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Massif du Vignemale

Le massif du Vignemale est le quatrième plus haut massif des PyrĂ©nĂ©es et culmine Ă  la Pique longue (3 298 m)[3].

Situé à la frontière franco-espagnole, c'est aussi, par l'étendue de ses glaciers, le deuxième massif glaciaire des Pyrénées après le massif de la Maladeta (Aneto).

Étymologie

Le mot Vignemale est un composé tautologique de deux racines pré-indo-européennes vin et mal signifiant toutes les deux « montagne »[4].

En considĂ©rant la langue vernaculaire, une autre hypothèse veut que Bigne signifie « hauteur » et Mála ou Male, « mauvaise », soit « la mauvaise hauteur ». La vĂ©ritable orthographe serait pic de Bigne Male, ou Ă  la rigueur pic de Vigne Male, mais la forme Vignemale est retenue sur les cartes. Les bergers espagnols de Broto appellent La Labaza le versant sud du Vignemale ; ce nom dĂ©signe bien, en effet, l'immense paroi rocheuse qui tapisse les flancs du massif entre le Cerbillona et le mont Ferrat. Mais les formes Villamala, Viñamala ont Ă©galement Ă©tĂ© relevĂ©es, tandis que les bergers de Tena l'appellent : Camagibosa et la carte militaire porte : Camachivosa, qui est certainement une corruption graphique de Camagibosa[5]. Dans le mĂŞme sens, les toponymes bigna ou vigna semblent pouvoir se traduire par « hauteur sĂ©vère, difficile d'accès » ; Bigna mala : la plus cĂ©lèbre de toutes, la Vigne-Male, « la hauteur de mauvaise allure, pour les anciens : difficile sinon impossible Ă  gravir »[6].

La dernière Ă©tude en date (2009) indique : Vin soit « bosse, roc » (prĂ©celtique attestĂ© cf. Dauzat) et Mala soit « mauvaise » (latin, Ă  confirmer ou prĂ©ciser)[7].

GĂ©ographie

Massif et vallées limitrophes du Massif du Vignemale
Massif de Cauterets
Massif de Panticosa Massif du Vignemale Massif d'Ardiden
Massif du Mont-Perdu

Topographie

Le versant français du massif est situé dans le département des Hautes-Pyrénées, entre Cauterets et Gavarnie, arrondissement d'Argelès-Gazost dans le parc national des Pyrénées. Le versant espagnol, au sud, est inclus dans la « Reserva de la Biosfera Ordesa-Viñamala »[8], sur le territoire de Torla.

Versant nord du massif du Vignemale : le Petit Vignemale, la pointe Chausenque, le piton Carré, la pique Longue. À gauche, sous le col des glaciers, le glacier du Petit Vignemale et ses séracs. Au centre, au pied de la face nord du Vignemale, le glacier des Oulettes surplombé par le couloir de Gaube.

Le massif du Vignemale comprend huit sommets de plus de 3 000 m d'altitude qui entourent le glacier d'Ossoue, presque de plain-pied :

GĂ©ologie

Le massif du Vignemale depuis la vallée d'Ossoue.

La structure du massif est particulière, avec le glacier d'Ossoue sensiblement horizontal enserrĂ© par une couronne de sommets d'altitudes supĂ©rieures Ă  3 000 m. Ce glacier Ă©met encore, vers l'est et la vallĂ©e d'Ossoue une courte langue glaciaire, et est le seul des PyrĂ©nĂ©es Ă  en possĂ©der une. Au nord, des parois calcaires très redressĂ©es dominent de 600 Ă  900 m le glacier des Oulettes de Gaube. C'est Ă©galement sur ce cĂ´tĂ© que se trouve un couloir glaciaire appelĂ© le couloir de Gaube. Ces parois renferment deux glaciers secondaires : celui du Petit Vignemale, dominant par une cascade de sĂ©racs le glacier des Oulettes et, au nord-ouest de la Pique longue, celui du Clot de la Hount. Au sud-ouest, versant espagnol, des falaises très redressĂ©es de 1 000 Ă  1 200 m de haut et, au sud, des arĂŞtes et des vallons dĂ©solĂ©s dominent la haute vallĂ©e de l'Ara.

Économie

Station de Gavarnie.

Notes et références

  1. Source : GĂ©oportail et carte IGN Ă  l'Ă©chelle 1:25000
  2. Liste des 3000 pyrénéens par massif
  3. Luis Alejos, Pyrénées guide des 3000 m, Éd. Sua, Bilbao, 2003 (ISBN 84-8216-147-4).
  4. Albert Dauzat et al., Dictionnaire étymologique des noms de rivières et de montagnes en France, Lille, Editions Klincksieck, 1982.
  5. Alphonse Meilon, Étienne De Larminat, Massif du Vignemale - notice et carte au 20 000e, chapitre « Esquisse toponymique de la vallĂ©e d'Aussoue », 1929 ; rĂ©Ă©ditĂ© par Monhelios en 2011 (ISBN 978-2-914709-97-2)
  6. Marcellin Bérot, Centre régional des lettres de Midi-Pyrénées, La vie des hommes de la montagne dans les Pyrénées racontée par la toponymie, Éditions Milan, 1998, parc national des nyrénées (ISBN 2841137368)
  7. Robert Aymard (membre de la Société française onomastique), Toponymes pyrénéens, Lacour, 2009 (ISBN 9782750424305), page 430
  8. Unesco : Man and the Biosphere Programme.

Annexes

Article connexe

Lien externe

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