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Montoussé

Montoussé est une commune française située dans l'est du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays d'Aure, constitué de la vallée de la Neste (en aval de Sarrancolin), de la vallée d'Aure (en amont de Sarrancolin) et de la vallée du Louron.

Montoussé
Montoussé
Vue du village.
Blason de Montoussé
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
Département Hautes-Pyrénées
Arrondissement BagnĂšres-de-Bigorre
Intercommunalité Communauté de communes du Plateau de Lannemezan Neste-Baronnies-Baïses
Maire
Mandat
Christiane Rotgé
2020-2026
Code postal 65250
Code commune 65322
DĂ©mographie
Gentilé Montousséens
Population
municipale
251 hab. (2020 en augmentation de 2,87 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 32 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 04â€Č 03″ nord, 0° 24â€Č 56″ est
Altitude Min. 496 m
Max. 688 m
Superficie 7,88 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lannemezan
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Neste, Aure et Louron
LĂ©gislatives PremiĂšre circonscription
Localisation
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Montoussé
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Montoussé
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Montoussé
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Montoussé

    ExposĂ©e Ă  un climat de montagne, elle est drainĂ©e par la Neste et par divers autres petits cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« Garonne, AriĂšge, Hers, Salat, Pique et Neste ») et quatre zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.

    MontoussĂ© est une commune rurale qui compte 251 habitants en 2020, aprĂšs avoir connu un pic de population de 694 habitants en 1851. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Lannemezan. Ses habitants sont appelĂ©s les MontousĂ©ens ou MontousĂ©ennes.

    Des gisements préhistoriques ont livré des vestiges de faune du PléistocÚne inférieur (antérieur à 90 000 ans) et du PléistocÚne moyen (antérieur à 350 000 ans).

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune de Montoussé se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie[I 1].

    Elle se situe Ă  33 km Ă  vol d'oiseau de Tarbes[1], prĂ©fecture du dĂ©partement, Ă  22 km de BagnĂšres-de-Bigorre[2], sous-prĂ©fecture, et Ă  km de Capvern[3], bureau centralisateur du canton de Neste, Aure et Louron dont dĂ©pend la commune depuis 2015 pour les Ă©lections dĂ©partementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Lannemezan[I 1].

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Escala (2,0 km), Bizous (2,2 km), Tuzaguet (2,4 km), MontsĂ©riĂ© (2,6 km), Saint-Arroman (2,6 km), La Barthe-de-Neste (2,9 km), Izaux (3,2 km), Gazave (3,3 km).

    Sur le plan historique et culturel, MontoussĂ© fait partie de la rĂ©gion gasconne de Magnoac, situĂ©e sur le plateau de Lannemezan, qui reprend une partie de l’ancien NĂ©bouzan, qui possĂ©dait plusieurs enclaves au cƓur de la province de Comminges et a Ă©voluĂ© dans ses frontiĂšres jusqu’à plus ou moins disparaitre[5].

    Carte de la commune de Montoussé et des proches communes.

    Montussé est limitrophe avec huit communes.

    Hydrographie

    La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par le Neste, un bras de la Neste un bras de la Neste et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de km de longueur totale[8] - [Carte 1].

    Le Neste, d'une longueur totale de 73,1 km, prend sa source dans la commune d'Aragnouet et s'Ă©coule vers le nord puis se rĂ©oriente vers l'est. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne Ă  MontrĂ©jeau, aprĂšs avoir traversĂ© 34 communes[9].

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© » dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique et les climats de montagne et semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[11].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[10]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 3,6 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 5,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 14,7 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation : 1 025 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 9,7 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 7,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[13] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[14] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Nestier », sur la commune de Nestier, mise en service en 1946[15] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[16] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 049,8 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[17]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Tarbes-Lourdes-PyrĂ©nĂ©es », sur la commune d'Ossun, mise en service en 1946 et Ă  38 km[18], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 12,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[19], Ă  12,6 °C pour 1981-2010[20], puis Ă  12,9 °C pour 1991-2020[21].

    RĂ©seau Natura 2000

    Site Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă  partir des directives habitats et oiseaux, constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 5]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la directive habitats : « garonne, AriĂšge, Hers, Salat, Pique et Neste »[23], d'une superficie de 9 581 ha, un rĂ©seau hydrographique pour les poissons migrateurs (zones de frayĂšres actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages rĂ©guliers et dont des adultes atteignent dĂ©jĂ  Foix sur l'AriĂšge[24].

    Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective d’amĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil d’aide Ă  la prise en compte de l’environnement dans l’amĂ©nagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensĂ©es sur la commune[25] : la « Neste moyenne et aval » (283 ha), couvrant 25 communes dont une dans la Haute-Garonne et 24 dans les Hautes-PyrĂ©nĂ©es[26] et le « rĂ©seau hydrographique du Nistos » (79 ha), couvrant 14 communes du dĂ©partement[27] et deux ZNIEFF de type 2[Note 7] - [25] :

    • les « Garonne amont, Pique et Neste » (1 788 ha), couvrant 112 communes dont 42 dans la Haute-Garonne et 70 dans les Hautes-PyrĂ©nĂ©es[28] ;
    • le « piĂ©mont calcaire, forestier et montagnard du Nistos en rive droite de la Neste » (15 195 ha), couvrant 26 communes dont une dans la Haute-Garonne et 25 dans les Hautes-PyrĂ©nĂ©es[29].
    • Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
      Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
    • Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
      Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Montoussé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8] - [30] - [I 2] - [31].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lannemezan, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3] - [I 4].

    • Rues du village.

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (85,2 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (85,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (78,1 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (10,4 %), prairies (4,4 %), forĂȘts (4,4 %), terres arables (2,7 %)[32].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 2].

    • Carte en couleurs prĂ©sentant l'occupation des sols.
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
    • Photo aĂ©rienne en couleurs de la commune.
      Carte orthophotogrammétrique de la commune.

    Logement

    En 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 142[I 5]. Parmi ces logements, 72,9 % sont des résidences principales, 22,0 % des résidences secondaires et 5,2 % des logements vacants.

    Voies de communication et transports

    Cette commune est desservie par les routes dĂ©partementales D 26 et D 142.

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de MontoussĂ© est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© moyenne). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  un risque technologique, la rupture d'un barrage[33]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[34].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment le Neste. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-PyrĂ©nĂ©es rĂ©alisĂ©e dans le cadre du XIe Contrat de plan État-rĂ©gion, visant Ă  informer les citoyens et les dĂ©cideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[35]. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1999, 2001, 2009 et 2013[36] - [33].

    MontoussĂ© est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. Un plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies a Ă©tĂ© approuvĂ© par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral le pour la pĂ©riode 2020-2029. Le prĂ©cĂ©dent couvrait la pĂ©riode 2007-2017. L’emploi du feu est rĂ©gi par deux types de rĂ©glementations. D’abord le code forestier et l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du , qui rĂ©glementent l’emploi du feu Ă  moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du dĂ©partement. Ensuite celle Ă©tablie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brĂ»lage des dĂ©chets verts des particuliers. L’écobuage est quant Ă  lui rĂ©glementĂ© dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)[37]

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Montoussé.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des tassements différentiels[38].

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 72,6 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (44,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 146 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 112 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 77 %, Ă  comparer aux 75 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[39] - [Carte 3].

    Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[40].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[33].

    Risques technologiques

    La commune est en outre situĂ©e en aval d'un barrage de classe A[Note 10]. À ce titre elle est susceptible d’ĂȘtre touchĂ©e par l’onde de submersion consĂ©cutive Ă  la rupture de cet ouvrage[42].

    Toponymie

    Extrait de la carte de Cassini (entre 1756 et 1789) situant Montoussé au sud de Lannemezan.

    On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[43] qui rapporte les dénominations historiques du village :

    DĂ©nominations historiques
    Étymologie

    Probablement de mont (= mont) et ossĂšr (oĂč il y a l'ours, ou des ours).

    Nom occitan

    MontorsĂšr.

    Histoire

    Préhistoire

    Montoussé 1 et Montoussé 2

    La carriĂšre sur le flanc sud de la butte oĂč se trouve le village a ouvert en 1892[44] deux brĂšches (MontoussĂ© 1 et MontoussĂ© 2) qui ont livrĂ© des vestiges datĂ©s pat H. Halimen de la glaciation de Mindel (antĂ©rieur Ă  350 000 ans, PlĂ©istocĂšne moyen). É. HarlĂ© a publiĂ© une Ă©tude de leur faune en 1892[45] : Ursus diffĂ©rent du spelaeus, lynx, Canis plus petit que l'espĂšce contemporaine, Rhinoceros merckii, Sus, cerf Ă©laphe, chevreuil, bison, renard, Equus caballus, Lepus, lapin, hĂ©risson, taupe, musaraigne, marmotte, Arvicola (2 espĂšces), oiseaux, batraciens, Helix. Cette collection a Ă©tĂ© donnĂ©e au MusĂ©um de Bordeaux. François Prat (1956) en fait une rĂ©vision partielle et prĂ©cise la variĂ©tĂ© du cheval, Equus caballus mosbachensis. Elle est aussi Ă©tudiĂ©e par C. Suire (1969) qui identifie Canis etruscus, et par C. GuĂ©rin qui y reconnaĂźt Dicerorhinus hemitoechus peu Ă©voluĂ©[46].

    Montoussé 3

    Une troisiĂšme brĂšche (MontoussĂ© 3) est ouverte vers 1971 par les travaux de la carriĂšre, Ă  environ 20 m Ă  l'ouest des deux premiĂšres brĂšches, et fait l'objet d'une fouille de sauvetage en 1972. Cette poche haute de 2,50 m a livrĂ© un remplissage naturel provenant de la surface, avec deux niveaux principaux[46] :

    • Une couche infĂ©rieure, essentiellement argileuse, non atteinte par la calcification et trĂšs riche en petite faune ou microfaune[46].
    • Une couche supĂ©rieure avec un remplissage de brĂšche argileuse calcifiĂ©e et des blocs calcaires aux arĂȘtes trĂšs Ă©moussĂ©es. Sa calcification parfois intense, mais d'aspects variĂ©s, s'est formĂ©e Ă  partir d'infiltrations Ă  travers le remplissage. Sa teinte gĂ©nĂ©rale est rougeĂątre (rouge foncĂ© Ă  rouge jaune du code Cailleux-Taylor). Les espĂšces rencontrĂ©es sont nombreuses : Equus caballus, grand bovidĂ©, Cervus voisin de l'Ă©laphe, Capreolus, Ursus deningeri, Canis etruscus, renard, Felis plus petit que sylvestris, Felis de taille intermĂ©diaire entre sylvestris et lynx, Meles meles, deux mustĂ©lidĂ©s, plusieurs lagomorphes, deux talpidĂ©s, Erinaceidae, Drepanosorex austriacus, Sorex runtonensis, Neomys sp., Soriculus brachygnathus, Soriculus nov. sp., Crocidura robusta, Microtus arvalis, Microtus agrestis, Microtus brecciensis, Pitymys sp. Pitymys gregaloides, Arvicola cantiana, Clethrionomys sp., Pliomys episcopalis, Pliomys chalinei, Apodemus sylvaticus, Cricetus cricetus, Marmota marmota mesostyla, Bufo bufo, Rana temporaria, Lacerta sp., plusieurs reptiles, Emys orbicularis (cistude d'Europe), plusieurs oiseaux[46].

    On y trouve quelques éléments osseux en connexion[46].

    Montoussé 4

    Cette quatriĂšme brĂšche se trouve Ă  proximitĂ© de MontoussĂ© 3 et a livrĂ© Ă  peu prĂšs la mĂȘme faune, avec une dominance de lagomorphes et Marmota marmota mesostyla[46].

    MontoussĂ© 1, 2, 3 et 4 sont Ă  environ 100 m au-dessus de la Neste[46].

    Montoussé 5

    Cette poche se trouve environ 30 m plus haut que les quatre prĂ©cĂ©dentes, dans un palier supĂ©rieur de la carriĂšre. Sa hauteur est d'environ 10 m. Son remplissage est meuble. Par endroits elle est riche en petite faune et, Ă  un degrĂ© moindre, en grosse faune. En juillet 1975, nous avons commencĂ© la fouille

    Une premiÚre identification, provisoire, reconnaßt : Sus, deux espÚces de cervidés, Ursus, grand félin du groupe des Machairodus, félin de la taille de la panthÚre, petit Felis, deux mustélidés, martes, plusieurs lagomorphes, Mimomys ostramosi, Mimomys pitymyoides, Mimomys tornensis, cf. Dolomys kretzoii, Pliomys lenki, Sciurus sp., Glis sp., Eliomys sp., Apodemus sp., Muscardinus sp., deux talpidés, plusieurs soricidés, nombreux batraciens et reptiles parmi lesquels un Anguidae de grande taille, probablement Ophisaurus, un chélonien, plusieurs oiseaux[46].

    Les rongeurs montrent une nette parenté avec Osztramos 3, un gisement du Nord de la Hongrie daté du, ce qui permet d'avancer pour Montousse 5 un ùge PléistocÚne inférieur. Montoussé 5 serait donc le premier gisement villafranchien (antérieur à 900 000 ans) des Pyrénées Centrales[46].

    Le chĂąteau.

    Apparitions de la Vierge

    Le , vers midi, onze personnes dont des adultes et trois fillettes jouant Ă  cĂŽtĂ© d'une chapelle en ruines auraient vu une illumination reprĂ©sentant la statue miraculeuse de Notre-Dame de Nouillan. La Vierge apparaĂźt jusqu’en juin 1849. Un culte marial se dĂ©veloppe et le sanctuaire des apparitions devient un lieu de pĂšlerinage[47] - [48] - [49].

    Cadastre napoléonien de Montoussé

    Le plan cadastral napoléonien de Montoussé est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées[50].

    Politique et administration

    La mairie en 2014.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981 mars 1983 Georges Dassain
    mars 1983 2005 Jacques Brancard
    mars 2008 février 2011 Albert PÚne
    Février 2011 en cours Christiane Rotgé

    Historique administratif

    Sénéchaussée de Toulouse, élection de RiviÚre-Verdun, seigneurie de Montoussé, canton de Nestier, La Barthe-de-Neste (depuis 1790)[51].

    Intercommunalité

    Montoussé appartient à la communauté de communes du Plateau de Lannemezan Neste-Baronnies-Baïses créée en et qui réunit 57 communes.

    Services publics

    Population et société

    Évolution dĂ©mographique

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[53]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[54]. En 2020, la commune comptait 251 habitants[Note 11], en augmentation de 2,87 % par rapport Ă  2014 (Hautes-PyrĂ©nĂ©es : +0,37 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    478548535506625648644690694
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    681610600593550576571502507
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    480456402386356324307295277
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    277254233230247233224216230
    2014 2019 2020 - - - - - -
    244254251------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[55] puis Insee Ă  partir de 2006[56].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Le foyer rural en 2019.

    Enseignement

    La commune dépend de l'académie de Toulouse. Elle ne dispose plus d'école en 2019[57].

    Économie

    Revenus

    En 2018, la commune compte 111 mĂ©nages fiscaux[Note 12], regroupant 258 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 20 200 â‚Ź[I 6] (20 420 â‚Ź dans le dĂ©partement[I 7]).

    Emploi

    Taux de chĂŽmage
    200820132018
    Commune[I 8]3,3 %9,8 %11,1 %
    DĂ©partement[I 9]7,7 %9,4 %9,8 %
    France entiĂšre[I 10]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population ĂągĂ©e de 15 Ă  64 ans s'Ă©lĂšve Ă  143 personnes, parmi lesquelles on compte 79,9 % d'actifs (68,7 % ayant un emploi et 11,1 % de chĂŽmeurs) et 20,1 % d'inactifs[Note 13] - [I 8]. En 2018, le taux de chĂŽmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supĂ©rieur Ă  celui du dĂ©partement et de la France, alors qu'en 2008 la situation Ă©tait inverse.

    La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Lannemezan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pĂŽle[Carte 4] - [I 11]. Elle compte 23 emplois en 2018, contre 14 en 2013 et 11 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la commune est de 99, soit un indicateur de concentration d'emploi de 23,6 % et un taux d'activitĂ© parmi les 15 ans ou plus de 54,7 %[I 12].

    Sur ces 99 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 15 travaillent dans la commune, soit 15 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 88 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3 % les transports en commun, 3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].

    Culture locale et patrimoine

    L'Ă©glise Saint-Jacques en 2014.
    Le lavoir de Nouilhan.

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Jacques de MontoussĂ©.
    • Chapelle Notre-Dame-de-Nouillan. La chapelle semble avoir Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e sur un ancien temple paĂŻen, Ă  l'Ă©poque romaine les dieux honorĂ©s sont Mars, ErgĂ© et Balex.. On raconte que la chapelle fut construite Ă  la suite d'une chute de neige qui en aurait tracĂ© les plans en plein cƓur de l'Ă©tĂ©.
    • Ruines du chĂąteau de MontoussĂ©.
      Le chĂąteau de MontoussĂ© dont les ruines couronnent fiĂšrement le sommet d’une colline surplombant le village fut la propriĂ©tĂ© des rois de France depuis le XIIIe siĂšcle jusqu’en 1789[58].
    • Lavoir : de Nouilhan.
    • SĂ©lection de vues des Ă©difices religieux.
    • L'Ă©glise
      L'Ă©glise
    • L'Ă©glise Saint-Jacques
      L'Ă©glise Saint-Jacques
    • La chapelle
      La chapelle
    Le monument aux morts municipal.

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    D'azur Ă  deux tours d'or ouvertes et maçonnĂ©es de sable Ă  dextre et Ă  l'ours passant au naturel Ă  senestre, le tout sur un tertre cousu de sinople posĂ© sur une champagne d'argent, Ă  la vergette d'or sommĂ©e d'une fleur de lis du mĂȘme mouvant de la champagne et brochant sur le tertre.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[12].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent Ă  maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[22].
    6. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence d’espĂšces, d’association d’espĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
    7. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    8. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    9. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    10. Le classement des barrages est fonction de deux paramĂštres : hauteur et volume retenu[41].
    11. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    12. Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et l’occupation d’un logement connu Ă  la taxe d’habitation.
    13. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    • Cartes
    1. « Carte hydrographique de Montoussé » sur Géoportail (consulté le 3 novembre 2021).
    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
    4. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

    Site de l'Insee

    1. « Métadonnées de la commune de Montoussé » (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
    3. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lannemezan » (consulté le ).
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    5. Insee : Rapport statistique communal pour la commune de Montoussé.
    6. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Montoussé » (consulté le ).
    7. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans les Hautes-Pyrénées » (consulté le ).
    8. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Montoussé » (consulté le ).
    9. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans les Hautes-Pyrénées » (consulté le ).
    10. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entiÚre » (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
    12. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Montoussé » (consulté le ).
    13. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
    14. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).

    Autres sources

    1. Stephan Georg, « Distance entre Montoussé et Tarbes », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    2. Stephan Georg, « Distance entre Montoussé et BagnÚres-de-Bigorre », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Montoussé et Capvern », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. « Communes les plus proches de Montoussé », sur www.villorama.com (consulté le ).
    5. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 341-342.
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    7. « Le réseau hydrographique du bassin Adour-Garonne. » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le )
    8. « Fiche communale de Montoussé », sur le systÚme d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le )
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    13. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
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    55. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    56. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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    58. Source.
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