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Euskadi ta Askatasuna

Euskadi ta Askatasuna[5], plus connu sous son acronyme ETA (pour « Pays basque et liberté » en basque), est une organisation basque indépendantiste d'inspiration marxiste-léniniste active du au (officiellement). Plusieurs organisations ont porté ce nom depuis la création de la premiÚre ETA en raison de plusieurs scissions.

(eu) Euskadi ta Askatasuna
ETA
Image illustrative de l’article Euskadi ta Askatasuna
Devise : Bietan jarrai
« Continuer dans les deux voies »

Idéologie Nationalisme basque
Marxisme-léninisme
Gauche abertzale
Positionnement politique ExtrĂȘme gauche
Objectifs CrĂ©ation d'un État basque (Euskal Herria) socialiste et indĂ©pendant
Statut dissous
Fondation
Date de formation
Pays d'origine Espagne
Fondé par Eneko Irigaray, Iñaki López Dorronsoro, Imanol Almuzara-Etxebegaraïkoa José Luis Álvarez Emparanza « Txillardegi », José María Benito del Valle, J. Manuel Agirre, Julen Madariaga et Patxi Iturrioz
Date de dissolution (officiellement)
Actions
Victimes (morts, blessés) Policiers/Militaires : 486
Civils : 343
Total : 829[1]
Zone d'opération Espagne (principalement)
France
Période d'activité -, aujourd'hui (passivement)
(58 ans, 9 mois et 1 jour)
Organisation
Chefs principaux José Miguel Beñarån Ordeñana (« Argala »), Mikel Karrera Sarobe (« Ata »)
Membres Environ 150 en liberté (2010)[2]
Branche politique KAS (pour ETA(m)), Batasuna
Financement ImpÎt révolutionnaire, enlÚvement, braquage.
Sanctuaire Algérie
Espagne
France
Portugal
Pays d'Amérique latine
RĂ©pression
Nombre de prisonniers 347 (2017[3]), +750 (1999[4])
Conflit basque

Fondée en 1959, l'organisation a évolué d'un groupe résistant au régime franquiste vers une organisation terroriste.

À partir de 1968, selon les chiffres officiels et les communiquĂ©s d'ETA[6], ETA a tuĂ© 829 personnes[1], fait des centaines de mutilĂ©s[7], commis des dizaines d'enlĂšvements et de nombreuses extorsions de fonds[8].

ETA est une partie du mouvement nationaliste basque dĂ©nonçant la rĂ©pression et les crimes imputĂ©s au rĂ©gime franquiste. Selon la fondation Euskal Memoria, depuis 1960, 494[9] personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es, 22 417[10] personnes ont Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ©es dont 4 774[11] - [12] ont portĂ© plainte pour avoir Ă©tĂ© torturĂ©es. NĂ©anmoins, l'avĂšnement de la dĂ©mocratie en Espagne en 1977 ne fera pas baisser le nombre des attentats. Au contraire, le bilan de ceux-ci, les sĂ©questrations d'entrepreneurs et de personnalitĂ©s publiques augmenteront fortement les annĂ©es suivantes.

Le groupe est proscrit comme organisation criminelle par les autoritĂ©s espagnoles[13]. Il est placĂ© sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada, des États-Unis, de la France[14] et du Royaume-Uni et l'Ă©tait jusqu'en 2009 sur celle de l'Union europĂ©enne[15] mais n'apparaĂźt plus en 2010[16]. En avril 2018, encore 281 prisonniers[3] sont incarcĂ©rĂ©s dans des prisons en Espagne (228), en France (52) et au Portugal (1)[17]. Parmi eux, seulement 3 sont incarcĂ©rĂ©s au Pays basque.

La plupart des revendications d'ETA portent sur l'indépendance du Pays basque ou Euskal Herria[18] et ce, dans un courant marxiste-léniniste[19]. La devise d'ETA est « Bietan jarrai » et signifie « continuer dans les deux voies ». Elle se rapporte aux deux figures du symbole, un serpent (représentant la sagesse, et par extension la politique) enroulé autour d'une hache (représentant la force, et par extension la lutte armée)[20] - [21] - [22].

Le 5 septembre 2010, l'ETA annonce un cessez-le-feu dans une vidéo remise à la chaine d'information anglaise BBC. Le 10 janvier 2011, ETA annonce un cessez-le-feu « permanent, général et vérifiable », ce qui correspond à l'appel dit « déclaration de Bruxelles », signée par différentes organisations internationales, et à l'« accord de Guernica », signé par les principales forces de la gauche abertzale, qui appelaient ETA à franchir ce pas. Dans ce communiqué, l'organisation se donne pour objectif d'obtenir la « fin de la confrontation armée » au Pays basque[23]. Le 20 octobre 2011, l'organisation indépendantiste basque annonce « la fin définitive de son action armée »[24]. Le 16 avril 2018, l'organisation écrit une lettre annonçant sa dissolution, et sa publication dans la presse internet espagnole le 2 mai 2018 signale la dissolution du groupe[25].

Histoire

Antécédents

ImmĂ©diatement aprĂšs la guerre, des membres dĂ©mobilisĂ©s d'Eusko Gudarostea furent formĂ©s militairement par les États-Unis pour maintenir l'ordre public dans le Pays basque dans le cas hypothĂ©tique d'un renversement de Franco par les alliĂ©s. Certains formeront par la suite les instructeurs de l'ETA[26].

Dans les annĂ©es 1950, la dictature franquiste commence Ă  obtenir une certaine reconnaissance internationale. Ainsi, le Parti nationaliste basque (PNV) est privĂ© de son siĂšge Ă  Paris en 1951 et Franco signe un Concordat avec l'Église catholique en 1953, faisant Ă©chouer la stratĂ©gie occidentaliste et diplomatique dĂ©veloppĂ©e par le PNV.

Pendant l'annĂ©e universitaire 1951-1952, de jeunes intellectuels dĂ©cident de fonder le groupe d'Ă©tudes sur le nationalisme basque Ekin (« entreprendre ») Ă  Bilbao. Dans un premier temps, ce groupe organise des dĂ©bats et des cours clandestins sur l'euskera et l'histoire. À partir de 1953, Ekin se rapproche des militants du mouvement EGI (Euzko Gaztedi Indarra), issu du Parti nationaliste basque (PNV). Les deux mouvements fusionnent en 1956 et rĂ©digent une motion commune pour le premier CongrĂšs mondial basque organisĂ© Ă  Paris la mĂȘme annĂ©e dans laquelle ils promeuvent un renouvellement gĂ©nĂ©rationnel au sein du PNV. Mais rapidement des dĂ©saccords Ă©clatent entre les membres plus modĂ©rĂ©s d'EGI, dĂ©fendant un nationalisme non violent proche de la dĂ©mocratie chrĂ©tienne et atlantiste et les militants d'Ekin beaucoup plus radicaux. Fin 1958, ces derniers dĂ©cident de crĂ©er une nouvelle organisation[27].

Création et décennies de lutte armée

Logo d'ETA à Altsasu (création de Félix Likiniano).

Sa création remonte au . Presque immédiatement, ses militants affirment leur volonté d'obtenir par « la lutte armée » l'indépendance du Pays basque[27]. Des tracts sont distribués mais les militants veulent passer à l'action révolutionnaire[27]. En décembre 1959, les premiÚres charges explosives sont placées dans les commissariats de police et des casernes de la garde civile. Dans l'été 1960, plusieurs bombes éclatent dans les gares du Pays basque[27]. Le premier mort est un bébé de 22 mois qui succombe de ses blessures à la suite de l'explosion d'une bombe dans la gare d'Amara de Saint-Sébastien[27]. La responsabilité de l'attentat non revendiqué ne sera connue que plusieurs décennies aprÚs[27].

L'organisation jouit à ses débuts d'une grande popularité, en particulier dans les milieux de gauche, non seulement au Pays basque, mais aussi dans le reste de l'Espagne pour son opposition frontale au régime dictatorial du général Franco[27]. Les Basques considéraient les etarras comme étant de vrais gudaris (défenseurs du gouvernement et du peuple basques pendant la guerre civile).

L'organisation bĂ©nĂ©ficie Ă©galement Ă  ses dĂ©buts du soutien du clergĂ© basque. Nombre de militants du mouvement se rĂ©clament, en effet, de la doctrine sociale de l'Église. La date du n'a d'ailleurs pas Ă©tĂ© choisie au hasard : elle correspond tout Ă  la fois Ă  la date de fondation du PNV, mais aussi Ă  celle de la mort d'Ignace de Loyola, une indication que l'organisation omettra une fois son virage vers le marxisme opĂ©rĂ©[27]. Elle bĂ©nĂ©ficiera Ă©galement d'une grande partie des infrastructures du PNV et ce jusqu'en 1962-64, date de la rupture avec le vieux parti nationaliste[27].

En 1961, ETA attaque un convoi d'anciens soldats franquistes qui célébraient les vingt-cinq ans du début de la guerre civile espagnole[28].

En 1962 a lieu sa premiÚre assemblée, dans laquelle elle est définie comme une « organisation clandestine révolutionnaire ». Elle exige la reconnaissance du basque comme seule langue officielle. En 1964, sous l'influence des membres maoïstes, les militants adoptent les principes de la « guerre révolutionnaire »[27]. L'ETA rompt tous ses liens avec le PNV qualifié de « bourgeois capitaliste »[27]. Ce discours rejoint celui de l'agitateur politique et écrivain Federico Krutwig qui affirme la nécessité de lier la lutte nationaliste pour la libération du Pays basque et la lutte des classes en faveur du « prolétariat international »[27].

En 1965, commencent les attaques à main armée et l'encaissement de l'impÎt révolutionnaire (extorsion de fonds auprÚs de certaines cibles : individus considérés comme ennemis, entreprises
).

Le 7 juin 1968, le policier José Pardines Arcay est abattu. L'auteur, chef de l'ETA, Txabi Etxebarrieta, est abattu par la police. Le 2 août, en représailles, le commissaire Melitón Manzanas est abattu par ETA. Pour la premiÚre fois, l'organisation fait la une des journaux[27].

En dĂ©cembre 1970, le procĂšs de Burgos oĂč 16 indĂ©pendantistes sont jugĂ©s connaĂźt un large Ă©cho international soulevant des mouvements de protestation dans plusieurs pays. L'attentat qui tue en 1973 Luis Carrero Blanco, chef du gouvernement et prĂ©sentĂ© comme le successeur probable de Franco, bĂ©nĂ©ficie de nombreux commentaires mĂ©diatiques[27].

NĂ©anmoins, l'attentat de Madrid du 13 septembre 1974 qui occasionne la mort de 12 civils fait perdre au mouvement une partie de ses soutiens dans la presse[27].

Divisions internes

À partir de 1974, l'accroissement des attentats aboutit Ă  la scission d'ETA en deux branches. L'une est « ETA militaire » ou ETA(m), composĂ©e en grande partie d'exilĂ©s vivant au Pays basque français qui considĂšrent qu'ETA doit ĂȘtre une organisation armĂ©e, subordonnĂ©e Ă  la direction idĂ©ologique de KAS. L'autre est « ETA politico-militaire » ou ETA(p-m), composĂ©e principalement de militants vivant au Pays basque espagnol et qui considĂšrent que la lutte politique et la lutte armĂ©e doivent ĂȘtre le fait d'une seule et mĂȘme organisation. DiffĂ©rents groupuscules marxistes, tiers-mondistes, guĂ©varistes ou autres s'affrontent au sein du mouvement[27].

En 1976, les « poli-milis » privilégient la voie politique, subordonnant la voie militaire à celle-ci, et participent à la création de la coalition nationaliste de gauche Euskadiko Ezkerra (« gauche basque »). En 1977, les commandos spéciaux (bereziak) d'ETA « politico-militaire » rejoignent ETA « militaire ».

Paradoxalement, l'avÚnement de la démocratie en Espagne en 1977 n'a pas pour conséquence de faire baisser le nombre des attentats. Au contraire, le bilan de ceux-ci et des séquestrations d'entrepreneurs et de personnalités publiques s'alourdit fortement. Ainsi, entre 1960 et 1975, le nombre des victimes de l'ETA est de 44 personnes. Il sera de 118 victimes en 1980, l'année la plus sanglante[27].

En 1982, des pourparlers ont lieu entre le gouvernement central espagnol et la coalition Euskadiko Ezkerra pour mettre fin aux violences ; une amnistie pour les membres d'ETA poursuivis ou incarcĂ©rĂ©s est accordĂ©e en contrepartie de l'arrĂȘt des activitĂ©s terroristes. ETA « politico-militaire » s'auto-dissout cette mĂȘme annĂ©e, ses militants abandonnant l'usage de la violence pour atteindre leurs objectifs.

Cependant, ETA « militaire » (qui est désormais désignée simplement par « ETA », ETA « politico-militaire » s'étant dissoute) considéra comme traßtres ceux qui acceptaient de mettre fin à la lutte armée, et fit assassiner des membres d'ETA en exil qui rentraient au pays sous couvert de l'amnistie.

En 1995, ETA commença à cibler des élus basques, des intellectuels basques ou des policiers basques considérés comme « traßtres ». Une des actions les plus retentissantes de cette politique est l'assassinat d'un élu du Parti populaire, Miguel Angel Blanco en juillet 1997. Le sentiment de voir l'action d'ETA dégénérer en guerre civile, ainsi que la lassitude de la population devant la violence, érodent le support populaire à ETA.

En septembre 1998, ETA dĂ©cide d'une trĂȘve unilatĂ©rale. Devant l'Ă©chec des nĂ©gociations avec le gouvernement espagnol, ETA rompt la trĂȘve en novembre 1999. Les attentats recommencent.

À partir de 2002, annĂ©e oĂč est votĂ©e la Ley de partidos, le gouvernement central espagnol de JosĂ© MarĂ­a Aznar, avec l'appui de l'opposition (PSOE), poursuit une sĂ©rie d'actions contre les organisations politiques et culturelles basques considĂ©rĂ©es comme Ă©tant liĂ©es ou soutenant l'action d'ETA : interdiction de partis politiques, d'associations, fermeture de journaux et de radios. DĂ©sormais, elles peuvent ĂȘtre condamnĂ©es par dĂ©lit d’apologie du terrorisme ou ĂȘtre interdites de participation Ă  certains scrutins.

[réf. nécessaire]

En 2005, le Parti communiste des terres basques, assimilé par les autorités à une branche politique de l'ETA et interdit en conséquence, obtient plus de 12 % des voix aux élections parlementaires basques[29] - [30].

Manifestations

De nombreuses manifestations, pouvant rassembler des dizaines de milliers de sympathisants, visent à dénoncer les mesures d'exception contre les détenus et réclament un aménagement de peines.[31] - [32]. Les plus massives se déroulent chaque année à Bilbao, rassemblant environ 100 000 personnes début janvier.

Extinction de l'action d'ETA

ETA dĂ©clare une trĂȘve en mars 2006 et dĂ©noncera dans un communiquĂ© ultĂ©rieur l'absence d'avancĂ©e significative de la part des gouvernements des États espagnol et français, reprochant notamment que le rapprochement des prisonniers politiques basques ne soit pas Ă©bauchĂ© (l'argument retenu par l'organisation est que l'Ă©loignement des prisonniers politiques basques Ă  plus de 500 km de leur terre d'origine est appliquĂ©).

Intransigeante sur la totalitĂ© des points nĂ©gociĂ©s, ETA commet un nouvel attentat le dans l'aĂ©roport madrilĂšne de Barajas. Dans un communiquĂ© adressĂ© le lundi 4 juin 2007 aux quotidiens Berria et Gara, l’organisation basque ETA annonce la rupture dĂ©finitive du cessez-le-feu permanent en vigueur Ă  partir du 24 mars 2006.

[réf. nécessaire]

Le 20 octobre 2011, l'ETA annonce l'arrĂȘt dĂ©finitif de ses activitĂ©s armĂ©es[24].

Dans la nuit du 6 au 7 avril 2017 l'organisation séparatiste annonce son désarmement total. Le 8 avril la justice française met la main sur l'arsenal d'ETA (3,5 tonnes d'armes et explosifs) grùce à une liste de 8 planques fournies par l'organisation aux autorités. Ces planques sont situées dans le Sud-Ouest de la France, longtemps base arriÚre du groupe. Il ne reste qu'une vingtaine de membres dans le mouvement indépendantiste[33].

En février-mars 2018, à la suite d'un débat interne, la direction appelle ses membres à voter la dissolution de l'organisation indépendantiste[34]. Cette dissolution est annoncée le [35] et voté à 93 % par ses membres le lendemain[36].

La sĂ©cularisation entre l’Église et le gouvernement basque demeure bien prĂ©sent malgrĂ© la baisse de religieux dans le pays. En d’autres termes, dĂšs 1980, le gouvernement s’est chargĂ© d’informer l’Église sur le conflit et les dĂ©marches Ă  suivre pour se diriger vers un « peace process ». Les procĂ©dĂ©s qu’utilisent les religieux demeurent subtiles, ce dont les partisans du mouvement terroriste prĂ©fĂšrent comparĂ©ment aux rencontres avec l’État plus formelles[37]. Tout d’abord, le travail de mĂ©diation exercĂ© par l’Église se dĂ©roulait Ă  l’égard des yeux des citoyens, c’est-Ă -dire que les nĂ©gociations se dĂ©roulaient de maniĂšre informelle dans des lieux religieux. La confidentialitĂ© de ces communications fut la cause de l’efficacitĂ© du travail de paix. Le sentiment de nationalisme retrouvĂ© au sein de ce mouvement rassemblait les gens autour de la religion, ce qui rendait les partisans du mouvement plus en confiance [37]. D’une part, Ă  l’échelle locale, les acteurs religieux sont considĂ©rĂ©s comme Ă©tant des observateurs, dans l’optique de confiner les pourparlers politique. Étant dĂ©connectĂ© des relations de pouvoir depuis la transition du rĂ©gime vers une dĂ©mocratie chrĂ©tienne , ces acteurs ont donc une neutralitĂ© objective dans le rĂŽle de mĂ©diation. En d’autres termes, cela fait en sorte qu’ils n’ont pas de parti pris, leur travail d’activisme et de pacifisme s’expose Ă  travers des dialogues interreligieux. D’autre part, Ă  l’échelle transnationale, une forte publicisation du conflit s’exerce. Des reprĂ©sentants religieux comme Sant’Egidio mettent en lumiĂšre la nĂ©cessitĂ© de rallier une certaine action collective et gouvernementale pour venir en aide Ă  la rĂ©solution du conflit et au processus de paix[38]. Une rĂ©solution axĂ©e sur des communications de facilitation, s’imposant sur tous les niveaux hiĂ©rarchiques du Pays basque.  

À la suite du cessez-le-feu, le travail de mĂ©diation de l’Église n’était toujours pas terminĂ©, mĂȘme si la dissolution de l’ETA Ă©tait proche. Lorsque le « negative peace » fut obtenu (le cessez-le-feu), il Ă©tait question du « positive peace » [37]. Cette paix positive consiste Ă  amener un certain soutien aux membres qui ont Ă©tĂ© affectĂ©s par le mouvement, c’est-Ă -dire Ă  toutes les violences engendrĂ©es au fil des annĂ©es. Ce travail de mĂ©diation, n’étant plus axĂ© sur le conflit en question, se transposa dans des pourparlers avec les rĂ©fugiĂ©s.  Il s’agit ici de conserver un certain lien entre l’Église, le gouvernement et les acteurs de l’ETA. Les discours de l’Église Ă  ce moment Ă©taient en faveur des deux camps, essayant de prĂŽner une certaine impartialitĂ© entre les partis pris et de persuader les organisations vers un consensus de paix. Ces discours entrepris par le religieux visent toujours vers une rĂ©conciliation, appuyĂ©s de normes et de procĂ©dures institutionnelles. Cependant, malgrĂ© tous les efforts apportĂ©s en termes de mĂ©diation, les acteurs de l’ETA ne sont pas nĂ©cessairement en accord avec le processus de paix que l’Église entreprend puisqu’ils ont tendance Ă  dĂ©politiser le conflit en raison des discours gĂ©nĂ©ralistes et non-contraignant entrepris. En d’autres termes, la publicisation du conflit ne reflĂšte pas l’entiĂšretĂ© des atrocitĂ©s engendrĂ©es en territoire basque, l’influence qu’elle exerce a tendance Ă  minimiser l’enjeu[37].

Influence actuelle sur la sociĂ©tĂ© basque  

MalgrĂ© la dissolution officielle du groupe le 2 mai 2018, les actions du groupe terroriste basque continuent d’exercer une certaine influence dans la sociĂ©tĂ© basque. Celle-ci est visible autant en politique avec diffĂ©rentes actions Ă  travers des partis politiques ou encore des manifestations, mais aussi culturelle grĂące Ă  l’hĂ©ritage idĂ©ologique et mĂ©moriel que l’organisation terroriste a laissĂ© dans la rĂ©gion.  

En effet, le devoir de mĂ©moire des victimes constitue un enjeu important dans certaines provinces basques. Notamment en Navarre ou une « journĂ©e en mĂ©moire des dĂ©placĂ©s forcĂ©s par l’ETA et de toutes ses victimes de crimes contre l’humanitĂ© » a Ă©tĂ© mise en place. L’objectif du gouvernement est d’empĂȘcher un Ă©ventuel retour du groupe terroriste ou la crĂ©ation d’un nouveau groupe de la mĂȘme nature[39].

NĂ©anmoins, mĂȘme si le groupe est dĂ©sarmĂ© et dissous, certaines revendications persistent, en particulier concernant le sort des prisonniers basques, c’est-Ă -dire les anciens combattants d’ETA. De nombreuses manifestations ont lieu aux Pays basques, espagnol comme français mĂȘme jusqu’à Paris oĂč le 9 dĂ©cembre 2017, Ă  la gare Montparnasse. La revendication principale est de “ Ramener les prisonniers basques Ă  la maison”, car ceux-ci sont incarcĂ©rĂ©s loin du Pays basque et de leur famille. NĂ©anmoins d’autres mouvements souhaitent la libĂ©ration des prisonniers, au cas par cas, ainsi que ceux-ci s’engagent Ă  ne plus commettre d’actes violents et ne propagent plus leur discours[40].

Couverture mĂ©diatique  

Au cours des derniĂšres annĂ©es, le Pays basque a Ă©tĂ© le thĂ©Ăątre d’opĂ©rations de plusieurs mĂ©dias du mouvement Euskadi ta Askatasuna. Une couverture mĂ©diatique sert Ă  traiter l’information sous plusieurs formes et canaux. Lors de l’analyse des articles, il est facile de constater que les principes de rationalitĂ© et de transparence sont utilisĂ©s. La majoritĂ© des Ă©crits ont comme objet l’évolution temporelle des attentats commis. Dans cette optique, les journalistes ont privilĂ©giĂ© une perspective mĂ©sosocial. Elle se dĂ©finit par la difficultĂ© des auteurs Ă  entrer dans l’organisation pour rĂ©colter les preuves et les conversations nĂ©cessaires Ă  l’écriture de leurs articles. Les articles judiciaires peuvent ĂȘtre utilisĂ©s dans le but de complĂ©ter les zones d’ombres. Dans ce contexte, le but des journalistes Ă  s’intĂ©resser au groupe ETA est de crĂ©er du contenu pour comprendre la violence des militants et d’interprĂ©ter les stratĂ©gies militaires utilisĂ©es. Les enjeux traitĂ©s lors de la couverture mĂ©diatique du mouvement ETA ont Ă©tĂ© particuliĂšrement orientĂ©s vers le politique. La littĂ©rature scientifique propose que les attentats du groupe, pour dĂ©montrer leurs convictions et les rĂ©ponses du gouvernement, aient permis d’enrichir les connaissances des journalistes et de comprendre les motivations des deux camps. ForcĂ© de constater que les articles sont en majoritĂ© basĂ©s sur des entrevues des membres de l’organisation. Une reconstruction des Ă©vĂšnements principaux est pertinente pour mettre de l’avant les actions du groupe au sein du pays[41]. Dans la rĂ©alitĂ© des faits, la presse basque est grandement influencĂ©e par les partisans de Franco. Les lĂ©gislations ont servi Ă  camoufler certains mouvements de l’organisation qui Ă©tait profitable pour le gouvernement. ConsĂ©quemment, les mĂ©dias internationaux ont aussi servi Ă  dĂ©mystifier le mouvement. De ce fait, des accusations au tribunal militaire ont mis de l’avant les raisons irrĂ©alistes d’un tel mouvement violent au sein du Pays basque. Un lien important entre le mouvement ETA et le communisme a Ă©tĂ© observĂ© par les mĂ©dias. Le contexte de cette crise ne fait pas l’unanimitĂ© surtout quant au retrait du statut de rĂ©fugiĂ©s du peuple basque, selon les mĂ©dias espagnols. L’information a Ă©tĂ© vite contestĂ©e comme Ă©tant possiblement de la propagande[42]. Dans un autre ordre d’idĂ©e, la couverture mĂ©diatique a pu aussi mettre de l’avant la mĂ©diation faite entre le conflit et l’Église catholique. Les articles ont permis d’observer un vouloir d’atteindre la paix malgrĂ© la violence du groupe. Lors de la lecture du dossier d’enquĂȘte, trois Ă©vĂšnements ont Ă©tĂ© particuliĂšrement documentĂ©s, soit la violence des actions posĂ©es, la trĂȘve du groupe de 2005 et l’arrĂȘt dĂ©finitif des attentats en 2011. Le but Ă©tant de montrer Ă  l’international un autre cĂŽtĂ© du groupe ETA. L’implication religieuse apporte des Ă©lĂ©ments de crĂ©dibilitĂ©, ce qui a Ă©tĂ© grandement utilise quant Ă  la confrontation des mĂ©dias sur les actions du groupe. Il est aussi intĂ©ressant de faire le lien quant au pouvoir la religion et le groupe. Le politique, les mĂ©dias et le groupe s’auto-influencent. Il est logique que selon la position des institutions sur le groupe et l’opinion populaire, les mĂ©dias aillent interprĂ©ter les Ă©vĂšnements de diffĂ©rentes maniĂšres[38].

NĂ©anmoins, ETA utilise les mĂ©dias afin de faire valoir leur cause Ă  ce titre, le progrĂšs de Burgos en dĂ©cembre 1970 contre 16 membres du groupe accusĂ©s d’assassinat est exemplaire. Durant ce procĂšs, de nombreux mĂ©dias internationaux furent invitĂ©s par le gouvernement de Franco afin de montrer la condamnation des membres d’ETA et ainsi servir d’exemple. L’effet ne fut pas celui voulu, car la mĂ©diatisation de ce procĂšs permit l’internationalisation de la lutte des valeurs de l’organisation contre le rĂ©gime dictatorial de Franco, ainsi qu’un Ă©lan de solidaritĂ© pour les militants. Cet Ă©vĂšnement et la couverture mĂ©diatique dont il est Ă  l’origine marquent un tournant dans la lutte du mouvement, qui dorĂ©navant prouve un fort soutien Ă  l’international [43](Alvarez, 2019).

« Terrorisme anti-terroriste »

En 1982 sont crĂ©Ă©s les Groupes antiterroristes de libĂ©ration (GAL) qui ont pour but d'Ă©radiquer les militants (ou supposĂ© tels) d'ETA. Les GAL sont auteurs de nombreux attentats et assassinats de 1983 Ă  1987 dont certains visaient Ă  provoquer la terreur contre des civils. La justice espagnole a poursuivi plusieurs militaires de la garde civile ainsi que des responsables du gouvernement espagnol du Parti socialiste, le ministre de l'IntĂ©rieur JosĂ© Barrionuevo et le directeur de la SĂ©curitĂ© de l'État Rafael Vera (es), pour leur participation aux activitĂ©s violentes du GAL[44].

Lutte anti-terroriste

Le , une vaste opération policiÚre autour de Salies-de-Béarn, en France, permet l'arrestation du numéro un présumé de l'appareil politique d'ETA, Mikel Albizu Iriarte, alias Mikel Antza, et de sa compagne María Soledad Iparragirre Genetxea, dite « Anboto », chargée de la gestion de l'« impÎt révolutionnaire » sur les entreprises.

Le Ă  Cauterets, est arrĂȘtĂ© Mikel Garikoitz Aspiazu Rubina, dit « Txeroki », considĂ©rĂ© comme le chef militaire de l'organisation par le gouvernement espagnol.

Le au soir est arrĂȘtĂ© dans le village de Montauriol, PyrĂ©nĂ©es-Orientales, Jurdan Martitegi, soupçonnĂ© d'ĂȘtre le principal dirigeant militaire de l'organisation sĂ©paratiste basque ETA et successeur de Mikel Garikoitz Aspiazu Rubina, dit « Txeroki ».

Le , sont arrĂȘtĂ©s Asier Borrero, Itziar Plaza et Iurgi Garitagoitia Ă  Idron, prĂšs de Pau. Le 15 aoĂ»t, sont arrĂȘtĂ©s Alberto Machain Beraza, Aitzol Etxaburu et Andoni Sarasola dans la station de montagne de Villarambert-le-Corbier, en Savoie. Le 19 octobre, Aitor Elizaran, considĂ©rĂ© Ă  Madrid comme le chef de l'appareil politique de l'ETA, et sa compagne Oihana Sanvicente Ă  Carnac, en Bretagne. Le 28 fĂ©vrier 2010, Ibon Gogeascoechea Arronategui, considĂ©rĂ© comme le « numĂ©ro un », est arrĂȘtĂ© en Normandie. Le 27 mai 2012, Oroitz Gurruchaga Gogorza, considĂ©rĂ© comme le responsable de l'appareil militaire et du recrutement, et Xabier Aramburu, son adjoint, sont arrĂȘtĂ©s Ă  Cauna dans les Landes.

[réf. nécessaire]

Le , Mikel Irastorza, considéré comme l'un des principaux chefs de l'ETA, est mis en examen à Paris[45].

Les 16 et 17 dĂ©cembre 2016, cinq personnes sont interpellĂ©es Ă  Louhossoa pour leurs liens prĂ©sumĂ©s avec l'ETA selon le ministĂšre de l'IntĂ©rieur, alors que ces personnes, militantes reconnues de la sociĂ©tĂ© civile, et non-violentes, avaient annoncĂ© vouloir favoriser le processus de paix en dĂ©truisant une partie de l'arsenal de l'ETA[46]. Un cadreur et une journaliste Ă©taient d'ailleurs lĂ  pour enregistrer les faits et ont aussi Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s. Ces arrestations seront suivies Ă  Bayonne d'une manifestation d'environ 4 000 personnes rĂ©clamant leur libĂ©ration[47].

Bilan humain

Si l'organisation a toujours Ă©tĂ© ultra minoritaire comptant entre 200 et 600 membres avec un maximum de 800 dans les annĂ©es 1980, le bilan humain de 50 ans d'activisme armĂ© est de 829 morts. De ce nombre, 486 Ă©taient membres de l'armĂ©e ou de la police et 343 des civils. D'autres sources mentionnent 858 morts en tout[27]..

Victimes par année (829, au )
1968196919701971197219731974197519761977197819791980198119821983198419851986198719881989
21001619161710667692303732323743522119

Ces morts sont rĂ©partis gĂ©ographiquement : 551 au Pays basque, 123 Ă  Madrid, 55 en Catalogne, 40 en Navarre, 57 dans les autres rĂ©gions d’Espagne et 3 en France.

À ces nombres s'ajoutent ceux de 113 militants de l'ETA ayant trouvĂ© la mort lors de heurts avec la police et les forces de sĂ©curitĂ© ou lors de suicides en prison[27].

Chronologie de quelques-unes des actions d'ETA

Rapport de 2015

Rejetant la thĂ©orie du conflit, un rapport de 2015, commandĂ© par le gouvernement basque Ă  des historiens liĂ©s Ă  l'universitĂ© du Pays basque et appartenant Ă  l'institut ValentĂ­n de Foronda, estime en revanche qu'Euskadi n'a pas Ă©tĂ© victime d'un conflit avec l'État mais d'une tentative de l'ETA d'imposer un projet totalitaire[59], ce qui correspond dans les grandes lignes Ă  la position de l'État espagnol.

DĂ©sarmement

Une opĂ©ration policiĂšre du aboutit Ă  l'arrestation de cinq personnes de la sociĂ©tĂ© civile du Pays basque nord (un syndicaliste, un agriculteur, un viticulteur et deux journalistes) chargĂ©es de rendre dix caisses d’armement aux autoritĂ©s françaises, et fait apparaĂźtre des armes : une dizaine de pistolets-mitrailleurs Uzi, une dizaine de fusils d’assaut G3 (Hecler & Koch), une vingtaine de revolvers Smith & Wesson, des pistolets (Sig-Sauer, Star, Browning), des centaines de dĂ©tonateurs, des dizaines de kilos d’explosifs, des cordons et des munitions. À la suite de cela, le processus de dĂ©sarmement souhaite Ă©viter la condamnation des individus impliquĂ©s[60] - [61].

Le , l'ETA fournit aux autoritĂ©s françaises, via des « artisans de la paix » de la sociĂ©tĂ© civile basque, la liste et les emplacements de ses 8 caches d'armes en France, en vue de son dĂ©sarmement total[62] - [63]. Les caches sont fouillĂ©es par la police, sans violence ni rĂ©sistance, qui y retrouve 3,5 tonnes d'armes, d'explosifs et de munitions[63]. Le 25 avril 2018, quelques jours avant sa dissolution annoncĂ©e, l'ETA donne ses derniĂšres armes Ă  la police : une vingtaine d'armes de poing, plusieurs centaines de munitions 9 mm et 38 spĂ©cial, un cordeau dĂ©tonateur de 20 mĂštres,et de nombreux dĂ©tonateurs Ă©lectroniques (ainsi que 200 fausses plaques d'immatriculation et du matĂ©riel pour voler une voiture) sont laissĂ©es dans quatre malles au sud de Bayonne, dans un endroit indiquĂ© au procureur par un courriel anonyme[64].

Filmographie

  • Un film permettant d'avoir une vision « de l'intĂ©rieur » de la relation qu'ont les Basques avec leur histoire politique est La pelote basque, la peau contre la pierre (Julio Medem, 2003).
  • OperaciĂłn Ogro relate l'organisation et le succĂšs de l'attentat contre l'amiral Luis Carrero Blanco.
  • Le film de Miguel Courtois, El Lobo (2006), raconte l'histoire d'un Basque devenant agent des services secrets espagnols et s'infiltrant au cƓur de l'organisation basque entre 1973 et 1975.
  • ETA, une histoire basque, documentaire de 52 minutes diffusĂ© sur France 5.
  • Le film espagnol Cellule 211 (Celda 211) a aussi traitĂ© de l'emprisonnement de trois membres de ETA.
  • La sĂ©rie espagnole Patria (2020) qui relate l'histoire de deux familles affectĂ©es par le terrorisme de l'ETA dans le pays basque espagnol.
  • The Challenge ETA, documentaire de 8 Ă©pisodes par Hugo Stuven
  • Le film espagnol Les Repentis (Maixabel), inspirĂ© de l'histoire vraie de Maixabel Lasa et de sa rencontre avec les membres de l'ETA ayant tuĂ© Juan Maria Jauregui, son mari.

Notes et références

  1. (es) Dans les pages du MinistÚre de l'Intérieur espagnol; ETA a tué 823 personnes jusqu'en 08/19/08
  2. Viewing cable 07 Madrid1241, Spain: Government Denies Rumored ETE Talks sur WikiLeaks.
    (en) « Most police observers believe that fewer than 150 ETA terrorists remain at large »
  3. Etxerat : http://etxerat.eus/index.php/fr/prisonniers
  4. Record du nombre de prisonniers basques Par AFP.
  5. ETA, sigle de Euskadi ta Askatasuna, Pays basque et liberté sur Larousse.fr
  6. (en) https://edition.cnn.com/2000/WORLD/europe/11/19/spain.eta/index.html
  7. (en) Article de Joshua Hammer Smithsonian magazine, January 2007
  8. (es) « Los extorsionados por ETA toman la palabra », sur politica.elpais.com (consulté le )
  9. (es),(eu) Liste des personnes tuées sur Euskal Memoria. Les personnes ont été enlevées et assassinées, dans les contrÎles routiers, dans les incidents de rue, dans les mobilisations de rue, en prison, sous la torture, guerre sale, en déportation ou en exil (certains sont morts aprÚs leur retour en Euskal Herria), parents de prisonniers ou de réfugiés, militants.
  10. (es),(eu) Liste des personnes incarcérées sur Euskal Memoria.
  11. (es),(eu) 9600 personnes auraient été torturées et 4774 personnes ont porté plainte. Liste des personnes torturées sur Euskal Memoria.
  12. Euskal Memoria recense 9600 cas de tortures en 50 ans au Pays basque sur le Journal du Pays Basque.
  13. « france24.com/fr/en/20080308-es
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  14. French list of terrorist organizations, in the annex of Chapitre XIV
  15. [PDF]http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:023:0025:0029:FR:PDF
  16. « eur-lex.europa.eu/LexUriServ/L
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  17. « Etxerat AE - Prisonniers », sur etxerat.eus (consulté le ).
  18. (en) BBC NEWS World Europe Who are ETA ?
  19. (en) "What is the MNLV (4)"
  20. (es) Article en espagnol décrivant la signification de la hache et du serpent
  21. (es) Article en espagnol incluant le logo d'ETA
  22. (es) Article en espagnol incluant le logo d'ETA fait Ă  la main
  23. (es) « ETA anuncia un alto el fuego "permanente, general y verificable" », PĂșblico,‎ (lire en ligne)
  24. ETA annonce la fin de son action armée sur le site du Monde. Consulté le 20 octobre 2011.
  25. « L'organisation basque ETA annonce sa dissolution », sur lepoint.fr, (consulté le )
  26. (es) El caso de los comandos vascos, par Mikel RodrĂ­guez
  27. Arnaud Imatz, « L'ETA: du nationalisme au marxisme », La Nouvelle Revue d'histoire, Hors-Série, n°13H, Automne-Hiver 2016, p. 51-54.
  28. « Le cofondateur de l’ETA, Julen Madariaga, est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  29. « Archivo de Resultados Electorales », sur euskadi.eus
  30. « ESPAGNE. Et ETA crĂ©a le Parti communiste des terres basques », Courrier international,‎ (lire en ligne)
  31. « Les nationalistes basques dĂ©fient Madrid dans les rues de Bilbao », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne)
  32. « Le ras-le-bol basque contre l’éloignement des prisonniers de l’ETA », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  33. « ETA, vers un terme Ă  40 ans de lutte armĂ©e », RFI,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
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  38. Xabier Itçaina, « Une mĂ©diation invisible ? », Études internationales, vol. 53, no 1,‎ , p. 13–37 (ISSN 1703-7891, DOI 10.7202/1090707ar, lire en ligne, consultĂ© le )
  39. Barbara Loyer, « Conflit et reprĂ©sentations du conflit au Pays basque : la fin de l’ETA », HĂ©rodote, vol. n° 158, no 3,‎ , p. 16–38 (ISSN 0338-487X, DOI 10.3917/her.158.0016, lire en ligne, consultĂ© le )
  40. Maurice Goldring, « ThĂ©Ăątre d’ombres au Pays basque », HĂ©rodote, vol. N° 170, no 3,‎ , p. 147–152 (ISSN 0338-487X, DOI 10.3917/her.170.0147, lire en ligne, consultĂ© le )
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  43. Alvarez Perez, S. 2019/595. ThĂšse de doctorat : Traverser la muga. Enjeux gĂ©opolitiques et stratĂ©gies d’internationalisation d’Euskadi Ta Askatasuna (1959-1979)
  44. http://www.liberation.fr/monde/0109179603-detail-de-la-sale-guerre-contre-les-basques-recit-du-rapt-et-de-l-execution-de-deux-proches-de-l-eta-par-la-garde-civile-espagnole
  45. « Un des principaux chefs prĂ©sumĂ©s de l'ETA, Mikel Irastorza, mis en examen Ă  Paris », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  46. « Communiqué », sur cité par Médiabask,
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  51. Chronique du XXe siĂšcle : 1986 - Editions Larousse (ISBN 2-03-503218-0)
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  60. « Des centaines d'armes et d'explosifs dans la nature, l'imposant arsenal de l'ETA », lemonde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  61. « Le dĂ©sarmement de l’organisation ETA, un casse-tĂȘte pour l’Etat », lemonde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  62. « ETA rend les armes aprĂšs 40 annĂ©es d'insurrection », ouest-france.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
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Annexes

Bibliographie

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  • Jean-Daniel Chaussier, Quel territoire pour le Pays Basque ? : Les cartes de l'identitĂ©, Paris, L'Harmattan, coll. « Logiques politiques », , 295 p. (ISBN 2738441173 et 9782738441171, OCLC 466770823, lire en ligne)
  • Jean-Marie Izquierdo, La Question basque, Bruxelles, Complexe, coll. « ThĂ©orie politique », , 191 p. (ISBN 2870278551 et 9782870278550, OCLC 300461346)
  • Jean-Louis Davant, Le "problĂšme basque" en 20 questions, Donostia / Bayonne, Elkar argitaletxea, coll. « Histoire », , 114 p. (ISBN 9788415337638 et 8415337639, OCLC 798339848)
  • Jean Chalvidant, ETA : l'enquĂȘte, Éditions Cheminements (ISBN 2-84478-229-9)
  • Jacques Massey, ETA histoire secrĂšte d'une guerre de cent ans, Éditions Flammarion enquĂȘte (ISBN 978-2-0812-0845-2)
  • (es) JosĂ© MarĂ­a Benegas, Diccionario de Terrorismo, 2004, Éditeur : Espasa, Madrid (ISBN 8467016094)

Articles connexes

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