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Bigorre (région naturelle)

La Bigorre est un comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne, proche de la sénéchaussée de Tarbes[1] à l'époque moderne et, depuis 1790, du département français des Hautes-Pyrénées avec Tarbes pour chef-lieu, dans la région Occitanie [2] depuis le .

Bigorre
Image illustrative de l’article Bigorre (rĂ©gion naturelle)
Sers et Betpouey vus de la table d'orientation de St Justin, BarĂšges.

Pays Drapeau de la France France
Région française Occitanie
Département français Hautes-Pyrénées
Villes principales Tarbes, Lourdes, BagnĂšres-de-Bigorre
CoordonnĂ©es 43° 13â€Č 58″ nord, 0° 04â€Č 28″ est
Relief Pyrénées
Production Porc noir de Bigorre, mouton de BarÚges-Gavarnie, haricot tarbais, Madiran, oignon de Trébons
RĂ©gions naturelles
voisines
Arrensou, Arroustang, Astarac, Baronnies des Pyrénées, Béarn, Lavedan, Magnoac, Pays Toy, RiviÚre-Basse, Vallée d'Aure
Régions et espaces connexes Réserve naturelle du Néouvielle, Quatre-Vallées, Lavedan

Image illustrative de l’article Bigorre (rĂ©gion naturelle)
La Bigorre dans ses limites du XVIIIe siĂšcle et les communes actuelles.

Son orthographe en gascon est : BigĂČrra d'aprĂšs la Norme classique de l'occitan, et Bigorre[N 1] selon la graphie fĂ©busienne[3]. Elle fait partie de l'ensemble linguistique gascon mais elle se distingue de la Gascogne par une histoire, une culture et un folklore qui lui sont propres. Les habitants sont les Bigourdans et les Bigourdanes.

GĂ©ographie

Dans une histoire bimillénaire, la géographie fournit des points d'ancrage. Le plus saillant est la partie centrale de la chaßne des Pyrénées, qui depuis le Traité des Pyrénées au XVIIe siÚcle délimite la frontiÚre franco-espagnole.

Le fleuve Adour, qui parcourt la Bigorre depuis ses sources dans les Pyrénées jusqu'à l'extrémité nord-ouest des Hautes-Pyrénées, est un autre axe majeur, qui la classe dans les pays de l'Adour. Toute la partie montagneuse du fleuve est en Bigorre, au sud de Tarbes. L'Adour passe notamment par BagnÚres-de-Bigorre, Tarbes, Maubourguet et Vic-de-Bigorre puis, en aval, par la gersoise Riscle vers la landaise Aire-sur-l'Adour.

On assimile souvent la Bigorre à l'actuel département des Hautes-Pyrénées, à peine plus vaste.

À partir de la partie centrale des PyrĂ©nĂ©es, la Bigorre s'Ă©tend, ainsi, au nord, dans l'axe des cours supĂ©rieurs du Gave de Pau et de l'Adour.

Pics pyrénéens

RĂ©gion montagneuse, elle est frontiĂšre avec la pĂ©ninsule IbĂ©rique et culmine, au pic Vignemale, Ă  3 298 m.

On peut citer aussi le pic du Midi de Bigorre et son observatoire.

Vallées pyrénéennes

Son territoire est souvent dépeint par l'égrenage de ses multiples vallées. On peut ainsi distinguer plusieurs ensembles. Au centre, la vallée de Campan et ses vallées attenantes, soit la vallée de Payolle, celle de Gripp et celle de Lesponne, viennent en prolongement de celle dite de l'Adour s'étendant plus au nord.

Plus à l'est, sur les piémonts encadrant BagnÚres-de-Bigorre, le relief tourmenté des Baronnies vient s'intercaler entre la vallée de l'Adour et celle de Neste. Cette derniÚre vient s'adjoindre aux vallées d'Aure, de Barousse et de Magnoac pour former un territoire ayant joui d'une certaine indépendance jusqu'au XVIIIe siÚcle et dénommé les Quatre-Vallées[4].

Au sud-ouest de cet ensemble, se situe la rĂ©serve naturelle du NĂ©ouvielle et le massif du mĂȘme nom. Plus Ă  l'ouest encore, s'Ă©tend la vallĂ©e du gave de Pau avec en son sein Lourdes et en amont de celle-ci le Lavedan et ses principales villes soit ArgelĂšs-Gazost, Cauterets et Luz-Saint-Sauveur. Plus au nord, Lourdes et Tarbes communiquent en marge d'Ossun et des collines du dit Marquisat.

GĂ©ographie historique

C'est Ă  partir du rĂšgne de Charlemagne que se dĂ©finissent les frontiĂšres de la Bigorre, qui est alors un comtĂ© relevant du duchĂ© de Vasconie. Le comtĂ© de Bigorre (en gascon : BigĂČrra) est un comtĂ© historique des PyrĂ©nĂ©es françaises et de Gascogne.

Il est créé au IXe siÚcle puis rattaché au domaine royal en 1302. Il a ensuite été inclus au comté de Foix en 1425 puis une nouvelle fois rattaché au royaume de France en 1607.

Une particularité de la Bigorre sont les deux enclaves bigourdanes dans le Béarn voisin.

A l'époque moderne la circonscription administrative est la sénéchaussée de Tarbes puis, aprÚs 1790, le département des Hautes-Pyrénées, dont Tarbes est le chef-lieu, et situé depuis le en région Occitanie.

Climat

Le climat de la Bigorre est divisé en deux, du fait de la présence des Pyrénées.

Le piĂ©mont (moitiĂ© nord) profite d'un puissant effet d'abri (effet de foehn) par flux de sud-ouest : les tempĂ©ratures peuvent alors atteindre des records d'Ă©lĂ©vation (+39 °C Ă  Tarbes en aoĂ»t 2003). Inversement, le relief crĂ©e un effet d'accumulation nuageuse et d'activation pluviomĂ©trique par flux de nord-ouest ocĂ©anique, qui amĂšne l'essentiel des prĂ©cipitations en plaine, sur les contreforts pyrĂ©nĂ©ens. Cependant, la moitiĂ© nord est globalement douce et tempĂ©rĂ©e (moyennes de +5/+6 °C en janvier Ă  +18/+19 °C en juillet), avec une pluviomĂ©trie rĂ©guliĂšre qui se renforce Ă  l'approche des montagnes (cumuls annuels moyens de 80 Ă  120 cm). Brouillard, vent fort et neige sont assez rares.

Relevé météorologique de Tarbes-Ossun, altitude : 360 m (années 1981-2010)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1 1,5 3,7 5,6 9,5 12,8 14,9 14,9 11,9 8,7 4,3 1,8 7,6
Température maximale moyenne (°C) 10,3 11,3 14,2 15,8 19,5 22,8 25,1 25,2 22,8 19 13,7 11 17,6
Ensoleillement (h) 118,3 129,2 169,2 170,2 189,1 197,9 204,9 206 189,8 150,6 117,5 108,7 1 951,2
PrĂ©cipitations (mm) 95 81,1 87 111,7 111,6 78 56 68,1 71,6 88,1 102,5 96,7 1 047,4
Source : « données climatiques », sur Météo-France (consulté en )

La moitiĂ© sud, en raison de la diversitĂ© des reliefs, des expositions et des fortes variations altimĂ©triques (500 Ă  3 300 mĂštres), s'avĂšre infiniment plus hĂ©tĂ©rogĂšne, offrant une multitude de microclimats. Les basses vallĂ©es entourĂ©es de hauts massifs protecteurs jouissent encore d'un climat modĂ©rĂ©, comme Ă  ArgelĂšs-Gazost ou Saint-Lary-Soulan. La pluviomĂ©trie y est d'ailleurs comparable Ă  celle du piĂ©mont (90 Ă  120 cm/an) et l'enneigement seulement Ă©pisodique. SituĂ©e Ă  la limite des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, la vallĂ©e de l'Ouzom est nettement plus humide. Au-dessus de 1 000 Ă  1 500 mĂštres d'altitude dĂ©bute vraiment l'Ă©tage montagnard : la neige tient au sol plusieurs mois par an, permettant la pratique du ski. Au-dessus de 2 500 Ă  3 000 mĂštres c'est la haute montagne sans couverture vĂ©gĂ©tale : trĂšs ventĂ©e, enneigĂ©e d'octobre Ă  juin (avec mĂȘme quelques petits glaciers). Au pic du Midi de Bigorre (2 865 m) les tempĂ©ratures varient de -8 °C en fĂ©vrier Ă  +8 °C en juillet. PrĂšs de la frontiĂšre franco-espagnole, l'influence humide du flux de sud-ouest s'accentue, entraĂźnant les cumuls pluviomĂ©triques les plus Ă©levĂ©s du dĂ©partement (jusqu'Ă  200 cm/an sur le massif du BalaĂŻtous). Mais le climat de la haute montagne est aussi marquĂ© par le phĂ©nomĂšne frĂ©quent de mer de nuages : les sommets Ă©mergent des grisailles et profitent globalement d'un meilleur ensoleillement que les plaines et vallĂ©es.

RelevĂ© mĂ©tĂ©orologique du Pic du Midi, altitude : 2 883 m (annĂ©e 1980)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
TempĂ©rature minimale moyenne (°C) −10,2 −6,9 −10 −9,4 −6,5 −0,4 2,1 5,9 3,9 −3,5 −6,4 −10,5 −4,3
TempĂ©rature moyenne (°C) −8,2 −4,8 −7,4 −6,9 −4,1 1,8 5,1 8,4 6,1 −0,9 −3,8 −8 −1,9
TempĂ©rature maximale moyenne (°C) −6,1 −2,3 −4,6 −4,5 −1,7 4,2 7,7 11,1 8,9 1,5 −1,5 −5,2 0,6
Précipitations (mm) 57 35 139 65 121 0 37 32 34 95 102 123 840
Source : TuTiempo.net

Principales villes

La ville principale et capitale historique est Tarbes qui rĂ©unit autour d'elle la communautĂ© d'agglomĂ©ration Tarbes-Lourdes-PyrĂ©nĂ©es comprenant 86 communes telles qu'Ibos, Aureilhan, Orleix ou SĂ©mĂ©ac. La ville mariale, Lourdes, lieu de pĂšlerinage catholique, est illustre de par le monde. BagnĂšres-de-Bigorre ou ArgelĂšs-Gazost sont, plus marginalement, connues pour leurs thermes et casinos. Les communes de Vic-en-Bigorre, Rabastens-de-Bigorre, Maubourguet, Juillan ou Luz-Saint-Sauveur pourraient encore ĂȘtre citĂ©es.

Histoire

Carte de la Novempopulanie.

Une étymologie remontant à l'Antiquité

La Bigorre, ou BigĂČrra en gascon, doit son nom au peuple antique des Bigorrais, Bigerri, Bigerrones ou Bigerrions[5]. Divers peuples montagnards s'y rattachent tels les Tornates, les Campons, les Onosubates et les CrĂ©bennes. Les Bigorrais sont l'un de ces peuples aquitaniques ou proto-basques[6] - [7] qui ont Ă©tĂ© soumis par Publius Crassus, lieutenant de Jules CĂ©sar. Ils tenaient la place-forte de Castrum Bigorra (Saint-LĂ©zer) depuis supplantĂ©e par la Civitas Turba ou Tarba (Tarbes). Leur capitale, Bigarra, pourrait ĂȘtre reconnue dans le village de Cieutat, situĂ© Ă  15 kilomĂštres de BagnĂšres-de-Bigorre.

Des traces de campagnes militaires romaines nous sont parvenues. Le nom de Juillan viendrait de Campus Juillanus, lieutenant qui aurait servi dans la légion romaine. La piste de cette derniÚre aurait encore été trouvée prÚs de Pouzac à travers ce que l'on décrit comme le « Camp de César ».

MaĂźtres du pays, les Romains en explorent presque toutes les vallĂ©es et tirent grand usage des eaux minĂ©rales qui s'y trouvent en abondance. On retrouve encore des traces de voies romaines, dans la lande de Capvern, oĂč le chemin s'appelle encore CĂ©sarĂ©e, Ă  l'Estelou-de-Vieille et, enfin, Ă  une lieue au nord de Lourdes, prĂšs d'une mĂ©tairie nommĂ©e Strata dont on prĂ©tend qu'elle occupe la place d'une villa antique.

L'émergence du comté de Bigorre

Carte des fiefs de Gascogne vers 1150.

À la mainmise des Romains, succĂšde celle des Wisigoths, refoulĂ©s en pĂ©ninsule IbĂ©rique et en Septimanie Ă  la bataille de VouillĂ©, puis celle des Francs.

Le comtĂ© de Bigorre est constituĂ© au dĂ©but du IXe siĂšcle par le duc de Vasconie Loup Centulle pour son fils Donat Loup († v. 820), qui Ă©pouse FaquilĂšne, laquelle lui apporte sans doute la plus grande partie de ses terres. Mais la connaissance de cette pĂ©riode dĂ©pend de la Charte d'Allaon, qui est en fait un faux du XVIIe siĂšcle. Depuis, Donat Loup est plutĂŽt considĂ©rĂ© comme ayant vĂ©cu Ă  la fin du IXe siĂšcle.

La principauté, dont la capitale est Tarbes, est alors considérable, mais elle est amoindrie par les générosités de ses premiers comtes.

Le comtĂ© de Bigorre qui revient Ă  Raymond Dat († v. 947), passe successivement au XIe siĂšcle dans la maison de Foix, puis dans celle de BĂ©arn, au XIIe siĂšcle dans celle de Marsan, puis dans celle de Comminges, et au XIIIe siĂšcle dans celle de Montfort. Il devient l'enjeu entre plusieurs seigneurs voisins. Le roi d'Aragon doit forcer le comte de Comminges Ă  y renoncer pour le confier au vicomte de BĂ©arn. Plus tard, Simon IV de Montfort fait annuler le mariage de Nuno Sanchez avec la comtesse PĂ©tronille pour la donner en mariage Ă  son fils Guy.

La France et ses provinces en 1477.

La crise de succession et l'annexion (1255-1292)

La Bigorre est alors l'objet d'une querelle successorale : Pétronille de Comminges, héritiÚre de la Bigorre par sa mÚre, a été mariée à Guy de Montfort, fils de Simon IV de Montfort, comte de Leicester. Celui-ci prétend à l'héritage de son frÚre Guy et Pétronille lui a confié la garde de la Bigorre pendant la minorité de son petit-fils Esquivaut. La maison de Montfort se divise donc à la mort de Pétronille entre les partisans d'Esquivaut, et ceux du roi de Navarre Thibaut II.

Esquivaut l'emporte, mais Ă  sa mort en 1283, le roi d'Angleterre assume la garde du comtĂ© en tant que suzerain. La sƓur d'Esquivaut, LorĂ©, mariĂ©e Ă  Raymond V de Turenne, fait alors un procĂšs dont le principal rĂ©sultat est que le roi de France sĂ©questre le comtĂ© et l'attribue Ă  sa femme, la reine Jeanne de Navarre, hĂ©ritiĂšre de Thibaut II. Jeanne donne la Bigorre Ă  son troisiĂšme fils, le futur Charles IV, qui l'unit au domaine royal Ă  son avĂšnement en 1322.

DonnĂ©e un temps au comte d'Armagnac Jean Ier, la Bigorre est cĂ©dĂ©e par le roi de France Ă  Édouard III d'Angleterre par le traitĂ© de BrĂ©tigny.

Elle est reconquise par Charles V entre 1369 et 1373. Alors convoitée par les comtes de Foix et d'Armagnac, elle passe définitivement au comte de Foix en 1425, Jean II d'Armagnac ayant échangé ses droits avec le roi contre le Rouergue. Le comté de Foix est par la suite rattaché au royaume de France à partir de 1607.

Carte topographique des Hautes-Pyrénées.

De la Bigorre aux Hautes-Pyrénées

La Bigorre avait, sous l'Ancien Régime, ses états particuliers. Lors de la Révolution française et à la suite d'un projet de réorganisation administrative du royaume, les 34 provinces sont remplacées par 70 départements. Ces derniers sont créés par le décret de la division de la France en départements du 22 décembre 1789 de l'assemblée nationale constituante.

Une idĂ©e initiale Ă©tait de fusionner la Bigorre avec le BĂ©arn, mais celle-ci fut rejetĂ©e, les deux nations Ă©tant hostiles l'une envers l'autre. La Bigorre fusionne alors avec les Quatre-VallĂ©es, des parties de RiviĂšre-Basse, Astarac, NĂ©bouzan, Comminges, RiviĂšre-Verdun ainsi que deux petites enclaves dans le dĂ©partement voisin des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques pour donner le dĂ©partement des Hautes-PyrĂ©nĂ©es, par dĂ©cret du 26 fĂ©vrier 1790, effectif Ă  partir du 4 mars 1970[8]. Le conventionnel tarbais Bertrand BarĂšre s’est particuliĂšrement battu en ce sens. En 1789, Ă  la tribune de la Constituante, lors des dĂ©bats sur l’organisation administrative de la France, il s'est exprimĂ© de la sorte[9] :

« Si ce pays, le Bigorre, est trop petit pour former un dĂ©partement, il convient de l’agrandir. Mais il serait trĂšs inique de n’en faire que des districts dĂ©pendant d’une ville Ă©trangĂšre ; ce serait un meurtre politique que de faire de Tarbes le misĂ©rable chef-lieu d’un district. »

Le nom du département « Hautes-Pyrénées » et le choix de Tarbes comme chef-lieu sont des idées de Pinteville de Cemon.

De 1791 à 1793, les 5 districts (Tarbes, BagnÚres, Vic, La Montagne-ArgelÚs et Les Quatre Vallées-La Barthe-de-Neste) du département des Hautes-Pyrénées fournirent 5 bataillons de volontaires nationaux.

Les deux petites enclaves — composĂ©es pour la premiĂšre des communes de Villenave-prĂšs-BĂ©arn, Escaunets et SĂ©ron, et pour la seconde des communes de GardĂšres et Luquet — sont une survivance du Moyen Âge : en effet, Ă  la fin du XIe siĂšcle, Gaston IV le CroisĂ©, vicomte de BĂ©arn, Ă©pousa TalĂšse d'Aragon, vicomtesse du MontanĂ©rĂšs, petit territoire situĂ© entre BĂ©arn et Bigorre. Le MontanĂ©rĂšs resta au BĂ©arn, mais TalĂšse garda pour elle cinq paroisses, qui constituent deux enclaves dans les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques.

Au , la région Midi-Pyrénées, à laquelle appartenait le département, fusionne avec la région Languedoc-Roussillon pour devenir la nouvelle région administrative Occitanie.

Les Hautes-Pyrénées et les pays qui occupaient son territoire avant la Révolution française. Ceux-ci faisaient tous partie de la province de Gascogne.

Économie

La Bigorre, pays de culture du maĂŻs et d'Ă©levage, est largement tournĂ©e vers la production alimentaire. Elle compte de nombreuses productions tels l'oignon de TrĂ©bons, le haricot tarbais, le porc noir de Bigorre (ou gascon), le mouton de BarĂšges-Gavarnie, les vins de Bigorre, Madiran, le gĂąteau Ă  la broche, la tourte de BagnĂšres-de-Bigorre, le fromage de brebis et de chĂšvre, etc. Jusque dans les annĂ©es 1850, on y Ă©levait un cheval d'armes : le cheval navarrin[10]. Pour ses croisements, le haras national de Tarbes est le berceau de race de l’anglo-arabe, cheval de course ou de sport[11].

L’activitĂ© industrielle se concentre dans la plaine de Tarbes, autour de Lourdes et BagnĂšres-de-Bigorre. L'agglomĂ©ration tarbaise et BagnĂšres-de-Bigorre s'illustrent dans le secteur ferroviaire, Alstom Transport possĂ©dant un site Ă  SĂ©mĂ©ac. Aux abords d'Ossun et de l'aĂ©roport de Tarbes-Lourdes-PyrĂ©nĂ©es, se dĂ©ploie la zone d'activitĂ© PyrĂšne AĂ©ro PĂŽle. Tarmac Aerosave, remarquable par la taille de son entrepĂŽt, dĂ©mantĂšle des avions. De nombreuses autres sociĂ©tĂ©s sont reprĂ©sentĂ©es telle que Daher qui fabrique des avions d'affaires et de tourisme. Bazet comporte un pĂŽle cĂ©ramique avec la sociĂ©tĂ© des cĂ©ramiques techniques (SCT), Boostec, Pall Exekia ou encore Cerafast[12]. Enfin, SEB possĂšde un site Ă  Lourdes.

Cette activitĂ© industrielle est renforcĂ©e par la prĂ©sence du pĂŽle universitaire tarbais (6 000 Ă©tudiants[13])[14], offrant Ă  la rĂ©gion des techniciens, ingĂ©nieurs et chercheurs dans les domaines de l'aĂ©ronautique, du gĂ©nie mĂ©canique, du gĂ©nie industriel, de la production, des matĂ©riaux, de l'Ă©nergĂ©tique, de l'Ă©lectronique, de l'automatique, etc. Parmi les Ă©tablissements offrant cette main-d'Ɠuvre, on peut citer : l'Ă©cole nationale d'ingĂ©nieurs de Tarbes (ENIT)[15], l'institut universitaire de technologie de Tarbes de l'universitĂ© Toulouse-III-Paul-Sabatier[16], ainsi que les laboratoires de recherche comme le laboratoire gĂ©nie de production de l'ENIT[17], l'antenne tarbaise de l'institut ClĂ©ment Ader (CNRS) ou l'observatoire Midi-PyrĂ©nĂ©es[18].

Sanctuaires de Lourdes.

Le tourisme constitue la premiĂšre activitĂ© Ă©conomique. Il s’est dĂ©veloppĂ© autour de Lourdes, centre de pĂšlerinage mondial et 2e ville hĂŽteliĂšre de France accueillant plus de 5 millions de visiteurs par an[19] - [20]. Les stations de ski sont nombreuses et on peut citer celles de Cauterets, de Saint-Lary-Soulan, du Tourmalet, de Luz-Ardiden, de Piau-Engaly, du Hautacam, La Mongie, Peyragudes, Nistos, Val-Louron, etc. L’activitĂ© thermale, Ă  Luz-Saint-Sauveur, BagnĂšres-de-Bigorre, BarĂšges, Capvern-les-Bains, ou encore Cauterets, etc., s'accompagne de la pratique du jeu dans les casinos. La rĂ©putation de sites tels le cirque glaciaire de Gavarnie, le parc national des PyrĂ©nĂ©es, l'observatoire du pic du Midi de Bigorre, la « petite Amazonie des PyrĂ©nĂ©es », la grotte prĂ©historique de Gargas ou la rĂ©serve naturelle nationale du NĂ©ouvielle sont encore lĂ  source de tourisme.

Culture

Langue

Le bigourdan est le nom donné aux parlers de langue d'oc (ou « occitan ») de la Bigorre. On peut distinguer les parlers de la montagne et les parlers de la plaine, comme en Béarn voisin, mais Achille Luchaire distinguait quatre sous-dialectes bigourdans.

Il s'agit de parlers romans inclus dans la famille du gascon, qui partage un substrat (linguistique) proto-basque à l'origine. Divers dialectes gascons sont parlés entre océan Atlantique (le golfe de Gascogne), fleuve Garonne (plutÎt AriÚge (riviÚre) en amont de leur confluence) et les Pyrénées.

C'est dans cette langue que la Vierge Marie se serait adressée à Bernadette Soubirous, future sainte, dans la grotte de Massabielle à Lourdes.

Au XIXe siĂšcle, le parler bigourdan qui est sonore, rapide, expressif et plein d'images, est en gĂ©nĂ©ral parlĂ© dans toutes les familles et mĂȘme dans les sociĂ©tĂ©s, Ă  moins qu’il ne s’y trouve des Ă©trangers et encore, il y a beaucoup de personnes qui, par habitude, ne sauraient pas s’entretenir un quart-d’heure en français sans lancer des phrases dialectales dans la conversation[21]. Les premiers sons qui, Ă  cette Ă©poque, frappent l’oreille des enfants sont dialectaux, leurs premiers accents le sont aussi, c’est en dialecte qu’ils jasent entre eux Ă  la sortie du berceau[21]. ArrivĂ©s Ă  l’ñge de sept ou huit ans et forcĂ©s, en allant Ă  l’école, d’apprendre la langue française, ils traduisent le dialecte en français pour faciliter les choses[21]. Sachant qu'il rĂ©sulte toujours des jeux de mots de ces traductions ; par exemple, la chauve-souris s’appelle en dialecte tigne-hus, s'ils ignorent le nom français de l'animal, ils vont alors traduire littĂ©ralement tigne-hus par teigne-fuseau[21]. Les paysans sont sous ce rapport obligĂ©s de procĂ©der comme les enfants. Leur Ă©ducation Ă©tant trĂšs circonscrite Ă  l'Ă©poque, il leur arrive, lorsqu’ils sont forcĂ©s de parler français, de franciser leur dialecte de la maniĂšre la plus singuliĂšre et cela tellement qu’ils ne parlent ni français ni bigourdan, mais un mĂ©lange des deux qui est presque toujours inintelligible[21].

Le parler bigourdan ne s’écrit pas au XIXe siĂšcle, quoique la plupart des prĂȘtres s’en servent pour leurs sermons afin d’ĂȘtre mieux entendus des auditeurs. Il est cependant susceptible d’ĂȘtre Ă©crit, il se plie trĂšs facilement aux rĂšgles de la poĂ©sie, ainsi qu’à la structure du vers[21]. Dans France pittoresque, le langage des habitants du dĂ©partement des Hautes-PyrĂ©nĂ©es est dĂ©crit comme Ă©tant vif, hyperbolique, syncopĂ© et quelquefois dur, mais toujours expressif et fortement accentuĂ©, ce qui lui donne de la prosodie et de l'expression[22]. Abel Hugo ajoute que ce langage est riche, abondant, propre Ă  exprimer toutes les idĂ©es, toutes les sensations, tous les besoins, et douĂ© sous certains rapports de nettetĂ© et de finesse[22].

A la fin du siÚcle en 1892, à Arrens en Bigorre, Simin Palay et Michel Camélat (né à Arrens) fondent un almanach en patois bigourdan : Armanac PatouÚs dé la Bigorro[23]. En 1894, lui succÚde un Armanac Gascou - Bigorre - Béarn - Armagnac - Lanes. Des écrivains et des poÚtes du Béarn et de Bigorre y collaborent. « Ces deux publications seront le point de départ de la création en 1896 de l'Escole Gastou Fébus puis de la revue Reclams de Biarn et Gascougne en 1897 » (Occitanica.eu, op cit.).

Costume traditionnel

Au XIXe siĂšcle, le costume des habitants des Hautes-PyrĂ©nĂ©es est simple et commode : fait d'Ă©toffes du pays, ce qu'il offre de plus remarquable chez les hommes comme chez les femmes est la coiffure[22]. Pour les hommes, cette coiffure est, dans le pays de plaine, le bĂ©ret aplati noir, et dans la montagne, un haut bonnet de laine assez ferme pour rester droit sur la tĂȘte. Pendant la mauvaise saison, ils portent Ă©galement de larges capes Ă  l'espagnole. La coiffure des femmes se compose Ă  cette Ă©poque d'une espĂšce de chaperon de drap rouge, bordĂ© de noir, qui se pose sur la tĂȘte et qu'on nomme « capulet »[22].

Musique et chant

De nombreux chants populaires caractĂ©ristiques accompagnent les festivitĂ©s en Bigorre tels Montagnes PyrĂ©nĂ©es ou Aqueras Montanhas. Aussi, au-delĂ  mĂȘme de la stricte pratique de la langue bigourdane, toujours prĂ©sente dans nombre de noms de rues, de nombreux groupes d'art et de tradition populaires ancrent dans le prĂ©sent les anciennes traditions. RevĂȘtant les costumes traditionnels (pantalons en cadis, bĂ©ret noir, coiffes, etc), jouant des instruments de prĂ©dilection locale (flabuta, tambour Ă  corde, boha, etc), ils sont les hĂ©ritiers d'un passĂ© remis au goĂ»t du jour. Chants et danses traditionnels resurgissent Ă  l'occasion des festivitĂ©s ou initiatives locales. Les Danseurs des Deux-Ponts (BagnĂšres-de-Bigorre), les Pastourelles de Campan ou l'AdourĂ©enne (avant sa dissolution[24]) ne sont que quelques exemples de cette tradition toujours vivante.

Habitat traditionnel

Maison Ă  LĂ©zignan.

En Bigorre, mais aussi en Béarn, l'habitat traditionnel est à situer d'abord dans un contexte de polyculture céréaliÚre et d'élevage. Si dans les plaines l'habitat est groupé en villages, sur les plateaux il est dispersé.

Le centre de l'exploitation rurale y est la ferme Ă  cour fermĂ©e. Celle-ci comprend une maison d'habitation ou ostau caractĂ©risĂ©e par son plan rectangulaire sur un Ă  deux niveaux, ses murs de moellons ou galets, un toit pentu Ă  deux versants et Ă  deux croupes. Sa façade, souvent parĂ©e d'encadrements en pierre, regarde au sud, au sud-est ou Ă  l'est selon le cas et est disposĂ©e perpendiculairement Ă  la rue. Elle donne sur une cour fermĂ©e ou parquiĂ© dont l'entrĂ©e se fait par un portail monumental ou portau. S'ordonnent autour d'elle les bĂątiments d'exploitation soit grange, Ă©table, poulailler ou porcherie


Les maisons des fermes les plus riches, liées à l'essor de l'économie rurale, sont conformes au modÚle bourgeois ou urbain des XVIIIe et XIXe siÚcles, et marquées par des façades à deux niveaux à ordonnance symétrique, des parements de pierres d'autant plus riches, une toiture monumentale percée de lucarnes et couverte d'ardoises. Un balcon d'honneur peut se dresser au-dessus de l'entrée.

À un niveau social infĂ©rieur, on trouve une maison d'habitation n'ayant qu'un rez-de-chaussĂ©e sous un grenier. Les piĂšces se distribuent en enfilade Ă  partir de la salle commune.

Dans les hautes vallĂ©es pyrĂ©nĂ©ennes, tournĂ©es vers la vie pastorale, l'habitat est regroupĂ© en villages et la ferme Ă  cour fermĂ©e tend Ă  disparaĂźtre, Ă  l'exception de la vallĂ©e du Lavedan oĂč, dans les hameaux, la maison du bailli (occitan : eth bayle) reste fortifiĂ©e et dĂ©fendue par un portail-fort (occitan : hortal). Les types de maisons du bas-pays sont concurrencĂ©s par des maisons de montagne, de plan allongĂ©, associant, sous un mĂȘme toit, locaux d'habitation et locaux d'exploitation. L'existence de balcons sous toit longeant l'entiĂšre façade pour les maisons Ă  Ă©tage est Ă  noter.

Les toits de chaume s'observent encore dans la vallée de Campan.

Dans les pĂąturages d'estive des hautes vallĂ©es bĂ©arno-bigourdanes, les bergers construisaient des cabanes en pierre sĂšche, appelĂ©es capane, de plan rectangulaire. PlacĂ©es au milieu d'un enclos en pierre sĂšche oĂč les moutons passaient la nuit et dits coueilas ou cuyalas ou encore courtaous[25], elles sont aujourd'hui en ruine sauf le courtaou de La Lit Ă  l'extrĂ©mitĂ© de la vallĂ©e de Lesponne (en partie reconstruit par un amoureux des courtaous).

Des influences néobasques, éclectiques ou plus contemporaines apparaissent en ville notamment à Tarbes et surtout à Lourdes.

EmblĂšmes

Blason

Blason Blasonnement :
« D'or à deux lions léopardés de gueules, armés et lampassés d'azur, passant l'un sur l'autre. »

L'origine du blason reste mystĂ©rieuse. Tout au plus, peut-on constater qu'il est identique Ă  celui de la ville de Chabanais. Cela serait dĂ» Ă  une erreur d'interprĂ©tation d'un document. Dans l'armorial Bigot, rĂ©alisĂ© Ă  l'occasion de la « chevauchĂ©e » en Hainaut, en 1254, du comte Charles d'Anjou venant revendiquer le Hainaut, le comte Eschivat de Bigorre, seigneur de Chabanais porte des armes voisines d'or Ă  deux lions lĂ©opardĂ©s de gueules, couronnĂ©s d'argent. Vers 1621, Pierre de Marca, dĂ©couvre ces armes sur un codicille de PĂ©tronille, comtesse de Bigorre, datant de 1239. Il aurait alors confondu les armes de PĂ©tronille de Bigorre avec celles de son mari de l’époque, Bozon de Mathan, sire de Chabanais. Les armes des Chabanais seraient ainsi devenues celles de Bigorre..

Drapeau

Notes et références

Notes

  1. Simin Palay précise que Bigorre est « le pays de Bigorre », et féminin « pour les naturels du pays (qui) disent unaninmement la Bigorre »

Références

  1. Anne Zink, Pays ou circonscriptions : Les collectivités territoriales de la France du Sud-Ouest sous l'Ancien Régime, Publications de la Sorbonne, (lire en ligne), p. 109
  2. Patrick Roger, « Ces nouvelles rĂ©gions en quĂȘte d’identitĂ© », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. Simin Palay, Escole Gastoû Febus, Dictionnaire du gascon et du béarnais modernes, Paris, CNRS, , 3e éd. (1re éd. 1932-1934), 1053 p. (ISBN 2-222-01608-8).
  4. Dr Armand Sarramon, Les Quatre-VallĂ©es : Aure Barousse Neste Magnoac. Essai Historique., t. I, Éditions des RĂ©gionalismes, , 214 p.
  5. Jules César (trad. Désiré Nisard), Commentaires sur la Guerre des Gaules : Commentarii de Bello Gallico, vol. 3, Paris, Didot, (lire sur Wikisource) :
    « Au bruit de cette victoire la plus grande partie de l'Aquitanie se rendit Ă  Crassus, et envoya d'elle-mĂȘme des otages. De ce nombre furent les Tarbelles, les Bigerrions, les Ptianii, les Vocates, les Tarusates, les Elusates, les Gates, les Ausques, les Garunni, les Sibuzates, et les Cocosates. »
  6. Manex Goyhenetche, Histoire gĂ©nĂ©rale du Pays basque : PrĂ©histoire-Époque Romaine-Moyen-Âge, t. 1, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, , 492 p. (ISBN 2913156207 et 8483314010, OCLC 41254536), p. 53-59
  7. Pline l'Ancien, Histoire naturelle (Naturalis Historia) : livre 4, [108]. Aquitani, unde nomen provinciae, Sediboviates. mox in oppidum contributi Convenae, Bigerri, Tarbelli Quattrosignani, Cocosates Sexsignani, Venami, Onobrisates, Belendi, saltus Pyrenaeus infraque Monesi, Oscidates Montani, Sybillates, Camponi, Bercorcates, Pinpedunni, Lassunni, Vellates, Toruates, Consoranni, Ausci, Elusates, Sottiates, Oscidates Campestres, Succasses, Latusates, Basaboiates, Vassei, Sennates, Cambolectri Agessinates (lire sur Wikisource)
  8. Serge Briffaud, « De la Bigorre aux Hautes-PyrĂ©nĂ©es : description du territoire et formation des dĂ©partements », Revue gĂ©ographique des PyrĂ©nĂ©es et du Sud-Ouest, 60e sĂ©rie, vol. 3,‎ , p. 357-376 (lire en ligne)
  9. « Les Hautes-PyrĂ©nĂ©es, de Tarbes aux villes d’eaux », Vieilles maisons françaises patrimoine, no 246,‎
  10. CongrĂšs scientifique de France : Trente-quatriĂšme session, vol. 3, Topino, (lire en ligne), p. 334
  11. « Origines de l'Anglo-arabe », sur ANAA Association Nationale de l'Anglo Arabe (consulté le )
  12. Christian Vignes, « Tarbes. PĂŽle cĂ©ramique : trois pĂ©pites de l'industrie », La DĂ©pĂȘche du Midi,‎ (lire en ligne)
  13. « GUIDE ETUDIANT DE TARBES - 2017 - 2018 », sur www.publicationsutiles.com (consulté le ).
  14. « Centre Universitaire Tarbes Pyrénées, accueil du site », sur www.cutp.net (consulté le ).
  15. « Formation ingénieur sous statut étudiant », sur www.enit.fr, (consulté le )
  16. Livret IUT de Tarbes, 2017-2018, 48 p. (lire en ligne)
  17. « LGP : Équipes », sur www.lgp.enit.fr, (consultĂ© le )
  18. « Recherche & transfert de technologie », sur http://www.iut-tarbes.fr (consulté le )
  19. Lourdes, dossier de presse 2015, p. 16 (http://www.lourdes-infotourisme.com/automne_modules_files/pmedia/public/r121_9_dossier_de_presse_lourdes_2015.pdf)
  20. Document officiel de l'office-tourisme de Lourdes 2009
  21. Jean-Marie-Joseph Deville, Annales de la Bigorre, Tarbes, Lavigne, 1818
  22. Abel Hugo, France pittoresque, tome 3, Paris, Delloye, 1835
  23. « Armanac patouÚs dé la Bigorro, annado 1893 », sur Occitanica.eu
  24. http://www.journal-officiel.gouv.fr/association/index.php?ACTION=Rechercher&HI_PAGE=1&HI_COMPTEUR=0&original_method=get&WHAT=W653000164
  25. « Une application pour dĂ©couvrir les Courtaous dans les PyrĂ©nĂ©es », 44 Screens,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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