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TGV Magazine

TGV Magazine est une revue mensuelle française gratuite éditée par la SNCF, qui le distribue dans les TGV de 2001 à 2015. Son tirage oscille autour de 300 000 exemplaires[1].

TGV Magazine
Image illustrative de l’article TGV Magazine

Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité Mensuelle
Diffusion 300 000 ex.
Date de fondation 2001
Date du dernier numéro 2015
Mise à disposition gratuite de la revue dans une rame, en première classe

Histoire

TGV Magazine est crĂ©Ă© en 2001, et se substitue Ă  un prĂ©cĂ©dent «magazine de bord» (ou «magazine embarqué») France TGV, tirĂ© Ă  200 000 exemplaires[2], et qui ne comportait que quelques pages consacrĂ©es Ă  l'entreprise en fin de revue. Cette Ă©volution est gĂ©rĂ©e par les Ă©ditions Textuel, se substituant aux Ă©ditions Bernard Chevry. Le contexte de ce dĂ©but des annĂ©es 2000 est marquĂ© d'une part, pour la SNCF, par la perspective d'une mise en concurrence Ă  terme, imposĂ©e par l'Europe, sur le trafic ferroviaire de voyageurs (en plus de la concurrence traditionnelle de l'avion et de l'automobile), une des prĂ©occupations majeures de son prĂ©sident depuis 1996, Louis Gallois[3], et par l'importance prise par les «journaux de marque» dans le brand marketing[2] - [4]. La volontĂ© de la SNCF, et de son directeur gĂ©nĂ©ral dĂ©lĂ©guĂ© de toutes les activitĂ©s voyageurs, Guillaume Pepy, a la volontĂ© de faire du TGV une vĂ©ritable marque, « de manifester qu'un nouveau TGV arrive, de lui donner du sens, d'en faire une marque haut de gamme, inspirationnelle », prĂ©cise Denis Quenard, vice-PrĂ©sident du groupe de communication BDDP France intervenant en support : d'oĂą une nouvelle signature de marque, «prenez le temps d'aller vite», un nouveau logo, de nouvelles campagnes et un magazine de bord entièrement retravaillĂ©, avec une forte maĂ®trise du contenu rĂ©dactionnel. Il s'agit de s'adresser Ă  des clients qui ne sont plus des usagers mais des consommateurs, en les fidĂ©lisant. Le magazine doit devenir, selon une formule utilisĂ©e par ses concepteurs, «Le magazine des idĂ©es fortes et du temps court»[5].

La revue est remaniée à quelques reprises, notamment en 2006, où son contenu est structuré en trois grandes rubriques (« Longueurs d'avance » : innovations, tendances, modes de vie, environnement ; « Nouveaux horizons » agenda des régions ; « Culture » : portraits et interviews)[6], puis en 2012, avec une présentation plus épurée et plus visuelle, axée autour de la culture et du voyage, et un cahier sur la SNCF (services, collaborateurs, actualités)[7]. Elle s'arrête de paraître en 2015, le numéro daté juillet- est le dernier. Après une large consultation en 2014 et 2015 d'agences de communication, mais aussi de groupes de presse traditionnels[8], la SNCF choisit une rupture assez marquée pour le magazine de bord des TGV, toujours remis gratuitement aux voyageurs en première classe, mais avec un nouveau titre, Emmenez-moi, et une nouvelle forme, intermédiaire entre le livre et la revue de luxe : « un objet désirable pour susciter l’emport »[9].

Contenu

Dans ces différentes formules au cours du temps, le contenu du magazine a été consacré surtout à des informations culturelles (expositions, arts, cinéma, littérature...) et des rubriques de société (tourisme, mode, gastronomie...), ainsi qu'un suivi pour le grand public des évolutions de la SNCF, notamment en matière de TGV, avec des présentations de projets, des interviews (comme celle d'Anne-Marie Idrac dans le numéro de novembre 2006), un plan du réseau TGV[6] - [7] - ... À l'image d'autres journaux de marque (comme Epok pour la FNAC, créé en 1999), le résultat ressemble le plus possible à un titre de presse, draine des recettes publicitaires par sa diffusion et ses pages sur papier glacée, et parle discrètement de la SNCF et du TGV[3]. Mais, occupant le temps, en informant et en divertissant les voyageurs, il associe la marque TGV à des idées de confort, de voyage et de culture[10] - [7]. Le chanteur Dominique A a été l'auteur d'une chronique pour la revue[11] - [12].

Ce n'est pas un magazine d'investigation et s'il a constamment souhaité s'intéresser à des débats en cours dans la société, par exemple sur des thèmes de développement durable tels que la décroissance[13], ou la biodiversité, il l'a fait quelquefois en réduisant ces sujets de façon un peu simpliste, tel un article de , rendant compte d'un colloque « Biodiversité, science et gouvernance », tenu à l’Unesco, Paris, en , rassemblant plus d'un millier de participants. Le titre de l'article est volontairement accrocheur et alarmiste « Vers l’ultime extinction ? La biodiversité en danger » et met en exergue de façon approximative l'évolution relevée, en forçant le trait par rapport aux propos des scientifiques[14].

Notes et références

  1. « TGV Magazine », sur Textuel Lamine (consulté le ).
  2. Rose 2000, emarketing.fr.
  3. Jakubyszyn 2003, Le Monde.
  4. Amalou 2000, Le Monde.
  5. Rose (2) 2000, emarketing.fr.
  6. Stratégies 2006
  7. Stratégies 2012
  8. Dupont-Calbo 2015, Les Échos.
  9. 2015 L'Adn
  10. Mallet, Rouen-Mallet et Ezan 2013, Gestion 2000.
  11. Brochen 2014, Libération.
  12. Lourdais 2014, Ouest-France.
  13. Bayon, Flipo et Schneider 2011.
  14. Arnould 2006, Annales de géographie.

Voir aussi

Articles de journaux

  • Florence Amalou, « Les journaux de marque, second marchĂ© de la presse magazine », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • LĂ©na Rose, « La fidĂ©lisation Ă  marche forcĂ©e », emarketing.fr,‎ (lire en ligne).
  • LĂ©na Rose (2), « Du train Ă  grande vitesse Ă  la marque TGV », emarketing.fr,‎ (lire en ligne).
  • Christophe Jakubyszyn, « Louis Gallois, reconduit Ă  la tĂŞte de la SNCF, va devoir prĂ©parer l'entreprise Ă  la concurrence », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Martine Robert, « La nouvelle stratĂ©gie d'image de l'Orne », Les Echos,‎ (lire en ligne).
  • « TGV Magazine change de ligne », StratĂ©gies,‎ (lire en ligne).
  • « Le centième TGV magazine entre en gare », StratĂ©gies,‎ (lire en ligne).
  • « Textuel La Mine coĂ©dite la nouvelle formule de TGV magazine », StratĂ©gies,‎ (lire en ligne).
  • Philippe Brochen, « Dominique A, Face critique », LibĂ©ration,‎ (lire en ligne).
  • Dominique Lourdais, « Dominique A, monument de mon voyage Ă  Nantes », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  • « La SNCF en consultation pour TGV magazine », StratĂ©gies,‎ (lire en ligne).
  • Julien Dupont-Calbo, « Comment la presse traditionnelle se met Ă  Ă©crire pour les marques », Les Echos,‎ (lire en ligne).
  • « La SNCF lance son nouveau magazine de bord », L'Adn,‎ (lire en ligne).

Autres éléments bibliographiques

Liens externes

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