Capbreton
Capbreton (/ka.bÊÉ.tÉÌ/) est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement des Landes, en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine.
Capbreton | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Landes | ||||
Arrondissement | Dax | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Maremne-Adour-CÎte-Sud | ||||
Maire Mandat |
Patrick LaclédÚre 2020-2026 |
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Code postal | 40130 | ||||
Code commune | 40065 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Capbretonnais | ||||
Population municipale |
9 181 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 422 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
12 351 hab. (2018) | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 43° 38âČ 35âł nord, 1° 25âČ 52âł ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 51 m |
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Superficie | 21,75 km2 | ||||
Type | Commune urbaine et littorale | ||||
Unité urbaine | Capbreton (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Capbreton (commune-centre) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton du Pays tyrossais | ||||
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Landes
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
Le gentilé est Capbretonnais[1].
Port de plaisance et de pĂȘche trĂšs actif (pouvant anciennement aller pĂȘcher la morue jusqu'Ă Terre-Neuve), Capbreton est une station balnĂ©aire rĂ©putĂ©e situĂ©e juste en face de Soorts-Hossegor sur l'ocĂ©an Atlantique oĂč se terminent les riviĂšres du Bourret et du Boudigau.
GĂ©ographie
Localisation
La commune de Capbreton est située sur le littoral Atlantique du département des Landes.
Communes limitrophes
Hydrographie
Au large de Capbreton, dans le golfe de Gascogne, le « gouf de Capbreton », ou « fosse de Capbreton », est un canyon sous-marin de plus de 2 100 m de profondeur et de 150 km de long. Il sépare à Capbreton la zone pyrénéenne du plateau des Landes. Ce gouf, dont l'origine fut longtemps mystérieuse pour les scientifiques, est le témoin des vastes mouvements des plaques tectoniques qui ont éloigné la péninsule Ibérique de la France. Grùce à ce gouf naturel, les marins disposent d'un accÚs au port protégé : l'océan y est plus calme par gros temps.
Au droit de ce canyon, l'estuaire de l'Adour formait une rade qui fit jusqu'au XIVe siĂšcle de Capbreton un port important du littoral Atlantique. Les lacs d'Hossegor et de MoĂŻsan en sont les vestiges.
Le port de Capbreton est le seul port de plaisance à ouverture océanique du département des Landes. Il fut aménagé dans les années 1970, dans le cadre de l'aménagement de la cÎte aquitaine.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Soorts-Hossegor », sur la commune de Soorts-Hossegor, mise en service en 1954[9] et qui se trouve Ă 2 km Ă vol d'oiseau[10] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 14,5 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 125,1 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[11]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Dax », sur la commune de Dax, mise en service en 1958 et Ă 31 km[12], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,8 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[13], Ă 14,3 °C pour 1981-2010[14], puis Ă 14,5 °C pour 1991-2020[15].
Milieux naturels et biodiversité
Capbreton est concernĂ©e par deux sites Natura 2000 relevant de la Directive habitats, faune, flore : le site Dunes modernes du littoral landais de Capbreton Ă Tarnos, crĂ©Ă© le en raison de la variĂ©tĂ© des faciĂšs Ă©cologiques d'intĂ©rĂȘt remarquable et les zones humides associĂ©es au marais d'Orx, crĂ©Ă©es le en tant que site rĂ©cemment renaturĂ© avec forte dynamique Ă©cologique[16].
Par ailleurs, la commune est concernĂ©e par une zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), les Dunes littorales du banc de Pineau Ă l'Adour[17].
Urbanisme
Typologie
Capbreton est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [18] - [19] - [20]. Elle appartient à l'unité urbaine de Capbreton, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[21] et 12 349 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[22] - [23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Capbreton, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[24] - [25].
La commune, bordĂ©e par l'ocĂ©an Atlantique, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[26]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[27] - [28].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (61,6 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (70,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (47,9 %), zones urbanisĂ©es (33 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (6,7 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (1,6 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (1,6 %), terres arables (1,2 %), eaux continentales[Note 7] (0,6 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (0,5 %), zones humides cĂŽtiĂšres (0,1 %)[29].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Voies
458 odonymes recensés à Capbreton au 29 décembre 2013 | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Clos | Impasse | Passage | Place | Promenade | Quai | Rd-point | Route | Rue | Square | Autres | Total |
60 | 48 | 5 [N 1] | 5 [N 2] | 1 [N 3] | 66 | 7 | 25 | 1 [N 4] | 4 [N 5] | 1 [N 6] | 2 [N 7] | 160 | 2 [N 8] | 71 [N 9] | 458 |
Notes « N » |
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Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap | |||||||||||||||
Les ponts
- Pont Lajus : permet d'atteindre le port en traversant le Boudigau. Construit en 1818 avec un pilier central. Reconstruit en 1852 sous sa forme actuelle[30].
- Pont de la Halle : permet de passer du marché à la plage en traversant le Boudigau. Nom lié à la halle du marché. Construit en bois en 1831. Reconstruit en béton dans les années 1930[30].
- Pont Bonamour.
- Pont du Bourret.
Lieudits et hameaux
Trois quartiers composent la commune de Capbreton[31] :
- les Vignes et la Montagne ;
- Bourg et Bournes ;
- la Pointe.
CĆur de ville
En octobre 2018, la municipalité a entrepris des travaux de revitalisation du centre-ville de Capbreton, avec l'ambition de renforcer son attractivité économique par l'embellissement du cadre de vie. L'effort a porté sur :
- les travaux paysagers de la place de la Gare, dont la vĂ©gĂ©talisation interviendra Ă l'automne 2019, l'idĂ©e Ă©tant de « refaire entrer la forĂȘt dans la ville en prolongeant la PĂ©piniĂšre, tout en crĂ©ant du stationnement en entrĂ©e de ville pour poser la voiture et aller au centre Ă pied, Ă vĂ©lo ou en navette »[32] ;
- le réaménagement des allées Marines et du boulevard du Dr-Junqua, qui se veulent désormais une « halte verdoyante » entre l'Estacade et le marché. Une premiÚre tranche de travaux s'est achevée en , avec notamment l'installation de solariums-filets sur les rives des ponts Lajus et de la Halle et d'un restaurant « du bout du Boudigau ». Une deuxiÚme tranche, actuellement à l'étude, concernera la liaison entre le pont de la Halle et le marché[33].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Capbreton est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© faible)[34]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[35].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par submersion marine et par une crue Ă dĂ©bordement lent de cours d'eau, notamment le ruisseau le Boudigau et le Bouret. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1999, 2009 et 2020 et au titre des inondations par remontĂ©e de nappe en 2014 et 2020[36] - [34].
Capbreton est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. Depuis le , les dĂ©partements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent dâun rĂšglement interdĂ©partemental de protection de la forĂȘt contre les incendies. Ce rĂšglement vise Ă mieux prĂ©venir les incendies de forĂȘt, Ă faciliter les interventions des services et Ă limiter les consĂ©quences, que ce soit par le dĂ©broussaillement, la limitation de lâapport du feu ou la rĂ©glementation des activitĂ©s en forĂȘt. Il dĂ©finit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associĂ©s diffĂ©rentes mesures[37] - [38].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont un recul du trait de cÎte et de falaises et des tassements différentiels[39].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en alĂ©a moyen ou fort (19,2 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 5 220 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, aucun n'est en alĂ©a moyen ou fort, Ă comparer aux 17 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[40] - [Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[34].
Toponymie
En dépit de son étymologie intuitive, le nom de Capbreton n'a pas de filiation avérée avec la Bretagne.
Le nom du village est attesté sous les formes Cap Bertou ou Cabertou en 1170 et sur d'autres cartes marines du XVIe siÚcle sur lesquelles sont mentionnés tantÎt Capbreton, tantÎt Caberton, Cap-Breton (sans date). Au cours de la période de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta le nom révolutionnaire de Capbrutus[41], suivant le goût de l'époque pour les héros de la république romaine.
Albert Dauzat et Charles Rostaing classent Capbreton Ă l'article Cabestany[42], avec toute une sĂ©rie de noms similaires composĂ©s avec l'Ă©lĂ©ment Cap- ou Cab-, qui reprĂ©sente le français cap ou l'occitan cap (ou occitan dialectal *cabo) « cap, tĂȘte, extrĂ©mitĂ© ».
On peut rapprocher Capbreton d'autres toponymes du sud ouest comme Cabestany (Pyrénées-Orientales, de Cabestagnio 927), Capbis (Pyrénées-Atlantiques, Cabbis XIIe siÚcle, Grangia Capbisii en 1235), Caplong (Gironde) et ailleurs, comme Cap-d'Ail (Alpes-Maritimes, Cabo d'Ail 1259).
La comparaison avec Cap-d'Ail et Capbis autorise quelques hypothĂšses sur l'origine de ce nom de lieu.
On constate comme dans Capbis, une alternance de formes anciennes écrites Capb- et d'autres en Cab-, dont les secondes s'expliquent, soit par une assimilation de [p] à [b], soit par une variante dialectale cab- pour cap-. D'ailleurs, que ce soit en gascon ou en français local, le p de Capbreton n'est jamais prononcé : on dit « cabreton ».
Pour expliquer la nature du second élément -breton, A. Dauzat et C. Rostaing supposent un nom de personne comme dans Cap-d'Ail, qui serait formé avec le nom de personne latin Alius selon Nino Lamboglia[43], mais ils ne se prononcent pas sur son origine.
Quant Ă la finale -on, elle s'explique par une analogie avec le mot français breton. Les anciens disent encore « cabretoun » ou mĂȘme « cabertoun ».
Capbreton fut un dĂ©bouchĂ© viticole du port de Bayonne, coplantĂ© de vignes de sable pendant longtemps : le nom mĂȘme du cĂ©page roi du pays (une variĂ©tĂ© de cabernet) porte le nom de la citĂ© : "cabreton rouge" qui a glissĂ© sous le vocable de "breton", cĂ©page majeur de la Loire et d'origine gasconne sans aucun doute.
Histoire
Câest dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XIIe siĂšcle que le nom de Capbreton apparaĂźt pour la premiĂšre fois dans les archives de Bayonne : lâhistoire des deux villes est alors intimement liĂ©e, pour le meilleur et pour le pire (les Bayonnais, au prix de luttes et de procĂšs incessants, voulaient s'assurer le monopole des Ă©changes commerciaux sur l'Adour et son dĂ©bouchĂ© maritime).
Il existe au large de Terre-Neuve, lâĂźle du Cap-Breton : tire-t-elle son nom de Capbreton ? Rien n'est moins sĂ»r mais, dans cette Ăźle, la prĂ©sence des marins gascons est attestĂ©e comme en tĂ©moignent de nombreux noms de villages ou lieux-dits de l'Ăźle (citons, entre autres, le village de Gabarrus qui porte le nom d'une des plus illustres familles d'armateurs capbretonnais).
Au temps de son apogĂ©e (XVe et XVIe siĂšcles), Capbreton comptait entre 2 000 et 3 000 habitants, tirant sa prospĂ©ritĂ© du commerce florissant vers lâEspagne, le Portugal et les Pays-Bas de ses rĂ©putĂ©s « vins de sable », issus des vignes plantĂ©es sur les dunes bordant le cours ultime de l'Adour, de Labenne Ă Messanges, et des produits de la forĂȘt environnante (liĂšge, poix, rĂ©sine, planches de pin).
Capbreton a conservĂ© peu de tĂ©moignages de son ancienne splendeur : elle fut en effet ravagĂ©e par des raids des marins espagnols du temps des nombreuses guerres qui opposĂšrent royaumes de France et d'Espagne : quelques maisons Ă encorbellement et colombages sont encore visibles. Son vieux quartier du Bouret Ă©tait placĂ© sur le chemin littoral menant Ă Saint-Jacques-de-Compostelle. LâĂ©glise Saint-Nicolas a Ă©tĂ© reconstruite au milieu du xixe siĂšcle mais conserve encore une porte gothique ainsi qu'une trĂšs belle pietĂ polychrome du XVe siĂšcle. Son clocher, en forme de haute tour souvent remaniĂ©e, servait dâamer pour les navires. Si les ex-votos traditionnels des marins ont Ă©tĂ© dĂ©truits pendant la RĂ©volution, on peut encore admirer, placardĂ©s sur les murs du porche et de la nef, les noms de nombreux marins natifs de Capbreton, qui ont souvent pĂ©ri bien loin de leur port d'attache.
En 1578, aprĂšs de gigantesques travaux, lâingĂ©nieur Louis de Foix dĂ©tourna lâAdour au Boucau Neuf, Ă©vĂšnement qui entraĂźna la perte progressive mais irrĂ©mĂ©diable de l'embouchure de Capbreton et, plus au nord, de celle du Port d'Albret, dĂ©sormais devenu « Vieux-Boucau » (qui signifie vieille embouchure en gascon) alors principal dĂ©bouchĂ© maritime de ce fleuve vagabond qu'Ă©tait l'Adour. Cette dĂ©cision, funeste pour Capbreton et Port d'Albret, permit au commerce bayonnais de reprendre son monopole, au prix d'entretiens coĂ»teux de cette nouvelle embouchure qui fut longtemps, par sa barre, rĂ©putĂ©e trĂšs dangereuse, contrairement au havre trĂšs sĂ»r situĂ© Ă portĂ©e de Capbreton.
Les habitants de Capbreton ne se rĂ©signĂšrent jamais Ă la perte de leur port : si les ingĂ©nieurs de Vauban reconnurent la qualitĂ© d'abri naturel du gouf de Capbreton, il fallut attendre lâempereur NapolĂ©on III pour que des travaux redonnent vie Ă lâancien port. Un bassin de chasses fut crĂ©Ă© depuis le lac d'Hossegor, qui, canalisĂ©, a permis de pĂ©renniser l'embouchure naturelle de Capbreton, mais avec une largeur dĂ©sormais bien modeste par rapport Ă celle de son passĂ©. Dans la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle, une importante flottille sardiniĂšre existait Ă Capbreton.
Le Second Empire vit aussi la création de l'estacade pour prolonger l'entrée du port et la sécuriser. Et ultérieurement celle du sanatorium Sainte-Eugénie destiné à soigner les enfants atteints de maladies pulmonaires. Il fut ensuite renommé préventorium, puis centre hélio-marin quand il fut transformé en centre de colonies de vacances. Il a été fortement touché par la tornade d'août 1970 qui a emporté son toit. Reconstruit, il a été pourtant démoli vers 1991 pour laisser la place au Centre européen de rééducation du sportif (CERS) et à un hÎtel de luxe.
Capbreton fut desservie par le chemin de fer pendant le XXe siÚcle. En effet, la ville possédait une gare, qui se trouvait sur la courte ligne de Labenne à Seignosse de la compagnie locale des Voies ferrées des Landes. La ligne, ouverte en 1912, fut construite essentiellement pour desservir des établissements industriels et ne connut qu'un trafic voyageurs de faible importance. Elle a fermé en mars 1957. Seuls les bùtiments de l'ancienne gare subsistent aujourd'hui.
C'est la mode des bains de mer et de la plaisance qui ont permis la vĂ©ritable rĂ©surrection de Capbreton. Le rĂ©amĂ©nagement des digues marquant l'entrĂ©e du port a rendu la passe moins dangereuse. Le creusement des bassins et la pose de pontons ont permis la crĂ©ation d'un port de plaisance de 1 000 anneaux, le plus important entre Arcachon et Saint-Jean-de-Luz ainsi qu'un port de pĂȘche professionnelle comportant 19 unitĂ©s (essentiellement fileyeurs, caseyeurs et ligneurs). Chaque bateau a son Ă©tal de vente directe sur le mĂŽle Emile Biasini oĂč est implantĂ©e la capitainerie. A aussi Ă©tĂ© installĂ© un vaste et harmonieux complexe touristique, se prolongeant jusqu'Ă Hossegor, pour en faire une des stations balnĂ©aires phares de la cĂŽte sud des Landes, une des capitales landaises du surf et des autres sports de glisse.
Politique et administration
Liste des maires
Les parcs et jardins
La commune compte un jardin public intergĂ©nĂ©rationnel implantĂ© sur une ancienne friche de 2 033 m2 en bordure du Boudigau, qui comporte des jeux pour enfants, un amphithĂ©Ăątre en bois qui accueille des propositions artistiques lors du festival du Conte ou de la fĂȘte traditionnelle de la TorĂšle et un vaste espace en herbe. Depuis 2015 s'y trouve installĂ©e une cabane Ă livres. Par ailleurs, la commune est dotĂ©e depuis 2014 d'un jardin partagĂ©, place de la PĂ©piniĂšre, qui est fondĂ© sur « des valeurs de solidaritĂ©, de convivialitĂ©, de lien social et favorise les pratiques Ă©coresponsables »[45].
Gestion différenciée
Dans l'objectif zĂ©ro phyto, Capbreton s'est engagĂ©e dans une gestion de ses espaces verts plus proche de la nature et plus respectueuse de lâenvironnement. Ces espaces sont dĂ©sormais traitĂ©s par secteurs, selon leur situation en milieu forestier, urbain ou maritime, dans un souci de cohĂ©rence et de respect de leur singularitĂ©[46].
La forĂȘt communale
Avec le concours de lâOffice National des ForĂȘts (ONF), la commune gĂšre prĂšs de la moitiĂ© de la forĂȘt : coupe et vente du bois, replantation de pins au rythme dâun plan de gestion qui assure une rotation raisonnĂ©e afin que tous les Ă©tages de vĂ©gĂ©tation soient prĂ©sents. Outre sa fonction Ă©conomique, la forĂȘt communale reprĂ©sente une fonction environnementale importante en matiĂšre de protection des eaux et des sols, de biodiversitĂ©, de lutte contre lâeffet de serre et d'assainissement des sols qui Ă©taient marĂ©cageux avant la plantation gĂ©nĂ©ralisĂ©e de pins. Elle joue enfin un rĂŽle social Ă prĂ©server : accueil des promeneurs et activitĂ©s de la chasse, principalement[47].
La stratégie locale en faveur du littoral
Sur la base des conclusions d'une Ă©tude qu'elle a lancĂ©e en 2014, la commune de Capbreton s'est engagĂ©e depuis 2016 dans une stratĂ©gie locale de gestion du trait de cĂŽte avec l'appui du GIP Littoral[48]. Capbreton doit en effet faire face Ă des phĂ©nomĂšnes d'Ă©rosion chroniques de son littoral, notamment le secteur sud. L'objectif est de prĂ©server les milieux dunaires et leur biodiversitĂ©, tout en structurant mieux l'offre en matiĂšre d'accueil du public sur les plages. Pour pallier l'abaissement de la plage, son rechargement est effectuĂ© par transfert de sable grĂące Ă un by-pass mis en place en 2007 depuis la plage Notre-Dame vers les plages sud (Centrale, PrĂ©vent, Savane). En 2017, le volume de sable transfĂ©rĂ© a Ă©tĂ© augmentĂ©, afin de limiter le recul des dunes qui constituent les remparts des secteurs semi urbains ou naturels de Capbreton[49]. ParallĂšlement, et depuis , la commune mĂšne des travaux de rĂ©habilitation du cordon dunaire et des opĂ©rations rĂ©guliĂšres d'entretien avec le concours de l'Office national des forĂȘts et des « Citoyens de la Dune », bĂ©nĂ©voles partageant un mĂȘme intĂ©rĂȘt pour la protection de la dune et du littoral et, plus gĂ©nĂ©ralement, pour la protection de l'environnement sur la commune[50].
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[53].
En 2020, la commune comptait 9 181 habitants[Note 8], en augmentation de 6,93 % par rapport Ă 2014 (Landes : +4,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culte
Seul le culte catholique est célébré dans la commune.
Capbreton relÚve de la paroisse Saint-Nicolas qui regroupe les actuelles communes de Capbreton et de Labenne [55] dans le diocÚse d'Aire et Dax. La paroisse comprend trois clochers : l'église Saint-Nicolas de Capbreton, la chapelle de la Plage à Capbreton et l'église Saint-Nicolas de Labenne. La messe dominicale est célébrée le samedi soir à Labenne, le dimanche matin à Capbreton à 9 h 30 à la chapelle et à 11 h à l'église[56].
Manifestations culturelles et festivités
- La fĂȘte du Merlu, le deuxiĂšme samedi et dimanche de mai ;
- La fĂȘte de la Mer, le dernier dimanche de juin ;
- Festival des contes : en juillet ;
- Août of Jazz (anciennement festival de contrebasses, puis Fugues en pays Jazz ) : mi-août ;
- La fĂȘte du Chipiron, dans les premiers week-end de septembre ;
- FĂȘtes de la Saint-Nicolas (saint patron de Capbreton) : dĂ©but dĂ©cembre.
FĂȘte de la Torelle
Entre la mairie et l'église, la nuit du 24 décembre avant la messe de minuit, on allume un feu traditionnel sur un bûcher de troncs de pins édifié en forme de tour carrée : la Torelle (ou TorÚle)[57].
Il s'inscrit dans la pratique des feux solsticiaux et des feux des noĂ«ls de Gascogne. Une tradition locale fait remonter la coutume aux invasions normandes. Une nuit, des voiles de navires normands avaient Ă©tĂ© aperçues en mer. Les villageois apportĂšrent tout le bois qu'ils purent trouver prĂšs de la plage et allumĂšrent un grand bĂ»cher dont les flammes Ă©clairaient les dunes alentour. Ils dĂ©filĂšrent ensuite toute la nuit entre le feu et les assaillants. Les ombres projetĂ©es firent croire aux Normands la prĂ©sence d'un grand nombre de soldats prĂȘts Ă une rĂ©sistance farouche. Les Normands renoncĂšrent Ă dĂ©barquer et les villageois dĂ©cidĂšrent de commĂ©morer chaque annĂ©e leur victoire[58].
Le bĂ»cher est formĂ© de troncs d'arbres agencĂ©s en forme de cheminĂ©e carrĂ©e dâune hauteur dâenviron 3 mĂštres, de façon que le bois brĂ»le toute la nuit et sâĂ©croule vers lâintĂ©rieur. Câest aujourdâhui lâĆuvre des services municipaux alors quâautrefois les bouviers se chargeaient de cette tĂąche avec leurs bĆufs chamarrĂ©s pour la fĂȘte[58].
Deux hypothÚses sont avancées quant à la signification du mot « torrÚle »[58] :
- la plus vraisemblable est celle de « petite tour », en raison de la forme carrée utilisée ;
- une autre est une déformation du verbe « torrar » (geler, comme souvent la nuit de Noël) en occitan dans sa variante gasconne.
Sports
- Quiksilver Pro France en octobre.
- Club de Voile. RĂ©gates d'avril Ă octobre.
- Club mini golf. En saison, de 9 h Ă 19 h.
- Club de surf : Santocha surf club, Capbreton surf club
- Club de sauvetage cĂŽtier
- Club de tennis (dirigé par Nathalie Tauziat)
- Club de football
- Skate park
- Rugby Ă XV
- L'« entente Capbreton-Hossegor rugby (CHR) » issue de la fusion, en 2011, de l'US Capbreton et de l'AS Hossegor, qui évolue en Promotion Honneur.
- Entente Capbreton-Hossegor :
- US Capbreton
- 1977, champion de France 1re série de rugby à XV en battant l'US Crest, 3 à 0.
- 2011, l'US Capbreton a été finaliste du championnat de France Honneur de rugby à XV[59].
- L'« entente Capbreton-Hossegor rugby (CHR) » issue de la fusion, en 2011, de l'US Capbreton et de l'AS Hossegor, qui évolue en Promotion Honneur.
Ăconomie
- Port de Capbreton : pĂȘche et plaisance
- Tourisme
- Thalassothérapie, balnéothérapie
- La commune produit du vin de sable issu du vignoble des sables de lâocĂ©an.
Droit local
Les pĂȘcheurs de Capbreton bĂ©nĂ©ficient d'un droit coutumier : ils sont autorisĂ©s Ă vendre directement leur pĂȘche sur des tables au port et non pas uniquement Ă la criĂ©e[60] - [61]. C'est le seul cas existant sur la cĂŽte Atlantique entre Arcachon et Saint-Jean-de-Luz[62].
Lieux et monuments
Ădifices et sites
- L'Estacade, symbole de la ville de Capbreton.
- Le port de pĂȘche et de plaisance.
- L'Ă©glise Saint-Nicolas de Capbreton avec un clocher flanquĂ© d'une tour ronde de 33 m abusivement qualifiĂ©e d'ancien phare. C'Ă©tait en rĂ©alitĂ© une tour d'observation du trafic maritime. Elle fut ultĂ©rieurement utilisĂ©e pour l'observation de la forĂȘt en vue de localiser les dĂ©parts d'incendies.
- La maison du Rey oĂč Henri IV a dormi lors de son passage Ă Capbreton en 1583.
- La maison Brebet (XVe siÚcle) et la maison Médus : 54-56 rue de Général-de-Gaulle. En 2012, elles ont été réaménagées en Maison de l'Oralité et du Patrimoine (MOP). Elles sont parfois appelées « maisons des Anglais », car la tradition orale dit qu'elles auraient été construites pendant l'occupation anglaise de l'Aquitaine (1152-1453)[57].
- Un ensemble d'environ 10 blockhaus du Mur de l'Atlantique situés sur les plages au sud de la ville et partiellement démantelés par les Allemands avant leur retraite.
- Le casino, reconstruit en 2009 sur les nouvelles terrasses. Le premier casino avait été construit en 1966 sur la place de la Liberté à l'emplacement des anciens établissements de bains.
- La chapelle Sainte-ThérÚse de la plage.
- Ăglise Saint-Jean de Bouret : lâĂ©glise Saint-Jean fait partie dâune maison templiĂšre construite dans le quartier de Bouret au XIIe siĂšcle, et aujourdâhui dĂ©truite. LâĂ©glise Saint-Nicolas de Capbreton en conserve cependant deux vestiges : sa cloche et son Christ en croix. Les templiers fondent une maison templiĂšre, une chapelle dĂ©diĂ©e Ă sainte Madeleine, et un hĂŽpital (lieu dâaccueil) pour les pauvres, puis pour les pĂšlerins. Cette maison passe ensuite aux mains des hospitaliers de saint Jean de JĂ©rusalem. Ils agrandissent la chapelle, qui devient Ă©glise paroissiale. EntourĂ©e dâun cimetiĂšre, lâĂ©glise est alors dotĂ©e de trois autels dĂ©diĂ©s Ă saint Jean-Baptiste, sainte Madeleine et sainte Catherine. LâĂ©glise reste paroissiale jusquâau dĂ©but du XVIIIe siĂšcle, oĂč elle est progressivement dĂ©laissĂ©e. En 1730, la cloche est dĂ©posĂ©e, ce qui signe lâabandon dĂ©finitif du lieu de culte. Aujourd'hui, les vestiges de l'Ă©glise ont totalement disparu. Seuls subsistent deux Ă©lĂ©ments du mobilier de lâancienne chapelle : une croix et la cloche, fondue en 1483, qui ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©es dans lâĂ©glise Saint-Nicolas de Capbreton.
- Les « deux mairies » : Capbreton dispose d'un hĂŽtel de ville sur la place du mĂȘme nom. Mais la mairie est situĂ©e de l'autre cĂŽtĂ© de la place. C'est la villa construite Ă la fin du XIXe siĂšcle par monseigneur ClĂ©ment SoulĂ© qui fut archevĂȘque de Saint-Denis-de-la-RĂ©union, puis de Guadeloupe. RetirĂ© Ă Capbreton, il se heurte au curĂ© de la paroisse, l'abbĂ© Jean-Baptiste Gabarra qui sera le curĂ© de Capbreton pendant 59 ans. Il finit par construire une vĂ©randa sur la façade ouest de la villa donc tournant le dos Ă l'Ă©glise pour y cĂ©lĂ©brer ses messes. Seule la mort les rĂ©unira, puisqu'ils sont enterrĂ©s tous les deux dans l'Ă©glise Saint-Nicolas[57].
L'Estacade
L'estacade est une jetée en charpente servant à prolonger un bajoyer pour guider les bateaux à l'entrée d'une écluse ou leur permettre de s'amarrer.
Lâempereur NapolĂ©on III, lors de sa visite le , au cours dâune rĂ©ception, se fait remettre par le conseil municipal les plans du futur port de Capbreton Ă©tablis par les ingĂ©nieurs Descombes et Pairier. AprĂšs quelques pas sur lâimplantation du futur projet, il en dĂ©cide la rĂ©alisation. Le 27 septembre 1858, le conseil municipal, lors de sa rĂ©union, octroie Ă lâingĂ©nieur Descombes 600 pins pour le port.
Ils construisent alors une estacade de 400 m prolongée plus tard de 50 m.
Elle est rasée en 1943 par les Allemands. Des photos non libres de droit montrent le support en ciment dégagé de toute la structure en bois.
En 1948, un phare automatique est construit Ă son extrĂ©mitĂ© avec une lanterne dâune portĂ©e de 14 miles en 1950.
Dans les années 1970, lors des travaux de l'aménagement du port, un nouveau pylÎne avec une lanterne est construit à quelques mÚtres plus au large.
Ă ce jour, lâEstacade mesure 189,60 m, et c'est une promenade apprĂ©ciĂ©e par les Capbretonnais et les touristes.
L'estacade illustre la couverture du roman Un long dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot (Denoël, 1991).
Anciens bĂątiments
- Commanderie des templiers. Construite au XIIe siÚcle. Située au milieu de la grand-rue. Détruite en 1920 car délabrée et dangereuse. Remplacée par la nouvelle poste (reconstruite ailleurs depuis)[30].
- Préventorium Sainte-Eugénie.
- Le grand Pandias : grande balise noire de 20 m de haut située sur la dune de Saint-Martin sur la rive droite du canal. Panneau rectangulaire de 7 m de large et 8 m de haut. Sert d'amer avec le clocher de l'église pour entrer dans le port. Détruit vers 1970 lors de la construction de la vaste résidence des terrasses de la mer[30].
- Villas du comte d'Astanieres que celui-ci avait construites vers 1900. AprÚs la mort du sculpteur en 1918, elles ont été fortement endommagées par un raz-de-marée en 1938 et détruites en 1977 pour la construction de la résidence du Grand Large[30].
- Grand HĂŽtel de la plage, construit en bordure de plage vers 1900[30].
- HÎtel Mercedes construit à sa place dans les années 1920[30]. à ne pas confondre avec l'hÎtel Mercedes actuel à Hossegor.
Les plages
La commune de Capbreton possÚde 8 plages naturelles de sable dont 7 surveillées pendant l'été et une sauvage à dominance naturiste (du nord vers le sud) :
- Notre-Dame (de l'autre cÎté de la passe à bateaux),
- L'Estacade,
- La Centrale (Ă ne pas confondre avec la plage centrale d'Hossegor),
- Le Prévent (à l'emplacement de l'ancien préventorium),
- La Savane (aussi appelée le Santocha par les locaux),
- La Piste,
- Les Océanides (aussi appelée le VVF),
- La Pointe (non surveillée, naturisme).
Ces plages sont surveillées de 11 h à 19 h en juillet et août.
Le reste de l'année, une foule de surfeurs fait le spectacle pour le plaisir des passants.
Les plages accueillent également plusieurs fois dans l'année des compétitions officielles de surf.
HĂ©raldique
Blasonnement :
D'azur au chevron d'or[63] |
Culture
- La mĂ©diathĂšque L'Ăcume des jours porte depuis 2009 le nom du roman de Boris Vian en souvenir du sĂ©jour de l'Ă©crivain et de son frĂšre au dĂ©but de la guerre en 1940 pendant lequel il rencontrera sa future Ă©pouse. Ă l'origine, la bibliothĂšque avait Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par Ătienne Valdeyron dont l'Ă©pouse Odette Ă©tait la fille du poĂšte gascon et instituteur Jean Duboscq (1853-1937)[57].
Philatélie
Un timbre-poste de France intitulĂ© PĂȘcheur de sable a Ă©tĂ© Ă©mis en 2002 dans la sĂ©rie Le siĂšcle au fil du timbre - Vie quotidienne. Il reproduit une photographie d'un photographe amateur de Montauban, RenĂ© Daynes, prise en 1947 sur la plage de Capbreton. Il reprĂ©sente un Capbretonnais, AndrĂ© Guimont, et son attelage (une mule) transportant du sable extrait sur la plage[64].
Personnalités liées à la commune
- Jules-Bertrand GĂ©libert (1834-1916) peintre animalier et son frĂšre Gaston GĂ©libert (1850-1931) Ă©galement peintre animalier.
- Le comte d'AstaniÚres, sculpteur élÚve d'Alexandre FalguiÚre qui vint s'installer à Capbreton dans ses derniÚres années. Il est inhumé avec sa veuve au cimetiÚre de Capbreton.
- Hugo Verlomme, Ă©crivain.
- Tom Frager, chanteur, ancien surfeur professionnel.
- Mikaël Picon, surfeur professionnel.
- Alizé Arnaud, surfeuse professionnelle, championne du monde Junior en 2010.
- Marie-Louise Haumont, romanciĂšre, prix FĂ©mina 1976.
Galerie d'images
- La grande plage de Capbreton.
- Phare de Capbreton.
- Le port de plaisance.
Voir aussi
Bibliographie
- Ămilie Rances, Le Sablier dâĂ©cume, Nouvelles d'Hossegor et de Capbreton, Ă©ditions Lac et Lande
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
- Site de l'office de tourisme
- Phare de Capbreton
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PĂšlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle Voie de Soulac |
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Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
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- Carte IGN sous GĂ©oportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
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- Ibidem.
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- « La forĂȘt landaise », sur www.capbreton.fr (consultĂ© le ).
- Acteur essentiel de la rĂ©flexion stratĂ©gique sur les problĂ©matiques littorales de Nouvelle-Aquitaine, ce groupement dâintĂ©rĂȘt public est un lieu de production dâĂ©tudes Ă caractĂšre prospectif mais aussi un outil de concertation, de mise en cohĂ©rence des projets, dâĂ©changes dâexpĂ©riences et de diffusion de bonnes pratiques entre ses membres et partenaires.
- « Le rechargement de plage », sur www.capbreton.fr (consulté le ).
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- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Depuis le Moyen-Ăge, Capbreton et Labenne formaient une seule paroisse et ne se sont sĂ©parĂ©es qu'Ă la fin du XVIIIe siĂšcle.
- https://landes.catholique.fr/Paroisse-Saint-Nicolas
- Brigitte Alter, Brochure Capbreton Guide du Patrimoine : LĂ oĂč je vous emmenerai, Capbreton, ville de Capbreton, , 28 p..
- http://www.culturecommunication.gouv.fr/content/download/31056/254210/file/La%20Torelle.pdf
- « ugby/Honneur: Capbreton sâincline en finale », sur sudouest.fr, .
- "Quand les pĂȘcheurs artisanaux dĂ©fendent" aquaculture-aquablog, consultĂ© en avril 2009
- Les circuits courts concernent aussi aquaculture-aquablog, consulté en avril 2009
- ac-bordeaux.fr
- Banque du blason.
- Timbre prĂ©sent dans le catalogue Yvert et Tellier numĂ©ro 3519. 0,46 âŹ.