (pizza, bière, spaghetti, vignoble). Néanmoins de nombreux descendants d’immigrés sont restés pauvres.

Une des caractéristiques du Brésil se dessine alors, société blanche dominante qui exclut les Noirs et les Indienset une population noire qui pratique systématiquement l’exogamie afin de s’intégrer à la société blanche. C’est l’époque du branqueamento (le blanchiment). Les Noirs n'ont alors que peu de sentiments communautaires et identitaires; le conjoint le plus clair de peau représentant un statut social supérieur. Les insultes racistes envers les Noirs sont alors très fréquentes chez les Noirs eux-mêmes qui croient inconsciemment à leur infériorité et se laissent encore impressionner par les préjugés blancs. Ils s’ensuit un énorme métissage, le nombre de Noirs, Blancs et Indiens diminue en flèche et celui des métis augmente mais néanmoins le pouvoir politique appartient à une élite « purement » blanche.

Le Brésil participe à la Première Guerre mondiale en s'alliant aux Alliés en 1917 et en envoyant des troupes. L'accroissement du commerce permet l'agrandissement d'une classe moyenne qui reste cependant soumise à l'oligarchie cafetière, mais qui s'y s'oppose sur les questions sociales et politiques.

Après la chute des prix des matières premières, de 1906 à 1914, le renouveau d'après-guerre ne dure pas longtemps : le Brésil est en crise dès 1922 et aux grèves populaires de 1924 la vieille république répond par l'établissement de la loi martiale. En 1922, de jeunes officiers issus des classes moyennes réagissent : c'est le mouvement tenentismo (du mot teniente qui signifie lieutenant). Le premier soulèvement a lieu le à la forteresse d'Igrejinha. Bien que réprimé après une solide résistance, le mouvement du est d'une grande importance politique. Il marque le début de l'assaut contre la « vieille république oligarchique » et de son affaiblissement jusqu'à sa disparition en 1930. Deux ans plus tard, en , une révolte de militaires éclate à São Paulo ; les insurgés parviennent même à occuper la ville pendant trois semaines. Une troisième révolte a lieu l’État du Rio Grande do Sul en 1925, et une dernière se produit en 1926[13].

Les objectifs des militaires rebelles sont essentiellement ceux des classes moyennes, insatisfaites par la situation économique et politique du Brésil, aucun changement démocratique n'étant envisageable du fait d'un système politique bouché par le « règne des gouverneurs » selon un système en vertu duquel les gros propriétaires et la grande bourgeoisie dictent les conditions dans les États. Les revendications formulées par le mouvement concernent notamment le vote secret, la liberté de presse et d'association, le respect des résultats électoraux, l'alphabétisation et la nationalisation de certains intérêts économiques étrangers[13].

C'est aussi dans ce contexte que se produit la marche de la colonne Prestes. Luis Carlos Prestes est un ingénieur militaire, futur secrétaire général du Parti communiste du Brésil et commandant de l'état major du chef de la révolte de Sao Paulo, Miguel Costa. À la tète d'une colonne de quelques centaines de soldats, il entreprend de diffuser les idées révolutionnaires à travers tout le pays. Après une marche d' à , constamment poursuivie par l'armée fédérale sans jamais être vaincue, la colonne demande l'asile à la Bolivie[13]. La crise de 1929, ruinant ses marchés extérieurs, ruine le pays et sème donc le discrédit sur l'oligarchie propriétaire et son gouvernement. La République Café au lait est renversée par le coup d'État du : Getúlio Vargas devient président-dictateur.

Vargas, populisme, et développement (1930-1964)

Le coup d'État du 4 octobre 1930 et Getúlio Vargas permettent la déchéance de l'oligarchie cafetière et la montée de la classe moyenne.

Les classes moyennes et les propriétaires des États périphériques portent Vargas au pouvoir en 1930. Il établit un État et un exécutif fort, plus centralisé, engage le pays dans le droit de vote « universel », le vote des femmes, et le vote à bulletin secret, ce qui libère finalement le système brésilien du poids du coronelismo. Il fait rentrer le Brésil dans la guerre : le Brésil deviendra le seul pays d'Amérique latine avec le Mexique à agir militairement contre l'Axe avec notamment l'envoi de la Force expéditionnaire brésilienne en Italie.

Il prend le pouvoir en 1930 du fait d'un coup d'État, devient légalement président en 1934, puis devient un dictateur en 1937, instaurant l'Estado Novo. Il doit finalement abandonner le pouvoir en 1945. Mais il parvient à revenir au pouvoir de 1951 à 1954, où - accusé, discrédité et acculé - il se suicide et retourne massivement l'opinion en sa faveur et en celle de son camp. À l'époque du coup d'État de Vargas commence le mouvement de la gauche armée au Brésil

Vargas a su suivre l'émergence de la classe moyenne en développant une forme de populisme. Malgré le monopole présidentiel de 1930 à 1945, le Brésil connaîtra une période démocratique de 1945 à 1964. La suprématie des deux États Café au Lait est réduite, mais demeure. Juscelino Kubitschek succède à Vargas.

De 1961 à 1964, le président João Goulart entreprend une politique de réforme sociale. Oligarchies traditionnelles et CIA manœuvrent pour provoquer sa chute. L'ambassadeur américain Lincoln Gordon joue un rôle majeur dans le soutien à l'opposition au gouvernement de João Goulart et pendant le coup d'État. Le , il écrit un câble secret au gouvernement américain, lui demandant soutenir le coup d'État avec une « livraison clandestine d'armes » et des livraisons de gaz et de pétrole, éventuellement complétées par des opérations secrètes de la CIA[14]. Le coup d'État de 1964 le renverse et établit une dictature militaire répressive.

Dictature militaire (1964-1985)

Institué en 1964, le régime militaire se termine en 1985 après une volonté de démocratisation.

L'état de droit est progressivement violé : tandis que, pour beaucoup, le coup d'État n'ouvrait que sur « une remise en ordre » anti-communiste provisoire du pays dans le contexte de la Guerre froide, les militaires vont se maintenir durablement au pouvoir et progressivement installer une véritable dictature. Le Brésil précède ainsi de nombreux autres pays d'Amérique latine (coup d'État du général Onganía en Argentine, en 1966 ; coup d'État du au Chili par Pinochet ; coup d'État en 1973 de Juan María Bordaberry en Uruguay, etc.).

Soutenu par les États-Unis, qui reconnaissent immédiatement le nouveau régime, le putsch de 1964 a été préparé par une longue imprégnation des officiers de l'armée brésilienne par la doctrine de sécurité nationale et les théories de la guerre contre-révolutionnaire, qui attribuent un rôle politique et administratif aux armées, en accentuant l'importance de la population civile dans la conduite de la guerre. Bien qu'en 1964, aucune guérilla ni mouvement armé de gauche n'existât au Brésil, ceux-ci étant nés précisément en réaction à la dictature militaire, les généraux justifient leur putsch par le spectre du communisme, qui a pris après la révolution cubaine de 1959 un relief particulier en Amérique latine. La Constitution est suspendue, le Congrès dissout et le président s'arroge des pouvoirs dictatoriaux, tandis qu'une guerre contre-insurrectionnelle est mise en place, d'abord avec la création, dès 1964, du Centre d'instruction de la guerre dans la jungle à Manaus. Des escadrons de la mort sont mis en place par l'État pour traquer toute forme d'opposition. La période s'étendant de 1968 à 1974 est connue au Brésil sous le nom d'années de plomb.

Dès les années 1970, Brasilia a participé à l'Opération Condor, vaste plan de coordination entre les dictatures militaires latino-américaines afin de lutter contre les opposants aux régimes militaires, dans tout le continent. Cette opération a été à l'origine de centaines de morts. On dénombre, au Brésil, un grand nombre de groupes armés révolutionnaires qui se sont formés en réaction contre la dictature militaire. La plupart d'entre eux ont pris forme dans les milieux étudiants. Parmi eux, on peut citer le MR-8, plutôt basé sur Rio de Janeiro, ou l'ALN (Action de libération nationale), basé sur São Paulo. Dès , Carlos Marighella, est assassiné par les forces de l'ordre brésiliennes.

La dictature n'a pris fin qu'en 1984. Ce régime fut critiqué pour l'augmentation de la dette brésilienne qu'il accumula, ainsi que pour sa nature répressive : des centaines de Brésiliens ont été déportés, emprisonnés, torturés ou tués. La censure était fréquente. Des milliers d'Indiens furent déplacés de force ou tués (intentionnellement ou en raison des maladies) afin de construire sur leurs terres des routes ou des barrages hydroélectriques[15]

Le retour de la démocratie (1985-2002)

Un nouveau régime politique nommé Nouvelle République est mis en place. Il prend son fondement légal et juridique en 1988 dans la Constitution brésilienne de 1988.

Le Brésil s'engage alors dans une phase démocratique, rythmée par les élections présidentielles tous les 4 ans. Le , la majorité des membres du Congrès choisirent Tancredo Neves comme président. Néanmoins, il tomba malade la veille de la date prévue pour le serment. Ses problèmes de santé s'aggravèrent et il décéda après avoir subi 7 opérations. C'est donc le vice-président José Sarney qui devint président. D'abord président par intérim le , puis officiellement président du au . Parmi les difficultés que Sarney dut affronter : la dette extérieure, l'inflation galopante et la corruption. Il devait en plus assurer que le processus de transition démocratique continuait à bien se passer. Ainsi Sarney lança le plan Cruzado qui permit dans un premier temps de limiter l'inflation, mais après un an, la hausse des prix s'accéléra à nouveau. En 1988, une nouvelle constitution fut promulguée.

En , les Brésiliens désignèrent pour la première fois depuis 1960 un président par vote populaire. Un second tour fut nécessaire. Fernando Collor de Mello, soutenu alors par Sarney, battit Luiz Inácio Lula da Silva et devint président en 1990. L'inflation n'était alors pas jugulée, elle s'élevait à 25 % par mois. Collor lança peu de temps après son entrée en fonction le plan Collor pour réduire la hausse des prix. Ce plan visait à limiter l'offre de monnaie. Ainsi une grande partie de l'argent placée sur les comptes courants fut convertie de force en bons du Trésor. Mais, curieusement, le gouvernement imprima au même moment de nouveaux billets. Tous les comptes de plus de 1 200 cruzeiros furent gelés pour une durée de 18 mois. Collor proposa aussi de geler les salaires et les prix et de réduire les dépenses du gouvernement. Mais peu de temps après la mise en œuvre du plan Collor, la hausse des prix s'accéléra et atteint 25 % par mois. Le gouvernement Collor privatisa aussi des entreprises tel l'aciériste Acesita.

En 1992, son frère Pedro l'accusa de corruption. Les accusations visaient surtout Paulo Cesar Farias, le responsable de campagne de Collor, qui s'était enrichi. Le Congrès et la presse se mirent à enquêter et le Congrès vota finalement la destitution de Collor le . Plus tard, il sera reconnu non coupable.

Le vice-président Itamar Franco succéda à Collor. Franco assura les fonctions présidentielles du au . Lorsqu'il arriva à la tête de l'État, le Brésil était dans une profonde crise économique : l'inflation était à 1 100 % en 1992 et à presque 6 000 % en 1993. Il choisit Fernando Henrique Cardoso comme ministre de l'économie. Celui-ci mettra sur pieds le Plano Real qui permit de juguler l'inflation.

Par la suite, Fernando Henrique Cardoso, ministre de l'économie sous Itamar Franco, remporta les élections deux fois, le et le . Il remporta les élections de 1998 au second tour avec environ 53 % des voix, contre environ 32 % des voix pour Lula qui arriva deuxième. Grâce à son Plano Real, Fernando Henrique Cardoso fut élu au premier tour en 1994. Mais des dissensions au sein de la coalition rendirent plus difficiles les réformes prônées par Cardoso. Durant ses deux mandats, il se rapprocha de certains dirigeants comme Bill Clinton ou Ernesto Zedillo.

Sous la présidence du PT depuis 2002

Luiz Inácio Lula da Silva, qui se présentait alors pour la quatrième fois à l’élection présidentielle, remporta le second tour contre José Serra - le candidat soutenu par Cardoso. Le mandat de Lula commença le .

Le Brésil devait affronter plusieurs problèmes. D'une part, 8,2 % de la population vivaient encore avec moins d'un dollar américain par jour en 2001, chiffre qui était de 14% en 1990[16]. D'autre part, le Brésil devait faire face à une énorme dette extérieure qui s'élevait à 48,2 % du revenu national brut en 2003[16]. Luiz Inácio Lula da Silva voulait s'employer à restaurer les finances brésiliennes tout en encourageant l'économie par des impulsions sociales (salaire minimum augmenté, etc.)

Cependant, moins de deux ans après son arrivée au pouvoir, le Partido dos Trabalhadores (PT, Parti des travailleurs, le parti du Président) s'embourbait dans un des plus vastes scandales financiers qu'ait connu le pays. Étaient directement impliqués des personnalités du parti comme son secrétaire général, Silvio Pereira, son président José Genoino et son trésorier Delubio Soares, tous mis en cause et qui durent démissionner. La crise s'étendit jusqu'à l'entourage de Lula, provoquant la démission de son plus important collaborateur, José Dirceu, fondateur et principal organisateur du PT et de l'ALN.

En 2003, Lula lance la « Bolsa Familia », un programme d'allocations familiales considéré comme le principal pilier de sa politique de lutte contre la pauvreté. Le revenu des plus pauvres progresse de 14 % en 2004, la Bolsa Familia comptant selon les estimations pour les deux tiers de cette croissance. En 2004, il lance le programme des « pharmacies populaires », destinées à rendre accessible aux plus défavorisés les médicaments jugés essentiels. Il met en place le programme Fome Zero (« Faim zéro »), qui permet aux familles indigentes l’accès aux produits alimentaires de base, par le biais d’aides sociales. Au cours du premier mandat de Lula, la malnutrition infantile régresse de 46 %. En , le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU décerne à Lula da Silva le titre de « champion mondial dans la lutte contre la faim »[17].

Le président da Silva fit un voyage en Afrique et y demanda pardon d’avoir capturé et déporté des Africains comme esclaves du XVIe au XIXe siècle. Le parlement brésilien adopta aussi le principe de la discrimination positive pour la minorité noire. La minorité noire est beaucoup plus consciente d’elle-même et mieux organisée (chaîne de télé, organisations antiracistes) et ose montrer ouvertement le racisme dont elle est victime. D'autre part, des recherches plus récentes démontrent que la miscégénation des races au Brésil est une réalité qui surpasse de loin la couleur de la peau.

Dilma Rousseff, candidate soutenue par Luiz Inácio Lula da Silva,lui succède à la présidence de la République le .

La chute de Dilma en 2016

En 2016, les révélations mettant en cause le PT et son ancien chef Lula fragilisent la présidente, bien qu’elle ne soit pas directement visée par les enquêtes.

Dilma Rousseff, dont le départ est réclamé lors de nouvelles manifestations massives en mars 2016, est alors lâchée par ses alliés du parti du Mouvement démocratique brésilien qui veulent se désolidariser du pouvoir alors que certains d'entre eux, au premier rang desquels le président de la Chambre des députés, sont inculpés ou suspectés dans « l’affaire Petrobras ».

Elle comparait devant le Sénat fédéral qui vote sa destitution, le 31 août, par 61 voix contre 20, sans la priver de ses droits politiques. Le vice-président Michel Temer lui succède officiellement jusqu’aux prochaines élections législatives et présidentielle prévues en 2018. Ce dernier mis en cause dans plusieurs scandales de corruption, renonce à se présenter au scrutin d’octobre 2018.

Le 28 octobre 2018, l’ancien capitaine d’artillerie Jair Bolsonaro s’impose au second tour avec 55 % des suffrages.


Notes et références

  1. Who's Who in Latin America : Part VI, Brazil, 304 p. (ISBN 978-0-8047-0743-5, lire en ligne), xv.
  2. (en) Shigueo Watanabe, Walter Elias Feria Ayta, Henrique Hamaguchi et Niède Guidon, « Some Evidence of a Date of First Humans to Arrive in Brazil », Journal of Archaeological Science, vol. 30, no 3, , p. 351–354 (DOI 10.1006/jasc.2002.0846, lire en ligne, consulté le ).
  3. Robert M. Levine et John J. Crocitti, « The Brazil Reader: History, Culture, Politics », Duke University Press, (ISBN 978-0-8223-2290-0, consulté le ), p. 11–.
  4. « La civilisation perdue de l'Amazone », Science Presse, (lire en ligne, consulté le ) :
    « L'équipe américano-brésilienne dirigée par Michael Heckenberger, de l'université de Floride à Gainesville, décrit dans son article des villages disposant d'une place centrale, et des routes de 20 m de large qui profitent de l'alignement du soleil. »
  5. (en) Marcos Araújo Castro e Silva et al., Genomic insight into the origins and dispersal of the Brazilian coastal natives, pnas.org, 13 janvier 2020
  6. Jean-Christophe Rufin, « L’aventure française au Brésil au XVIe siècle », émission La Marche de l'Histoire sur France Inter, 23 janvier 2013
  7. André Heráclio do Rêgo, Famille et pouvoir régional au Brésil : le coronelismo dans le Nordeste, 1850-2000, Editions L'Harmattan, , 319 p. (ISBN 978-2-7475-9448-6, présentation en ligne)
  8. Frédéric Mauro, Histoire du Brésil, Editions Chandeigne, (présentation en ligne)
  9. Tito Livio Ferreira, « O BRASIL NÃO FOI COLÓNIA – (Tito Livio Ferreira organização e notas de Loryel Rocha) Ebook – Instituto Mukharajj Brasilan – IMUB », www.imub.org,
  10. Frédéric Mauro, Histoire du Brésil, Editions Chandeigne, (présentation en ligne)
  11. Julia Juruna, « Brésil, le despotisme tropical », .
  12. Luiz Felipe de Alencastro, « La fusion brésilienne », dans L'Histoire, no 322, juillet-août 2007, p. 45
  13. Leslie Manigat, L'Amérique latine au XXe siècle : 1889-1929, Éditions du Seuil, , p. 118-125
  14. Olivier Acuña, « 10 of the Most Lethal CIA Interventions in Latin America », Telesur, (lire en ligne, consulté le )
  15. (en) « Amazon at risk from Bolsonaro's grim attack on the environment | Fabiano Maisonnave », sur the Guardian,
  16. Données Banque mondiale
  17. Geisa Maria Rocha, « Bourse et favelas plébiscitent « Lula » », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le )

Sources

Bibliographie et documentaires

  • Bartolomé Bennassar et Richard Marin, Histoire du Brésil 1500 -2000, Paris, Librairie Arthème Fayard, 2000.
  • Charlotte de Castelnau-L'Estoile, Un catholicisme colonial. Le mariage des Indiens et des esclaves au Brésil, XVIe – XVIIIe siècle, PUF, , 560 p.
  • Armelle Enders, Histoire du Brésil, éditions Chandeigne, 2018.
  • Michel Faure, Une Histoire du Brésil, Perrin, 480 p., 2016
  • Frederico José de Santa-Anna Nery, Le Brésil en 1889 avec une carte de l'empire en chromolithographie, Paris, Delagrave, , 699 p. (lire en ligne)
  • Édouard Riou, Deux années au Brésil, Paris, Hachette, , 680 p. (lire en ligne)
  • Just-Jean-Etienne Roy, L’empire du Brésil : souvenirs de voyage, Tours, Alfred Mame et Fils, , 187 p. (lire en ligne)
  • Brésil, l'éveil d'un géant, 90 min, film documentaire de Pascal Vasselin (2014)

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Articles connexes

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