Cauterets
Cauterets [kotÊÉ] est une commune française situĂ©e dans le sud-ouest du dĂ©partement des Hautes-PyrĂ©nĂ©es, en rĂ©gion Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la province du Lavedan, partie sud-occidentale de la Bigorre et constituĂ©e d'un ensemble de sept vallĂ©es en amont de la ville de Lourdes.
Cauterets | |||||
La mairie en 2014. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Occitanie | ||||
Département | Hautes-Pyrénées | ||||
Arrondissement | ArgelĂšs-Gazost | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Pyrénées Vallées des Gaves | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Florence 2020-2026 |
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Code postal | 65110 | ||||
Code commune | 65138 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Cauterésiens | ||||
Population municipale |
870 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 5,5 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 42° 53âČ 20âł nord, 0° 06âČ 52âł ouest | ||||
Altitude | Min. 503 m Max. 3 298 m |
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Superficie | 156,84 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
Départementales | Canton de la Vallée des Gaves | ||||
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
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Liens | |||||
Site web | http://www.ville-cauterets.fr https://www.cauterets.com | ||||
ExposĂ©e Ă un climat de montagne, elle est drainĂ©e par le gave de Pau. Incluse dans le Parc national des PyrĂ©nĂ©es, la commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : quatre sites Natura 2000 (les « gaves de Pau et de Cauterets (et gorge de Cauterets) », le « moun NĂ© de Cauterets, pic de Cabaliros », « PĂ©guĂšre, Barbat, CambalĂšs » et « Gaube, Vignemale ») et douze zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Cauterets est une commune rurale qui compte 870 habitants en 2020, aprÚs avoir connu un pic de population de 1 989 habitants en 1881. Ses habitants sont appelés les Cauterésiens ou Cauterésiennes.
Câest Ă la fois une station thermale et une station de sports d'hiver.
GĂ©ographie
Localisation
- 1Carte dynamique
- 2Carte Openstreetmap
- 3Carte topographique
- 4Carte avec les communes environnantes
La commune de Cauterets se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie et est frontaliÚre avec l'Espagne (Aragon)[I 1].
Elle se situe à 41 km à vol d'oiseau de Tarbes[1], préfecture du département, et à 13 km d'ArgelÚs-Gazost[2], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Viscos (6,1 km), Grust (6,6 km), ChĂšze (7,1 km), Sazos (7,2 km), Estaing (7,6 km), Saligos (7,6 km), Sassis (8,0 km), Soulom (8,0 km).
Sur le plan historique et culturel, Cauterets fait partie de la province historique du Lavedan, partie sud-occidentale de la Bigorre et constituĂ© d'un ensemble de sept vallĂ©es en amont de la ville de Lourdes. Historiquement, elle fait partie de la province de Gascogne, et plus particuliĂšrement du comtĂ© de Bigorre. La commune est dans le pays de riviĂšre de Saint-Savin, de part et dâautre du gave de Cauterets[4].
Commune trÚs étendue, Cauterets est limitrophe de l'Espagne (Aragon) au sud et de treize communes françaises. Les communes limitrophes sont Uz, Arcizans-Avant, Arras-en-Lavedan, ChÚze, Estaing, Gavarnie, Gavarnie-GÚdre, Grust, Luz-Saint-Sauveur, Saint-Savin, Sazos, Soulom, Villelongue, Viscos, Sallent de Gållego, Panticosa et Torla-Ordesa.
EntourĂ©e de hautes montagnes des PyrĂ©nĂ©es, la commune de Cauterets sâĂ©tale dans lâĂ©troite vallĂ©e du gave de Cauterets, torrent de montagne prolongeant le gave de JĂ©ret et le gave du Marcadau ainsi que leurs affluents, le gave de Lutour et le gave de Gaube. Le village donne accĂšs Ă de nombreux sentiers de randonnĂ©es qui desservent des sites naturels touristiques, comme le PĂ©guĂšre, le lac de Gaube, le Petit Vignemale (3 032 m), le pont d'Espagne, village Ă flanc de montagnes traversĂ© par une cascade ou encore le petit massif de la FruitiĂšre.
Lâaltitude minimale, 503 m, se situe au nord, lĂ oĂč le gave de Cauterets quitte le territoire communal et entre sur celui de Soulom. Lâaltitude maximale avec 3 298 m correspond au point culminant des PyrĂ©nĂ©es françaises, le Vignemale, marquant la frontiĂšre avec lâEspagne.
Hydrographie
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par le gave de Pau, le gave de Cauterets, le gave de Lutour, Gave de Cambasque, Gave de Gaube, Barrancou d'Ardiden, un bras du Gave des Oulettes de Gaube, un bras du Gave du Marcadau, le gave d'Arratille, le gave de CambalÚs, le riou de LassÚgues, le Rioutou, le ruisseau d'Anapéou, qui constituent un réseau hydrographique de 186 km de longueur totale[8] - [Carte 1].
Le gave de Pau, d'une longueur totale de 192,8 km, prend sa source dans la commune de Gavarnie-GÚdre et s'écoule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Saint-Loubouer, aprÚs avoir traversé 88 communes[9].
Le gave de Cauterets, d'une longueur totale de 26,3 km, prend sa source dans la commune et s'écoule vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Soulom, aprÚs avoir traversé 5 communes[10].
Le gave de Lutour, d'une longueur totale de 12,5 km, prend sa source dans la commune et s'Ă©coule vers le nord pour se jeter dans le gave de Cauterets sur le territoire communal[11].
Climat
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1954 à 2015 permet de connaßtre l'évolution des indicateurs météorologiques[12]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-aprÚs.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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TempĂ©rature minimale moyenne (°C) | â0,3 | â0,3 | 1,9 | 3,7 | 6,8 | 9,8 | 12 | 12,1 | 9,5 | 6,6 | 2,5 | 0,4 | 5,4 |
Température moyenne (°C) | 3,6 | 4,1 | 6,5 | 8,2 | 11,5 | 14,7 | 17 | 17 | 14,3 | 11,1 | 6,6 | 4,2 | 9,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,6 | 8,4 | 11,1 | 12,6 | 16,3 | 19,6 | 21,9 | 21,9 | 19,1 | 15,6 | 10,7 | 8 | 14,4 |
Record de froid (°C) date du record |
â13,5 15.01.1960 |
â18 11.02.1956 |
â14 01.03.05 |
â7 12.04.1958 |
â3,5 14.05.1995 |
â1 09.06.1965 |
3 03.07.1979 |
3 29.08.1986 |
â1 24.09.1979 |
â4 25.10.1964 |
â9,5 23.11.1988 |
â15 12.12.1967 |
â18 1956 |
Record de chaleur (°C) date du record |
21,5 30.01.02 |
24 28.02.1960 |
26 12.03.1957 |
27 30.04.05 |
30,5 17.05.06 |
35 25.06.01 |
36 20.07.1989 |
36,3 18.08.12 |
32 10.09.1962 |
29,5 02.10.01 |
23 08.11.15 |
21 10.12.1978 |
36,3 2012 |
Précipitations (mm) | 128 | 91,5 | 99,7 | 122,2 | 108,1 | 79,6 | 72,1 | 72,5 | 86,3 | 111,7 | 135,4 | 131,1 | 1 238,2 |
Espaces protégés
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[13] - [14]. Dans ce cadre, la commune fait partie de la zone cĆur et de l'aire d'adhĂ©sion du Parc National des PyrĂ©nĂ©es[Note 2]. Ce parc national, crĂ©Ă© en 1967, abrite une faune riche et spĂ©cifique particuliĂšrement intĂ©ressante : importantes populations dâisards, colonies de marmottes rĂ©implantĂ©es avec succĂšs, grands rapaces tels le GypaĂšte barbu, le Vautour fauve, le PercnoptĂšre dâĂgypte ou lâAigle royal, le Grand tĂ©tras et le discret Desman des PyrĂ©nĂ©es qui constitue lâexemple type de ce prĂ©cieux patrimoine confiĂ© au Parc national et aussi l'Ours des PyrĂ©nĂ©es[15] - [16] - [17]. Un autre espace protĂ©gĂ© est prĂ©sent sur la commune : la « retenue d'eau de Puydarrieux », objet d'un arrĂȘtĂ© de protection de biotope, d'une superficie de 268,10 ha[18] ;
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des directives habitats et oiseaux, constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 3]. Quatre sites Natura 2000 ont Ă©tĂ© dĂ©finis sur la commune au titre de la directive habitats[20] :
- « PéguÚre, Barbat, CambalÚs », d'une superficie de 4 651 ha, abrite des ensembles de pins à crochets et pins sylvestres remarquables avec zone entre les deux pins (Pin de Bouget)[21] ;
- le « moun Né de Cauterets, pic de Cabaliros », d'une superficie de 3 703 ha, présente une végétation caractéristique de la haute montagne pyrénéenne sur calcaire et substrats siliceux[22] ;
- les « gaves de Pau et de Cauterets (et gorge de Cauterets) », d'une superficie de 482 ha, sont un site est localisé sur deux domaines biogéographiques : 42 % pour le domaine atlantique et 58 % pour le domaine alpin. Il sconstituent des réseaux linéaires sélectionnés pour leurs capacités d'accueil du saumon Salmo salar[23] ;
- « Gaube, Vignemale », d'une superficie de 7 378 ha, constitue un paysage glaciaire remarquable. Ce site forestier présente une végétation caractéristique de la haute montagne pyrénéenne sur calcaire et sur granite, avec des ensembles de pins à crochets et pins sylvestres remarquables avec zone entre les deux pins (Pin de Bouget)[24].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Neuf ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensĂ©es sur la commune[25] :
- le « cours moyen du Gave de Pau (Gave de Luz) et ruisseau de Bastan » (109 ha), couvrant 15 communes du département[26] ;
- les « Gaves d'Arrens, d'Estaing et de Cauterets » (121 ha), couvrant 5 communes du département[27] ;
- le « massif d'Ardiden au Gave de Gavarnie » (3 958 ha), couvrant 6 communes du département[28] ;
- le « massif du Vignemale et vallées du Marcadau, de Gaube et de Lutour » (13 415 ha), couvrant 8 communes du département[29] ;
- les « massifs du Cabaliros et du Moun Né » (7 764 ha), couvrant 11 communes du département[30] ;
- le « vallon de CestrÚde » (2 292 ha), couvrant 4 communes du département[31] ;
- les « vallons dâOssoue et dâAspĂ© » (6 992 ha), couvrant 3 communes du dĂ©partement[32] ;
- le « versant est du Viscos » (1 484 ha), couvrant 6 communes du département[33] ;
- le « versant ouest du Viscos » (917 ha), couvrant 4 communes du département[34] ;
et trois ZNIEFF de type 2[Note 5] - [25] :
- la « Haute vallée du Gave de Pau : vallées de GÚdre et Gavarnie » (24 593 ha), couvrant 8 communes du département[35] ;
- le « val d'Azun et haute vallée du Gave de Cauterets » (35 378 ha), couvrant 22 communes dont une dans les Pyrénées-Atlantiques et 21 dans les Hautes-Pyrénées[36] ;
- les « vallées de BarÚges et de Luz » (22 843 ha), couvrant 24 communes du département[37].
- Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Cauterets est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [38] - [I 2] - [39]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3] - [I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (98,2 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (98,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (52,8 %), forĂȘts (28,5 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (16,9 %), zones urbanisĂ©es (0,9 %), prairies (0,6 %), eaux continentales[Note 7] (0,2 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (0,1 %)[40].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 2].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
- Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[41] qui rapporte les dénominations historiques du village :
DĂ©nominations historiques :
- Caldarez, (v. 1060, cartulaire de Saint-Savin ; 1077-1078, ibid. ; v. 1094, ibid.) ;
- vallem Caldarensem, latin (1083-1094, ibid. ; 1317, Meillon, cartulaire Saint-Savin) ;
- in valle Caldarea, latin (1094-1118, ibid.) ;
- de Cautereis, latin (1168, bulle dâAlexandre III) ;
- Cautares, (1285, Montre Bigorre) ;
- De Cauteresio, latin (1342, pouillé de Tarbes) ;
- De Cautaresio, latin (1379, procuration Tarbes) ;
- Cauteres, (1429, censier de Bigorre) ;
- Cauterez, (1614, Guillaume Mauran) ;
- Cauterés, (1790, Département 1) ;
- Cauterez, (1790, DĂ©partement 2) ;
On notera également la dénomination Caulderets dans l'oeuvre Heptameron[42] de Marguerite de Navarre, écrit au milieu du XVÚme siÚcle.
Ătymologie : la signification ne pose pas de problĂšme : du latin (villa / vallis) caldarensis = (villa ou vallĂ©e) oĂč il y a des bains chauds, en gascon « los cautarers ».
Nom occitan : Cautarés.
Microtoponymie
- L'ArraillÚre, ou La RaillÚre par mécoupure, du gascon ArralhÚre / ArralhÚra 'éboulis'[43] (le radical est arr- 'pierre') ;
- Bourdalats, du gascon bourdalĂ / bordalar ou bourdalat / bordalat 'hameau', 'lieu de bordes' ;
- Catarrabes, du gascon catarrabe 'lieu abrupt'[43] - [44] ;
- Le Lis ou Lys, un hydronyme fréquent dans le Sud-Ouest.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
De nombreux vestiges préhistoriques et protohistoriques ont été trouvés dans les vallées au-dessus de Cauterets : onze cromlechs, quatre tumulus-cromlechs, six tumulus simples et cinq dolmens. Les cromlechs sont plutÎt situés dans la vallée du Marcadau et quelques plats et pùturages[45].
On a peu de traces de la pĂ©riode qui prĂ©cĂšde la conquĂȘte romaine. De lâĂ©poque gallo-romaine, on a retrouvĂ© des vestiges dâutilisation thermale des eaux de Cauterets tels quâune piscine. Sur le balcon de Saint-Savin, un castrum fut Ă©difiĂ© ainsi que la villa Palatium Aemilianum. La villa Bencer Ă©tait situĂ©e sur lâemplacement actuel du bourg de Cauterets.
Moyen Ăge
Au VIIIe ou au IXe siĂšcle, un moine du nom de Sabinus serait venu vivre en ermite dans la vallĂ©e. Futur saint Savin, ses miracles et sa canonisation font affluer des pĂšlerins. Une abbaye est construite autour de son ermitage. Elle possĂšde lâhĂŽpital de CauterĂšs, nommĂ© ainsi dans une bulle papale du XIIe siĂšcle ainsi que des territoires donnĂ©s par divers seigneurs comme Charlemagne et le comte de Bigorre. Lâabbaye fut pillĂ©e et dĂ©truite par les Normands.
De 1059 Ă 1078, Bernard III, abbĂ© de Saint-Savin, fait amĂ©nager une piscine dĂ©nommĂ©e « bain dâen-haut ». Des cabanes dâhabitations se groupent autour de ce bassin. Câest le dĂ©but du village de Cauterets (Caouteres).
Au XIIe siĂšcle, un conflit opposa les habitants du Lavedan et ceux de la vallĂ©e d'Aspe pour un vol de bestiaux ; la consĂ©quence fut la mort de plusieurs Aspois. LâĂ©vĂȘque de Comminges, Bertrand, excommunia les Bigourdans, qui se repentirent ensuite, et furent condamnĂ©s Ă payer Ă perpĂ©tuitĂ© et annuellement une amende le jour de la Saint-Michel dans lâĂ©glise de Saint-Savin. Elle fut rĂ©guliĂšrement payĂ©e jusquâen 1789 : elle sâappelait le tribut des MĂ©dailles.
Il existait alors trois bains autour des diffĂ©rentes sources dâeau chaude et on comptait vingt feux dans le village. Gaston FĂ©bus vint soigner sa surditĂ© Ă Cauterets en 1380.
Temps modernes
Le retour à des valeurs « antiques » au cours de la Renaissance favorise le retour aux bains et aux thermes. Les multiples visites de Marguerite de Navarre au cours de ce siÚcle vont donner à Cauterets sa véritable renommée.
Au XVIe siĂšcle, lâabbaye de Saint-Savin perd de son prestige et se dĂ©labre par manque dâentretien. Pendant les guerres de religion, le thermalisme sâarrĂȘte Ă la suite des destructions et des guerres contre lâEspagne.
La construction de routes carrossables au XVIIIe siĂšcle jusquâĂ la RaillĂšre aide au dĂ©veloppement de la vallĂ©e ; la RaillĂšre devient la source Ă la mode grĂące Ă des Ă©ditions de livres sur les sources de Cauterets. Ă la fin du XVIIIe siĂšcle, lâĂ©tablissement thermal Bruzaud est construit.
PĂ©riode contemporaine
Le XIXe siĂšcle ou lâĂąge dâor du thermalisme
Les Thermes de CĂ©sar, le Grand hĂŽtel dâAngleterre, le Grand hĂŽtel ContinentalâŠ, aux façades monumentales, sont autant de tĂ©moins dâun XIXe siĂšcle, Ăąge dâor du thermalisme. Parmi ses visiteurs fameux, George Sand sây rend en 1825, Chateaubriand en 1829 et Victor Hugo en 1843. LâĂ©crivain et poĂšte allemand Heinrich Heine sĂ©journe en cure Ă Cauterets durant lâĂ©tĂ© 1841; ce sĂ©jour pyrĂ©nĂ©en lui inspire son Ă©popĂ©e humoristique en vers âAtta Trollâ. Mais les mondains ne sont pas les seuls Ă frĂ©quenter Cauterets : Bernadette Soubirous, atteinte dâasthme, y est allĂ©e Ă plusieurs reprises en 1858 et 1859.
La vogue du thermalisme au XIXe siĂšcle fait venir de nombreuses personnalitĂ©s dont des membres de la famille Bonaparte. Hortense de Beauharnais, reine de Hollande, fille de lâimpĂ©ratrice JosĂ©phine et Ă©pouse de Louis Bonaparte, roi de Hollande, sĂ©journe Ă Cauterets du 18 juin au 10 aoĂ»t 1807. Le 25 juillet 1807, la Reine accompagnĂ©e des guides ClĂ©ment, Lacrampe et Martin, fait la traversĂ©e Cauterets - Gavarnie par la Hourquette d'Ossoue[46]. En 1822, Vincent Chausenque, rĂ©alisa la premiĂšre ascension de la pointe qui dĂ©sormais porte son nom, Ă 3 205 mĂštres dâaltitude. Le comte Henry Russell et dâautres cĂ©lĂšbres alpinistes viennent rĂ©aliser de nombreuses ascensions dans la vallĂ©e. Du 8 au 22 mai 1858, Bernadette Soubirous, visionnaire de Lourdes, y est envoyĂ©e se reposer. Le 8 septembre 1859, NapolĂ©on III et lâimpĂ©ratrice EugĂ©nie visitent Cauterets.
La RaillĂšre est construite en pierre entre 1818 et 1828.
Les infrastructures de transport se développent fortement, notamment la ligne ferroviaire entre Lourdes et Pierrefitte qui ouvre en 1871, puis une ligne électrique Pierrefitte-Cauterets en 1899, et un tramway Cauterets - la RaillÚre mis en service le 2 août 1897.
Le XXe siÚcle : vers une société de loisirs
Au dĂ©but du XXe siĂšcle, Louis Falisse est lâun des pionniers du ski dans les PyrĂ©nĂ©es. Avec Henri Sallenave et Louis Robach, il rĂ©alise les premiĂšres ascensions du Vignemale et de lâAneto en ski. Le pic Falisse (2 765 m), proche de la Grande Fache lui rend hommage. Le club de ski de Cauterets est crĂ©Ă© en 1907. En 1910, le championnat de France de ski est organisĂ© aux Eaux-Bonnes et Ă Cauterets. En 1918, lâun des premiers gardiens du refuge Wallon Ă©tait Pantet ; le pic R.-Pantet (2 867 m) porte son nom.
En 1937, lâidĂ©e dâun tĂ©lĂ©phĂ©rique pour dĂ©velopper le ski est lancĂ©e mais remise Ă plus tard Ă cause de la Seconde Guerre mondiale.
Dans les annĂ©es 1950, lors de la construction de nombreux barrages hydroĂ©lectriques, Cauterets refusa lâimplantation de plusieurs retenues au pont dâEspagne[47].
Le 18 juin 2013, une inondation catastrophique a dĂ©truit plusieurs constructions du village. La route dĂ©partementale 920, route dâaccĂšs Ă Cauterets depuis Pierrefitte-Nestalas, a Ă©tĂ© emportĂ©e par le gave. Les services du Conseil gĂ©nĂ©ral des Hautes-PyrĂ©nĂ©es ont fait rĂ©aliser en un temps record une nouvelle section de route de plusieurs centaines de mĂštres tracĂ©e Ă flanc de montagne, au moyen dâune succession de lacets spectaculaires qui permettent de contourner la zone effondrĂ©e.
Politique et administration
Intercommunalité
Cauterets fait partie de la communauté de communes de la Vallée de Saint-Savin, créée en décembre 1997, qui réunit sept communes.
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[49].
En 2020, la commune comptait 870 habitants[Note 9], en diminution de 7,55 % par rapport à 2014 (Hautes-Pyrénées : +0,37 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune de Cauterets dispose de deux Ă©coles, l'Ă©cole Ă©lĂ©mentaire publique Alphonse Meillon et l'Ă©cole maternelle publique de CauterĂȘts[52]. Ces Ă©coles sont rattachĂ©es Ă l'acadĂ©mie de Toulouse ; leur zone de vacances est la zone C.
La commune ne possÚde aucun collÚge, lycée, ou structure d'enseignement supérieur : les études se poursuivent souvent dans la commune voisine de Pierrefitte-Nestalas.
Sports
De par sa proximitĂ© avec certains grands cols pyrĂ©nĂ©ens (cols dâAspin, dâAubisque, du Soulor, et du Tourmalet), Cauterets est au dĂ©part ou Ă lâarrivĂ©e dâune Ă©tape du Tour de France en 1953 (10e Ă©tape Pau-Cauterets et 11e Ă©tape Cauterets-Luchon), 1989 (9e Ă©tape Pau-Cauterets (le Cambasque) et 10e Ă©tape Cauterets-Luchon-SuperbagnĂšres), 1995 (15e Ă©tape Saint-Girons-Cauterets (crĂȘtes du Lys)) et 2015 (11e Ă©tape Pau-Cauterets (vallĂ©e de Saint-Savin))[53].
Arrivées du Tour de France
- Tour de France 2023, Ă©tape 6, Tarbes â Cauterets - Cambasque : Tadej PogaÄar
- 2015, Ă©tape 11, Pau - Cauterets (2e cat.) : RafaĆ Majka.
- 1995, Ă©tape 15, Saint-Girons - Cauterets-CrĂȘtes du Lys (1re cat.) : Richard Virenque[54].
- 1989, Ă©tape 9, Pau - Cauterets-Cambasque (1re cat.) : Miguel Indurain[55].
- 1953, Ă©tape 10, Pau - Cauterets (2e cat.) : JesĂșs Loroño[56].
Arrivées du Tour d'Espagne
- 2003, Ă©tape 7, Huesca-Cauterets : Michael Rasmussen.
âą Cauterets possĂšde aussi une patinoire
âą il y a un club de patinage artistique et un club de hockey sur glace CHC
Ăconomie
Revenus
En 2018, la commune compte 524 mĂ©nages fiscaux[Note 10], regroupant 960 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 21 010 âŹ[I 5] (20 420 ⏠dans le dĂ©partement[I 6]).
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 3 % | 2,6 % | 6 % |
DĂ©partement[I 8] | 7,7 % | 9,4 % | 9,8 % |
France entiĂšre[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 545 personnes, parmi lesquelles on compte 84,7 % d'actifs (78,7 % ayant un emploi et 6 % de chÎmeurs) et 15,3 % d'inactifs[Note 11] - [I 7]. Depuis 2008, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3] - [I 10]. Elle compte 789 emplois en 2018, contre 817 en 2013 et 878 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 455, soit un indicateur de concentration d'emploi de 173,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 62,1 %[I 11].
Sur ces 455 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 409 travaillent dans la commune, soit 90 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 45,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,4 % les transports en commun, 42,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Agriculture
L'agriculture occupe de nos jours une place plus rĂ©servĂ©e parmi les activitĂ©s professionnelles de Cauterets. Elle s'effectue aux pĂ©riphĂ©ries de la ville, sur les flancs des montagnes, dans quartiers comme celui de CancĂ©ru. Sa visĂ©e est principalement la production de foin, pour nourrir les bĂȘtes pendant l'hiver, notamment les moutons et les vaches. Les travailleurs de la terre sont donc souvent des Ă©leveurs ; toutefois, ils se revendiquent plus comme paysans et bergers, que comme Ă©leveurs ou agriculteurs. En effet, leur mode de travail n'est pas industriel, n'a pas pour but unique la quantitĂ© et le rendement. La prĂ©servation de ces modes de travail de la terre est facilitĂ©e par le relief, qui impose aux parcelles une petite taille, empĂȘche l'utilisation de tracteurs trop gros ; mais Ă©galement permise par la tradition perpĂ©tuĂ©e par les travailleurs, dans la plupart des cas des hommes du pays[59].
Spécialités
Confiserie arrivĂ©e au XVIe siĂšcle en Europe, le berlingot fait son apparition au XIXe siĂšcle dans les communes thermales des PyrĂ©nĂ©es, dont Cauterets, selon les prĂ©conisations de certains mĂ©decins, pour attĂ©nuer le goĂ»t soufrĂ© de lâeau[60]. De la dizaine de fabriques de berlingots existant au dĂ©but du XXe siĂšcle Ă Cauterets, il en reste quatre commerces en 2014, dont trois spĂ©cialisĂ©s dans ce produit[60].
Thermalisme
Cauterets est une ville thermale ayant des indications en ORL et rhumatologie. Les eaux de ses onze sources sont exploitĂ©es dans deux Ă©tablissements qui accueillent les curistes : les Thermes de CĂ©sar dans le village de Cauterets mĂȘme, et les Thermes des Griffons au hameau de la RaillĂšre. Les sources restent encore aujourdâhui la propriĂ©tĂ© dâun syndicat des communes limitrophes.
Sports dâhiver
Cauterets est une station de sports dâhiver oĂč lâon peut pratiquer le ski alpin et le ski de fond sur le domaine du cirque du Lys et sur celui du pont d'Espagne. Ainsi, le domaine du cirque du Lys compte deux pistes vertes pour les dĂ©butants, six pistes bleues pour le niveau dit moyen, six pistes rouges pour le niveau dit difficile et deux pistes noires de niveau trĂšs difficile.
LâAssociation europĂ©enne d'athlĂ©tisme y a organisĂ© le 8 juillet 2007 les championnats europĂ©ens de course en montagne (European Mountain Running Championships).
En fĂ©vrier 2013, Cauterets a connu un enneigement record[61], faisant dâelle la station la plus enneigĂ©e du monde devant Mammoth Mountain[62] avec 5,5 mĂštres dans la station.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine architectural
- Ă lâemplacement de lâancienne Ă©glise dĂ©molie en 1884 fut Ă©rigĂ©e lâĂ©glise Notre-Dame-de-l'Assomption de Cauterets, inaugurĂ©e en 1886[63]. En 1995, lâAssociation des Amis de lâOrgue a fait lâacquisition dâune Ćuvre de Pierre Baldi : « Le Chemin de croix », 1er prix mondial de peinture sacrĂ©e en 1996, qui trĂŽne aujourdâhui dans lâĂ©glise.
- Chapelle du Marcadau de Cauteret.
- Temple protestant.
- InaugurĂ©e en 1901, lâancienne gare ferroviaire de Cauterets a Ă©tĂ© inscrite au titre des monuments historiques en 1981 pour ses façades et toitures[64]. Il sâagit dâune construction originale que certains apparenteront aux chalets de montagne alors que dâautres voudront y voir un dĂ©cor de western. La ligne ferroviaire Pierrefitte-Cauterets ayant Ă©tĂ© abandonnĂ©e en 1949, elle a Ă©tĂ© transformĂ©e en une voie verte de trente kilomĂštres. La gare est elle-mĂȘme aujourdâhui le lieu de spectacles et autres manifestations mais, seuls les bus lâabordent dĂ©sormais. En effet, elle reste tout de mĂȘme une gare routiĂšre.
- Lâancienne gare du tĂ©lĂ©phĂ©rique a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e par les Ă©quipes de Gustave Eiffel.
- Les Thermes de César, rénovés en 1999, ont été édifiés en 1844.
- Lâensemble constituĂ© de la rue Richelieu poursuivie par la rue de la RaillĂšre se prĂ©sente comme lâaxe historique du village. SituĂ© sur la rive droite du gave, des hĂŽtels et des rĂ©sidences emblĂ©matiques de Cauterets sây trouvent.
- Chalet Galitzine, datant de 1840.
- Le boulevard Latapie-Flurin prĂ©sente plusieurs immeubles remarquables de la fin du XIXe siĂšcle, lâhĂŽtel dâAngleterre, lâhĂŽtel Continental et le Casino Club[65]. LâhĂŽtel Continental, devenu lâimmeuble Continental RĂ©sidence et le Casino Club, devenu rĂ©sidence le Lys offrent des façades ornĂ©es de nombreuses sculptures. Lâimmeuble Continental RĂ©sidence est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1984 pour sa façade principale[66].
LâĂ©glise Notre-Dame. Lâancienne gare ferroviaire, devenue gare routiĂšre. Le portail de lâimmeuble Continental RĂ©sidence. Une des statues de lâimmeuble RĂ©sidence le Lys. Ancien hĂŽtel dâAngleterre et cafĂ©. Le casino en 2021. Le monument aux morts municipal.
Patrimoine environnemental
Commune pyrénéenne trÚs étendue, Cauterets offre de nombreux sites naturels au contact du Parc national des Pyrénées : le pont d'Espagne, le lac de Gaube ou les cascades qui agrémentent le gave de Jéret ou le gave de Lutour.
Depuis le village de Cauterets, la tĂ©lĂ©cabine du Lys puis le tĂ©lĂ©siĂšge du Grand Barbat permettent dâaccĂ©der au cirque du Lys.
La cascade du pont dâEspagne. Le pont dâEspagne. Le lac de Gaube. La cascade du Lutour. La cascade du Cerisey.
Personnalités liées à la commune
- Ă Cauterets, Victor Hugo composa un poĂšme inclus dans le livre troisiĂšme « Les Luttes et les RĂȘves » des Contemplations : « Lâenfant voyant lâaĂŻeule⊠» (25 aoĂ»t 1843).
- Giuseppe Verdi et Giuseppina Strepponi sĂ©journent durant lâĂ©tĂ© 1866 Ă Cauterets oĂč le maestro poursuit la composition de Don Carlos et tente de soigner ses maux de gorge chroniques[67].
- Louis Varney (1844-1908), compositeur dâopĂ©rettes y est mort.
- Ralph Soupault (1904-1962), dessinateur au journal collaborationniste Je suis partout est décédé à Cauterets le 12 août 1962.
- Renélys (1913-1991), de son vrai nom René Lachartre, est un illusionniste, citoyen d'honneur de Cauterets[68].
- Sarah Bernhardt (1844-1923) était une habituée de Cauterets[69].
- Sim (1926-2009), de son vrai nom Simon Jacques EugÚne Berryer, est un acteur, comique et écrivain, né à Cauterets.
- Le 17 novembre 2008, le chef militaire prĂ©sumĂ© de lâETA, Mikel Garikoitz Aspiazu Rubina, alias « Txeroki », a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© Ă Cauterets, portant un coup sĂ©vĂšre Ă lâorganisation sĂ©paratiste basque.
- Gaston Fébus, Marguerite de Navarre, la reine Hortense, la duchesse de Berry, George Sand, Alfred de Vigny, Alfred Tennyson et son ami Arthur Hallam, Chateaubriand et le baryton français Ismaël y ont également séjourné.
HĂ©raldique
Blasonnement :
Dâazur Ă la montagne dâargent, sur une plaine de sinople, sommĂ©e dâun choucas essorant de sable* accostĂ© de deux chaudrons de gueules*[70].
Commentaires : * Il y a lĂ non-respect de la rĂšgle de contrariĂ©tĂ© des couleurs : ces armes sont fautives (sable et gueules sur azur, deux interdits en hĂ©raldique). La montagne rappelle la situation gĂ©ographique de la commune sommĂ©e du lĂ©gendaire choucas de Lavedan. Les chaudrons sont remplis dâeau froide (torrent glacĂ©) et dâeau chaude (source sulfureuse Ă 55 °C) et rappellent lâorigine du nom de la ville ; Cauterets = chaud et froid. |
Cauterets dans la littérature
- Cauterets constitue le cadre de LâHĂ©ptamĂ©ron, recueil de nouvelles inachevĂ© Ă©crit par Marguerite de Navarre. La crue des eaux retient Ă Cauterets, oĂč ils Ă©taient en cure, dix dames et gentilshommes qui dĂ©cident de se divertir en racontant chacun une histoire par jour.
- C'est à Cauterets qu'Alfred Tennyson a l'idée de plusieurs poÚmes, en particulier Les Mangeurs de Lotus, lors d'un voyage en compagnie de son ami Arthur Hallam pendant l'été de 1830.
- Cauterets est le théùtre d'action dans le poÚme animalier Atta Troll du poÚte allemand Heinrich Heine, qui vécut en exil en France à partir de 1831.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- La réglementation dans la zone périphérique du parc, dite zone d'adhésion, est plus souple, afin bénéficier d'investissements d'ordres économique, social et culturel afin de freiner l'exode rural et de développer l'équipement touristique de la région.
- Dans les sites Natura 2000, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[19].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Ălu en mars 2006 lors dâĂ©lections partielles Ă la suite de la dĂ©mission dâune partie du prĂ©cĂ©dent conseil municipal.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et lâoccupation dâun logement connu Ă la taxe dâhabitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Cauterets » sur Géoportail (consulté le 20 mars 2022).
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
Site de l'Insee
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Autres sources
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- Sur place, panneau dâinformation Place Pierre JarrĂ© - Le Turoun, vu le 22 mai 2012.
- « Gare (ancienne) », notice no PA00095365, base Mérimée, ministÚre français de la Culture, consultée le 6 août 2012.
- Au nord du boulevard, panneau dâinformation Boulevard Latapie-Flurin, vu le 22 mai 2012.
- « immeuble Continental Résidence », notice no PA00095367, base Mérimée, ministÚre français de la Culture, consultée le 28 août 2012.
- Mary Jane Phillips-Matz, Giuseppe Verdi, Fayard, 1996, p. 606.
- Renélys (1913-1991)
- Site lieux.loucrup65.fr, page "LâĂźle Sarah-Bernhardt Ă Cauterets", consultĂ© en juillet 2021.
- Armorial de France.
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Louis Vallas, Cauterets, Mille ans dâhistoire et dâidylles, Ă©d. Couloir de Gaube, 1982.
- René Flurin, Histoire de Cauterets, des origines à nos jours, éd. Créer, 1999.
- RenĂ© Flurin, Cauterets thermal au fil de lâhistoire, Ă©d. MonhĂ©lios, 2010.
Articles connexes
Liens externes
- Site de la ville de Cauterets
- Site de lâoffice du tourisme de Cauterets
- Site des thermes de Cauterets
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Cauterets sur le site de lâInstitut gĂ©ographique national