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Groupe Latécoère

Le Groupe Latécoère est une entreprise spécialisée dans la sous-traitance d'équipements aéronautiques. Elle est présente dans deux secteurs d'activités, les aérostructures et les systèmes d'interconnexions. Cotée en bourse depuis , la société réalise 379 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2021 avec près de 5 000 personnes dans une dizaine de pays.

Groupe Latécoère
logo de Groupe Latécoère

Création 1917
Fondateurs Pierre-Georges Latécoère
Forme juridique Société anonyme à conseil d'administration
Action Euronext : LAT
Siège social 135 rue de Périole
31000 Toulouse
Drapeau de la France France
Direction Pierre Gadonneix (président du conseil d'administration), Thierry Mootz (directeur général)
Activité Aérospatiale et défense
Filiales Letov
Effectif 4 764 salariés dans le monde, dont 1 385 en France fin 2021[1]
SIREN 572050169[2]
Site web Site officiel Latécoère

Capitalisation 364 millions d'euros en 09/2019
Chiffre d'affaires en diminution 413 millions d'euros en 2020
Résultat net en diminution −190 millions d'euros en 2020

Pierre-Georges Latécoère fonde le Groupe Latécoère en 1917. Dans la première moitié du XXe siècle, l'entreprise est connue en tant que fondatrice de la future compagnie Aéropostale ainsi que pour ses hydravions transatlantiques. Le groupe se diversifie dans les missiles pour la Marine nationale française et dans la sous-traitance de pièces aéronautiques.

À la fin des années 1980, la famille fondatrice se désengage progressivement et l'entreprise est reprise par ses salariés. Le groupe suit la croissance notamment d'Airbus qui développe de nouveaux avions dans les années 2000. Toutefois, les contrats signés avec les constructeurs aéronautiques se révèlent trop défavorables et le Groupe Latécoère procède donc à plusieurs restructurations financières autour des années 2010.

Durant la pandémie de Covid-19, la forte baisse des cadences des principaux avionneurs entraîne d'importantes difficultés pour l'entreprise.

Histoire

Reprise de l'entreprise familiale

À la mort de son père en 1905, Pierre-Georges Latécoère reprend l'entreprise familiale qui exerce dans plusieurs secteurs d'activités (boiseries, électricité, hôtellerie)[3] - [4]. Il l'oriente vers la construction ferroviaire[5] - [6] et en 1911, l'entreprise obtient un contrat pour la livraison de 1 500 wagons pour la Compagnie du Midi[7] - [3].

Fournisseur d'avions de guerre durant la Première Guerre mondiale

 Photographie en noir et blanc d'un avion biplan au sol
Salmson 2A2 - Vol inaugural de l'Aéropostale.

Pendant la Première Guerre mondiale, l'entreprise fabrique des obus[8] - [9] et, en 1917, elle est renommée Société industrielle d'aviation Latécoère et devient un fabricant d'avions de guerre en tant que sous-traitant[6] - [10] - [5]. Alors dirigée par Émile Dewoitine et aidée de Marcel Moine[11], l'entreprise fabrique mille avions Salmson 2A2, dont le premier décolle le [6] - [3]. Huit cents appareils sont construits avant la fin de la guerre[5]. Le conflit terminé, une centaine d'avions de guerre subsistent sur les chaînes d'assemblage[12].

Fabricant d'avions et créateur de la future Aéropostale avant sa vente

En 1918, Pierre-Georges Latécoère souhaite créer des liaisons postales aériennes entre Toulouse et le Maroc et le Sénégal et l’Amérique du Sud[5] - [3] - [13]. Le , le stock d'avions de guerre restant est converti en avions civils de transport de courriers puis Pierre-Georges Latécoère fonde la Compagnie Espagne-Maroc-Algérie (CEMA) avec l'aide de Beppo de Massimi[8] - [14] - [11]. En 1921, la CEMA change de nom pour la Compagnie générale d'entreprises aéronautiques (CGEA), aussi nommée Lignes aériennes Latécoère[8].

En 1922, près de 1 500 000 lettres et 920 passagers empruntent la ligne[15]. La compagnie est leader mondial avec 3 000 kilomètres de réseau, 75 avions, 22 pilotes et 120 mécaniciens[16]. L’activité est intitulée SIDAL (Société industrielle d’aviation)[9].

En 1925, l'entreprise transporte presque 50 fois plus de kilos de colis qu'en 1920, mais rencontre des difficultés financières[8] - [17] - [3].

Carte en noir sur sépia matérialisant un itinéraire aérien
Carte itinéraire de la ligne aérienne Toulouse-Casablanca.

En 1926, Latécoère fabrique ses propres avions, sous la direction de l'ingénieur Marcel Moine et produit également ses premiers hydravions[18] - [11].

En 1927, Pierre-Georges Latécoère, qui préfère refuser « tout financement externe »[19], vend pour un montant de 30 millions de francs or une partie de sa société : la compagnie de lignes aériennes CGEA[6]. Elle parcourt Toulouse, l’Espagne, l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal et le Brésil. Le courrier passe avec une régularité atteignant les 99 %[20]. Marcel Bouilloux-Lafont, le nouveau propriétaire, la rebaptise Compagnie générale aéropostale (CGA) et développe son réseau en Amérique du Sud[5]. Et c’est notamment sur les actifs de cette compagnie qu’Air France nait en 1933 à la suite des effets de la crise de 1929[21] - [8] - [14].

Développement des hydravions transatlantiques

L'entreprise se concentre ensuite sur la production d’avions et d’hydravions au sein de la SIDAL. En 1930, c’est sur le Laté 28 que Jean Mermoz effectue la première traversée commerciale de l’Atlantique Sud, entre Saint-Louis (Sénégal) et Natal (Brésil)[22]. Réputés pour leurs qualités de vol, leur fiabilité et leur robustesse, les Laté 28 sont fabriqués à une cinquantaine d’exemplaires.

Photographie en noir et blanc d'un hydravion posé sur l'eau.
Le Laté 300 Croix-du-Sud au mouillage à Natal le .

En 1934, Air France est équipée d’un Laté 300 pour le tronçon maritime France — Amérique du Sud (près de 19 heures de traversée entre Saint-Louis et Natal) : le Croix-du-Sud, hydravion quadrimoteur de 45 mètres, est capable de parcourir 4 800 kilomètres. La doctrine de la compagnie nationale consiste alors à faire voler des avions à roulettes sur les terres et des hydravions au-dessus des mers[23].

En 1935, c’est au tour du Latécoère 521, baptisé Lieutenant de vaisseau Paris, d’entrer en service. Son rayon d’action est pratiquement de 6 300 kilomètres. Il conquiert le Ruban bleu de l’Atlantique Nord en près de 28 h 30 min de vol entre Port-Washington et Biscarrosse en 1939. Lors de ce vol, Henri Guillaumet est le chef de bord et le premier pilote.

En 1936, la quasi-totalité de l’industrie aéronautique est nationalisée et regroupée en 1937 au sein de six entreprises[24]. Pierre-Georges Latécoère refuse que sa société en fasse partie[19] - [24]. Il s'oppose à ses employés sur ce sujet qui le considèrent comme « intransigeant et souvent autoritaire » selon l'historien Jean-Marc Olivier[3]. Entre 1936 et 1938, plusieurs grèves éclatent dans les usines de l'entreprise[19] - [3]. Finalement en 1938, Latécoère s'allie avec Breguet Aviation au sein d'une coentreprise[25].

Photographie en noir et blanc d'un hydravion posé sur l'eau
Latécoère 522 Ville-de-Saint-Pierre en 1939.

En 1939, Pierre-Georges Latécoère vend les sites de Toulouse-Montaudran, Anglet et Biscarrosse à Louis Breguet[3]. Une nouvelle usine voit le jour dans la rue de Périole à Toulouse[3]. Y est fabriqué l’hexamoteur Laté 631 surnommé « le paquebot des airs », capable de parcourir 6 000 kilomètres avec environ cinquante passagers[3].

Pierre-Georges Latécoère décède en 1943[3]. Latécoère est nationalisée d'octobre 1945 à mars 1948, car en France ses hydravions sont les seuls à pouvoir effectuer des vols transatlantiques[18] - [19] - [26]. Sur les dix Laté 631 produits, quatre sont exploités par Air France[3] - [27] - [18].

Le « plus gros hydravion de l'époque »[5], le Laté 631, qui pèse près de 75 tonnes[28] - [29], subit des accidents et est concurrencé techniquement par d'autres avions qui ne sont pas des hydravions[18] - [30] - [31] - [32] - [19]. Il ne reste en service que jusqu’aux années 1950[3] - [9]. La fabrication d'hydravions est arrêtée en 1950 et les usines Latécoère risquent de fermer[33] - [3].

Fabricant de missiles sous-marins pour la Marine nationale et de pièces aéronautiques

À partir de la fin des années 1940, Latécoère participe à la production de l'avion de ligne Armagnac[3].

Au cours des années 1950, l'entreprise Latécoère ajoute à sa production des engins spéciaux pour la Marine nationale. Elle produit notamment les premiers missiles anti-surface français, les Malaface[3] dont une version aurait pu être lancée à partir d’un sous-marin[34] - [35].

Photographie en couleurs d'un avion de ligne bi-réacteurs au sol
Exemple de Caravelle.

Durant la même période, elle participe activement pour Sud-Aviation au programme Caravelle[36] - [3].

L'entreprise invente également la centrifugeuse humaine[34] et la « catapulte 768 » à Toulouse. En 1961, Pierre-Jean Latécoère, le fils de Pierre-Georges devient le dirigeant de l'entreprise[3].

Photographie en couleurs d'un missile sur sa rampe de lancement
Missile Malafon.

En 1962, elle crée une fusée postale[3] puis en 1966, Latécoère fabrique le missile anti-sous-marin Malafon[35].

À la fin des années 1960, la production d'avions Caravelle ralentit[3].

Au milieu des années 1970, le Groupe Latécoère est principalement un sous-traitant pour la Société nationale industrielle aérospatiale, Dassault- Breguet et le Ministère de la Défense[3]. En 1977, la moitié des 871 employés sont licenciés[37] - [3].

Ensuite, vient la fabrication des parties du chasseur franco-britannique Jaguar et de l’Étendard de Dassault.

Photographie en noir et blanc du visage d'un homme
Pierre-Jean Latécoère.

Entre 1981 et 1985, une affaire douanière privée du dirigeant, Pierre-Jean Latécoère, affecte l'image du groupe[3] - [38] - [39] - [40]. Afin de payer l'amende douanière qu'il doit, Pierre-Jean Latécoère introduit en bourse sur le Second Marché de la Bourse de Paris 10 % du capital de Latécoère le 24 septembre 1985[3] - [41]. En 1985, le chiffre d'affaires est réalisé à 50 % par la fabrication de pièces aéronautiques (cabines d’hélicoptères, nez de mirage, inverseurs de poussée, etc.), 30 % par le bureau d'études et 15 % par l'électronique (câblage du Mirage-50, missile anti-sous-marin Malafon...)[41].

Reprise du groupe par ses salariés

En 1989, Latécoère est rachetée par ses salariés (RES)[10] - [42] et François Junca devient le PDG[43]. L'entreprise conçoit et fabrique alors des aérostructures[10]. La même année, elle fabrique le pavillon de l’A330 et de l'A340 d’Airbus. Selon le journal La Croix « C'est à cette période que Latécoère décolle vraiment, en passant du statut de sous-traitant à celui de partenaire à part entière d'Airbus »[44] - [45].

En 1997, le bureau d’études BEAT spécialisé dans l’outillage devient filiale à 55 % du groupe Latécoère[46] - [47]. En 1998, Latécoère rachète l’activité câblage électrique embarqué de Fournié Grospaud[48], donnant ainsi naissance à LATelec[49] (renommé ultérieurement Latécoère Systèmes d’interconnexion) et ouvre une unité de production en Tunisie[50]. LATelec fabrique les meubles avioniques de l’A330/340.

En avril 1998, la RES se termine avec deux ans d'avance et les repreneurs (les salariés, la famille Latécoère et Paribas qui avaient participé au RES), vendent environ la moitié des 70 % du capital qu'ils détiennent en bourse à d'autres investisseurs[51] - [52] - [53].

Fort développement dans les années 2000

Photographie en couleurs du fuselage intérieur d'un avion en construction
Fuselage intérieur d'un Airbus A340.

En 2000, Latécoère rachète l’ex-avionneur tchèque Letov pour sa branche d'Aérostructures[54]. Parallèlement à cette phase d’internationalisation accrue, l’entreprise gagne le marché du câblage complet du Falcon 7/8X de Dassault Aviation et la réalisation de son fuselage arrière en 2001.

Fin 2001, Latécoère commence la construction d'une usine à Gimont afin de fabriquer un morceau de fuselage de l'Airbus géant A380[55].

Latécoère ouvre ensuite successivement un nouvel atelier destiné aux aérostructures au Brésil en 2004, afin de se rapprocher de son client Embraer[56], et une filiale à Hambourg en 2005, notamment pour les études de câblage électrique des aménagements intérieurs de l’A380. Cette même année Boeing confie les portes du 787 à Latécoère – elles sont fabriquées en matériau composite, première dans l’aéronautique. L’entreprise est la seule entreprise française à opérer sur l’aérostructure du Dreamliner. BEAT passe cette même année filiale à 100 % du groupe et devient LATecis.

Mi 2004, 78 % du chiffre d'affaires est réalisé dans les aérostructures (tronçons de fuselage et portes d'avions) et le reste dans les systèmes électriques embarqués (câblages...)[57]. Le premier client est Airbus (55 % du chiffre d'affaires) suivi d'Embraer (23 %)[57]. Et les commandes équivalent à quatre années de chiffre d'affaires[57].

En juin 2005, afin d'accélérer sa croissance, Latécoère procède à une augmentation de capital de 64 millions d'euros[58] - [59].

En 2006, LATelec rachète la Société landaise d’électronique à Liposthey (Landes) en particulier pour la production de câblages du Falcon 7/8X de Dassault Aviation[60].

En juin 2007, Latécoère est candidat pour acheter deux sites industriels (Méaulte et Saint-Nazaire) d'Airbus en France[61] - [62]. Pour cela, il prévoit une augmentation de capital et la création d'une filiale au Maghreb[63] - [64]. Finalement en mai 2008, le projet échoue[65] - [66] - [67].

Un sous-traitant de l’aéronautique en crise

En , en proie à des difficultés financières[68], Latécoère se restructure et délocalise une partie de son activité en dehors de l'Europe[69]. Puis en 2009, l'entreprise perd 91 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 449 millions pour un recul de 34 % par rapport à l'année précédente[70] - [71]. Elle bénéficie toutefois d'une avance de trésorerie de 100 millions d'euros de la part de ses donneurs d'ordres afin d'éviter une faillite[72]. Latécoère ferme une usine en France qui licencie 1 000 employés[73]. Le groupe est trop endetté et doit également renégocier sa dette[74], ce qui aboutit en [68] - [75]. Le mois de la même année, Pierre Gadonneix est nommé à la présidence du conseil de surveillance du Groupe Latécoère[76]. En , la conjoncture s'améliore et la dette de Latécoère est de nouveau comblée[77].

En 2012, Latécoère crée une filiale mexicaine à Hermosillo, spécialisée à la fois dans le câblage embarqué et les portes[78] - [79].

Photographie en couleurs de la porte d'un avion de ligne vue de la carlingue
Porte d'Airbus A321.

En 2013, le groupe est sélectionné pour la conception et la fabrication des portes E2 d’Embraer. Latécoère implante au Maroc en 2015, un atelier de câblage pour les programmes Airbus A350 et A320, un investissement de 10 millions d'euros sur cinq ans[80].

En , le Groupe Latécoère est désendetté et recapitalisé par deux fonds américains (Apollo et Monarch) qui détiennent une importante part de sa dette[81]. Celle-ci est abaissée de 278 millions d'euros à 100 millions, car ces fonds convertissent leurs créances en actions[81] - [82]. Ils deviennent ainsi les principaux actionnaires du groupe avec environ 30 % du capital[83].

Le surendettement du groupe provient initialement des contrats de « partage de risque » avec les avionneurs[84], notamment selon le journal Les Échos, sur le programme A380[85]. Ces contrats représentent environ deux tiers des contrats de la partie « aérostructure » du groupe[84]. Le principe est le suivant : Latécoère investit les frais de développement importants sur les pièces d'un avion qu'il fabrique[84]. En échange, il est le fournisseur de référence sur la durée de vie de ce modèle d'avion à condition de maintenir un certain niveau de prix[84].

Le , Latecoère Aeroservices est placée en redressement judiciaire[86]. Le de la même année, le groupe cède ses activités Latécoère Services (France, Espagne, Royaume-Uni, Canada, Allemagne) à l'industriel Groupe ADF[87].

Le , Latécoère s'implante en Inde, à Belagavi, où il ouvre une usine de 4 400 m2 destinée à la production de harnais électriques[88]. La même année, le groupe quitte son usine historique située dans le centre de Toulouse pour ouvrir une unité d'usine entièrement automatisée dans la périphérie de la même ville[89]. Ce qui représente un investissement de 47 millions d'euros[89].

L'entreprise est rachetée par le fonds d'investissement américain Searchlight Capital Partners en . Il rachète les 26 % du capital détenus auparavant par trois autres fonds américains pour 106,8 millions d'euros[90]. En décembre, Searchlight, à la suite d'une OPA qui valorise Latécoère à 365 millions d'euros, détient 65,6 % du capital[91] - [92] - [93] - [94].

Fin , la direction du groupe annonce des réductions dans le budget à cause de la crise du Covid-19[95]. Latécoère supprime un tiers de ses effectifs en France soit 475 postes[96] - [97].

En 2020, le chiffre d'affaires du groupe est de 413 M€ (en baisse de 42 %, principalement en raison de la baisse des cadences des principaux avionneurs à cause de la crise du Covid-19[98])[94]. Le groupe subit une perte de 190 M€[94].

En 2021, le fonds d'investissement américain Searchlight Capital Partners, principal actionnaire de Latécoère, procède à une augmentation de capital de 193 M€[99]. Latécoère obtient également 130 M€ de prêts garantis par l'État (PGE)[99]. Le groupe rachète pour un montant annoncé de 30 M€ la société belge Technical Airborne Components, dont Searchlight est également l'actionnaire principal[100] - [101]. En décembre, il acquiert Malaga Aerospace, Defense & Electronics Systems (MADES), une société espagnole de 100 personnes et 100 M€ de chiffre d’affaires, spécialisée dans la fabrication de produits électroniques pour les cartes de circuits imprimés[102] - [103].

En février 2023, le groupe annonce un nouveau plan de réorganisation de ses activités industrielles toulousaines (Haute-Garonne). Il prévoit la délocalisation des activités de production de l'usine de Montredon au Mexique et en République tchèque et la fermeture du site de Labège. La délocalisation de 109 emplois et de lignes de production très automatisées, devrait se produire avant fin 2024. Sur le site de Labège, rattaché à la division Interconnexion du groupe, travaillent environ 80 personnes[1].

Activités

Le chiffre d'affaires 2021 du Groupe Latécoère est réalisé environ pour moitié entre les branches aérostructures et les systèmes d'interconnexion[104] - [105]. Il emploie près de 4 800 personnes dans 14 pays dans le monde[104].

Chiffres clés
1994 1995 1998 2002 2003 2005 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Chiffre d'affaires (en millions d'euros) 163[106] 168[107] 196[108] 355[109] 684[110] 449[70] 464[75] 576[111] 621[79] 712[83] 655[112] 652 659[113] 713[114] 413[94] 379[105] 468[115]
Résultat Net (en millions d'euros) 9[106] 14[108] 20[71] -7[110] -91[70] 30[111] 7[111] 3[116] -80[116] -13[83] 2[83] -19[117] 3[118] 6[113] -33[114] -190[94] -112[104] -127[115]
Nombre d'employés 618[119] 664[44] 3053[109] 3700[75] 4616[79] 5000[83] 4764[104] 5918[115]

Actionnariat

À la suite de l'augmentation du capital de l'été 2021 pour l'entreprise, le principal actionnaire du Groupe Latécoère devient le fonds d'investissement américain Searchlight Capital Partner qui détient 75,4 % du capital[120] - [100].

Voir aussi

Bibliographie

  • Emmanuel Chadeau, Latécoère, Paris, Olivier Orban, , 325 p. (ISBN 2-85565-569-2, lire en ligne)
  • Jean Cuny, Latécoère, les avions et hydravions, Paris, Larivière, coll. « Docavia » (no 34), , 400 p. (ISBN 2-907051-01-6)
  • Martine Laporte, Escale : sur la route du ciel, de Latécoère à Air France, Michel Lafon, , 255 p. (ISBN 978-2-7499-3481-5)[121]
  • Jean-Marc Olivier, Latécoère, cent ans de technologies aéronautiques, Privat, , 168 p. (ISBN 9782708992764)[122]

Liens externes

Notes et références

  1. Marina Angel, Latécoère délocalise les productions de son usine de Toulouse au Mexique et en République Tchèque, usinenouvelle.com, 9 février 2023
  2. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
  3. Jean-Marc Olivier, « Latécoère, de la gloire à la survie. Un fabricant d'hydravions devenu sous-traitant de premier rang », Entreprises et histoire, vol. 73, no 4, , p. 100 (ISSN 1161-2770 et 2100-9864, DOI 10.3917/eh.073.0100, lire en ligne, consulté le )
  4. Emmanuel Chadeau, Latécoère, (lire en ligne), p. 11
  5. « Latécoère et Bouilloux-Lafont, le visionnaire et le « Tycoon » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  6. Sarazin James, « L'Aéropostale - Pierre-Georges Latécoère », sur LExpress.fr, (consulté le )
  7. Jean-Marc Olivier, 100 ans de technologies aéronautiques, Editions Privat, , p. 20
  8. « L'épopée de l'aviation postale », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  9. Daniel David, « Des pionniers de l’aéronautique dans le Midi : de Latécoère aux ingénieurs d’après-guerre », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, vol. 126, no 13, , p. 27–39 (lire en ligne, consulté le )
  10. « Latécoère vole au secours d'Airbus », sur LExpress.fr, (consulté le )
  11. Les lignes de aériennes Latécoère et Aéropostale par Jean Dabry, « Pionniers - Vieilles tiges d'hier et de demain (Paris) », sur Gallica, (consulté le )
  12. Martine Laporte, Escale. Sur les routes du ciel, de Latécoère à Air France, Editions Michel Laffont, , p. 29
  13. par ATS, « Journal de Genève - 06.01.1969 - Pages 4/5 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le )
  14. Jacques-Marie Vaslin, « Les défis de Latécoère, créateur de l'Aéropostale », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  15. Martine Laporte, Escale. Sur les routes du ciel, de Latécoère à Air France, Editions Michel Laffont, , p. 109
  16. Jean-Marc Olivier, Latécoère, 100 ans de technologies aéronautiques, Editions Privat, , p. 36
  17. Le Droit du Peuple, Organe officiel du Parti socialiste suisse (Scriptorium), « La poste aérienne prospère », sur scriptorium.bcu-lausanne.ch, (consulté le )
  18. (en-US) « Latécoère 631: France's Big Flying Boat », sur Historynet, (consulté le )
  19. Christophe Lastécouères , « Pierre-Georges Latécoère 1983 -1943 », Danièle Fraboulet, Patrick Fridenson et Hervé Joly, Dictionnaire historique des patrons francais, Flammarion, (ISBN 978-2-08-125516-6, lire en ligne)
  20. Bernard Bacquié, Les carnets de la ligne - Tomes 2&3. L’Amérique & L’Aéropostale, Editions Latécoère, , p. 31
  21. Jean-Marc Olivier, Latécoère, 100 ans de technologies aéronautiques, Editions Privat, , p. 35
  22. Bernard Bacquié, Les carnets de la ligne - Tome 1. Pierre-Georges Latécoère, Editions Latécoère, , p. 62
  23. Martine Laporte, Escale. Sur les routes du ciel, de Latécoère à Air France, Editions Michel Laffont, , p. 237
  24. Herrick Internet Archive, State capitalism and working-class radicalism in the French aircraft industry, Berkeley : University of California Press, (ISBN 978-0-520-05953-5 et 978-0-520-07125-4, lire en ligne)
  25. « Louis Bréguet : un seigneur de l’industrie aéronautique », sur Contrepoints, (consulté le )
  26. « Le géant des airs avait pris le maquis », Point De Vue, , p. 17 (lire en ligne Accès payant)
  27. (en) 2003-11-18T00:00:00+00:00, « Airbus Effect », sur Flight Global (consulté le )
  28. Journal Les Actualités Françaises, « Premier vol du Latécoère 631 | INA » [vidéo], (consulté le )
  29. « De Biscarrosse à Genève sur l'hydravion Latécoère 631-06 | INA » [vidéo], (consulté le )
  30. Tribune de Lausanne, « Le Latécoère 631 a coulé au large de Sainte-Marie-du-Mont causant la mort de 19 personnes », sur scriptorium.bcu-lausanne.ch, (consulté le )
  31. Journal de Nyon, « C'était le Latécoère 631 », sur scriptorium.bcu-lausanne.ch, (consulté le )
  32. Nouvelle revue de Lausanne, « Un hydravion géant Latécoère s'engloutit dans les flots avec 12 occupants », sur scriptorium.bcu-lausanne.ch, (consulté le )
  33. « M. Maroselli annonce la fermeture probable des usines Latécoère », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  34. « Le plus ancien fabricant d'avions de Toulouse fête son centenaire : «La formidable capacité à rebondir de Latécoère» », sur ladepeche.fr (consulté le )
  35. « Usines Latécoère | INA (vidéo) », (consulté le )
  36. Jean-Marc Olivier, Latécoère, 100 ans de technologies aéronautiques, Editions Privat, , p. 54
  37. « Menaces de licenciements aux Usines Latécoère », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  38. par Afp - Gazette de Lausanne, « M. Latécoère s'estime victime de l'affaire Paribas », sur www.letempsarchives.ch, (consulté le ), p. 19
  39. Journal de Genève, « L'ancien Pdg de Paribas devant la justice », sur www.letempsarchives.ch, (consulté le ), p. 5
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