Rivière-Verdun
Le pays de Rivière-Verdun[1], appelé Jugerie de Rivière-Verdun (R.V.), est un petit pays d'élection de l'est de la Gascogne, appuyé à la rive gauche de la Garonne dans les départements français de la Haute-Garonne, de Tarn-et-Garonne, du Gers et des Hautes-Pyrénées.
Statut |
Ancienne circonscription de la province de Gascogne et du comté du Comminges |
---|---|
Capitale | Verdun-sur-Garonne Montréjeau |
Entités précédentes :
- Jugerie de Rivière et jugerie de Verdun
Entités suivantes :
- Départements de la Haute-Garonne, de Tarn-et-Garonne, du Gers et des Hautes-Pyrénées
- RĂ©gion Occitanie
Création
Sa création, en 1469, résulte de la réunion de deux jugeries : la Jugerie de Rivière dont le siège était à Montréjeau au sud de la Haute-Garonne et la Jugerie de Verdun dont le siège était à Verdun (actuellement Verdun-sur-Garonne) dans le sud du Tarn-et-Garonne. La Jugerie totalisait ainsi vingt-huit enclaves entre la Gascogne et le Comminges mais aussi à l'intérieur de ces deux circonscriptions.
Elle est supprimée en 1790 par la Révolution à la création des départements.
Localisation
Elle est bordée au nord par la Lomagne et Montauban, à l'Ouest par la Gascogne (Armagnac et Astarac), au sud par la Bigorre, le Val d'Aran (Espagne), la vicomté du Nébouzan (dépendant du Comminges), et à l'Est par la vicomté du Couserans, le comté de Foix et le Languedoc. Ses enclaves se trouvent surtout dans le Comminges et en Gascogne (Armagnac et Astarac).
Les villes principales sont Verdun-sur-Garonne (Tarn-et-Garonne), Montréjeau (Haute-Garonne), Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne), Cadours (Haute-Garonne), Gimont et Cologne (Gers).
Composition (communes)
DĂ©partement | Nombre Communes |
% sur Total Nbre Communes |
Superficie Totale |
% sur Total de la Superficie |
Population Totale |
% sur Total de la Population |
Année population |
Densité |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Tarn-et-Garonne | 19 | 15,45 % | 353,86 | 21,05 % | 18 735 | 17,48 % | 52,94 | |
Gers | 25 | 20,33 % | 385,45 | 22,93 % | 12 615 | 11,77 % | 32,73 | |
Hautes-Pyrénées | 29 | 23,58 % | 273,60 | 16,28 % | 7 206 | 6,72 % | 26,34 | |
Haute-Garonne | 50 | 40,65 % | 667,92 | 39,74 % | 68 612 | 64,02 % | 102,72 | |
Territoire
En Gascogne
Au nord, dans le Bas-Armagnac et en Lomagne, la Jugerie de Rivière-Verdun totalise cinq enclaves de tailles très variables. Son siège se trouve à Verdun (Verdun-sur-Garonne), dans la partie de la Jugerie du même nom longeant la rive gauche de la Garonne[2].
- L'enclave de Verdun avec : Verdun (Verdun-sur-Garonne[3], en 1892, absorbe Saint-Sernin-de-Ricancelle et Notre-Dame-de-la-Croix en 1792, Saint-Pierre-de-Mauvers en 1805, séparé de Savenès en 1901), Angeville[3], Aucanville (Aucamville[3] en 1801), Beaumont (Beaumont-de-Lomagne[3] en 1892, absorbe Saint-Jean en 1802), Saint-Jean (absorbé par Beaumont-de-Lomagne en 1802), Sérignac, Beaupuy-dit-Belpech (Beaupuy[3] en 1801), Bouilhac (Bouillac[3] en 1801, absorbe Saint-Salvy en 1813), Bourret[3] (absorbe Montaïn en 1813, cède Montaïn à Labourgade en 1823), Burgaud (Le Burgaud en 1801), Cordes-Toulouzanes (Cordes-Tolosanne[3] en 1801), Fayolles (Fajolles[3] en 1793), Garganvillar[3], Gimat, Grenade[3] (absorbe Saint-Caprais-du-Rouanet en 1810, se sépare de Larra en 1955), Lafitte[3], Le Mas Garnier (Lemas-Grenier en 1793, Mas-Grenier[3] en 1801, absorbe Saint-Cassian et Saint-Pierre-de-la-Cour en 1790), Le Cauze (Le Causé[3] en 1801), Le Burgaud[3], Le Mouttet (Moutet, absorbé par Saint-Nicolas-de-la-Grave en 1805), Saint-Caprais-du-Rouanet (absorbé par Grenade en 1810), Saint-Cassian et Saint-Pierre-de-la-Cour (absorbés par Mas-Grenier en 1790), Saint-Pierre-de-Mauvers (absorbé par Verdun-sur-Garonne en 1805), Saint-Salvy[3] (absorbé par Bouillac en 1813), Saint-Sardos[3], Saint-Sernin-de-Ricancelle et Notre-Dame-de-la-Croix (absorbés par Verdun-sur-Garonne en 1792), Saint-Séverin-de-Larra (Larra, détaché de Grenade en 1955), Savènes (Savenès, séparé de Verdun-sur-Garonne en 1901).
- L'enclave Saint-Nicolas-de-la-Grave avec : Saint-Nicolas (Saint-Nicolas-de-la-Grave[3] en 1801, absorbe Moutet en 1806).
- L'enclave de Cumont avec : Cumont[3], Lamothe-Cumont[3].
- L'enclave d'Urdens avec : Urdens (absorbe une partie de Lamothe-Endo en 1823).
- L'enclave de Cologne avec : Cologne (absorbe Saint-Paul en 1805 et Pouyminet en 1821, se sépare de Saint-Georges et de Saint-Pierre-de-Vinsac en 1790), Arcamont (absorbé par Roquelaure en 1950), Ardizas, Brignemont[3] (absorbe Saint-Paul-de-Cologne et Saint-Menne en l'an II), Cadours[3], Cox, Saint-Georges (détaché de Cologne en 1790 et de Saint-Pierre-de-Vinsac de 1790 à 1792), Saint-Menne[3] (absorbé par Brignemont en l'an II), Saint-Pierre-de-Vinsac (détaché puis absorbé par Saint-Georges en 1790 et 1792), Sarran (Sarrant en 1801), Solomiac.
- L'enclave d'Auradé avec : Auradé (absorbe Azimont et Blanquefort en 1793, Goujon en 1827), Andoufielle (Endoufielle en 1801), Bonrepos-de-Sainte-Foy (Bonrepos-sur-Ausonnelle[3] en 1922).
À l'est, à l'intérieur du Haut-Armagnac et du comté d'Astarac, la Jugerie de Rivière-Verdun totalisait onze enclaves, la plupart de tailles modestes :
- L'enclave du Castéra, avec : Le Castéra[3], Pradère, Les Bourguets (Pradère-les-Bourguets[3] en 1801).
- L'enclave de Gimont, avec : Gimont (absorbe Cahuzac en 1790), Ambon, Saint-Jean-de-las-Monges (absorbé par Escornebœuf en 1792), Aurimont (absorbe Préchac en 1821 et Sainte-Marie-Maurens en 1829), Escornboueou (Escornebœuf, commune créée en 1791, absorbe Ambon, Lagarnison, Saint-Jean-de-la-Salette, Saint-Jean-de-la-Salette en 1792), Giscaro, Goudourvielle (absorbé par Lias en 1822), Goujon (absorbé par Auradé en 1827), Juilles (absorbe Marrox, Saint-Caprais en 1790, se sépare de Saint-Caprais en 1947), La Motte-Delbec-des-Champs (absorbé par Saint-André en 1821), Lagarnison (absorbé par Escornebœuf en 1792), Laurac (absorbé par Polastron en 1836), Marrox (absorbé par Juilles en 1790), Maurens, Montiron, Polastron-Gimois (Polastron, absorbe Laurac en 1836), Prechac et Sainte-Marie-Maurens (absorbés par Aurimont en 1821 et 1829), Saint-André (absorbe La Motte-Delbec-des-Champs en 1821), Saint-Jean-de-las-Monges, Saint-Jean-de-la-Salette (absorbés par Escornebœuf en 1792).
- L'enclave de Beaumarchez avec : Beaumarchez (Beaumarchés, absorbe Cayron, Coutens, Marseillan-Debat, Monferran, Ricau en 1792), Cayron, Coutens, Marseillan-Debat, Monferran, Ricau (absorbés par Beaumarchés en 1792).
- L'enclave de Marciac, avec : Marciac (se sépare de Bars, Pouy-le-Bon, Saint-Christaud, Tourdun en 1790), Bars (séparé de Marciac en 1790, absorbe Marignan en 1793), Saint-Christaud, Pouy-le-Bon (séparés de Marciac en 1790).
- L'enclave de Simorre, avec : Simorre (se sépare de Boissède et Pargesse en 1790, absorbe Baillasbat en 1836), Tachouères (Tachoires en 1793, se sépare de Salleneuve en 1790), Lamaguère (absorbe Libou en 1822).
- L'enclave de Cadeillan, avec : Cadeilhan (Cadeillan en 1801).
- L'enclave de Montiès, avec : Montiès (absorbe Aussos en 1836 mais s'en sépare en 1949).
- L'enclave de Mazerettes, avec : Mazerettes (absorbé par Mirande en 1841).
- L'enclave de Miélan, avec : Miélan, Sainte-Dode.
- L'enclave de Trie, avec : Trie (Trie-sur-BaĂŻse en 1966), La Lanne (Lalanne-Trie en 1919), Mazerolles.
- L'enclave de Galan avec : Galan, Arné, Boudrac[3], Bourrepaux (Bonrepos en 1905), Campistroux (Campistrous en 1801), Clarens, Galés (Galez en 1801), Recurt, Réjaumont, Tournous-Devant, Uglas.
Dans le comté du Comminges
Entre le duché de Gascogne, les États du Languedoc, la vicomté du Nébouzan et le Pays des Quatre-Vallées (vallées d'Aure, de Barousse, de la Neste et du Magnoac), la Jugerie de Rivière-Verdun totalisait douze enclaves allant de très petites (Saint-Béat ou Sepx) à celles plus grandes (Génos ou Alan) :
- L'enclave de Saint-Lys avec : Saint-Lis (Saint-Lys[3] en 1801), Beaufort[3], Cambernat (Cambernard[3]), Fontsorbes (Fonsorbes[3]), Frouzins, La Masquère (Lamasquère[3]), La Salvetat-de-Sainte-Foy (absorbé par Sainte-Foy en 1790), Saint-Clar (Saint-Clar-de-Rivière[3] en 1936), Sainte-Foy (Sainte-Foy-de-Peyrolières[3] en 1929, absorbe La Salvetat-de-Sainte-Foy en 1790), Seyguède (Saiguède) et Seysses-Tolosane (Seysses[3]).
- L'enclave de Rieumes avec : Rieumes[3] (absorbe Lespérès en 1836), Forgues[3], Le Lerm (Lherm[3]) et Sajas[3].
- L'enclave de Sepx avec : Sepx[3], Montaut et Cazeneuve (Cazeneuve-Montaut[3] en 1825).
- L'enclave d'Alan avec : Alan[3], Le Frechet, Mont-Raisin (Arnaud-Guilhem[3] en 1801), La Fite (Lafitte-Toupière[3] en 1801).
- L'enclave de Saint-Frajou avec : Saint-Frajou[3], Martignan[3] (rattaché à Fabas en l'an IV) et Fabas[3].
- L'enclave de Boulogne avec : Boulogne (Boulogne-sur-Gesse[3] en 1958), Lilhette-Toupière[3] (fusion avec Boulogne-sur-Gesse en 1790), Saint-Pé-Delbosc[3] et Lalanne-Arque.
- L'enclave de Savignac-del-Rey, avec : Savignac-del-Rey (Savignac-Loussous, absorbé par Saint-Lizier-du-Planté en 1830).
- L'enclave de Montoussé avec : Montoussé, Gazave, Izeaux (Izaux en 1801), Labarthe (La Barthe-de-Neste en 1889), Montsérié,
- L'enclave de Nestier avec : Nestier.
- L'enclave de Bordes-de-Rivière avec : Bordes (Bordes-de-Rivière[3] en 1921).
- L'enclave de Ponlat-Taillebourg avec : Ponlat, Taillebourg (Ponlat-Taillebourg[3], fusion en 1793)
- L'enclave de Génos avec : Génos, Adervielle, Pouchergues (Adervielle-Pouchergues, fusion en 1987), Aranvielle, Armenteule, Avajan, Bareilles, Bernet[3] (absorbé par Billère en l'an VIII), Billère[3] (absorbe Bernet en l'an VIII), Estarvielle, Castillon (Castillon-de-Larboust[3]), Cathervielle[3], Cazaux (Cazaux-de-Larboust[3]), Cazaux-Debat, Cazaux-Dessus, Le Fréchet[3], Anéran, Camors (Cazaux-Frechet-Anéran-Camors, fusion en 1978), Garin[3], Germ, Gouaux (Gouaux-de-Larboust[3]), Ilhan, Jurvielle[3], Loudenvielle, Loudervielle, Mont, Oô[3], Portet (Portet-de-Luchon[3]), Poubeau[3], Saint-Aventin[3], Saint-Calix, Saint-Tritous[3] (rattaché à Garin), Trébons (Trébons-de-Luchon[3] en 1929) et Vielle-Louron.
- L'enclave de Saint-Béat avec : Saint-Béat[3] (seule la partie gauche de la paroisse, séparée de la partie droite par la Garonne) et Arlos[3].
- L'enclave de Saint-Bertrand avec : Saint-Bertrand (Saint-Bertrand-de-Comminges[3] en 1958, absorbe Saint-Just en 1790).
- L'enclave de Montréjeau avec : Montréjeau[3] (se sépare de Les Toureilles en 1875), Saint-Paul, Les Toureilles (détaché de Montréjeau en 1875).
Castelferrus[3], Marignac[3], Merville[3], Saint-Jean-de-Cauquessac[3] et Valcabrère[3].
Notes et références
- Rivière-Verdun, Pays de (France) (BNF 13332869).
- (Verdun-sur-Garonne en 1892) : nom actuel avec la date de son changement.
- Archives départementales de la Haute-Garonne, Dictionnaire des localités [PDF] (consulté le ).
- Notes sur la formation du département du Gers
- Liste des anciennes communes du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et du Tarn-et-Garonne.
- Cartes de Cassini, en grand format, du site de David Rumsey, no 37, 38, 39, 74, 75, dressées en 1750.
- Nouveau dénombrement du Royaume, par généralitez, élections, paroisses et feux, par Claude-Marin Saugrain.
- Carte du BĂ©arn, de la Bigorre, de l'Armagnac et des Pays Voisins, par Guillaume Delisle, en 1712.
- Les Eslections de Comenge, d'Astarac, partie de celles de Rivière-Verdun et d'Armagnac, le Pays des Quatre Vallées, le Nébouzan et le Comté de Foix, par S. Jaillot, en 1695.
- Les Généralitez de Montauban et de Toulouse : Dédiées à Monseigneur Le Goux de la Berchère / par Hubert Jaillot en ?