Biscarrosse
Biscarrosse (BiscarrĂČssa, en occitan[1]) est une commune du Sud-Ouest de la France, situĂ©e dans le dĂ©partement des Landes en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine. Biscarrosse, capitale de l'hydraviation, est une station balnĂ©aire rĂ©putĂ©e, notamment pour ses spots de surf.
Biscarrosse | |||||
Le lac de Biscarrosse. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Landes | ||||
Arrondissement | Mont-de-Marsan | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Grands Lacs | ||||
Maire Mandat |
HĂ©lĂšne Larrezet 2020-2026 |
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Code postal | 40600 | ||||
Code commune | 40046 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Biscarrossais | ||||
Population municipale |
14 034 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 87 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 44° 23âČ 39âł nord, 1° 09âČ 46âł ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 78 m |
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Superficie | 160,48 km2 | ||||
Type | Commune urbaine et littorale | ||||
Unité urbaine | Biscarrosse (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Biscarrosse (commune-centre) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton des Grands Lacs | ||||
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Landes
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | Site officiel de Biscarrosse | ||||
Ses habitants sont les Biscarrossais.
GĂ©ographie
Localisation
Biscarrosse se situe en Pays de Born entre le lac de Cazaux et le lac de Biscarrosse et de Parentis. La commune est limitrophe du département de la Gironde.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont La Teste-de-Buch, Gastes, Parentis-en-Born et Sanguinet.
Quartiers et hameaux
Commune la plus étendue du département des Landes, avec une superficie de 19 308 hectares (prÚs du double de celle de Paris), troisiÚme ville du département en nombre d'habitants, elle se décline en trois pÎles complémentaires :
- Biscarrosse-Bourg, centre administratif et commercial de la ville,
- Biscarrosse-Plage, station balnéaire sur l'océan Atlantique,
- Biscarrosse-Lac, à 7 km du centre-ville, au bord de l'étang de Cazaux et de Sanguinet. Constituée de hameaux résidentiels, elle abrite le golf et les ports de Maguide et Navarrosse.
Transports en commun
Pendant la période estivale un réseau de navettes dessert Biscarrosse reliant le bourg aux plages.
- Ligne estivale.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[3]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Pissos », sur la commune de Pissos, mise en service en 1951[9] et qui se trouve Ă 32 km Ă vol d'oiseau[10] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 023,4 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[11]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Dax », sur la commune de Dax, mise en service en 1958 et Ă 77 km[12], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,8 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[13], Ă 14,3 °C pour 1981-2010[14], puis Ă 14,5 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Biscarrosse est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [18] - [19] - [20]. Elle appartient à l'unité urbaine de Biscarrosse, une unité urbaine monocommunale[21] de 14 034 habitants en 2020, constituant une ville isolée[22] - [23].
Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Biscarrosse, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[24] - [25].
La commune, bordĂ©e par deux plans dâeau intĂ©rieurs dâune superficie supĂ©rieure Ă 1 000 hectares, le lac de Cazaux et de Sanguinet et le lac de Biscarrosse et de Parentis, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[26]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[27] - [28].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (68,4 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (71 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (46 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (20,4 %), eaux continentales[Note 7] (15,4 %), zones urbanisĂ©es (7,3 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (2,9 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (2,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (2 %), zones humides intĂ©rieures (1,6 %), terres arables (0,9 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (0,8 %), zones humides cĂŽtiĂšres (0,3 %), prairies (0,2 %)[29].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Biscarrosse est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses, et Ă un risque particulier : le risque de radon[30]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[31].
Risques naturels
Biscarrosse est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. Depuis le , les dĂ©partements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent dâun rĂšglement interdĂ©partemental de protection de la forĂȘt contre les incendies. Ce rĂšglement vise Ă mieux prĂ©venir les incendies de forĂȘt, Ă faciliter les interventions des services et Ă limiter les consĂ©quences, que ce soit par le dĂ©broussaillement, la limitation de lâapport du feu ou la rĂ©glementation des activitĂ©s en forĂȘt. Il dĂ©finit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associĂ©s diffĂ©rentes mesures[32] - [33].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont un recul du trait de cÎte et de falaises et des tassements différentiels[34].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en alĂ©a moyen ou fort (19,2 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 8 059 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, aucun n'est en alĂ©a moyen ou fort, Ă comparer aux 17 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[35] - [Carte 2].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2003, 2009 et 2020 et au titre des inondations par remontée de nappe en 2014 et 2021 et par des mouvements de terrain en 1999
Risques technologiques
Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă sa traversĂ©e par une ou des infrastructures routiĂšres ou ferroviaires importantes ou la prĂ©sence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible dâavoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions dâurbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[36].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Biscarrosse est classĂ©e en zone 2, Ă savoir zone Ă potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs gĂ©ologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bĂątiments[37].
Toponymie
Le nom de la localitĂ© est attestĂ© au Moyen Ăge sous la forme Biscarrossa in Borno en 1274[38].
Le premier Ă©lĂ©ment Biscar- reprĂ©sente un prĂ©-roman *bisk- + -ar, d'oĂč gascon bisquĂšre « crĂȘte, dos »[39]. Par prĂ©-roman, il faut sans doute entendre l'aquitanique[40] - [38] (ou basco-aquitain) ou directement le basque bizkar « dos, colline, crĂȘte »[38] - [41]. bizkar « crĂȘte » est attestĂ© chez PtolĂ©mĂ©e sous la forme Biscargis et peut-ĂȘtre dans Rome, CIL, 709 : ARBISCAR. Cf. en particulier Visker (Bisquer en 1283), Viscos (Hautes-PyrĂ©nĂ©es)[39].
Il est suivi du suffixe aquitain -ossum[40] (ou -ossu[38]) / -os[39] - [41]. Chez Dauzat, -um latinise mais montre aussi que le suffixe est probablement diffĂ©rent de -os qui est quant Ă lui comparable au basque -oz, rĂ©alisĂ© parfois -otz. Il s'agit sans doute d'une forme secondaire -ossa comme dans le type Sangosse Ă©quivalent du SangĂŒesa espagnol (Sangossa en 1095) qui se dit encore aujourdâhui Zangoza en basque, Ă moins que ce soit un latinisme[38].
Il s'agit d'un nom de lieu à caractÚre topographique décrivant les reliefs alignés, des dunes anciennes et boisées appelées Montanha en gascon[38], entre Biscarosse et la cÎte, actuellement appelés La Montagne.
Il a pour presque homonyme le nom de BiscarruĂ©s[39] (Biscaruesse en 1083), ville situĂ©e dans la province de Huesca (Espagne), oĂč le suffixe -os s'est diphtonguĂ© en -uĂ©s (cf. gascon pĂČrta, castillan puerta « porte »).
Histoire
Moyen Ăge
Le chùteau de Biscarrosse, au départ, modeste maison avec 4 piÚces et 2 tours date du XIIe siÚcle. Cependant, il a été transformé en chùteau de style Renaissance au XVIe siÚcle. Il est possible qu'il ait servi de maniÚre ponctuelle de lieu de villégiature au Prince Noir, Edouard de Woodstock, pendant la guerre de Cent Ans.
La premiÚre trace écrite qui atteste l'existence juridique de Biscarrosse est une charte qui confirme les privilÚges ultérieurs des habitants. Elle est établie le dans un contexte de contentieux avec un seigneur voisin, le sire de Pommiers. Ce texte, dont l'original est conservé à la Tour de Londres rend inattaquable les privilÚges des habitants[42].
Extrait : « Regnault Thibaut aisné, fils du Roy d'Angleterre, prince d'Aquitaine et de Gales, duc de Cornoaille, Comte de Cestres, à notre seneschal d'Aquitaine et a son lieutenant salut. Démontré nous ont les parrochiens et habitans du lieu et paroisse de Biscarrosse, nos hommes et nos subjets disans que comme ils soyent et ayent esté, ça enreyre, en bonne vraye, corporelle possession et saisine franchement et lebérelment comme nos francs et libéraux de paduenter leur bestial gros et menu, de faire cabane, de faire ardoise, de faire gomme et résine, de sempner bled, de planter vigne, de faire maisons et hostels, icelle abbatre et remuer de lieu en autre et de faire toutes les autres volontés comme de leur propre chouse. »
Ce texte, en plus de lister les obligations et les droits des habitants de Biscarrosse, précise également le champ d'application géographique de ces privilÚges. Les limites évoquées dans le texte coïncident parfaitement avec les limites actuelles de la commune.
Ce texte a Ă©tĂ© confirmĂ© par la monarchie française Ă 4 occasions : en 1486 par Charles VIII L'affable, en 1557 par Henri II, en 1615 par Louis XIII le Juste, et enfin en 1676 par Louis XIV[42]. Il est Ă noter que les droits mentionnĂ©s dans ce texte sont toujours partiellement en vigueur Ă travers la forĂȘt usagĂšre de Biscarrosse.
Liste des seigneurs de Biscarrosse
- 1277 Ă 1398 : famille de Pommiers
- 1398 Ă 1415 : incertain/vacance de la fonction
- 1415 Ă 1456 : famille de Montferrand
- 1456 Ă 1663 : famille St Martin
- 1663 Ă 1750 : famille de Caupos
- 1750 Ă 1829 : famille de Verthamon
- 1829 Ă 1951 : famille Marcellus
Depuis 1951, la famille d'Antin de Vaillac porte le titre de comte de Biscarrosse[43].
Développement de l'aviation dans les années 1930
L'histoire de cette commune longtemps tournĂ©e vers la sylviculture et l'Ă©levage a Ă©tĂ© marquĂ©e par l'aviation Ă partir des annĂ©es 1930, avec la crĂ©ation de la base des hydravions LatĂ©coĂšre. En effet, le , en conseil municipal, Me Fabre, alors maire de Biscarrosse, fait part d'une lettre qu'il a reçu d'un industriel toulousain Pierre-Georges LatĂ©coĂšre. Celui-ci dĂ©sire acquĂ©rir des terrains en bordure du lac pour y installer des ateliers de montage d'hydravion[44]. Une fois la vente actĂ©e, le , arrive, depuis Toulouse, le LatĂ© 38-02, en piĂšces dĂ©tachĂ©es. Le premier vol est rĂ©alisĂ© un mois plus tard, le . Tout au long des annĂ©es 1930, l'Hydrobase se dĂ©veloppe : de grands noms de l'aviation française y volent â Jean Mermoz, Saint-ExupĂ©ry, HĂ©brard, par exemple.
Tout au long de la période les capacités et les performances des appareils s'améliorent et s'étoffent : le Laté 521 (type « Lieutenant de vaisseau de Paris ») mesure 49 mÚtres de largeur pour 31 mÚtres de longueur et peut transporter jusqu'à 70 passagers[45].
Implantation du Centre d'Essais des Landes
Les accords d'Ăvian, qui mettent fin Ă la guerre d'AlgĂ©rie, prĂ©voient la restitution des sites militaires français, notamment les champs de tir du Sahara, tel celui d'Hammaguir, restituĂ© en . DĂšs 1962, Pierre Messmer dĂ©cide d'implanter un nouveau centre pour les missiles balistiques français[46]. Le premier engin est lancĂ© en 1964. Dans la foulĂ©e de la crĂ©ation quelque 1500 familles essentiellement des militaires et des techniciens s'installent, ce qui ne manque pas de dynamiser le commerce local. Cependant, depuis 2002 avec la professionnalisation croissante de l'armĂ©e et la rĂ©duction des activitĂ©s de lancements, on assiste Ă une baisse des effectifs en prĂ©sence sur le site[47].
Biscarrosse dans les arts
Biscarrosse est citĂ©e dans le poĂšme dâAragon, Le Conscrit des cent villages, Ă©crit comme acte de RĂ©sistance intellectuelle de maniĂšre clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[48].
Chemin de fer
Biscarrosse fut desservie par le chemin de fer pendant le XXe siÚcle[49]. En effet, la ville possédait une gare, qui se trouvait sur la ligne de Ychoux à Biscarrosse de la compagnie locale des Voies ferrées des Landes. La ligne, prolongée à Biscarrosse-Bourg en 1903 puis à Biscarrosse-Plage en 1909, fut construite essentiellement pour desservir des établissements industriels mais connut un trafic voyageurs important. Elle a fermé au trafic voyageurs en 1960 et a été détruite dans les années 1990. Seuls les bùtiments de l'ancienne gare subsistent aujourd'hui.
Cette ancienne voie ferrée a été aujourd'hui transformée en piste cyclable et fait partie de la « Vélodyssée[50] » qui va de Roscoff à Bayonne sur plus de 1 200 km en site propre.
HĂ©raldique
Ăconomie
- Traditionnellement basĂ©e sur la coupe des pins de la forĂȘt des Landes, depuis sa plantation par Nicolas BrĂ©montier, l'Ă©conomie biscarrossaise est maintenant largement tournĂ©e vers le tourisme estival balnĂ©aire et le commerce.
- Le DGA Essais de missiles (anciennement CELM pour Centre d'essais de lancement de missiles, anciennement CEL pour Centre d'essais des Landes) est situé entre Biscarrosse-plage et Mimizan-plage et entre l'océan Atlantique et l'étang de Biscarrosse et de Parentis. Ce centre de la Direction générale de l'Armement (DGA) est spécialisé dans les essais en vol et terrestre de missiles pour les industriels et clients du ministÚre de la Défense, ainsi que l'entraßnement des forces armées.
- Biscarrosse est aussi la ville oĂč est basĂ© le 17e groupe d'artillerie.
- La ville possĂšde une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie des Landes.
Politique et administration
Liste des maires
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă la suite d'une enquĂȘte par sondage auprĂšs d'un Ă©chantillon d'adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans[52] - [Note 8].
En 2020, la commune comptait 14 034 habitants[Note 9], en diminution de 0,99 % par rapport Ă 2014 (Landes : +4,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Voies
598 odonymes recensés à Biscarrosse au 28 décembre 2013 | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Escalier | Impasse | Passage | Place | Quai | Route | Rue | Ruelle | Sentier | Villa | Autres | Total |
58 | 76 [N 1] | 3 [N 2] | 56 | 0 | 79 | 2 [N 3] | 14 | 0 | 8 | 296 [N 4] | 0 | 0 | 0 | 5 [N 5] | 598 |
Notes « N » |
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Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap |
Ădifices et sites
- MusĂ©e historique de l'hydraviation, Ă proximitĂ© du lac de LatĂ©coĂšre (lac de Parentis-Biscarrosse) ancienne base hydronavale pour les hydravions transatlantiques. Toute l'histoire de l'hydravion explicitĂ© par des maquettes, des photos et des piĂšces dĂ©tachĂ©es vous est relatĂ©e dans ce musĂ©e. DĂ©couvrez l'Ă©popĂ©e de l'hydraviation Ă travers des personnages comme Guillaumet ou encore MermozâŠ
- LâĂ©glise fortifiĂ©e Saint-Martin des XIVe et XVe siĂšcles Ă©rigĂ©e en « garluche », pierre typique du pays landais.
- Ăglise Sainte-Bernadette de Biscarrosse-Plage.
- Le chĂąteau de Montbron date du XVIe siĂšcle : il est constituĂ© de quatre tours d'angle circulaires, avec fenĂȘtres Ă meneaux ; il abrite des cheminĂ©es Louis XIII. Il accueillit une garnison du Prince Noir, lors de la possession de lâAquitaine par les Anglais.
- LâOrme ancien. Vieil arbre de plus de 600 ans qui voit, selon la lĂ©gende, sa couronne de feuilles blanches pousser mystĂ©rieusement tous les ans au mois de mai. Mort en 2010, le Vieil Orme a Ă©tĂ© abattu en mai 2012. Les morceaux de l'arbre ont Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©s pour intĂ©grer un projet artistique afin de perpĂ©tuer sa mĂ©moire[55].
- Le Musée des traditions et de l'histoire de Biscarrosse. Un Musée qui offre un panorama du patrimoine traditionnel landais et plus spécifiquement de celui du Pays de Born, et propose aux visiteurs une balade en barque pour découvrir les marais. La formation des dunes, des lacs, l'exploitation de la résine et les activités rurales et artisanales locales y sont exposées.
Galerie Biscarrosse-Plage
- La plage.
- Promenade.
- Ăglise.
- Place de la Fontaine.
Vie locale
Sports
- Biscarrosse olympique rugby (BOR), fondé en 1922[56]
- Course d'orientation : Biscarrosse Olympique Nature Orientation.
- AquaPark : le Parc aquatique de Port Maguide Ă Biscarrosse.
- Promenade Ă cheval : dans la forĂȘt des Landes de Gascogne.
- Bisc'Aventure' : 105 jeux accessibles Ă tous Ă partir de huit ans et 1,50 m les bras levĂ©s, jeux pour les tout petit de trois Ă huit ans, free-jump, saut Ă l'Ă©lastiqueâŠ
- Surf : l'océan Atlantique borde Biscarrosse sur 9 km.
- Karting, golf, baptĂȘme de l'air en ULM, VTTâŠ
- Balades : qu'elles soient pĂ©destres, Ă bicyclette/VTT, en quad, en barque ou en bateau, la faune et la flore locales peuvent ĂȘtre dĂ©couvertes en toute libertĂ©.
- Football : division Honneur (plus haut niveau régional).
- Voile : le Centre nautique Biscarrosse olympique (CNBO).
- Ăchasses : groupe folklorique, artistique et sportif Les HĂ©rons des Lacs et groupe folklorique Lous esquirous.
- Handball : gymnase à cÎté du collÚge Nelson-Mandela.
Enseignement
Biscarrosse possĂšde quatre Ă©coles primaires :
- Ăcole Meyrie, au bourg ;
- Ăcole Pierricq, au bourg ;
- Ăcole Le Petit-Prince, au bourg ;
- Ăcole de la Plage Ă Biscarrosse-Plage.
Deux collĂšges :
- CollĂšge Jean-Mermoz ;
- CollÚge Nelson-Mandela (En 2006, pour faire face à l'évolution de la population, ce nouveau collÚge a vu le jour au nord de la ville. Celui-ci a été inauguré le ).
La ville abrite Ă©galement une annexe de l'Ăcole nationale de l'aviation civile, utilisĂ©e pour la formation des Ă©lĂšves pilotes de ligne et des ingĂ©nieurs du contrĂŽle de la navigation aĂ©rienne[57].
Personnalités liées à la commune
- Pierre-Georges LatécoÚre établit à Biscarrosse une base de montage d'hydravions. Des vols transatlantiques partiront du lac de Biscarrosse-Parentis, également connu à Biscarrosse sous le nom de lac LatécoÚre.
- Antoine de Saint-Exupéry décollait du lac de LatécoÚre pour effectuer ses missions.
- L'archĂšre et sportive de haut niveau Virginie Arnold est native de Biscarrosse.
- LĂ©o Coly, champion du monde de rugby des moins de 20 ans.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
- Site de l'office du tourisme
- Communauté de communes des Grands Lacs
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de nâafficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă 1999, que les populations correspondant Ă une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par lâInsee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
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