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Saint-Loubouer

Saint-Loubouer [sɛ̃ lubwe] est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).

Saint-Loubouer
Saint-Loubouer
La Grande-Rue de Saint-Loubouer.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Mont-de-Marsan
Intercommunalité Communauté de communes d'Aire-sur-l'Adour
Maire
Mandat
Jean-Jacques Dufau
2020-2026
Code postal 40320
Code commune 40270
Démographie
Population
municipale
442 hab. (2020 en augmentation de 0,23 % par rapport à 2014)
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 40′ 41″ nord, 0° 25′ 08″ ouest
Altitude Min. 72 m
Max. 166 m
Superficie 16,95 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mont-de-Marsan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Adour Armagnac
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Loubouer
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Saint-Loubouer

    Géographie

    Localisation

    Site vallonné aux confins du Tursan et de la Chalosse, dans le vignoble de Tursan.

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Bahus-Soubiran, Bats, Buanes, Castelnau-Tursan, Classun, Eugénie-les-Bains, Fargues, Urgons et Vielle-Tursan.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 13,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 058 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bahus Fleton », sur la commune de Bahus-Soubiran, mise en service en 1995[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,9 °C et la hauteur de précipitations de 997,3 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Mont-de-Marsan », sur la commune de Mont-de-Marsan, mise en service en 1945 et à 25 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,5 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,9 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Loubouer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [15] - [16] - [17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mont-de-Marsan, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18] - [19].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (30 %), prairies (27,8 %), forêts (27,6 %), zones agricoles hétérogènes (13 %), zones urbanisées (1,6 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Saint-Loubouer est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[23].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Loubouer.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 89,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 244 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 209 sont en en aléa moyen ou fort, soit 86 %, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24] - [Carte 2].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009, par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[21].

    Histoire

    De la station celtibérienne, puis romane et gasconne appelée aujourd’hui Saint-Loubouer, ne subsiste aujourd’hui que le vaste camp romain du Castera, situé au nord-ouest de la commune.

    Le bourg actuel s’est formé grâce à l'afflux d'habitants autour d’une abbaye bénédictine établie au Xe siècle, sur l’extrémité d’un promontoire. Il se compose d’une rue unique, l’actuelle Grande-Rue, aboutissant à l’église abbatiale. Vers le XIIIe siècle, il est fortifié et prend l’aspect d’une bastide, comme il s’en crée alors dans la région. Grâce à l’escarpement naturel du sol, les terrassements de défense qui l’entourent sont peu élevés. Seul le côté sud présente à l’origine deux issues protégées par deux portes fortifiées avec pont-levis, dont l'une subsiste encore. Cette porte, appelée tour Maubourguet, est surmontée d’une tour carrée massive à un étage. C’est le seul point d’entrée et de sortie du village.

    En 1443 se tient l'assemblée des État généraux des villes du Tursan ralliées à la Couronne.

    Des 7 et , le village est ravagé par les troupes huguenotes lors des guerres de Religion. L'église primitive de Saint-Loubouer et le bourg sont presque entièrement détruits.

    Au cours de la période de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta le nom révolutionnaire de Castera[25].

    Aux XVIIIe siècle et XIXe siècle, les eaux thermales de Saint-Loubouer sont exploitées jusqu'à la création de la station d'Eugénie-les-Bains en 1861.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2014 Aline Lalanne Retraitée enseignement
    2014 En cours Jean-Jacques Dufau DVD Artisan

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27]. En 2020, la commune comptait 442 habitants[Note 7], en augmentation de 0,23 % par rapport à 2014 (Landes : +4,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3721 2591 3211 1301 2481 3111 2671 2601 246
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 200939929917329818760750707
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    708717635600590575529453440
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    466456438425408410426437434
    2015 2020 - - - - - - -
    443442-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Loubouer de Saint-Loubouer.
      Église Saint-Loubouer de Saint-Loubouer.
    • Tour de Maubourguet.
      Tour de Maubourguet.
    • Hôtel du baron de Noguès, l'actuelle mairie.
      Hôtel du baron de Noguès, l'actuelle mairie.
    • Hôtel avec entrée ogivale et fenêtres à meneaux.
      Hôtel avec entrée ogivale et fenêtres à meneaux.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Bahus Fleton - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Saint-Loubouer et Bahus-Soubiran », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Bahus Fleton - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Saint-Loubouer et Mont-de-Marsan », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Loubouer », sur Géorisques (consulté le )
    22. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    23. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur www.landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
    24. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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