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Capbreton

Capbreton (/ka.bʁə.tɔ̃/) est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement des Landes, en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine.

Capbreton
Capbreton
La mairie.
Blason de Capbreton
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Landes
Arrondissement Dax
Intercommunalité Communauté de communes de Maremne-Adour-CÎte-Sud
Maire
Mandat
Patrick LaclédÚre
2020-2026
Code postal 40130
Code commune 40065
DĂ©mographie
Gentilé Capbretonnais
Population
municipale
9 181 hab. (2020 en augmentation de 6,93 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 422 hab./km2
Population
agglomération
12 351 hab. (2018)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 38â€Č 35″ nord, 1° 25â€Č 52″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 51 m
Superficie 21,75 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Capbreton
(ville-centre)
Aire d'attraction Capbreton
(commune-centre)
Élections
DĂ©partementales Canton du Pays tyrossais
LĂ©gislatives DeuxiĂšme circonscription
Localisation
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Capbreton
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Capbreton
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Capbreton
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Capbreton
Liens
Site web Site officiel

    Le gentilé est Capbretonnais[1].

    Port de plaisance et de pĂȘche trĂšs actif (pouvant anciennement aller pĂȘcher la morue jusqu'Ă  Terre-Neuve), Capbreton est une station balnĂ©aire rĂ©putĂ©e situĂ©e juste en face de Soorts-Hossegor sur l'ocĂ©an Atlantique oĂč se terminent les riviĂšres du Bourret et du Boudigau.

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune de Capbreton est située sur le littoral Atlantique du département des Landes.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Au large de Capbreton, dans le golfe de Gascogne, le « gouf de Capbreton », ou « fosse de Capbreton », est un canyon sous-marin de plus de 2 100 m de profondeur et de 150 km de long. Il sĂ©pare Ă  Capbreton la zone pyrĂ©nĂ©enne du plateau des Landes. Ce gouf, dont l'origine fut longtemps mystĂ©rieuse pour les scientifiques, est le tĂ©moin des vastes mouvements des plaques tectoniques qui ont Ă©loignĂ© la pĂ©ninsule IbĂ©rique de la France. GrĂące Ă  ce gouf naturel, les marins disposent d'un accĂšs au port protĂ©gĂ© : l'ocĂ©an y est plus calme par gros temps.

    Au droit de ce canyon, l'estuaire de l'Adour formait une rade qui fit jusqu'au XIVe siĂšcle de Capbreton un port important du littoral Atlantique. Les lacs d'Hossegor et de MoĂŻsan en sont les vestiges.

    Le port de Capbreton est le seul port de plaisance à ouverture océanique du département des Landes. Il fut aménagé dans les années 1970, dans le cadre de l'aménagement de la cÎte aquitaine.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 13,7 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 1,4 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 4,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,8 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 1 400 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 13,5 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Soorts-Hossegor », sur la commune de Soorts-Hossegor, mise en service en 1954[9] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[10] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 14,5 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 125,1 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[11]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Dax », sur la commune de Dax, mise en service en 1958 et Ă  31 km[12], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,8 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[13], Ă  14,3 °C pour 1981-2010[14], puis Ă  14,5 °C pour 1991-2020[15].

    Milieux naturels et biodiversité

    Capbreton est concernĂ©e par deux sites Natura 2000 relevant de la Directive habitats, faune, flore : le site Dunes modernes du littoral landais de Capbreton Ă  Tarnos, crĂ©Ă© le en raison de la variĂ©tĂ© des faciĂšs Ă©cologiques d'intĂ©rĂȘt remarquable et les zones humides associĂ©es au marais d'Orx, crĂ©Ă©es le en tant que site rĂ©cemment renaturĂ© avec forte dynamique Ă©cologique[16].

    Par ailleurs, la commune est concernĂ©e par une zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), les Dunes littorales du banc de Pineau Ă  l'Adour[17].

    Urbanisme

    Typologie

    Capbreton est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 5] - [18] - [19] - [20]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Capbreton, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 2 communes[21] et 12 349 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[22] - [23].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Capbreton, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[24] - [25].

    La commune, bordĂ©e par l'ocĂ©an Atlantique, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[26]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[27] - [28].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (61,6 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (70,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (47,9 %), zones urbanisĂ©es (33 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (6,7 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (1,6 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (1,6 %), terres arables (1,2 %), eaux continentales[Note 7] (0,6 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (0,5 %), zones humides cĂŽtiĂšres (0,1 %)[29].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    Voies

    458 odonymes recensés à Capbreton
    au 29 décembre 2013
    Allée Avenue Bld Chemin Clos Impasse Passage Place Promenade Quai Rd-point Route Rue Square Autres Total
    60 48 5 [N 1] 5 [N 2] 1 [N 3] 66 7 25 1 [N 4] 4 [N 5] 1 [N 6] 2 [N 7] 160 2 [N 8] 71 [N 9] 458
    Notes « N »
    1. Boulevard des Cigales, boulevard du Docteur-Junqua, boulevard du Front de Mer, boulevard François-Mitterrand, boulevard Loucheur.
    2. Chemin de l'Arriou, chemin de la Mer, chemin de Mengine, chemin de Miqua, chemin des Écureuils.
    3. Clos des Vieilles Vignes
    4. Promenade des Terrasses de l'Océan.
    5. Quai Bonamour, quai de la PĂȘcherie, quai du Bourret, quai du Vieil-Adour.
    6. Rond-point des Oiseaux.
    7. Route d'Angresse et route de Soorts.
    8. Square de la Croix du Sud, square des Geais.
    9. Autres voies non identifiées en relation avec des écarts, lieux-dits, hameaux, zones industrielles, lotissements, résidences, quartiers, etc.
    Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap

    Les ponts

    • Pont Lajus : permet d'atteindre le port en traversant le Boudigau. Construit en 1818 avec un pilier central. Reconstruit en 1852 sous sa forme actuelle[30].
    • Pont de la Halle : permet de passer du marchĂ© Ă  la plage en traversant le Boudigau. Nom liĂ© Ă  la halle du marchĂ©. Construit en bois en 1831. Reconstruit en bĂ©ton dans les annĂ©es 1930[30].
    • Pont Bonamour.
    • Pont du Bourret.

    Lieudits et hameaux

    Trois quartiers composent la commune de Capbreton[31] :

    • les Vignes et la Montagne ;
    • Bourg et Bournes ;
    • la Pointe.

    CƓur de ville

    En octobre 2018, la municipalité a entrepris des travaux de revitalisation du centre-ville de Capbreton, avec l'ambition de renforcer son attractivité économique par l'embellissement du cadre de vie. L'effort a porté sur :

    • les travaux paysagers de la place de la Gare, dont la vĂ©gĂ©talisation interviendra Ă  l'automne 2019, l'idĂ©e Ă©tant de « refaire entrer la forĂȘt dans la ville en prolongeant la PĂ©piniĂšre, tout en crĂ©ant du stationnement en entrĂ©e de ville pour poser la voiture et aller au centre Ă  pied, Ă  vĂ©lo ou en navette »[32] ;
    • le rĂ©amĂ©nagement des allĂ©es Marines et du boulevard du Dr-Junqua, qui se veulent dĂ©sormais une « halte verdoyante » entre l'Estacade et le marchĂ©. Une premiĂšre tranche de travaux s'est achevĂ©e en , avec notamment l'installation de solariums-filets sur les rives des ponts Lajus et de la Halle et d'un restaurant « du bout du Boudigau ». Une deuxiĂšme tranche, actuellement Ă  l'Ă©tude, concernera la liaison entre le pont de la Halle et le marchĂ©[33].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Capbreton est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© faible)[34]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[35].

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par submersion marine et par une crue Ă   dĂ©bordement lent de cours d'eau, notamment le ruisseau le Boudigau et le Bouret. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1999, 2009 et 2020 et au titre des inondations par remontĂ©e de nappe en 2014 et 2020[36] - [34].

    Capbreton est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. Depuis le , les dĂ©partements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un rĂšglement interdĂ©partemental de protection de la forĂȘt contre les incendies. Ce rĂšglement vise Ă  mieux prĂ©venir les incendies de forĂȘt, Ă  faciliter les interventions des services et Ă  limiter les consĂ©quences, que ce soit par le dĂ©broussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la rĂ©glementation des activitĂ©s en forĂȘt. Il dĂ©finit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associĂ©s diffĂ©rentes mesures[37] - [38].

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont un recul du trait de cÎte et de falaises et des tassements différentiels[39].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Capbreton.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en alĂ©a moyen ou fort (19,2 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 5 220 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, aucun n'est en alĂ©a moyen ou fort, Ă  comparer aux 17 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[40] - [Carte 2].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[34].

    Toponymie

    En dépit de son étymologie intuitive, le nom de Capbreton n'a pas de filiation avérée avec la Bretagne.

    Le nom du village est attesté sous les formes Cap Bertou ou Cabertou en 1170 et sur d'autres cartes marines du XVIe siÚcle sur lesquelles sont mentionnés tantÎt Capbreton, tantÎt Caberton, Cap-Breton (sans date). Au cours de la période de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta le nom révolutionnaire de Capbrutus[41], suivant le goût de l'époque pour les héros de la république romaine.

    Albert Dauzat et Charles Rostaing classent Capbreton Ă  l'article Cabestany[42], avec toute une sĂ©rie de noms similaires composĂ©s avec l'Ă©lĂ©ment Cap- ou Cab-, qui reprĂ©sente le français cap ou l'occitan cap (ou occitan dialectal *cabo) « cap, tĂȘte, extrĂ©mitĂ© ».

    On peut rapprocher Capbreton d'autres toponymes du sud ouest comme Cabestany (Pyrénées-Orientales, de Cabestagnio 927), Capbis (Pyrénées-Atlantiques, Cabbis XIIe siÚcle, Grangia Capbisii en 1235), Caplong (Gironde) et ailleurs, comme Cap-d'Ail (Alpes-Maritimes, Cabo d'Ail 1259).

    La comparaison avec Cap-d'Ail et Capbis autorise quelques hypothĂšses sur l'origine de ce nom de lieu.

    On constate comme dans Capbis, une alternance de formes anciennes écrites Capb- et d'autres en Cab-, dont les secondes s'expliquent, soit par une assimilation de [p] à [b], soit par une variante dialectale cab- pour cap-. D'ailleurs, que ce soit en gascon ou en français local, le p de Capbreton n'est jamais prononcé : on dit « cabreton ».

    Pour expliquer la nature du second élément -breton, A. Dauzat et C. Rostaing supposent un nom de personne comme dans Cap-d'Ail, qui serait formé avec le nom de personne latin Alius selon Nino Lamboglia[43], mais ils ne se prononcent pas sur son origine.

    Quant Ă  la finale -on, elle s'explique par une analogie avec le mot français breton. Les anciens disent encore « cabretoun » ou mĂȘme « cabertoun ».

    Capbreton fut un dĂ©bouchĂ© viticole du port de Bayonne, coplantĂ© de vignes de sable pendant longtemps : le nom mĂȘme du cĂ©page roi du pays (une variĂ©tĂ© de cabernet) porte le nom de la citĂ© : "cabreton rouge" qui a glissĂ© sous le vocable de "breton", cĂ©page majeur de la Loire et d'origine gasconne sans aucun doute.

    Son nom gascon est Cap Berton[44].

    Histoire

    C’est dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XIIe siĂšcle que le nom de Capbreton apparaĂźt pour la premiĂšre fois dans les archives de Bayonne : l’histoire des deux villes est alors intimement liĂ©e, pour le meilleur et pour le pire (les Bayonnais, au prix de luttes et de procĂšs incessants, voulaient s'assurer le monopole des Ă©changes commerciaux sur l'Adour et son dĂ©bouchĂ© maritime).

    Il existe au large de Terre-Neuve, l’üle du Cap-Breton : tire-t-elle son nom de Capbreton ? Rien n'est moins sĂ»r mais, dans cette Ăźle, la prĂ©sence des marins gascons est attestĂ©e comme en tĂ©moignent de nombreux noms de villages ou lieux-dits de l'Ăźle (citons, entre autres, le village de Gabarrus qui porte le nom d'une des plus illustres familles d'armateurs capbretonnais).

    Au temps de son apogĂ©e (XVe et XVIe siĂšcles), Capbreton comptait entre 2 000 et 3 000 habitants, tirant sa prospĂ©ritĂ© du commerce florissant vers l’Espagne, le Portugal et les Pays-Bas de ses rĂ©putĂ©s « vins de sable », issus des vignes plantĂ©es sur les dunes bordant le cours ultime de l'Adour, de Labenne Ă  Messanges, et des produits de la forĂȘt environnante (liĂšge, poix, rĂ©sine, planches de pin).

    Capbreton a conservĂ© peu de tĂ©moignages de son ancienne splendeur : elle fut en effet ravagĂ©e par des raids des marins espagnols du temps des nombreuses guerres qui opposĂšrent royaumes de France et d'Espagne : quelques maisons Ă  encorbellement et colombages sont encore visibles. Son vieux quartier du Bouret Ă©tait placĂ© sur le chemin littoral menant Ă  Saint-Jacques-de-Compostelle. L’église Saint-Nicolas a Ă©tĂ© reconstruite au milieu du xixe siĂšcle mais conserve encore une porte gothique ainsi qu'une trĂšs belle pietĂ  polychrome du XVe siĂšcle. Son clocher, en forme de haute tour souvent remaniĂ©e, servait d’amer pour les navires. Si les ex-votos traditionnels des marins ont Ă©tĂ© dĂ©truits pendant la RĂ©volution, on peut encore admirer, placardĂ©s sur les murs du porche et de la nef, les noms de nombreux marins natifs de Capbreton, qui ont souvent pĂ©ri bien loin de leur port d'attache.

    En 1578, aprĂšs de gigantesques travaux, l’ingĂ©nieur Louis de Foix dĂ©tourna l’Adour au Boucau Neuf, Ă©vĂšnement qui entraĂźna la perte progressive mais irrĂ©mĂ©diable de l'embouchure de Capbreton et, plus au nord, de celle du Port d'Albret, dĂ©sormais devenu « Vieux-Boucau » (qui signifie vieille embouchure en gascon) alors principal dĂ©bouchĂ© maritime de ce fleuve vagabond qu'Ă©tait l'Adour. Cette dĂ©cision, funeste pour Capbreton et Port d'Albret, permit au commerce bayonnais de reprendre son monopole, au prix d'entretiens coĂ»teux de cette nouvelle embouchure qui fut longtemps, par sa barre, rĂ©putĂ©e trĂšs dangereuse, contrairement au havre trĂšs sĂ»r situĂ© Ă  portĂ©e de Capbreton.

    Les habitants de Capbreton ne se rĂ©signĂšrent jamais Ă  la perte de leur port : si les ingĂ©nieurs de Vauban reconnurent la qualitĂ© d'abri naturel du gouf de Capbreton, il fallut attendre l’empereur NapolĂ©on III pour que des travaux redonnent vie Ă  l’ancien port. Un bassin de chasses fut crĂ©Ă© depuis le lac d'Hossegor, qui, canalisĂ©, a permis de pĂ©renniser l'embouchure naturelle de Capbreton, mais avec une largeur dĂ©sormais bien modeste par rapport Ă  celle de son passĂ©. Dans la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle, une importante flottille sardiniĂšre existait Ă  Capbreton.

    Le Second Empire vit aussi la création de l'estacade pour prolonger l'entrée du port et la sécuriser. Et ultérieurement celle du sanatorium Sainte-Eugénie destiné à soigner les enfants atteints de maladies pulmonaires. Il fut ensuite renommé préventorium, puis centre hélio-marin quand il fut transformé en centre de colonies de vacances. Il a été fortement touché par la tornade d'août 1970 qui a emporté son toit. Reconstruit, il a été pourtant démoli vers 1991 pour laisser la place au Centre européen de rééducation du sportif (CERS) et à un hÎtel de luxe.

    Le bùtiment voyageur de l'ancienne gare, flanqué de l'ancienne halle à marchandises (à droite).

    Capbreton fut desservie par le chemin de fer pendant le XXe siÚcle. En effet, la ville possédait une gare, qui se trouvait sur la courte ligne de Labenne à Seignosse de la compagnie locale des Voies ferrées des Landes. La ligne, ouverte en 1912, fut construite essentiellement pour desservir des établissements industriels et ne connut qu'un trafic voyageurs de faible importance. Elle a fermé en mars 1957. Seuls les bùtiments de l'ancienne gare subsistent aujourd'hui.

    C'est la mode des bains de mer et de la plaisance qui ont permis la vĂ©ritable rĂ©surrection de Capbreton. Le rĂ©amĂ©nagement des digues marquant l'entrĂ©e du port a rendu la passe moins dangereuse. Le creusement des bassins et la pose de pontons ont permis la crĂ©ation d'un port de plaisance de 1 000 anneaux, le plus important entre Arcachon et Saint-Jean-de-Luz ainsi qu'un port de pĂȘche professionnelle comportant 19 unitĂ©s (essentiellement fileyeurs, caseyeurs et ligneurs). Chaque bateau a son Ă©tal de vente directe sur le mĂŽle Emile Biasini oĂč est implantĂ©e la capitainerie. A aussi Ă©tĂ© installĂ© un vaste et harmonieux complexe touristique, se prolongeant jusqu'Ă  Hossegor, pour en faire une des stations balnĂ©aires phares de la cĂŽte sud des Landes, une des capitales landaises du surf et des autres sports de glisse.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    11 février 1852 19 juin 1862 François Lafontan
    19 juin 1862 29 août 1865 Jean Duplaa de Garat
    29 août 1865 20 mai 1900 Anatole de Saint-Martin Républicain Conseiller général
    20 mai 1900 12 mai 1912 Jean Larrat
    12 mai 1912 21 janvier 1913 André Delest Conseiller général
    21 janvier 1913 29 août 1935 Fernand Junqua Médecin
    29 août 1935 19 octobre 1936 Pierre Alfred Lafarie
    19 octobre 1936 24 janvier 1937 André Delest Premier adjoint faisant office de maire à la suite de la démission de M. Lafarie
    24 janvier 1937 14 mars 1937 Pierre Alfred Lafarie
    14 mars 1937 16 mai 1937 Élie Despouys Rad.
    16 mai 1937 30 septembre 1944 Élie Despouys Rad.
    30 septembre 1944 19 mai 1945 François Moreau Président du Comité de Libération
    19 mai 1945 2 novembre 1947 Élie Despouys Rad. Conseiller gĂ©nĂ©ral
    2 novembre 1947 27 mars 1971 Bernard Lesgourgues
    27 mars 1971 17 mars 1989 Roger CalĂšs UDR puis RPR MĂ©decin
    Président du SIVOM CÎte Sud des Landes
    17 mars 1989 9 novembre 2012 Jean-Pierre Dufau PS Professeur de collĂšge
    Député des Landes (1997-2017)
    Conseiller général du canton de Saint-Vincent-de-Tyrosse (1979-1998)
    Conseiller régional (1992-1998)
    décembre 2012 En cours Patrick LaclédÚre PS Cadre bancaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Les parcs et jardins

    La commune compte un jardin public intergĂ©nĂ©rationnel implantĂ© sur une ancienne friche de 2 033 m2 en bordure du Boudigau, qui comporte des jeux pour enfants, un amphithĂ©Ăątre en bois qui accueille des propositions artistiques lors du festival du Conte ou de la fĂȘte traditionnelle de la TorĂšle et un vaste espace en herbe. Depuis 2015 s'y trouve installĂ©e une cabane Ă  livres. Par ailleurs, la commune est dotĂ©e depuis 2014 d'un jardin partagĂ©, place de la PĂ©piniĂšre, qui est fondĂ© sur « des valeurs de solidaritĂ©, de convivialitĂ©, de lien social et favorise les pratiques Ă©coresponsables »[45].

    Gestion différenciée

    Dans l'objectif zĂ©ro phyto, Capbreton s'est engagĂ©e dans une gestion de ses espaces verts plus proche de la nature et plus respectueuse de l’environnement. Ces espaces sont dĂ©sormais traitĂ©s par secteurs, selon leur situation en milieu forestier, urbain ou maritime, dans un souci de cohĂ©rence et de respect de leur singularitĂ©[46].

    La forĂȘt communale

    Avec le concours de l’Office National des ForĂȘts (ONF), la commune gĂšre prĂšs de la moitiĂ© de la forĂȘt : coupe et vente du bois, replantation de pins au rythme d’un plan de gestion qui assure une rotation raisonnĂ©e afin que tous les Ă©tages de vĂ©gĂ©tation soient prĂ©sents. Outre sa fonction Ă©conomique, la forĂȘt communale reprĂ©sente une fonction environnementale importante en matiĂšre de protection des eaux et des sols, de biodiversitĂ©, de lutte contre l’effet de serre et d'assainissement des sols qui Ă©taient marĂ©cageux avant la plantation gĂ©nĂ©ralisĂ©e de pins. Elle joue enfin un rĂŽle social Ă  prĂ©server : accueil des promeneurs et activitĂ©s de la chasse, principalement[47].

    La stratégie locale en faveur du littoral

    Sur la base des conclusions d'une Ă©tude qu'elle a lancĂ©e en 2014, la commune de Capbreton s'est engagĂ©e depuis 2016 dans une stratĂ©gie locale de gestion du trait de cĂŽte avec l'appui du GIP Littoral[48]. Capbreton doit en effet faire face Ă  des phĂ©nomĂšnes d'Ă©rosion chroniques de son littoral, notamment le secteur sud. L'objectif est de prĂ©server les milieux dunaires et leur biodiversitĂ©, tout en structurant mieux l'offre en matiĂšre d'accueil du public sur les plages. Pour pallier l'abaissement de la plage, son rechargement est effectuĂ© par transfert de sable grĂące Ă  un by-pass mis en place en 2007 depuis la plage Notre-Dame vers les plages sud (Centrale, PrĂ©vent, Savane). En 2017, le volume de sable transfĂ©rĂ© a Ă©tĂ© augmentĂ©, afin de limiter le recul des dunes qui constituent les remparts des secteurs semi urbains ou naturels de Capbreton[49]. ParallĂšlement, et depuis , la commune mĂšne des travaux de rĂ©habilitation du cordon dunaire et des opĂ©rations rĂ©guliĂšres d'entretien avec le concours de l'Office national des forĂȘts et des « Citoyens de la Dune », bĂ©nĂ©voles partageant un mĂȘme intĂ©rĂȘt pour la protection de la dune et du littoral et, plus gĂ©nĂ©ralement, pour la protection de l'environnement sur la commune[50].

    Jumelages

    Capbreton est jumelée avec Nazaré (Portugal)[51].

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[53].

    En 2020, la commune comptait 9 181 habitants[Note 8], en augmentation de 6,93 % par rapport Ă  2014 (Landes : +4,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    5376255867069159339681 0371 060
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1311 1801 3071 2471 1701 1511 1651 2841 279
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3131 4071 5181 5652 0422 9542 7673 1263 534
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    3 6883 9374 2634 4565 0896 6597 5467 5657 965
    2015 2020 - - - - - - -
    8 7769 181-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee Ă  partir de 2006[54].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culte

    Seul le culte catholique est célébré dans la commune.

    Capbreton relÚve de la paroisse Saint-Nicolas qui regroupe les actuelles communes de Capbreton et de Labenne [55] dans le diocÚse d'Aire et Dax. La paroisse comprend trois clochers : l'église Saint-Nicolas de Capbreton, la chapelle de la Plage à Capbreton et l'église Saint-Nicolas de Labenne. La messe dominicale est célébrée le samedi soir à Labenne, le dimanche matin à Capbreton à 9 h 30 à la chapelle et à 11 h à l'église[56].

    Manifestations culturelles et festivités

    • La fĂȘte du Merlu, le deuxiĂšme samedi et dimanche de mai ;
    • La fĂȘte de la Mer, le dernier dimanche de juin ;
    • Festival des contes : en juillet ;
    • AoĂ»t of Jazz (anciennement festival de contrebasses, puis Fugues en pays Jazz ) : mi-aoĂ»t ;
    • La fĂȘte du Chipiron, dans les premiers week-end de septembre ;
    • FĂȘtes de la Saint-Nicolas (saint patron de Capbreton) : dĂ©but dĂ©cembre.

    FĂȘte de la Torelle

    Entre la mairie et l'église, la nuit du 24 décembre avant la messe de minuit, on allume un feu traditionnel sur un bûcher de troncs de pins édifié en forme de tour carrée : la Torelle (ou TorÚle)[57].

    Il s'inscrit dans la pratique des feux solsticiaux et des feux des noĂ«ls de Gascogne. Une tradition locale fait remonter la coutume aux invasions normandes. Une nuit, des voiles de navires normands avaient Ă©tĂ© aperçues en mer. Les villageois apportĂšrent tout le bois qu'ils purent trouver prĂšs de la plage et allumĂšrent un grand bĂ»cher dont les flammes Ă©clairaient les dunes alentour. Ils dĂ©filĂšrent ensuite toute la nuit entre le feu et les assaillants. Les ombres projetĂ©es firent croire aux Normands la prĂ©sence d'un grand nombre de soldats prĂȘts Ă  une rĂ©sistance farouche. Les Normands renoncĂšrent Ă  dĂ©barquer et les villageois dĂ©cidĂšrent de commĂ©morer chaque annĂ©e leur victoire[58].

    Le bĂ»cher est formĂ© de troncs d'arbres agencĂ©s en forme de cheminĂ©e carrĂ©e d’une hauteur d’environ 3 mĂštres, de façon que le bois brĂ»le toute la nuit et s’écroule vers l’intĂ©rieur. C’est aujourd’hui l’Ɠuvre des services municipaux alors qu’autrefois les bouviers se chargeaient de cette tĂąche avec leurs bƓufs chamarrĂ©s pour la fĂȘte[58].

    Deux hypothÚses sont avancées quant à la signification du mot « torrÚle »[58] :

    • la plus vraisemblable est celle de « petite tour », en raison de la forme carrĂ©e utilisĂ©e ;
    • une autre est une dĂ©formation du verbe « torrar » (geler, comme souvent la nuit de NoĂ«l) en occitan dans sa variante gasconne.

    Sports

    Économie

    Droit local

    Les pĂȘcheurs de Capbreton bĂ©nĂ©ficient d'un droit coutumier : ils sont autorisĂ©s Ă  vendre directement leur pĂȘche sur des tables au port et non pas uniquement Ă  la criĂ©e[60] - [61]. C'est le seul cas existant sur la cĂŽte Atlantique entre Arcachon et Saint-Jean-de-Luz[62].

    Lieux et monuments

    Édifices et sites

    La maison du Rey.
    La maison Brebet.
    • L'Estacade, symbole de la ville de Capbreton.
    • Le port de pĂȘche et de plaisance.
    • L'Ă©glise Saint-Nicolas de Capbreton avec un clocher flanquĂ© d'une tour ronde de 33 m abusivement qualifiĂ©e d'ancien phare. C'Ă©tait en rĂ©alitĂ© une tour d'observation du trafic maritime. Elle fut ultĂ©rieurement utilisĂ©e pour l'observation de la forĂȘt en vue de localiser les dĂ©parts d'incendies.
    • La maison Brebet (XVe siĂšcle) et la maison MĂ©dus : 54-56 rue de GĂ©nĂ©ral-de-Gaulle. En 2012, elles ont Ă©tĂ© rĂ©amĂ©nagĂ©es en Maison de l'OralitĂ© et du Patrimoine (MOP). Elles sont parfois appelĂ©es « maisons des Anglais », car la tradition orale dit qu'elles auraient Ă©tĂ© construites pendant l'occupation anglaise de l'Aquitaine (1152-1453)[57].
    • Un ensemble d'environ 10 blockhaus du Mur de l'Atlantique situĂ©s sur les plages au sud de la ville et partiellement dĂ©mantelĂ©s par les Allemands avant leur retraite.
    • Le casino, reconstruit en 2009 sur les nouvelles terrasses. Le premier casino avait Ă©tĂ© construit en 1966 sur la place de la LibertĂ© Ă  l'emplacement des anciens Ă©tablissements de bains.
    • La chapelle Sainte-ThĂ©rĂšse de la plage.
    HĂŽtel de ville.
    • Église Saint-Jean de Bouret : l’église Saint-Jean fait partie d’une maison templiĂšre construite dans le quartier de Bouret au XIIe siĂšcle, et aujourd’hui dĂ©truite. L’église Saint-Nicolas de Capbreton en conserve cependant deux vestiges : sa cloche et son Christ en croix. Les templiers fondent une maison templiĂšre, une chapelle dĂ©diĂ©e Ă  sainte Madeleine, et un hĂŽpital (lieu d’accueil) pour les pauvres, puis pour les pĂšlerins. Cette maison passe ensuite aux mains des hospitaliers de saint Jean de JĂ©rusalem. Ils agrandissent la chapelle, qui devient Ă©glise paroissiale. EntourĂ©e d’un cimetiĂšre, l’église est alors dotĂ©e de trois autels dĂ©diĂ©s Ă  saint Jean-Baptiste, sainte Madeleine et sainte Catherine. L’église reste paroissiale jusqu’au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle, oĂč elle est progressivement dĂ©laissĂ©e. En 1730, la cloche est dĂ©posĂ©e, ce qui signe l’abandon dĂ©finitif du lieu de culte. Aujourd'hui, les vestiges de l'Ă©glise ont totalement disparu. Seuls subsistent deux Ă©lĂ©ments du mobilier de l’ancienne chapelle : une croix et la cloche, fondue en 1483, qui ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©es dans l’église Saint-Nicolas de Capbreton.
    • Les « deux mairies » : Capbreton dispose d'un hĂŽtel de ville sur la place du mĂȘme nom. Mais la mairie est situĂ©e de l'autre cĂŽtĂ© de la place. C'est la villa construite Ă  la fin du XIXe siĂšcle par monseigneur ClĂ©ment SoulĂ© qui fut archevĂȘque de Saint-Denis-de-la-RĂ©union, puis de Guadeloupe. RetirĂ© Ă  Capbreton, il se heurte au curĂ© de la paroisse, l'abbĂ© Jean-Baptiste Gabarra qui sera le curĂ© de Capbreton pendant 59 ans. Il finit par construire une vĂ©randa sur la façade ouest de la villa donc tournant le dos Ă  l'Ă©glise pour y cĂ©lĂ©brer ses messes. Seule la mort les rĂ©unira, puisqu'ils sont enterrĂ©s tous les deux dans l'Ă©glise Saint-Nicolas[57].

    L'Estacade

    L'Estacade de Capbreton.

    L'estacade est une jetée en charpente servant à prolonger un bajoyer pour guider les bateaux à l'entrée d'une écluse ou leur permettre de s'amarrer.

    L’empereur NapolĂ©on III, lors de sa visite le , au cours d’une rĂ©ception, se fait remettre par le conseil municipal les plans du futur port de Capbreton Ă©tablis par les ingĂ©nieurs Descombes et Pairier. AprĂšs quelques pas sur l’implantation du futur projet, il en dĂ©cide la rĂ©alisation. Le 27 septembre 1858, le conseil municipal, lors de sa rĂ©union, octroie Ă  l’ingĂ©nieur Descombes 600 pins pour le port.

    Ils construisent alors une estacade de 400 m prolongĂ©e plus tard de 50 m.

    Elle est rasée en 1943 par les Allemands. Des photos non libres de droit montrent le support en ciment dégagé de toute la structure en bois.

    L'estacade construite sous Napoléon III, au XIXe siÚcle

    En 1948, un phare automatique est construit Ă  son extrĂ©mitĂ© avec une lanterne d’une portĂ©e de 14 miles en 1950.

    Dans les années 1970, lors des travaux de l'aménagement du port, un nouveau pylÎne avec une lanterne est construit à quelques mÚtres plus au large.

    À ce jour, l’Estacade mesure 189,60 m, et c'est une promenade apprĂ©ciĂ©e par les Capbretonnais et les touristes.

    L'estacade illustre la couverture du roman Un long dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot (Denoël, 1991).

    Anciens bĂątiments

    • Commanderie des templiers. Construite au XIIe siĂšcle. SituĂ©e au milieu de la grand-rue. DĂ©truite en 1920 car dĂ©labrĂ©e et dangereuse. RemplacĂ©e par la nouvelle poste (reconstruite ailleurs depuis)[30].
    • PrĂ©ventorium Sainte-EugĂ©nie.
    • Le grand Pandias : grande balise noire de 20 m de haut situĂ©e sur la dune de Saint-Martin sur la rive droite du canal. Panneau rectangulaire de m de large et m de haut. Sert d'amer avec le clocher de l'Ă©glise pour entrer dans le port. DĂ©truit vers 1970 lors de la construction de la vaste rĂ©sidence des terrasses de la mer[30].
    • Villas du comte d'Astanieres que celui-ci avait construites vers 1900. AprĂšs la mort du sculpteur en 1918, elles ont Ă©tĂ© fortement endommagĂ©es par un raz-de-marĂ©e en 1938 et dĂ©truites en 1977 pour la construction de la rĂ©sidence du Grand Large[30].
    • Grand HĂŽtel de la plage, construit en bordure de plage vers 1900[30].
    • HĂŽtel Mercedes construit Ă  sa place dans les annĂ©es 1920[30]. À ne pas confondre avec l'hĂŽtel Mercedes actuel Ă  Hossegor.

    Les plages

    La commune de Capbreton possÚde 8 plages naturelles de sable dont 7 surveillées pendant l'été et une sauvage à dominance naturiste (du nord vers le sud) :

    • Notre-Dame (de l'autre cĂŽtĂ© de la passe Ă  bateaux),
    • L'Estacade,
    • La Centrale (Ă  ne pas confondre avec la plage centrale d'Hossegor),
    • Le PrĂ©vent (Ă  l'emplacement de l'ancien prĂ©ventorium),
    • La Savane (aussi appelĂ©e le Santocha par les locaux),
    • La Piste,
    • Les OcĂ©anides (aussi appelĂ©e le VVF),
    • La Pointe (non surveillĂ©e, naturisme).

    Ces plages sont surveillées de 11 h à 19 h en juillet et août.

    Le reste de l'année, une foule de surfeurs fait le spectacle pour le plaisir des passants.

    Les plages accueillent également plusieurs fois dans l'année des compétitions officielles de surf.

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    D'azur au chevron d'or[63]

    Culture

    La mĂ©diathĂšque L'Écume des jours.
    • La mĂ©diathĂšque L'Écume des jours porte depuis 2009 le nom du roman de Boris Vian en souvenir du sĂ©jour de l'Ă©crivain et de son frĂšre au dĂ©but de la guerre en 1940 pendant lequel il rencontrera sa future Ă©pouse. À l'origine, la bibliothĂšque avait Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par Étienne Valdeyron dont l'Ă©pouse Odette Ă©tait la fille du poĂšte gascon et instituteur Jean Duboscq (1853-1937)[57].

    Philatélie

    Un timbre-poste de France intitulĂ© PĂȘcheur de sable a Ă©tĂ© Ă©mis en 2002 dans la sĂ©rie Le siĂšcle au fil du timbre - Vie quotidienne. Il reproduit une photographie d'un photographe amateur de Montauban, RenĂ© Daynes, prise en 1947 sur la plage de Capbreton. Il reprĂ©sente un Capbretonnais, AndrĂ© Guimont, et son attelage (une mule) transportant du sable extrait sur la plage[64].

    Personnalités liées à la commune

    Galerie d'images

    • La grande plage de Capbreton.
      La grande plage de Capbreton.
    • Phare de Capbreton.
      Phare de Capbreton.
    • Le port de plaisance.
      Le port de plaisance.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Émilie Rances, Le Sablier d’écume, Nouvelles d'Hossegor et de Capbreton, Ă©ditions Lac et Lande

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. « Le nom des habitants du 40 », sur www.habitants.fr (consulté le ).
    2. Carte IGN sous GĂ©oportail
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Soorts-Hossegor - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Capbreton et Soorts-Hossegor », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Soorts-Hossegor - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Capbreton et Dax », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Dax - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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    43. Ibidem.
    44. « Toponymes occitans », sur www.locongres.org (consulté le ).
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    47. « La forĂȘt landaise », sur www.capbreton.fr (consultĂ© le ).
    48. Acteur essentiel de la rĂ©flexion stratĂ©gique sur les problĂ©matiques littorales de Nouvelle-Aquitaine, ce groupement d’intĂ©rĂȘt public est un lieu de production d’études Ă  caractĂšre prospectif mais aussi un outil de concertation, de mise en cohĂ©rence des projets, d’échanges d’expĂ©riences et de diffusion de bonnes pratiques entre ses membres et partenaires.
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