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Rame automotrice

Une rame automotrice est un ensemble comprenant plusieurs caisses formant une rame indĂ©formable. Elle peut ĂȘtre composĂ©e de vĂ©hicules moteurs Ă  chaque extrĂ©mitĂ© et de simples remorques oĂč la motorisation peut-ĂȘtre rĂ©partie sur les diffĂ©rents bogies de la rame. Elle est dans la plupart des cas bidirectionnelle, dispose d'une cabine de conduite Ă  chaque extrĂ©mitĂ© la rendant rĂ©versible. La plupart des rames automotrices modernes sont prĂ©vues pour pouvoir circuler couplĂ©es Ă  d'autres rames automotrices identiques formant des unitĂ©s multiples.

Couplage de deux rames articulées automotrices Z 50000 du Transilien.

Les rames automotrices, apparues au début du XXe siÚcle pour le métro et les trains de banlieue, remplacent de plus en plus les rames remorquées, notamment pour les liaisons express. Certains trains à grande vitesse et les trains pendulaires actuels sont des rames automotrices.

Description

DĂ©finition

Une rame automotrice RABDe 500 des CFF.

En gĂ©nĂ©ral, une rame automotrice est un ensemble de vĂ©hicules ferroviaires se dĂ©plaçant par ses propres moyens[1]. En exploitation, une rame peut ĂȘtre un couplage de plusieurs rames Ă©lĂ©mentaires (ou « Ă©lĂ©ments »), elles-mĂȘmes composĂ©es de plusieurs caisses. On ne distingue pas de locomotive dissociable, les fonctions de traction et de transport de la charge utile (gĂ©nĂ©ralement des passagers, plus rarement des marchandises) Ă©tant imbriquĂ©es et donc assurĂ©es par les mĂȘmes vĂ©hicules. Les vĂ©hicules moteurs, gĂ©nĂ©ralement aux extrĂ©mitĂ©s de la rame, assurent ainsi Ă  la fois la propulsion des autres vĂ©hicules intĂ©grĂ©s Ă  la rame, et le transport de la charge utile, souvent avec une capacitĂ© moindre en raison de la prĂ©sence des moteurs. L'ensemble est carrossĂ© et peint de façon Ă  prĂ©senter l'aspect cohĂ©rent et homogĂšne d'un tout indissociable. Les rames automotrices sont principalement Diesel ou Ă©lectriques mais il y eut aussi des rames Ă  turbine Ă  gaz (RTG) et d'autres Ă  vapeur. C'est bien la source d'Ă©nergie qui diffĂ©rencie l'automotrice Ă©lectrique de l'autorail, car parfois dans ce dernier, ce sont des moteurs Ă©lectriques qui assurent la traction, fournie par des moteurs Diesel embarquĂ©s. Des engins mixtes pouvant fonctionner indiffĂ©remment avec un carburant ou de l'Ă©lectricitĂ© ont existĂ© en France dans le passĂ© sous le nom d'« autorail amphibie » et de nos jours sous le nom d'« automotrice bi-mode ». Enfin, le matĂ©riel destinĂ© au transport de marchandises porte gĂ©nĂ©ralement le nom de « fourgon automoteur ».

Une automotrice à grande vitesse Shinkansen série 500 japonaise.

Une automotrice est gĂ©nĂ©ralement Ă©quipĂ©e d'une cabine de conduite Ă  chaque extrĂ©mitĂ© et peut, le plus souvent, ĂȘtre jumelĂ©e Ă  une ou plusieurs autres rames identiques. Certaines automotrices peuvent ĂȘtre associĂ©es Ă  des remorques sauf dans le cas de rames homogĂšnes et indĂ©formables. Le nombre de vĂ©hicules qui composent une automotrice peut varier selon les types, depuis un seul, pour des automotrices qui assurent des relations locales sur des lignes Ă  faible trafic, et jusqu'Ă  seize vĂ©hicules, par exemple, pour les Shinkansen sĂ©rie 500 et 700.

Ce type de train s'est généralisé dans les services de banlieue, ainsi que dans les métros, mais on le trouve aussi sur des relations à moyenne distance.

Historiquement, les premiÚres automotrices à grande vitesse sont les rames de la série 0 du Shinkansen japonais.

Les rames rĂ©versibles permettent le mĂȘme type d'exploitation qu'une automotrice ou un autorail, mais il leur manque l'homogĂ©nĂ©itĂ© de traction : la puissance de traction du train est fixe quel que soit le nombre de voitures.

Avantages

L'intĂ©rĂȘt de ces vĂ©hicules rĂ©side dans la simplification de l'exploitation, puisqu'aucune manƓuvre n'est nĂ©cessaire pour changer de sens de circulation Ă  la gare terminus ; il suffit d'une remise en service par le conducteur Ă  partir de l'autre cabine de conduite. Cela procure un gain en frais d'exploitation et en temps, gain d'autant plus sensible que la rotation des rames est plus serrĂ©e.

De plus, les performances de traction sont rĂ©guliĂšres quelle que soit la composition : une automotrice a la mĂȘme motricitĂ© que deux, trois, quatre
une automotrice a la mĂȘme motricitĂ© que deux, trois, quatre
 et les capacitĂ©s d'accĂ©lĂ©ration et de freinage permettent aux automotrices de maintenir une vitesse optimale surtout avec des arrĂȘts trĂšs proches les uns des autres.

En résumé, l'automotrice reste pertinentes si :

  • des performances Ă©levĂ©es en traction - freinage sont requises (quoique la France ne soit guĂšre exemplaire en la matiĂšre)
  • la capacitĂ© d’emport nĂ©cessaire reste moyenne ;
  • le trafic comprend des pointes nĂ©cessitant des compositions renforcĂ©es Ă  2 ou 3 rames, alors qu'une seule peut suffire en journĂ©e ;
  • l'exploitation prĂ©voit des trains bitranches (avec 2 destinations diffĂ©rentes).

Inconvénients

Ces avantages ont des contreparties :

  • Une avarie Ă  une voiture peut entraĂźner l'immobilisation de toute la rame.
  • Lorsqu'on accouple deux ou plusieurs de ces vĂ©hicules pour former des trains de plus grande capacitĂ©, la prĂ©sence des cabines de conduite intermĂ©diaires empĂȘchent l'inter-circulation de bout en bout (sauf sur certains matĂ©riels oĂč un passage est amĂ©nagĂ© le long du poste de conduite ou quand le poste de conduite est escamotable comme sur l'autorail IC3 danois ou des SĂ©ries 04 / AM96 ou SĂ©ries 05 et 06 belge (SNCB)).
  • Les rames automotrices sont des vĂ©hicules spĂ©cialisĂ©s dans un unique type de service (par exemple, le transport de voyageurs sur une ligne de banlieue) et qui ne peuvent servir Ă  autre chose lorsque ce service est interrompu (par exemple, la nuit), Ă©tant gĂ©nĂ©ralement incapables de dĂ©placer autre chose qu'eux-mĂȘmes. Au contraire, une locomotive peut indiffĂ©remment tracter une rame de voitures (voyageurs), par exemple en journĂ©e, puis de wagons (marchandises) la nuit, et fournir ainsi une durĂ©e de service quotidien supĂ©rieure, souvent Ă  des vitesses plus Ă©levĂ©es (cet aspect tend Ă  s'estomper avec la libĂ©ralisation du trafic fret, qui a induit la spĂ©cialisation des parcs de traction, l'utilisation de matĂ©riel voyageur (dont la gestion est subventionnĂ©e) en fret Ă©tant assimilable Ă  une distorsion de concurrence).
  • La capacitĂ© de transport d'une automotrice s'ajuste moins finement que le systĂšme de rames tractĂ©es : en effet on ne peut augmenter la capacitĂ© qu'en associant deux voire trois rames, c'est-Ă -dire en la multipliant par 2 ou 3, ce qui augmente fortement le coĂ»t surtout si cette surcapacitĂ© est Ă©loignĂ©e du besoin rĂ©el, alors que la capacitĂ© d'une rame de voyageurs peut ĂȘtre augmentĂ©e en ajoutant simplement une ou plusieurs voitures, soit pour une fraction seulement de la capacitĂ© totale, qu'il est ainsi beaucoup plus facile de faire coĂŻncider avec le besoin rĂ©el. Ainsi, on estime qu'une rame tractĂ©e Ă  7 voitures voyageurs est Ă©conomiquement moins chĂšre qu'une automotrice de capacitĂ© Ă©quivalente (prix d'achat, exploitation et maintenance).
  • Enfin, surtout pour le train de nuit, la motorisation qui est concentrĂ©e dans la locomotive est beaucoup moins gĂȘnante pour les voyageurs que la motorisation rĂ©partie dans tout le convoi, et donc plus bruyante.

Appellations des compagnies de chemin de fer

Les différentes compagnies de chemin de fer emploient des termes particuliers pour désigner les rames automotrices :

Les Ă©lĂ©ments automoteurs sont distincts des automotrices et autorails qui assurent le mĂȘme rĂŽle mais ne comportent qu'une seule caisse.

Caractéristiques

Une rame FLIRT de la Deutsche Bahn.

Ces vĂ©hicules ferroviaires sont Ă©quipĂ©s d'une cabine de conduite Ă  chaque extrĂ©mitĂ© et peuvent, le plus souvent, ĂȘtre jumelĂ©s Ă  un ou plusieurs autres Ă©lĂ©ments. Certains peuvent ĂȘtre associĂ©es Ă  des remorques sauf dans le cas de rames homogĂšnes et indĂ©formables. Le nombre de caisses qui les composent peut varier selon les types : depuis une seule pour des vĂ©hicules qui assurent des relations locales sur des lignes Ă  faible trafic, ou de deux Ă  seize caisses, par exemple, pour les Shinkansen sĂ©rie 500 et 700.

Ces types de vĂ©hicules ferroviaires se sont gĂ©nĂ©ralisĂ©s entre autres dans les services de banlieue, remplaçant progressivement les rames rĂ©versibles remorquĂ©es. Ces derniĂšres permettent le mĂȘme type d'exploitation qu'une rame automotrice, mais il leur manque l'homogĂ©nĂ©itĂ© de traction : la puissance de traction du train est fixe quel que soit le nombre de voitures.

Historiquement, les premiÚres véhicules ferroviaires, de ce type, à grande vitesse sont les rames de la série 0 du Shinkansen japonais.

Notes et références

  1. « Définition », sur www.larousse.fr (consulté le ).
  2. « Lexique des abréviations SNCF », EAD [archive du ], sur ressources.data.sncf.com (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Les chemins de fer, Librairie Larousse, p. 179 et 215, Ă©dition 1964.

Articles connexes

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