Euskadi ta Askatasuna
Euskadi ta Askatasuna[5], plus connu sous son acronyme ETA (pour « Pays basque et liberté » en basque), est une organisation basque indépendantiste d'inspiration marxiste-léniniste active du au (officiellement). Plusieurs organisations ont porté ce nom depuis la création de la premiÚre ETA en raison de plusieurs scissions.
(eu) Euskadi ta Askatasuna ETA | |
Devise : Bietan jarrai « Continuer dans les deux voies » | |
Idéologie | Nationalisme basque Marxisme-léninisme Gauche abertzale |
---|---|
Positionnement politique | ExtrĂȘme gauche |
Objectifs | CrĂ©ation d'un Ătat basque (Euskal Herria) socialiste et indĂ©pendant |
Statut | dissous |
Fondation | |
Date de formation | |
Pays d'origine | Espagne |
FondĂ© par | Eneko Irigaray, Iñaki LĂłpez Dorronsoro, Imanol Almuzara-EtxebegaraĂŻkoa JosĂ© Luis Ălvarez Emparanza « Txillardegi », JosĂ© MarĂa Benito del Valle, J. Manuel Agirre, Julen Madariaga et Patxi Iturrioz |
Date de dissolution | (officiellement) |
Actions | |
Victimes (morts, blessés) | Policiers/Militaires : 486 Civils : 343 Total : 829[1] |
Zone d'opération | Espagne (principalement) France |
Période d'activité | -, aujourd'hui (passivement) (58 ans, 9 mois et 1 jour) |
Organisation | |
Chefs principaux | José Miguel Beñarån Ordeñana (« Argala »), Mikel Karrera Sarobe (« Ata ») |
Membres | Environ 150 en liberté (2010)[2] |
Branche politique | KAS (pour ETA(m)), Batasuna |
Financement | ImpÎt révolutionnaire, enlÚvement, braquage. |
Sanctuaire | Algérie Espagne France Portugal Pays d'Amérique latine |
RĂ©pression | |
Nombre de prisonniers | 347 (2017[3]), +750 (1999[4]) |
Conflit basque | |
Fondée en 1959, l'organisation a évolué d'un groupe résistant au régime franquiste vers une organisation terroriste.
à partir de 1968, selon les chiffres officiels et les communiqués d'ETA[6], ETA a tué 829 personnes[1], fait des centaines de mutilés[7], commis des dizaines d'enlÚvements et de nombreuses extorsions de fonds[8].
ETA est une partie du mouvement nationaliste basque dénonçant la répression et les crimes imputés au régime franquiste. Selon la fondation Euskal Memoria, depuis 1960, 494[9] personnes ont été tuées, 22 417[10] personnes ont été incarcérées dont 4 774[11] - [12] ont porté plainte pour avoir été torturées. Néanmoins, l'avÚnement de la démocratie en Espagne en 1977 ne fera pas baisser le nombre des attentats. Au contraire, le bilan de ceux-ci, les séquestrations d'entrepreneurs et de personnalités publiques augmenteront fortement les années suivantes.
Le groupe est proscrit comme organisation criminelle par les autoritĂ©s espagnoles[13]. Il est placĂ© sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada, des Ătats-Unis, de la France[14] et du Royaume-Uni et l'Ă©tait jusqu'en 2009 sur celle de l'Union europĂ©enne[15] mais n'apparaĂźt plus en 2010[16]. En avril 2018, encore 281 prisonniers[3] sont incarcĂ©rĂ©s dans des prisons en Espagne (228), en France (52) et au Portugal (1)[17]. Parmi eux, seulement 3 sont incarcĂ©rĂ©s au Pays basque.
La plupart des revendications d'ETA portent sur l'indépendance du Pays basque ou Euskal Herria[18] et ce, dans un courant marxiste-léniniste[19]. La devise d'ETA est « Bietan jarrai » et signifie « continuer dans les deux voies ». Elle se rapporte aux deux figures du symbole, un serpent (représentant la sagesse, et par extension la politique) enroulé autour d'une hache (représentant la force, et par extension la lutte armée)[20] - [21] - [22].
Le 5 septembre 2010, l'ETA annonce un cessez-le-feu dans une vidéo remise à la chaine d'information anglaise BBC. Le 10 janvier 2011, ETA annonce un cessez-le-feu « permanent, général et vérifiable », ce qui correspond à l'appel dit « déclaration de Bruxelles », signée par différentes organisations internationales, et à l'« accord de Guernica », signé par les principales forces de la gauche abertzale, qui appelaient ETA à franchir ce pas. Dans ce communiqué, l'organisation se donne pour objectif d'obtenir la « fin de la confrontation armée » au Pays basque[23]. Le 20 octobre 2011, l'organisation indépendantiste basque annonce « la fin définitive de son action armée »[24]. Le 16 avril 2018, l'organisation écrit une lettre annonçant sa dissolution, et sa publication dans la presse internet espagnole le 2 mai 2018 signale la dissolution du groupe[25].
Histoire
Antécédents
ImmĂ©diatement aprĂšs la guerre, des membres dĂ©mobilisĂ©s d'Eusko Gudarostea furent formĂ©s militairement par les Ătats-Unis pour maintenir l'ordre public dans le Pays basque dans le cas hypothĂ©tique d'un renversement de Franco par les alliĂ©s. Certains formeront par la suite les instructeurs de l'ETA[26].
Dans les annĂ©es 1950, la dictature franquiste commence Ă obtenir une certaine reconnaissance internationale. Ainsi, le Parti nationaliste basque (PNV) est privĂ© de son siĂšge Ă Paris en 1951 et Franco signe un Concordat avec l'Ăglise catholique en 1953, faisant Ă©chouer la stratĂ©gie occidentaliste et diplomatique dĂ©veloppĂ©e par le PNV.
Pendant l'annĂ©e universitaire 1951-1952, de jeunes intellectuels dĂ©cident de fonder le groupe d'Ă©tudes sur le nationalisme basque Ekin (« entreprendre ») Ă Bilbao. Dans un premier temps, ce groupe organise des dĂ©bats et des cours clandestins sur l'euskera et l'histoire. Ă partir de 1953, Ekin se rapproche des militants du mouvement EGI (Euzko Gaztedi Indarra), issu du Parti nationaliste basque (PNV). Les deux mouvements fusionnent en 1956 et rĂ©digent une motion commune pour le premier CongrĂšs mondial basque organisĂ© Ă Paris la mĂȘme annĂ©e dans laquelle ils promeuvent un renouvellement gĂ©nĂ©rationnel au sein du PNV. Mais rapidement des dĂ©saccords Ă©clatent entre les membres plus modĂ©rĂ©s d'EGI, dĂ©fendant un nationalisme non violent proche de la dĂ©mocratie chrĂ©tienne et atlantiste et les militants d'Ekin beaucoup plus radicaux. Fin 1958, ces derniers dĂ©cident de crĂ©er une nouvelle organisation[27].
Création et décennies de lutte armée
Sa création remonte au . Presque immédiatement, ses militants affirment leur volonté d'obtenir par « la lutte armée » l'indépendance du Pays basque[27]. Des tracts sont distribués mais les militants veulent passer à l'action révolutionnaire[27]. En décembre 1959, les premiÚres charges explosives sont placées dans les commissariats de police et des casernes de la garde civile. Dans l'été 1960, plusieurs bombes éclatent dans les gares du Pays basque[27]. Le premier mort est un bébé de 22 mois qui succombe de ses blessures à la suite de l'explosion d'une bombe dans la gare d'Amara de Saint-Sébastien[27]. La responsabilité de l'attentat non revendiqué ne sera connue que plusieurs décennies aprÚs[27].
L'organisation jouit à ses débuts d'une grande popularité, en particulier dans les milieux de gauche, non seulement au Pays basque, mais aussi dans le reste de l'Espagne pour son opposition frontale au régime dictatorial du général Franco[27]. Les Basques considéraient les etarras comme étant de vrais gudaris (défenseurs du gouvernement et du peuple basques pendant la guerre civile).
L'organisation bĂ©nĂ©ficie Ă©galement Ă ses dĂ©buts du soutien du clergĂ© basque. Nombre de militants du mouvement se rĂ©clament, en effet, de la doctrine sociale de l'Ăglise. La date du n'a d'ailleurs pas Ă©tĂ© choisie au hasard : elle correspond tout Ă la fois Ă la date de fondation du PNV, mais aussi Ă celle de la mort d'Ignace de Loyola, une indication que l'organisation omettra une fois son virage vers le marxisme opĂ©rĂ©[27]. Elle bĂ©nĂ©ficiera Ă©galement d'une grande partie des infrastructures du PNV et ce jusqu'en 1962-64, date de la rupture avec le vieux parti nationaliste[27].
En 1961, ETA attaque un convoi d'anciens soldats franquistes qui célébraient les vingt-cinq ans du début de la guerre civile espagnole[28].
En 1962 a lieu sa premiÚre assemblée, dans laquelle elle est définie comme une « organisation clandestine révolutionnaire ». Elle exige la reconnaissance du basque comme seule langue officielle. En 1964, sous l'influence des membres maoïstes, les militants adoptent les principes de la « guerre révolutionnaire »[27]. L'ETA rompt tous ses liens avec le PNV qualifié de « bourgeois capitaliste »[27]. Ce discours rejoint celui de l'agitateur politique et écrivain Federico Krutwig qui affirme la nécessité de lier la lutte nationaliste pour la libération du Pays basque et la lutte des classes en faveur du « prolétariat international »[27].
En 1965, commencent les attaques Ă main armĂ©e et l'encaissement de l'impĂŽt rĂ©volutionnaire (extorsion de fonds auprĂšs de certaines cibles : individus considĂ©rĂ©s comme ennemis, entreprisesâŠ).
Le 7 juin 1968, le policier José Pardines Arcay est abattu. L'auteur, chef de l'ETA, Txabi Etxebarrieta, est abattu par la police. Le 2 août, en représailles, le commissaire Melitón Manzanas est abattu par ETA. Pour la premiÚre fois, l'organisation fait la une des journaux[27].
En dĂ©cembre 1970, le procĂšs de Burgos oĂč 16 indĂ©pendantistes sont jugĂ©s connaĂźt un large Ă©cho international soulevant des mouvements de protestation dans plusieurs pays. L'attentat qui tue en 1973 Luis Carrero Blanco, chef du gouvernement et prĂ©sentĂ© comme le successeur probable de Franco, bĂ©nĂ©ficie de nombreux commentaires mĂ©diatiques[27].
NĂ©anmoins, l'attentat de Madrid du 13 septembre 1974 qui occasionne la mort de 12 civils fait perdre au mouvement une partie de ses soutiens dans la presse[27].
Divisions internes
Ă partir de 1974, l'accroissement des attentats aboutit Ă la scission d'ETA en deux branches. L'une est « ETA militaire » ou ETA(m), composĂ©e en grande partie d'exilĂ©s vivant au Pays basque français qui considĂšrent qu'ETA doit ĂȘtre une organisation armĂ©e, subordonnĂ©e Ă la direction idĂ©ologique de KAS. L'autre est « ETA politico-militaire » ou ETA(p-m), composĂ©e principalement de militants vivant au Pays basque espagnol et qui considĂšrent que la lutte politique et la lutte armĂ©e doivent ĂȘtre le fait d'une seule et mĂȘme organisation. DiffĂ©rents groupuscules marxistes, tiers-mondistes, guĂ©varistes ou autres s'affrontent au sein du mouvement[27].
En 1976, les « poli-milis » privilégient la voie politique, subordonnant la voie militaire à celle-ci, et participent à la création de la coalition nationaliste de gauche Euskadiko Ezkerra (« gauche basque »). En 1977, les commandos spéciaux (bereziak) d'ETA « politico-militaire » rejoignent ETA « militaire ».
Paradoxalement, l'avÚnement de la démocratie en Espagne en 1977 n'a pas pour conséquence de faire baisser le nombre des attentats. Au contraire, le bilan de ceux-ci et des séquestrations d'entrepreneurs et de personnalités publiques s'alourdit fortement. Ainsi, entre 1960 et 1975, le nombre des victimes de l'ETA est de 44 personnes. Il sera de 118 victimes en 1980, l'année la plus sanglante[27].
En 2005, le Parti communiste des terres basques, assimilé par les autorités à une branche politique de l'ETA et interdit en conséquence, obtient plus de 12 % des voix aux élections parlementaires basques[29] - [30].
Manifestations
De nombreuses manifestations, pouvant rassembler des dizaines de milliers de sympathisants, visent à dénoncer les mesures d'exception contre les détenus et réclament un aménagement de peines.[31] - [32]. Les plus massives se déroulent chaque année à Bilbao, rassemblant environ 100 000 personnes début janvier.
Extinction de l'action d'ETA
Le 20 octobre 2011, l'ETA annonce l'arrĂȘt dĂ©finitif de ses activitĂ©s armĂ©es[24].
Dans la nuit du 6 au 7 avril 2017 l'organisation séparatiste annonce son désarmement total. Le 8 avril la justice française met la main sur l'arsenal d'ETA (3,5 tonnes d'armes et explosifs) grùce à une liste de 8 planques fournies par l'organisation aux autorités. Ces planques sont situées dans le Sud-Ouest de la France, longtemps base arriÚre du groupe. Il ne reste qu'une vingtaine de membres dans le mouvement indépendantiste[33].
En février-mars 2018, à la suite d'un débat interne, la direction appelle ses membres à voter la dissolution de l'organisation indépendantiste[34]. Cette dissolution est annoncée le [35] et voté à 93 % par ses membres le lendemain[36].
La sĂ©cularisation entre lâĂglise et le gouvernement basque demeure bien prĂ©sent malgrĂ© la baisse de religieux dans le pays. En dâautres termes, dĂšs 1980, le gouvernement sâest chargĂ© dâinformer lâĂglise sur le conflit et les dĂ©marches Ă suivre pour se diriger vers un « peace process ». Les procĂ©dĂ©s quâutilisent les religieux demeurent subtiles, ce dont les partisans du mouvement terroriste prĂ©fĂšrent comparĂ©ment aux rencontres avec lâĂtat plus formelles[37]. Tout dâabord, le travail de mĂ©diation exercĂ© par lâĂglise se dĂ©roulait Ă lâĂ©gard des yeux des citoyens, câest-Ă -dire que les nĂ©gociations se dĂ©roulaient de maniĂšre informelle dans des lieux religieux. La confidentialitĂ© de ces communications fut la cause de lâefficacitĂ© du travail de paix. Le sentiment de nationalisme retrouvĂ© au sein de ce mouvement rassemblait les gens autour de la religion, ce qui rendait les partisans du mouvement plus en confiance [37]. Dâune part, Ă lâĂ©chelle locale, les acteurs religieux sont considĂ©rĂ©s comme Ă©tant des observateurs, dans lâoptique de confiner les pourparlers politique. Ătant dĂ©connectĂ© des relations de pouvoir depuis la transition du rĂ©gime vers une dĂ©mocratie chrĂ©tienne , ces acteurs ont donc une neutralitĂ© objective dans le rĂŽle de mĂ©diation. En dâautres termes, cela fait en sorte quâils nâont pas de parti pris, leur travail dâactivisme et de pacifisme sâexpose Ă travers des dialogues interreligieux. Dâautre part, Ă lâĂ©chelle transnationale, une forte publicisation du conflit sâexerce. Des reprĂ©sentants religieux comme SantâEgidio mettent en lumiĂšre la nĂ©cessitĂ© de rallier une certaine action collective et gouvernementale pour venir en aide Ă la rĂ©solution du conflit et au processus de paix[38]. Une rĂ©solution axĂ©e sur des communications de facilitation, sâimposant sur tous les niveaux hiĂ©rarchiques du Pays basque.
Ă la suite du cessez-le-feu, le travail de mĂ©diation de lâĂglise nâĂ©tait toujours pas terminĂ©, mĂȘme si la dissolution de lâETA Ă©tait proche. Lorsque le « negative peace » fut obtenu (le cessez-le-feu), il Ă©tait question du « positive peace » [37]. Cette paix positive consiste Ă amener un certain soutien aux membres qui ont Ă©tĂ© affectĂ©s par le mouvement, câest-Ă -dire Ă toutes les violences engendrĂ©es au fil des annĂ©es. Ce travail de mĂ©diation, nâĂ©tant plus axĂ© sur le conflit en question, se transposa dans des pourparlers avec les rĂ©fugiĂ©s. Il sâagit ici de conserver un certain lien entre lâĂglise, le gouvernement et les acteurs de lâETA. Les discours de lâĂglise Ă ce moment Ă©taient en faveur des deux camps, essayant de prĂŽner une certaine impartialitĂ© entre les partis pris et de persuader les organisations vers un consensus de paix. Ces discours entrepris par le religieux visent toujours vers une rĂ©conciliation, appuyĂ©s de normes et de procĂ©dures institutionnelles. Cependant, malgrĂ© tous les efforts apportĂ©s en termes de mĂ©diation, les acteurs de lâETA ne sont pas nĂ©cessairement en accord avec le processus de paix que lâĂglise entreprend puisquâils ont tendance Ă dĂ©politiser le conflit en raison des discours gĂ©nĂ©ralistes et non-contraignant entrepris. En dâautres termes, la publicisation du conflit ne reflĂšte pas lâentiĂšretĂ© des atrocitĂ©s engendrĂ©es en territoire basque, lâinfluence quâelle exerce a tendance Ă minimiser lâenjeu[37].
Influence actuelle sur la société basque
MalgrĂ© la dissolution officielle du groupe le 2 mai 2018, les actions du groupe terroriste basque continuent dâexercer une certaine influence dans la sociĂ©tĂ© basque. Celle-ci est visible autant en politique avec diffĂ©rentes actions Ă travers des partis politiques ou encore des manifestations, mais aussi culturelle grĂące Ă lâhĂ©ritage idĂ©ologique et mĂ©moriel que lâorganisation terroriste a laissĂ© dans la rĂ©gion.
En effet, le devoir de mĂ©moire des victimes constitue un enjeu important dans certaines provinces basques. Notamment en Navarre ou une « journĂ©e en mĂ©moire des dĂ©placĂ©s forcĂ©s par lâETA et de toutes ses victimes de crimes contre lâhumanitĂ© » a Ă©tĂ© mise en place. Lâobjectif du gouvernement est dâempĂȘcher un Ă©ventuel retour du groupe terroriste ou la crĂ©ation dâun nouveau groupe de la mĂȘme nature[39].
NĂ©anmoins, mĂȘme si le groupe est dĂ©sarmĂ© et dissous, certaines revendications persistent, en particulier concernant le sort des prisonniers basques, câest-Ă -dire les anciens combattants dâETA. De nombreuses manifestations ont lieu aux Pays basques, espagnol comme français mĂȘme jusquâĂ Paris oĂč le 9 dĂ©cembre 2017, Ă la gare Montparnasse. La revendication principale est de â Ramener les prisonniers basques Ă la maisonâ, car ceux-ci sont incarcĂ©rĂ©s loin du Pays basque et de leur famille. NĂ©anmoins dâautres mouvements souhaitent la libĂ©ration des prisonniers, au cas par cas, ainsi que ceux-ci sâengagent Ă ne plus commettre dâactes violents et ne propagent plus leur discours[40].
Couverture médiatique
Au cours des derniĂšres annĂ©es, le Pays basque a Ă©tĂ© le thĂ©Ăątre dâopĂ©rations de plusieurs mĂ©dias du mouvement Euskadi ta Askatasuna. Une couverture mĂ©diatique sert Ă traiter lâinformation sous plusieurs formes et canaux. Lors de lâanalyse des articles, il est facile de constater que les principes de rationalitĂ© et de transparence sont utilisĂ©s. La majoritĂ© des Ă©crits ont comme objet lâĂ©volution temporelle des attentats commis. Dans cette optique, les journalistes ont privilĂ©giĂ© une perspective mĂ©sosocial. Elle se dĂ©finit par la difficultĂ© des auteurs Ă entrer dans lâorganisation pour rĂ©colter les preuves et les conversations nĂ©cessaires Ă lâĂ©criture de leurs articles. Les articles judiciaires peuvent ĂȘtre utilisĂ©s dans le but de complĂ©ter les zones dâombres. Dans ce contexte, le but des journalistes Ă sâintĂ©resser au groupe ETA est de crĂ©er du contenu pour comprendre la violence des militants et dâinterprĂ©ter les stratĂ©gies militaires utilisĂ©es. Les enjeux traitĂ©s lors de la couverture mĂ©diatique du mouvement ETA ont Ă©tĂ© particuliĂšrement orientĂ©s vers le politique. La littĂ©rature scientifique propose que les attentats du groupe, pour dĂ©montrer leurs convictions et les rĂ©ponses du gouvernement, aient permis dâenrichir les connaissances des journalistes et de comprendre les motivations des deux camps. ForcĂ© de constater que les articles sont en majoritĂ© basĂ©s sur des entrevues des membres de lâorganisation. Une reconstruction des Ă©vĂšnements principaux est pertinente pour mettre de lâavant les actions du groupe au sein du pays[41]. Dans la rĂ©alitĂ© des faits, la presse basque est grandement influencĂ©e par les partisans de Franco. Les lĂ©gislations ont servi Ă camoufler certains mouvements de lâorganisation qui Ă©tait profitable pour le gouvernement. ConsĂ©quemment, les mĂ©dias internationaux ont aussi servi Ă dĂ©mystifier le mouvement. De ce fait, des accusations au tribunal militaire ont mis de lâavant les raisons irrĂ©alistes dâun tel mouvement violent au sein du Pays basque. Un lien important entre le mouvement ETA et le communisme a Ă©tĂ© observĂ© par les mĂ©dias. Le contexte de cette crise ne fait pas lâunanimitĂ© surtout quant au retrait du statut de rĂ©fugiĂ©s du peuple basque, selon les mĂ©dias espagnols. Lâinformation a Ă©tĂ© vite contestĂ©e comme Ă©tant possiblement de la propagande[42]. Dans un autre ordre dâidĂ©e, la couverture mĂ©diatique a pu aussi mettre de lâavant la mĂ©diation faite entre le conflit et lâĂglise catholique. Les articles ont permis dâobserver un vouloir dâatteindre la paix malgrĂ© la violence du groupe. Lors de la lecture du dossier dâenquĂȘte, trois Ă©vĂšnements ont Ă©tĂ© particuliĂšrement documentĂ©s, soit la violence des actions posĂ©es, la trĂȘve du groupe de 2005 et lâarrĂȘt dĂ©finitif des attentats en 2011. Le but Ă©tant de montrer Ă lâinternational un autre cĂŽtĂ© du groupe ETA. Lâimplication religieuse apporte des Ă©lĂ©ments de crĂ©dibilitĂ©, ce qui a Ă©tĂ© grandement utilise quant Ă la confrontation des mĂ©dias sur les actions du groupe. Il est aussi intĂ©ressant de faire le lien quant au pouvoir la religion et le groupe. Le politique, les mĂ©dias et le groupe sâauto-influencent. Il est logique que selon la position des institutions sur le groupe et lâopinion populaire, les mĂ©dias aillent interprĂ©ter les Ă©vĂšnements de diffĂ©rentes maniĂšres[38].
NĂ©anmoins, ETA utilise les mĂ©dias afin de faire valoir leur cause Ă ce titre, le progrĂšs de Burgos en dĂ©cembre 1970 contre 16 membres du groupe accusĂ©s dâassassinat est exemplaire. Durant ce procĂšs, de nombreux mĂ©dias internationaux furent invitĂ©s par le gouvernement de Franco afin de montrer la condamnation des membres dâETA et ainsi servir dâexemple. Lâeffet ne fut pas celui voulu, car la mĂ©diatisation de ce procĂšs permit lâinternationalisation de la lutte des valeurs de lâorganisation contre le rĂ©gime dictatorial de Franco, ainsi quâun Ă©lan de solidaritĂ© pour les militants. Cet Ă©vĂšnement et la couverture mĂ©diatique dont il est Ă lâorigine marquent un tournant dans la lutte du mouvement, qui dorĂ©navant prouve un fort soutien Ă lâinternational [43](Alvarez, 2019).
« Terrorisme anti-terroriste »
En 1982 sont crĂ©Ă©s les Groupes antiterroristes de libĂ©ration (GAL) qui ont pour but d'Ă©radiquer les militants (ou supposĂ© tels) d'ETA. Les GAL sont auteurs de nombreux attentats et assassinats de 1983 Ă 1987 dont certains visaient Ă provoquer la terreur contre des civils. La justice espagnole a poursuivi plusieurs militaires de la garde civile ainsi que des responsables du gouvernement espagnol du Parti socialiste, le ministre de l'IntĂ©rieur JosĂ© Barrionuevo et le directeur de la SĂ©curitĂ© de l'Ătat Rafael Vera (es), pour leur participation aux activitĂ©s violentes du GAL[44].
Lutte anti-terroriste
Le , Mikel Irastorza, considéré comme l'un des principaux chefs de l'ETA, est mis en examen à Paris[45].
Les 16 et 17 dĂ©cembre 2016, cinq personnes sont interpellĂ©es Ă Louhossoa pour leurs liens prĂ©sumĂ©s avec l'ETA selon le ministĂšre de l'IntĂ©rieur, alors que ces personnes, militantes reconnues de la sociĂ©tĂ© civile, et non-violentes, avaient annoncĂ© vouloir favoriser le processus de paix en dĂ©truisant une partie de l'arsenal de l'ETA[46]. Un cadreur et une journaliste Ă©taient d'ailleurs lĂ pour enregistrer les faits et ont aussi Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s. Ces arrestations seront suivies Ă Bayonne d'une manifestation d'environ 4 000 personnes rĂ©clamant leur libĂ©ration[47].
Bilan humain
Si l'organisation a toujours été ultra minoritaire comptant entre 200 et 600 membres avec un maximum de 800 dans les années 1980, le bilan humain de 50 ans d'activisme armé est de 829 morts. De ce nombre, 486 étaient membres de l'armée ou de la police et 343 des civils. D'autres sources mentionnent 858 morts en tout[27]..
1968 | 1969 | 1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 | 1977 | 1978 | 1979 | 1980 | 1981 | 1982 | 1983 | 1984 | 1985 | 1986 | 1987 | 1988 | 1989 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 | 1 | 0 | 0 | 1 | 6 | 19 | 16 | 17 | 10 | 66 | 76 | 92 | 30 | 37 | 32 | 32 | 37 | 43 | 52 | 21 | 19 |
1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
25 | 46 | 26 | 14 | 12 | 15 | 5 | 13 | 6 | 0 | 23 | 15 | 5 | 3 | 0 | 0 | 2 | 2 | 4 | 3 | 1 |
Ces morts sont rĂ©partis gĂ©ographiquement : 551 au Pays basque, 123 Ă Madrid, 55 en Catalogne, 40 en Navarre, 57 dans les autres rĂ©gions dâEspagne et 3 en France.
à ces nombres s'ajoutent ceux de 113 militants de l'ETA ayant trouvé la mort lors de heurts avec la police et les forces de sécurité ou lors de suicides en prison[27].
Chronologie de quelques-unes des actions d'ETA
- : premier assassinat reconnu. L'ETA tue MelitĂłn Manzanas, chef de la police de Saint SĂ©bastien et ancien collaborateur de la Gestapo pendant la Seconde Guerre mondiale[48].
- : assassinat de Luis Carrero Blanco. Une bombe explose sur le passage de la voiture de l'amiral Luis Carrero Blanco, qui est tué. Il présidait le gouvernement espagnol et était considéré comme l'un des successeurs potentiels du général Franco.
- : attentat à la bombe dans la cafétéria Rolando, trÚs fréquentée par la police, à Madrid : douze personnes sont tuées.
- : assassinat de Juan Maria de Araluce Villar[49]
- 22 juin 1977 : assassinat de Javier Ybarra y Bergue Ă Bilbao.
- Septembre 1985 : premier attentat à la voiture piégée à Madrid : seize policiers et un civil sont tués[50].
- : assassinat Ă Madrid du vice-amiral Cristobal Colon de Carvajal[51].
- : un attentat à la voiture piégée à Madrid est imputé à l'ETA. Il fait 5 morts[51].
- : attentat Ă la voiture piĂ©gĂ©e Ă Madrid : douze gardes civils sont tuĂ©s. Le chef du commando Madrid, Iñaki de Juana Chaos, est arrĂȘtĂ© peu aprĂšs.
- : attentat à la voiture piégée contre les locaux du ministÚre de la Défense à Madrid : 10 blessés[51].
- : attentat de l'Hipercor à Barcelone. Une voiture piégée explose sur le parking du centre commercial, faisant 21 morts et 45 blessés. ETA avait averti par deux appels téléphoniques, deux heures avant l'explosion, de la présence d'une bombe, mais la police n'avait pas fait évacuer les lieux[52].
- : attentat à la voiture piégée prÚs d'une caserne de la garde civile à Saragosse : 11 morts (dont 4 enfants).
- : attentat de Vic : à proximité de la caserne de la Guardia Civil, à Vic, dans la province de Barcelone, une voiture piégée explose et fait 9 morts dont 5 enfants, et 44 blessés[53].
- :attentat à la voiture piégée à Madrid. La cible était un véhicule militaire transportant des membres de l'armée. Parmi les morts figuraient trois capitaines, un militaire au volant du véhicule et un civil travaillant pour les forces armées.
- : manifestations devant l'hÎpital Filtro, à Montevideo (Uruguay), contre l'extradition de trois Basques accusés d'appartenir à l'ETA. La police tire à balles réelles, faisant au moins un mort et 31 blessés.
- : attentat manquĂ© contre le futur Premier ministre espagnol, JosĂ© MarĂa Aznar.
- AoĂ»t 1995 : la police dĂ©joue un attentat en prĂ©paration contre le roi Juan Carlos Ier dâEspagne.
- - (532 jours) : enlÚvement et torture du fonctionnaire José Antonio Ortega Lara.
- : enlĂšvement et assassinat de Miguel Ăngel Blanco, jeune conseiller municipal de la ville d'Ermua au Pays basque. Des millions de personnes manifestent contre ETA. En reprĂ©sailles, les autoritĂ©s lancent un vaste plan dâarrestations. S'ensuit l'arrestation de Marxio Degousee, membre actif de l'organisation.
- : assassinat Ă SĂ©ville du conseiller municipal Alberto JimĂ©nez Becerril et de son Ă©pouse, AscensiĂłn GarcĂa Ortiz.
- : attentat à la bombe contre l'officier de l'armée de terre Pedro Antonio Blanco Garcia tué dans sa voiture piégée.
- : assassinat de l'ancien ministre socialiste, Ernest Lluch, tué dans le parking de son immeuble à Barcelone.
- : un commando de huit personnes dérobe 1,6 tonne d'explosifs prÚs de Grenoble[54].
- le : attentat de l'aéroport de Madrid. Une voiture piégée explose dans le parking du terminal 4 de l'aéroport de Madrid : 2 citoyens équatoriens sont tués et 19 personnes sont blessées.
- le : assassinat à l'arme à feu de deux policiers de la Garde civile à Capbreton ; un mort et l'autre griÚvement blessé[55].
- le : assassinat Ă l'arme Ă feu, Ă Azpeitia, GuipĂșzcoa, d'Ignacio UrĂa MendizĂĄbal, entrepreneur participant Ă la construction du train Ă haute vitesse basque.
- le : assassinat Ă la voiture piĂ©gĂ©e Ă Arrigorriaga, prĂšs de Bilbao, en Biscaye, d'Eduardo Puelles GarcĂa, inspecteur de la police nationale, spĂ©cialisĂ© dans la lutte anti-terroriste[56].
- le : attentat de 2009 à Burgos. 65 personnes sont blessées.
- le : attentat Ă la voiture piĂ©gĂ©e Ă Palmanova dans la commune de CalviĂ Ă Majorque (Ăles BalĂ©ares). Deux membres de la Garde civile sont tuĂ©s, plusieurs autres sont blessĂ©s. Une autre bombe est dĂ©samorcĂ©e[57].
- le : Jean-Serge Nérin, brigadier-chef de police, est tué lors d'une fusillade à Dammarie-les-Lys avec des membres de l'ETA[58].
Rapport de 2015
Rejetant la thĂ©orie du conflit, un rapport de 2015, commandĂ© par le gouvernement basque Ă des historiens liĂ©s Ă l'universitĂ© du Pays basque et appartenant Ă l'institut ValentĂn de Foronda, estime en revanche qu'Euskadi n'a pas Ă©tĂ© victime d'un conflit avec l'Ătat mais d'une tentative de l'ETA d'imposer un projet totalitaire[59], ce qui correspond dans les grandes lignes Ă la position de l'Ătat espagnol.
DĂ©sarmement
Une opĂ©ration policiĂšre du aboutit Ă l'arrestation de cinq personnes de la sociĂ©tĂ© civile du Pays basque nord (un syndicaliste, un agriculteur, un viticulteur et deux journalistes) chargĂ©es de rendre dix caisses dâarmement aux autoritĂ©s françaises, et fait apparaĂźtre des armes : une dizaine de pistolets-mitrailleurs Uzi, une dizaine de fusils dâassaut G3 (Hecler & Koch), une vingtaine de revolvers Smith & Wesson, des pistolets (Sig-Sauer, Star, Browning), des centaines de dĂ©tonateurs, des dizaines de kilos dâexplosifs, des cordons et des munitions. Ă la suite de cela, le processus de dĂ©sarmement souhaite Ă©viter la condamnation des individus impliquĂ©s[60] - [61].
Le , l'ETA fournit aux autorités françaises, via des « artisans de la paix » de la société civile basque, la liste et les emplacements de ses 8 caches d'armes en France, en vue de son désarmement total[62] - [63]. Les caches sont fouillées par la police, sans violence ni résistance, qui y retrouve 3,5 tonnes d'armes, d'explosifs et de munitions[63]. Le 25 avril 2018, quelques jours avant sa dissolution annoncée, l'ETA donne ses derniÚres armes à la police : une vingtaine d'armes de poing, plusieurs centaines de munitions 9 mm et 38 spécial, un cordeau détonateur de 20 mÚtres,et de nombreux détonateurs électroniques (ainsi que 200 fausses plaques d'immatriculation et du matériel pour voler une voiture) sont laissées dans quatre malles au sud de Bayonne, dans un endroit indiqué au procureur par un courriel anonyme[64].
Filmographie
- Un film permettant d'avoir une vision « de l'intérieur » de la relation qu'ont les Basques avec leur histoire politique est La pelote basque, la peau contre la pierre (Julio Medem, 2003).
- OperaciĂłn Ogro relate l'organisation et le succĂšs de l'attentat contre l'amiral Luis Carrero Blanco.
- Le film de Miguel Courtois, El Lobo (2006), raconte l'histoire d'un Basque devenant agent des services secrets espagnols et s'infiltrant au cĆur de l'organisation basque entre 1973 et 1975.
- ETA, une histoire basque, documentaire de 52 minutes diffusé sur France 5.
- Le film espagnol Cellule 211 (Celda 211) a aussi traité de l'emprisonnement de trois membres de ETA.
- La série espagnole Patria (2020) qui relate l'histoire de deux familles affectées par le terrorisme de l'ETA dans le pays basque espagnol.
- The Challenge ETA, documentaire de 8 Ă©pisodes par Hugo Stuven
- Le film espagnol Les Repentis (Maixabel), inspiré de l'histoire vraie de Maixabel Lasa et de sa rencontre avec les membres de l'ETA ayant tué Juan Maria Jauregui, son mari.
Notes et références
- (es) Dans les pages du MinistÚre de l'Intérieur espagnol; ETA a tué 823 personnes jusqu'en 08/19/08
- Viewing cable 07 Madrid1241, Spain: Government Denies Rumored ETE Talks sur WikiLeaks.
(en) « Most police observers believe that fewer than 150 ETA terrorists remain at large » - Etxerat : http://etxerat.eus/index.php/fr/prisonniers
- Record du nombre de prisonniers basques Par AFP.
- ETA, sigle de Euskadi ta Askatasuna, Pays basque et liberté sur Larousse.fr
- (en) https://edition.cnn.com/2000/WORLD/europe/11/19/spain.eta/index.html
- (en) Article de Joshua Hammer Smithsonian magazine, January 2007
- (es) « Los extorsionados por ETA toman la palabra », sur politica.elpais.com (consulté le )
- (es),(eu) Liste des personnes tuées sur Euskal Memoria. Les personnes ont été enlevées et assassinées, dans les contrÎles routiers, dans les incidents de rue, dans les mobilisations de rue, en prison, sous la torture, guerre sale, en déportation ou en exil (certains sont morts aprÚs leur retour en Euskal Herria), parents de prisonniers ou de réfugiés, militants.
- (es),(eu) Liste des personnes incarcérées sur Euskal Memoria.
- (es),(eu) 9600 personnes auraient été torturées et 4774 personnes ont porté plainte. Liste des personnes torturées sur Euskal Memoria.
- Euskal Memoria recense 9600 cas de tortures en 50 ans au Pays basque sur le Journal du Pays Basque.
- « france24.com/fr/en/20080308-es⊠»(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
- French list of terrorist organizations, in the annex of Chapitre XIV
- [PDF]http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:023:0025:0029:FR:PDF
- « eur-lex.europa.eu/LexUriServ/L⊠»(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
- « Etxerat AE - Prisonniers », sur etxerat.eus (consulté le ).
- (en) BBC NEWS World Europe Who are ETA ?
- (en) "What is the MNLV (4)"
- (es) Article en espagnol décrivant la signification de la hache et du serpent
- (es) Article en espagnol incluant le logo d'ETA
- (es) Article en espagnol incluant le logo d'ETA fait Ă la main
- (es) « ETA anuncia un alto el fuego "permanente, general y verificable" », PĂșblico,â (lire en ligne)
- ETA annonce la fin de son action armée sur le site du Monde. Consulté le 20 octobre 2011.
- « L'organisation basque ETA annonce sa dissolution », sur lepoint.fr, (consulté le )
- (es) El caso de los comandos vascos, par Mikel RodrĂguez
- Arnaud Imatz, « L'ETA: du nationalisme au marxisme », La Nouvelle Revue d'histoire, Hors-Série, n°13H, Automne-Hiver 2016, p. 51-54.
- « Le cofondateur de lâETA, Julen Madariaga, est mort », Le Monde.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « Archivo de Resultados Electorales », sur euskadi.eus
- « ESPAGNE. Et ETA crĂ©a le Parti communiste des terres basques », Courrier international,â (lire en ligne)
- « Les nationalistes basques dĂ©fient Madrid dans les rues de Bilbao », Le Monde.fr,â (ISSN 1950-6244, lire en ligne)
- « Le ras-le-bol basque contre lâĂ©loignement des prisonniers de lâETA », Le Temps,â (lire en ligne)
- « ETA, vers un terme Ă 40 ans de lutte armĂ©e », RFI,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Basques: l'ETA s'apprĂȘte Ă annoncer sa dissolution », AFP.com,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Le groupe basque ETA annonce sa dissolution », sur liberation.fr, .
- L'essentiel/AFP, « L ETA a Ă©tĂ© officiellement dissoute ce jeudi », L'essentiel,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Xabier Itçaina, « Catholic Mediation in the Basque Peace Process: Questioning the Transnational Dimension », Religions, vol. 11, no 5,â , p. 216 (ISSN 2077-1444, DOI 10.3390/rel11050216, lire en ligne, consultĂ© le )
- Xabier Itçaina, « Une mĂ©diation invisible ? », Ătudes internationales, vol. 53, no 1,â , p. 13â37 (ISSN 1703-7891, DOI 10.7202/1090707ar, lire en ligne, consultĂ© le )
- Barbara Loyer, « Conflit et reprĂ©sentations du conflit au Pays basque : la fin de lâETA », HĂ©rodote, vol. n° 158, no 3,â , p. 16â38 (ISSN 0338-487X, DOI 10.3917/her.158.0016, lire en ligne, consultĂ© le )
- Maurice Goldring, « ThĂ©Ăątre dâombres au Pays basque », HĂ©rodote, vol. N° 170, no 3,â , p. 147â152 (ISSN 0338-487X, DOI 10.3917/her.170.0147, lire en ligne, consultĂ© le )
- Caroline Guibet Lafaye, « Violence stratĂ©gique et autodĂ©fense en Pays basque », Cultures & conflits, nos 119-120,â , p. 153â181 (ISSN 1157-996X et 1777-5345, DOI 10.4000/conflits.22361, lire en ligne, consultĂ© le )
- Alvarez Perez, S. 2019/595. ThĂšse de doctorat : Traverser la muga. Enjeux gĂ©opolitiques et stratĂ©gies dâinternationalisation dâEuskadi Ta Askatasuna (1959-1979).
- Alvarez Perez, S. 2019/595. ThĂšse de doctorat : Traverser la muga. Enjeux gĂ©opolitiques et stratĂ©gies dâinternationalisation dâEuskadi Ta Askatasuna (1959-1979)
- http://www.liberation.fr/monde/0109179603-detail-de-la-sale-guerre-contre-les-basques-recit-du-rapt-et-de-l-execution-de-deux-proches-de-l-eta-par-la-garde-civile-espagnole
- « Un des principaux chefs prĂ©sumĂ©s de l'ETA, Mikel Irastorza, mis en examen Ă Paris », Franceinfo,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « Communiqué », sur cité par Médiabask,
- Michel GaricoĂŻx (Bayonne correspondant), « A Bayonne, 4 000 personnes protestent contre les arrestations de Louhossoa », Le Monde.fr,â (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consultĂ© le )
- (es) Maria Antonia Iglesias, « HABLAN LAS VĂCTIMAS DE MELITĂN MANZANAS », El PaĂŻs,â (lire en ligne)
- (en-US) « Juan MarĂa de Araluce Villar », sur Mapa del terror (consultĂ© le )
- Juliette Cua, « ETA: 50 ans de violence au Pays basque espagnol », L'Express,â (lire en ligne)
- Chronique du XXe siĂšcle : 1986 - Editions Larousse (ISBN 2-03-503218-0)
- (en) « Barcelona bomb kills 15 civilians », nytimes.com,â (lire en ligne)
- Article de La Vanguardia du 30 mai 1991.
- « ETA: main basse sur 1,6 tonne d'explosif », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
- C. M. et L.S., « Landes : le policier espagnol en "Ă©tat de mort cĂ©rĂ©brale" », Le Figaro,â (lire en ligne).
- jeanfrisouster, « Un policier assassiné à la voiture piégée prÚs de Bilbao pays basque », sur hendayecitoyens.over-blog.com, (consulté le ).
- « Espagne: Deux attentats en plein Ă©tĂ©, le tourisme risque de souffrir », 20 minutes,â (lire en ligne).
- Page dédiée sur la base nominative et circonstanciée des policiers français victimes du devoir: http://policehommage.blogspot.fr/2010/03/jean-serge-nerin-csp-melun-val-de-seine.html.
- (es) « No hubo conflicto vasco, sino totalitarismo de ETA », sur politica.elpais.com (consulté le ).
- « Des centaines d'armes et d'explosifs dans la nature, l'imposant arsenal de l'ETA », lemonde.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le dĂ©sarmement de lâorganisation ETA, un casse-tĂȘte pour lâEtat », lemonde.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « ETA rend les armes aprĂšs 40 annĂ©es d'insurrection », ouest-france.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « ETA. PrĂšs de 3,5 tonnes d'armes, explosifs et matĂ©riels retrouvĂ©s », ouest-france.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « Pays basque : avant sa dissolution, lâETA rend ses derniĂšres armes Ă la justice française », sur france24.com, (consultĂ© le )
Annexes
Bibliographie
- Guy CaunĂšgre, Pays Basque, une nation sous le feu de E.T.A., Villeurbanne, Golias, coll. « Les enquĂȘtes de Golias », , 122 p. (ISBN 2911453964 et 9782911453960, OCLC 412339051)
- Jean-Daniel Chaussier, Quel territoire pour le Pays Basque ? : Les cartes de l'identité, Paris, L'Harmattan, coll. « Logiques politiques », , 295 p. (ISBN 2738441173 et 9782738441171, OCLC 466770823, lire en ligne)
- Jean-Marie Izquierdo, La Question basque, Bruxelles, Complexe, coll. « Théorie politique », , 191 p. (ISBN 2870278551 et 9782870278550, OCLC 300461346)
- Jean-Louis Davant, Le "problÚme basque" en 20 questions, Donostia / Bayonne, Elkar argitaletxea, coll. « Histoire », , 114 p. (ISBN 9788415337638 et 8415337639, OCLC 798339848)
- Jean Chalvidant, ETA : l'enquĂȘte, Ăditions Cheminements (ISBN 2-84478-229-9)
- Jacques Massey, ETA histoire secrĂšte d'une guerre de cent ans, Ăditions Flammarion enquĂȘte (ISBN 978-2-0812-0845-2)
- (es) JosĂ© MarĂa Benegas, Diccionario de Terrorismo, 2004, Ăditeur : Espasa, Madrid (ISBN 8467016094)
Articles connexes
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (eu)(es)(fr)(en) Etxerat - Veut par des voies démocratiques obtenir la libération des prisonniers politiques basques
- (fr) Pays basque : Documents d'ETA en français
- (fr) Cartographie des attentats d'ETA
- Rapport de l'institut de recherche des nations unies pour le développement sociale sur E.T.A. et la violence politique au Pays Basque espagnol