Port de Capbreton
Le port de Capbreton est un site fluvial cĂŽtier amĂ©nagĂ© en un port de pĂȘche et un port de plaisance, sur la commune de Capbreton, dans le dĂ©partement français des Landes. Il est l'unique port de pĂȘche du dĂ©partement.
Présentation
Le port de Capbreton et le lac d'Hossegor sont les vestiges de l'ancien estuaire de l'Adour. Le port occupe la section aval des riviÚres Bourret et Boudigau ainsi que leur confluence, qui communique avec la passe du Boucarot. Cette passe relie le canal d'Hossegor à l'océan Atlantique[1].
- Plan du port de Capbreton
PĂȘche
Dix-neuf bateaux constituent la flottille du port de Capbreton. Ces unitĂ©s polyvalentes de petite taille, allant de 7 Ă 15 mĂštres de long, allient fileyeurs, chalutiers et ligneurs, pouvant travailler avec diffĂ©rents engins de pĂȘche (filets, chaluts, lignes et palangres, casiers, nasses, etc.) selon les saisons et les espĂšces visĂ©es. La pĂȘche pratiquĂ©e est artisanale. Les marins peuvent vendre directement au consommateur sans passer par une criĂ©e le produit de leur pĂȘche, depuis un Ă©dit de Colbert (XVIIe siĂšcle) qui les y autorise Ă titre exceptionnel[1].
- Port de pĂȘche
- Vente directe du poisson sur le quai
Le gouf de Capbreton, au large des cĂŽtes, offre aux pĂȘcheurs une ressource en poissons de roches (rouget, grondin, rascasse...) et des crustacĂ©s, plus habituels des cĂŽtes rocheuses de la Bretagne. Les grands fonds attirent aussi des espĂšces des zones pĂ©lagiques de thonidĂ©s (thon, bonite, etc.) et des cĂ©phalopodes (calmar, chipiron, etc.)[1].
Aménagements
L'estacade constitue le premier aménagement portuaire à Capbreton. Elle est édifiée sous le Second Empire sur décision de Napoléon III du . Le canal d'Hossegor est percé quant à lui en 1876. Il permet l'alimentation du lac d'Hossegor par les eaux de l'océan[1].
- Entrée du port de Capbreton par la passe du Boucarot
- L'estacade (1858)
Le port de pĂȘche d'origine est transformĂ© en port de plaisance sous l'impulsion de la Mission InterministĂ©rielle d'AmĂ©nagement et de CĂŽte Aquitaine (MIACA). De 1973 Ă 1991, cinq bassins sont amĂ©nagĂ©s : Pompidou, PĂȘcherie, Bonamour, Les Corsaires et Le Bourret, portant la capacitĂ© Ă prĂšs de mille anneaux[1].
- Port de plaisance
Historique
Les RĂŽles Gascons attestent de la prĂ©sence au Moyen Age de grands cĂ©tacĂ©s dans les eaux du golfe de Gascogne, notamment dans les parages du gouf de Capbreton[2]. L'endroit Ă©tait vĂ©ritablement infestĂ© de baleines, rorquals, orques et cachalots[2], Ă tel point qu'Ădouard II, roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine, passe un acte en 1315 relatif Ă l'Ă©chouement des baleines sur les cĂŽtes de Biscarrosse et de Saint-Julien-en-Born. Son fils et successeur, Ădouard III, affecte en 1338 les droits considĂ©rables sur la pĂȘche Ă la baleine Ă l'Ă©quipement d'une flotte entiĂšre[3]. Avec le temps, la surpĂȘche et l'Ă©loignement des peuplements de baleines, la recherche des grands cĂ©tacĂ©s a conduit les pĂȘcheurs basques et capbretonnais au large des cĂŽtes de l'Islande et du Labrador. Ils se sont ensuite tournĂ©s vers la pĂȘche Ă la morue, au large de Terre-Neuve. Les derniers Terre-neuvas disparaissent des ports gascons (Bordeaux et Bayonne) dans les annĂ©es 1960[2].
Notes et références
- Panneaux de présentation du port de Capbreton, consultés sur site le 3 mai 2017
- Jean-Jacques et BĂ©nĂ©dicte FĂ©niĂ©, Dictionnaire des Landes, Bordeaux, Ăditions Sud Ouest, , 349 p. (ISBN 978-2-87901-958-1)
- Mimizan, des origines Ă 1900, p 76