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Pic du Midi de Bigorre

Le pic du Midi de Bigorre est situĂ© dans les Hautes-PyrĂ©nĂ©es, et atteint une altitude de 2 876 mĂštres. Il est connu entre autres pour la prĂ©sence d'un observatoire astronomique et d'un relais de tĂ©lĂ©vision, installĂ©s Ă  son sommet.

Pic du Midi de Bigorre
Vue du versant sud.
Vue du versant sud.
GĂ©ographie
Altitude 2 876 m[1]
Massif Massif du Pic-du-Midi-de-Bigorre (Pyrénées)
CoordonnĂ©es 42° 56â€Č 11″ nord, 0° 08â€Č 34″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
Département Hautes-Pyrénées
Ascension
Voie la plus facile Téléphérique du Pic du Midi de Bigorre
GĂ©ologie
Roches Schiste, calcaire
Type Pic pyramidal
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
(Voir situation sur carte : Pyrénées)
Pic du Midi de Bigorre
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
(Voir situation sur carte : Hautes-Pyrénées)
Pic du Midi de Bigorre

Ce site touristique fait partie du regroupement de stations N'PY.

Toponymie

Le sommet est appelĂ© pic de Mieidia de BigĂČrra en occitan gascon (pic de mieydie de Bigorre dans la graphie fĂ©librĂ©enne[2]), midi signifiant le « sud ».

Il a prĂ©cĂ©demment Ă©tĂ© nommĂ© montagne d'Arizes, toponyme de massif signifiant « eau », en relation avec le vallon d'Arizes Ă  ses pieds. Il est appelĂ© pic de Midi de BagnĂšres, puis pic de Midi de Bigorre Ă  la fin du XIXe siĂšcle. Le choix de ce nouveau nom renvoie peut-ĂȘtre Ă  une tradition alpine qui dĂ©signe des sommets situĂ©s au sud de leur principal point d'observation en utilisant le nom « midi ».

GĂ©ographie

Le pic versant nord (vu de Lannemezan)
Animation 3D du pic.

Topographie

Le pic du Midi de Bigorre (au fond) vu depuis le pic de Saint-Barthélemy (AriÚge).

Il est situĂ© dans les PyrĂ©nĂ©es françaises, dans le dĂ©partement des Hautes-PyrĂ©nĂ©es, Ă  la limite des communes de Sers et de BagnĂšres-de-Bigorre, se rĂ©fĂ©rant comme la ville Ă  l'ancien comtĂ© de Bigorre. Étant situĂ© trĂšs en avant de la chaĂźne, le pic est connu pour son panorama sur la chaĂźne de montagnes franco-espagnole. Ce dernier est parmi les plus importants de France mĂ©tropolitaine puisque, par temps clair, il est possible de voir l'essentiel des sommets de la chaĂźne pyrĂ©nĂ©enne de la cĂŽte basque Ă  Biarritz jusqu'aux PyrĂ©nĂ©es ariĂ©geoises (massif de Tabe), comprenant notamment le pic du Midi d'Ossau, le BalaĂŻtous, le Vignemale, l'Aneto, le pic de MaubermĂ© et le mont Valier, ainsi que les crĂȘtes de la montagne Noire et les agglomĂ©rations de Tarbes, Auch, Toulouse ou Montauban.

La proximitĂ© du pic vis-Ă -vis de la plaine a longtemps fait croire qu'il Ă©tait, avec le pic du Canigou, l'un des plus hauts sommets des PyrĂ©nĂ©es jusqu’aux travaux trigonomĂ©triques de MM. Rebout et Vidal entre 1786 et 1789 ainsi qu'aux travaux baromĂ©triques de M. Ramond[3].

GĂ©ologie

Des schistes métamorphiques apparaissent sur le pic avec une inclinaison de 80 à 85° au nord-ouest tantÎt feuilletés, micacés ou plissés ainsi que du calcaire primitif. L'uniformité et leur direction est identique au systÚme cambrien[4].

Les roches contiennent de la tourmaline noire et de la pyrite magnétique, sous la forme de macle monochrome[3].

Climat

Les conditions atmosphériques y sont assez pures et stables. Il peut y neiger en été. Le relevé des températures moyennes et des précipitations pour l'année 1980 nous donne un aperçu des conditions climatiques qui y rÚgnent. Celles-ci sont assez rudes compte tenu de la déperdition de chaleur avec l'altitude.

Le gĂ©nĂ©ral de Nansouty relĂšve durant l'hiver 1874-1875 une tempĂ©rature de −45 °C[5].

Une période de cent jours sans gel a été observée en 2018, ce qui constitue un record pour cette station[6].

Relevé météorologique du pic du Midi, altitude : 2883 m (année 1980)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
TempĂ©rature minimale moyenne (°C) −10,2 −6,9 −10 −9,4 −6,5 −0,4 2,1 5,9 3,9 −3,5 −6,4 −10,5 −4,3
TempĂ©rature moyenne (°C) −8,2 −4,8 −7,4 −6,9 −4,1 1,8 5,1 8,4 6,1 −0,9 −3,8 −8 −1,9
TempĂ©rature maximale moyenne (°C) −6,1 −2,3 −4,6 −4,5 −1,7 4,2 7,7 11,1 8,9 1,5 −1,5 −5,2 0,6
Précipitations (mm) 57 35 139 65 121 0 37 32 34 95 102 123 840
Source : TuTiempo.net

Biodiversité

La prĂ©sence d’Armeria alpina et de Geranium cinereum est relevĂ©e en 1863[7] puis celle de Gnaphalium supinum, Galium cespitosum, Vicia pyrenaica, Oxytropis pyrenaica, Iberis spathulata, Biscutella cichoriifolia et Gregoria vitaliana en 1868[8].

Voies d'accĂšs

L'ancien téléphérique en 1963.

Vers 1858 il fallait trois heures de cheval ou quatre heures de chaise pour atteindre le pic depuis le chemin du Tourmalet[9]. Une auberge était déjà présente prÚs du sommet.

Aujourd'hui il est possible d'accéder au pic à pied, par des sentiers de randonnée, ou bien en téléphérique au départ de La Mongie. Ce téléphérique est composé de deux tronçons :

  • le premier tronçon, entre La Mongie (1 785 m) et le Taoulet (2 341 m), comporte deux pylĂŽnes ;
  • le deuxiĂšme tronçon, entre le Taoulet et le pic du Midi (2 872 m), ne comporte qu'un seul pylĂŽne, prĂšs de la gare d'arrivĂ©e. Il prĂ©sente une travĂ©e de cĂąble de 2 550 m de long (3e rang français) entre le Taoulet et ce pylĂŽne.
Vue panoramique sur la chaßne des Pyrénées.

L'observatoire

Le pic par Hacault (1872).
Gros plan sur l'observatoire, en hiver. On distingue les coupoles de l'observatoire, l'antenne de télévision, et la cabine du téléphérique.

L'observatoire astronomique est un haut lieu d'observation et de recherche. La météorologie puis l'astronomie ont été les principales motivations de la création de cet observatoire.

L'astronomie est encore à l'heure actuelle le domaine d'investigations scientifiques le plus important au pic du Midi. L'observatoire est rattaché à l'Observatoire Midi-Pyrénées. C'est une UFR de l'université Toulouse-III-Paul-Sabatier. Depuis 1873[10], chercheurs et techniciens en astronomie y scrutent le ciel nocturne à la recherche de phénomÚnes célestes inconnus.

Histoire

Le général de Nansouty.
Le général de Nansouty et l'ingénieur Vaussenat.

Le pic est connu depuis l'AntiquitĂ©. Les plus anciens tĂ©moignages sur le pic du Midi se retrouvent dans les rĂ©cits de la mythologie pyrĂ©nĂ©enne, qui est un mĂ©lange des panthĂ©ons locaux et grecs. Ainsi les PyrĂ©nĂ©es seraient le tombeau de PyrĂšne, morte de trop avoir aimĂ© HĂ©raclĂšs. Celui-ci lui fit le plus beau et le plus grand des tombeaux : les PyrĂ©nĂ©es. De leurs amours Ă©tait nĂ© Python, serpent mythique qui garde le tombeau de la belle PyrĂšne, sa tĂȘte se trouve Ă  Gavarnie et sa queue au pic du Midi de Bigorre, que les strates de gneiss permettent, parfois, d'imaginer.

En mĂȘme temps que les habitants du Haut-Adour vĂ©nĂ©raient le dieu solaire Abellio, le pic du Midi de Bigorre devenait pour eux un Ă©lĂ©ment essentiel de leur espace vĂ©cu. Au pied de la montagne, dans le val d'Arizes vivaient les lĂ©gendaires pĂątres de 999 ans, Milharis et BĂ©liou.

Au-delà de ces légendes, la pointe de flÚche découverte par le général de Nansouty aux environs du col de Sencours prouve que le pic du Midi de Bigorre était déjà fréquenté au Néolithique[11].

DĂšs le tout dĂ©but du XVIIIe siĂšcle, le sommet du pic est connu pour ĂȘtre un lieu d'observations astronomiques. On sait que François de Plantade[12] monte au pic Ă  plusieurs reprises : il Ă©tudie pour la premiĂšre fois de façon scientifique la couronne solaire lors de l'Ă©clipse de 1706. Il remonte en 1741 pour y effectuer des mesures baromĂ©triques dans le but de dresser une carte des diocĂšses du Languedoc. Le , gravissant Ă  nouveau la montagne, il meurt au col de Sencours (2 379 m), Ă  prĂšs de 71 ans, sextant au poing, en s'exclamant : « Ah ! que tout ceci est beau ! »[13]

Ces mesures sont suivies, dÚs 1774, par celles de Monge et d'Arcet qui montent au pic pour y étudier la pression atmosphérique.

La construction de l'observatoire a débuté dans les années 1870, sous la direction du général Charles du Bois de Nansouty, et de l'ingénieur Célestin-Xavier Vaussenat. Les premiers terrassements au sommet commencent en 1875. Les premiers locaux sont achevés le [14].

En 1891, aprĂšs la mort de Vaussenat, Émile Marchand prend la direction de l'observatoire. Il y mĂšne des travaux de recherche en mĂ©tĂ©orologie, en gĂ©ophysique, en astronomie et en biologie, publiant 92 articles scientifiques. Au dĂ©but du XXe siĂšcle, il fait construire un jardin botanique au sommet afin d'y rĂ©aliser des expĂ©riences[15].

Entrée de l'observatoire du pic du Midi, début du XXe siÚcle. Photographie d'EugÚne Trutat conservée au muséum de Toulouse.

En 1907, Baillaud y fait installer un premier tĂ©lescope de 50 cm de diamĂštre, l'un des plus grands au monde pour l'Ă©poque, qui permet en 1909 de dĂ©mentir l'existence de canaux sur Mars que dĂ©fendait Percival Lowell et place l'observatoire Ă  la pointe de la recherche.

Le site de l'observatoire, qui a l'avantage de la pureté de l'air et de l'absence de pollution lumineuse, est un atout majeur, mais l'accÚs au site est difficile et nécessite une solide dose de forme physique et un minimum d'aptitudes à l'alpinisme, ce qui explique que les « mandarins » universitaires installés à l'observatoire de Meudon montrent peu d'enthousiasme pour le site. Pour les observations hivernales, les astronomes doivent utiliser des skis de randonnée munis de peaux de phoque et des raquettes à neige. Le confort du site est à peine meilleur que celui d'un refuge de montagne. Cependant la validité du site est démontrée par les résultats obtenus dans les années 1930 au pic du Midi par un jeune astronome, Bernard Lyot, auteur de remarquables résultats sur les perturbations solaires grùce au coronographe qu'il a inventé et perfectionné. Grùce à l'action obstinée du directeur Jules Baillaud, des projets de développement du site sont élaborés mais seront perturbés par la Seconde Guerre mondiale[16].

Par la suite, ces locaux sont grandement complétés : nouvelles terrasses, nouvelles coupoles, nouveaux bùtiments d'habitation. L'électricité arrive au sommet en 1949. Auparavant, les équipements électriques étaient alimentés par un ensemble de batteries et un groupe électrogÚne.

Un premier téléphérique, affecté au transport du personnel, est installé en 1952, ce qui permet d'atteindre le sommet en toute saison. En 1959-1962 est installé le « bùtiment interministériel », qui regroupe les activités d'astronomie, de météorologie, de télévision et de navigation aérienne.

En 1994, l'État envisage la fermeture de l'observatoire. La rĂ©gion Midi-PyrĂ©nĂ©es se mobilise, et crĂ©e un syndicat mixte pour la rĂ©habilitation du site. Le projet prĂ©voit une rĂ©habilitation des installations scientifiques, ainsi que l'ouverture au public d'une partie du site. Ainsi, le tĂ©lĂ©phĂ©rique de service est remplacĂ© par un nouveau tĂ©lĂ©phĂ©rique capable d'accueillir le grand public. D'importants travaux sont engagĂ©s Ă  partir de 1996 ; le site, dans sa version rĂ©novĂ©e, ouvre en 2000.

Le , quatre alpinistes trouvent la mort dans un accident à la suite d'une avalanche dans un couloir jugé « dangereux » du pic du Midi[17].

Le Ponton du ciel permet aux visiteurs de dominer le vide.

Depuis fin 2011, l'offre touristique du pic s'est Ă©toffĂ©e de la possibilitĂ© d'y dormir la nuit[18]. Les touristes participent Ă  diffĂ©rentes animations comprenant une visite des lieux et des installations astronomiques et des interventions assurĂ©es par la structure La Ferme des Étoiles, basĂ©e dans le Gers, ainsi que par UPS in Space. La crĂ©ation d'un planĂ©tarium en 2018 et d'une passerelle suspendue appelĂ©e « Ponton du ciel » renforcent les services rendus aux visiteurs[19].

Les autorités locales ambitionnent de solliciter l'inscription du pic sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO[20] - [21]. Ce serait alors le deuxiÚme observatoire astronomique à intégrer cette liste[22]. En 2022, le pic du Midi n'a pas encore été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, mais le dossier est sous étude[23].

Vue panoramique vers le sud depuis l'observatoire du pic.

TĂ©lescopes


En 1908 la premiÚre coupole est installée, la coupole Baillaud, de m de diamÚtre. Elle est équipée d'une monture équatoriale mécanique. Elle abrite une lunette et un télescope réflecteur. Hors service depuis 2000, elle fait désormais partie du musée.

En 1946, M. Gentilli offre Ă  l'observatoire une coupole et un tĂ©lescope de 60 cm.

Un spectrographe est installé en 1958.

En 1963, la NASA finance l'installation d'un tĂ©lescope de 106 cm. Il est utilisĂ© pour prendre des clichĂ©s prĂ©cis de la surface lunaire dans le cadre de la prĂ©paration des missions du programme Apollo, avec l'astronome et mathĂ©maticien Zdeněk Kopal et l'UniversitĂ© de Manchester[24] - [25].

Une tour haute de 28 m et de 14 m de diamĂštre est construite Ă  partir de 1972. Elle est installĂ©e Ă  l'Ă©cart des autres bĂątiments, de façon Ă  minimiser les perturbations atmosphĂ©riques. En 1980, elle abrite un tĂ©lescope de m : le tĂ©lescope Bernard-Lyot.

L'observatoire dispose d'un coronographe, qui permet l'Ă©tude de la couronne solaire.

Autre instrument, installĂ© depuis 1961, la coupole Tourelle (rebaptisĂ©e « lunette Jean-Rösch » en 2004, en l'honneur de son crĂ©ateur). Cette coupole Ă  la forme caractĂ©ristique abrite une lunette de 50 cm de diamĂštre destinĂ©e Ă  l'Ă©tude du Soleil (imagerie de la surface, Ă©tude de la granulation). L'instrumentation s'est vue complĂ©tĂ©e en 1980 par un spectrographe.

Ainsi, on dénombre actuellement au sommet :

  • le tĂ©lescope de 50 cm (coupole du T60, accueillant des astronomes amateurs par l'intermĂ©diaire de l'association T60) qui remplace depuis 2021 un tĂ©lescope de 60 cm[26] ;
  • le tĂ©lescope de 106 cm (coupole Gentilli) affectĂ© aux observations du systĂšme solaire ;
  • le tĂ©lescope de m ou tĂ©lescope Bernard-Lyot (utilisĂ© avec le spectropolarimĂštre Narval[27]) ;
  • le coronographe CLIMSO (Ă©tude de la couronne et du disque solaire) ;
  • la lunette Jean-Rösch (Ă©tude de la surface solaire).

Figurent Ă©galement :

  • la coupole Charvin, ayant abritĂ© un coronomĂštre photoĂ©lectrique (Ă©tude du Soleil) ;
  • la coupole Baillaud, rĂ©affectĂ©e au musĂ©e en 2000 et abritant une maquette Ă  l'Ă©chelle 1:1 du coronographe ;
  • la coupole du tĂ©lescope DIMM (instrument nocturne destinĂ© Ă  mesurer le niveau de turbulence atmosphĂ©rique), qui a remplacĂ© en 2009 la coupole Robley qui abritait le T55.
  • Les coupoles du pic du Midi au lever du Soleil.
    Les coupoles du pic du Midi au lever du Soleil.
  • La coupole du coronographe CLIMSO.
    La coupole du coronographe CLIMSO.
  • Lunette Jean-Rösch, au pic du Midi.
    Lunette Jean-Rösch, au pic du Midi.
  • Le tĂ©lescope Bernard-Lyot.
    Le télescope Bernard-Lyot.

DĂ©couvertes

De nombreuses découvertes ont été faites au pic du Midi.

En 1909, lors d'une opposition, des observations menées par Aymar de La Baume Pluvinel et Fernand Baldet ont permis de démontrer que les canaux martiens tels que décrits par Percival Lowell n'existaient pas[28].

Les neuf planÚtes mineures suivantes ont été découvertes par des observations menées au pic du Midi entre 2001 et 2007[29].

PlanÚte mineure Date de la découverte DiamÚtre
(63609) Francoisecolas 20 août 2001 5,1 km
(230151) Vachier 20 août 2001 1,6 km
(275786) Bouley 20 août 2001 760 m
(155948) Maquet 21 août 2001 1,2 km
(82896) Vaubaillon 22 août 2001 4,1 km
(336811) Baratoux 23 août 2001 1,1 km
(231969) Sebvauclair 24 août 2001 4,9 km
(281272) Arnaudleroy 10 septembre 2007 2,5 km
(210245) Castets 13 septembre 2007 1,0 km

Réserve internationale de ciel étoilé

Initiée officiellement en 2009 durant l'année mondiale de l'astronomie, la réserve internationale de ciel étoilé du pic du Midi (RICE) a été labellisée en 2013 par l'International Dark-sky Association. Au moment de sa création, c'est la sixiÚme au monde et la premiÚre en Europe.

La RICE a pour objectif de limiter le phĂ©nomĂšne exponentiel qu'est la pollution lumineuse[30], afin de prĂ©server la qualitĂ© de la nuit. CogĂ©rĂ©e par le syndicat mixte pour la valorisation touristique du pic du Midi, le parc national des PyrĂ©nĂ©es et le Syndicat dĂ©partemental d'Ă©nergie 65, ces orientations d'actions principales sont l’éducation du public sur les impacts et consĂ©quences de ces pollutions ainsi que la mise en place d’un Ă©clairage responsable sur le territoire haut-pyrĂ©nĂ©en.

Elle s'Ă©tend sur 3 000 km2, soit 65 % du dĂ©partement des Hautes-PyrĂ©nĂ©es. La RICE comprend 251 communes dĂ©ployĂ©es autour du pic du Midi de Bigorre et se distingue en deux zones :

  • une zone cƓur, exempte de tout Ă©clairage permanent et tĂ©moin d'une qualitĂ© de nuit exceptionnelle ;
  • une zone tampon, dans laquelle les acteurs du territoire reconnaissent l’importance de l'environnement nocturne et s’engagent Ă  le protĂ©ger.

Dynamique sur le territoire, la RICE est notamment initiatrice du programme « Ciel Ă©toilĂ© »[31], programme de reconversion des 40 000 points lumineux de son territoire, du programme « Gardiens des Ă©toiles », programme de suivi mĂ©trologique de l'Ă©volution des pollutions lumineuses, mais encore du programme Adap'Ter[32], projet d'identification des trames nocturnes.

Radio et télévision

L'antenne de radio-tĂ©lĂ©vision de 102 m dressĂ©e sur le « bĂątiment interministĂ©riel ».

En 1926-1927 sont installĂ©s au pic deux pylĂŽnes de 25 m de haut, qui supportent une antenne de radiodiffusion.

Un Ă©metteur de tĂ©lĂ©vision est installĂ© en 1957. Il commence ses Ă©missions le de la mĂȘme annĂ©e.

Lors de la construction du « bĂątiment interministĂ©riel », un nouvel Ă©metteur est installĂ©. Il dispose d'une antenne de 102 m de haut. Ses Ă©missions commencent en 1963.

Cet émetteur diffuse des émissions de radio FM et de télévision numérique. Il dessert une importante partie du Sud-Ouest de la France, soit un septiÚme du territoire national.

Dans la fiction

Une grande partie de l'action du roman La Théorie Gaïa (2008), de Maxime Chattam, se déroule dans les locaux de l'observatoire.

Références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Simin Palay, Escole Gastoû Febus, Dictionnaire du gascon et du béarnais modernes, Paris, CNRS, , 3e éd. (1re éd. 1932-1934), 1053 p. (ISBN 2-222-01608-8).
  3. Johann von Charpentier, Essai sur la constitution géognostique des Pyrénées, Levrault, 1823 [lire en ligne].
  4. Annales des mines, ou Recueil de mémoires sur l'exploitation des mines, et sur les sciences qui s'y rapportent, Treuttel et Wurtz, 1844 [lire en ligne].
  5. « Pic du Midi », sur agmauran.pagesperso-orange.fr (consulté le )
  6. « Cent jours sans gel au pic du Midi: un nouveau record historique », sur lepoint.fr, Le Point magazine, (consulté le ).
  7. Claude-Casimir Gillet, Jean Henri Magne, Nouvelle flore française: descriptions succinctes et rangées par tableaux dichotomiques des plantes qui croissent spontanément en France et de celles qu'on y cultive en grand, Garnier FrÚres, 1863 [lire en ligne]
  8. Alexandre Bautier, Flores partielles de la France comparées, volumes 1 à 2, P. Asselin, 1868 [lire en ligne].
  9. Adolphe Laurent Joanne, Itinéraire descriptif et historique des Pyrénées de l'Océan a la Méditerranée, Librairie de L. Hachette et Cie, 1858, 683 pages [lire en ligne].
  10. « Observatoire du pic du Midi », sur obs-mip.fr (consulté le ).
  11. « Nous pouvons affirmer que nos ancĂȘtres prĂ©historiques ont chassĂ© l'isard jusqu'Ă  la cime du Pic du Midi », gĂ©nĂ©ral de Nansouty in Bulletin de la SociĂ©tĂ© Ramond, 1879, p.12
  12. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, vol. 11, éditeur Vve Duchenne, 1776, Archive de Bibliotheque cant. et univ. Lausanne, lire en ligne.
  13. François Boissier de Sauvages, « Éloge de M. de Plantade », AssemblĂ©e publique de la sociĂ©tĂ© royale des sciences, tenue dans la grande salle de l'HĂŽtel de ville de Montpellier, le 21 novembre 1743, Ă©diteur Jean Martel, 1743, lire en ligne.
  14. Voir les photos conservées à l'Observatoire de Paris témoignant des différentes étapes de constructions et d'aménagement.
  15. Emmanuel Davoust, « A hundred years of science at the Pic du Midi Observatory », arXiv:astro-ph/9707201,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  16. « Comprendre - Histoire de l'observatoire du Pic du Midi », sur promenade.imcce.fr (consulté le )
  17. « Avalanche Pyrenées - Néouvielle, secteur Pic du Midi de Bigorre, Couloir Nord-Ouest », sur www.data-avalanche.org, (consulté le )
  18. Guillaume de Dieuleveult, « Le pic du Midi, ouvert la nuit », sur Le Figaro, (consulté le ).
  19. Laura Berny, « Pic du Midi : le vaisseau des Ă©toiles », sur Les Échos, (consultĂ© le ).
  20. Laurence Boffet, « Le Pic du Midi rĂȘve d'un classement au patrimoine mondial de l'Unesco », sur France 3, (consultĂ© le ).
  21. « DĂ©confinement : DĂ©collage rĂ©ussi au Pic du Midi », sur La DĂ©pĂȘche du Midi, (consultĂ© le ).
  22. Thibault Seurin, « Pic du Midi de Bigorre (65) : le long cheminement vers le classement Unesco », Sudouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consultĂ© le )
  23. « UNESCO Astronomy and World Heritage Webportal - Show entity », sur www3.astronomicalheritage.net (consulté le )
  24. Thomas Pontillon et JérÎme Cadet, « Comment l'observatoire du Pic du Midi a cartographié la Lune pour la mission Apollo 11 », sur France Info, (consulté le ).
  25. « Les grands rendez-vous lunaires en Occitanie ! », sur La DĂ©pĂȘche du Midi, (consultĂ© le ).
  26. « Un nouveau tĂ©lescope Ă  l’Observatoire du Pic du Midi », sur presselib.com (consultĂ© le )
  27. Narval
  28. (en) A. Dollfus, « The first Pic du Midi photographs of Mars, 1909 », Journal of the British Astronomical Association, vol. 120,‎ , p. 240–242 (ISSN 0007-0297, lire en ligne, consultĂ© le )
  29. (en) « Minor Planet Discoverers », sur minorplanetcenter.net (consulté le )
  30. Pic du Midi, préparez votre nuit au sommet.
  31. Ciél étoilé - SDE65.
  32. Atténuer la pollution lumineuse, parc national des Pyrénées.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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