Transports dans les Landes
Les transports dans le département français des Landes sont principalement marqués par les axes nord-sud reliant Bordeaux au Pays Basque et au Béarn. Les Landes sont longtemps restés un département peu peuplé et à l'activité économique faible, donc les grandes infrastructures de transport traversaient le département plus qu'elles ne le desservaient : la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Irun et l'autoroute A63 traversent ainsi une partie du département en ligne droite sans desservir aucune agglomération importante. Toutefois, le développement économique du département et en particulier de son littoral génèrent aujourd'hui d'importants besoins de mobilité, qui augmentent en période estivale.
Autoroutes | 210 km[1] | |
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Routes nationales | 42 km[1] | |
R.D. et V.C. | 11 901 km[1] | |
Autocars interurbains | Cars régionaux Nouvelle-Aquitaine |
Principales gares de voyageurs | Dax, Mont-de-Marsan |
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Services voyageurs | TER Nouvelle-Aquitaine, TGV inOui, Intercités de nuit |
Principaux ports | Capbreton |
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Aéroports |
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Transport routier
Infrastructures routières
Les deux principales infrastructures autoroutières des Landes sont orientées de manière parallèle, selon des axes approximativement nord-sud. L'autoroute A63 (dont une grande partie du linéaire correspond à l'ancienne route nationale 10 mise aux normes autoroutières en 2013) relie Bordeaux à la côte basque et à la frontière espagnole : autoroute concédée à système de péage ouvert, elle supporte un trafic important de 30 000 à 42 000 véhicules/jour selon les sections dans le département[2]. L'autoroute A65, ouverte en 2010, avait en revanche un trafic de seulement 5 700 véhicules/jour deux ans après son ouverture[3] ; autoroute concédée à système de péage fermé, elle relie Bordeaux au Béarn en passant à une dizaine de kilomètres de la préfecture Mont-de-Marsan.
Les deux principales villes du département, Dax et Mont-de-Marsan, sont reliées par la route départementale 824 (ex-route nationale 124), aménagée en voie rapide à 2x 2 voies.
L'extrême sud du département est également desservi par l'autoroute A64, qui relie la côté basque à Pau et Toulouse.
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Autoroute A63 | Frontière espagnole vers Saint-Sébastien | Ondres, Capbreton, Saint-Geours-de-Maremne, Castets, Labouheyre | Autoroute A630 (rocade de Bordeaux) à Pessac près de Bordeaux | Autoroute concédée et payante à 2x3 voies dans le département. |
Autoroute A64 | Autoroute A63 à Saint-Pierre-d'Irube près de Bayonne | Peyrehorade | Autoroute A620 à Toulouse | Autoroute concédée et payante à 2x2 voies dans le département. |
Autoroute A65 | Autoroute A62 à Auros près de Langon, vers Bordeaux | Roquefort, Mont-de-Marsan, Aire-sur-l'Adour | Autoroute A64 à Lescar près de Pau | Autoroute concédée et payante (sauf le tronçon correspondant à la déviation d'Aire-sur-l'Adour qui est gratuit), à 2x2 voies. |
Autoroute A641 | Autoroute A64 à Oeyregave, vers Pau | Peyrehorade | Route départementale 33 à Orthevielle, vers Saint-Vincent-de-Tyrosse | Courte autoroute concédée et payante à 2x1 voies. |
Route nationale 10 | Paris-Porte de Saint-Cloud | Jusqu'en 1952 : Roquefort, Mont-de-Marsan, Tartas, Pontonx-sur-l'Adour, Saint-Geours-de-Maremne, Saint-Vincent-de-Tyrosse, Ondres Après 1952 : Labouheyre, Castets, Saint-Geours-de-Maremne, Saint-Vincent-de-Tyrosse, Ondres | Frontière espagnole vers Saint-Sébastien | L'itinéraire de la RN 10 entre Bordeaux et Saint-Geours-de-Maremne (près de Dax) passait initialement par Langon et Mont-de-Marsan alors que la RN 132 empruntait le tracé par Belin-Béliet : la numérotation des deux routes nationales a été inversée dans les années 1950 (sauf le tronçon Bordeaux - Langon absorbé par la RN 113). Déclassée en 2006 en RD 810 au sud de Saint-Geours-de-Maremne. Entre Belin-Béliet et Saint-Geours-de-Maremne, la RN 10, qui avait été mise à 2x2 voies dans les années 1960 à 1980, a été transformée en autoroute A63 en 2013. |
Route nationale 117 | Avant 1972 : Perpignan Après 1972 : Toulouse | Peyrehorade, Port-de-Lanne | Bayonne | Déclassée en 2006 en RD 817. |
Route nationale 124 | Toulouse | Aire-sur-l'Adour, Grenade-sur-l'Adour, Saint-Sever (avant 1972) ou Mont-de-Marsan (après 1972), Tartas, Pontonx-sur-l'Adour (après 1952), Dax (après 1952) | Avant 1952 : route nationale 10 à Tartas, vers Dax Après 1952 : route nationale 10 puis autoroute A63 à Saint-Geours-de-Maremne, vers Bayonne | En 1952, lors de l'inversion des tracés des RN 10 et 132, la RN 124 reprend le tronçon de Tartas à Saint-Geours-de-Maremne de l'ancienne RN 10. En 1972, l'itinéraire d'origine par Saint-Sever est déclassé en RD 924, au profit de l'itinéraire par Mont-de-Marsan repris aux RN 649 et 132. Le nouvel itinéraire est entièrement déclassé en 2006 dans les Landes en RD 824. La RD 824 est aménagée en voie rapide à 2x2 voies de la sortie de Mont-de-Marsan à l'A63. |
Route nationale 132 | Jusqu'aux années 1950 : Bordeaux Des années 1950 aux années 1970 : Langon | Jusqu'aux années 1950 : Labouheyre, Castets, Saint-Geours-de-Maremne Des années 1950 aux années 1970 : Roquefort, Mont-de-Marsan, Tartas, Pontonx-sur-l'Adour, Saint-Geours-de-Maremne | Jusqu'aux années 1950 : Saint-Jean-Pied-de-Port Des années 1950 aux années 1970 : Cambo-les-Bains | L'itinéraire d'origine de cette route nationale entre Bordeaux et Saint-Geours-de-Maremne passait par Belin-Béliet, alors que la RN 10 passait par Langon et Mont-de-Marsan ; les deux itinéraires ont été intervertis dans les années 1950. La RN 132 a ensuite été déclassée dans les années 1970 en RD 932 au nord de Mont-de-Marsan et renommée RN 124 entre Mont-de-Marsan et Tartas. La RN 132 était en tronc commun avec la RN 10 de Saint-Geours-de-Maremne à Bayonne. |
Route nationale 133 | Route nationale 21 à Bergerac | Saint-Justin, Mont-de-Marsan, Saint-Sever, Hagetmau | Frontière espagnole vers Pampelune | Déclassée dans les années 1970 en RD 933 puis renommé en RD 933N au nord de Mont-de-Marsan et RD 933S au sud. |
Route nationale 134 | Avant 1972 : route nationale 132 à Roquefort, vers Langon De 1972 à 2006 : Route nationale 10 à Saugnac-et-Muret, vers Bordeaux | Avant 1972 : Villeneuve-de-Marsan, Aire-sur-l'Adour De 1972 à 2006 : Pissos, Sabres, Mont-de-Marsan, Aire-sur-l'Adour | Frontière espagnole vers Jaca (tunnel du Somport) | Le tronçon de Roquefort à la RN 124 (au nord d'Air-sur-l'Adour) a été déclassée en 1972 en RD 934. La RN 134 reprend alors le tronçon Saugnac-et-Muret - Mont-de-Marsan des anciennes RD 20, RN 649 et RN 626 (elle est en tronc commun avec la RN 124 de Mont-de-Marsan à Aire-sur-l'Adour). La RN 134 ainsi modifiée est entièrement déclassée en 2006 dans le département en RD 834. |
Route nationale 524 | Langon | Gabarret | Route nationale 124 à La Jalousie (commune de Manciet), vers Auch et Toulouse | Route nationale créée dans les années 2000 pour créer un itinéraire à grand gabarit entre Langon et Blagnac, pour l'Airbus A380. Elle reprend un ancien tronçon de l'ancienne RN 656 de Gabarret à Cazaubon. |
Route nationale 626 | Mimizan-Plage | Mimizan, Labouheyre, Sabres, Labrit, Roquefort, Labastide-d'Armagnac | Route nationale 620 à Ajac, vers Limoux | Déclassée dans les années 1970 en RD 626, sauf le court tronçon de Sabres à Perrègue renommé RN 134 (puis finalement déclassé en 2006 en RD 834). |
Route nationale 644 | Route nationale 133 à Saint-Sever, vers Mont-de-Marsan | Samadet | Route nationale 134 à Auriac, vers Pau | Déclassée dans les années 1970 en RD 944. |
Route nationale 646 | Route nationale 643 à Bassoues, vers Auch | Route nationale 117 à Castétis, vers Orthez | Déclassée dans les années 1970 en RD 946. | |
Route nationale 647 | Route nationale 10 (auj. A63) à Castets, vers Bordeaux | Dax | Route nationale 636 à Navarrenx, vers Oloron-Sainte-Marie | Déclassée dans les années 1970 en RD 947. |
Route nationale 649 | Sabres | Mont-de-Marsan | Grenade-sur-l'Adour | Renommée RN 134 jusqu'à Mont-de-Marsan et RN 124 au-delà en 1972, puis déclassée en 2006, respectivement en RD 834 et RD 824. |
Route nationale 651 | Bordeaux | Sore, Labrit | Mont-de-Marsan | Déclassée dans les années 1970 en RD 651. |
Route nationale 652 | Route nationale 650 à Gujan-Mestras, près d'Arcachon | Biscarosse, Parentis-en-Born, Mimizan, Saint-Julien-en-Born, Léon, Soustons, Seignosse, Capbreton | Route nationale 10 à Labenne, vers Bayonne | Déclassée dans les années 1970 en RD 652. |
Route nationale 656 | Route nationale 653 à Villesèque, vers Cahors | Gabarret | Route nationale 626 (auj. RN 524) à Cazaubon, vers Aire-sur-l'Adour | Déclassée dans les années 1970 en RD 656. Le tronçon de Gabarret à Cazaubon a ultérieurement été reclassé sous le nom de RN 524. |
Route nationale 665 | Route nationale 133 à Lubbon, vers Mont-de-Marsan | Route nationale 655 à Pompiey, vers Nérac et Agen | Déclassée dans les années 1970 en RD 665. |
Transport collectif de voyageurs
Les Landes sont desservies par le réseau des cars régionaux Nouvelle-Aquitaine, qui compte une quinzaine de lignes régulières dans le département (dont certaines estivales).
Transport ferroviaire
Historique
La première ligne de chemin de fer du département est la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Irun, ouverte en 1854 jusqu'à Dax et 1855 jusqu'à Bayonne. Deux ans plus tard, la préfecture Mont-de-Marsan est atteinte par une ligne qui sera ultérieurement prolongée jusqu'à Tarbes.
Le réseau d’intérêt général du département a été développé par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne, mais il n'a jamais été très étendu. À son apogée, le chemin de fer d’intérêt général atteignait une partie des villes et bourgs du département, dont Aire-sur-l'Adour, Dax, Gabarret, Grenade-sur-l'Adour, Hagetmau, Labouheyre, Mont-de-Marsan, Morcenx, Peyrehorade, Roquefort, Saint-Sever, Saint-Vincent-de-Tyrosse, Villeneuve-de-Marsan, Ychoux et Ygos-Saint-Saturnin. Mais aucune ligne d'intérêt général n'a jamais desservi les territoires côtiers à l'ouest de la ligne Bordeaux-Dax, ni ceux situés au nord de Mont-de-Marsan.
La faible consistance du réseau d’intérêt général a été compensée par la densité des chemins de fer d’intérêt local, dont la construction débute dans les années 1880 pour s'achever à la veille de la Première Guerre mondiale, et dont la longueur totale approchera les 600 kilomètres dans le département. Le principal réseau est celui des Voies ferrées des Landes, issu de la fusion en 1916 de la Société des chemins de fer d'intérêt local du département des Landes (CFILL), de la Société des chemins de fer du Born et du Marensin (BM) et de la Société du chemin de fer d'intérêt local de Soustons à Léon (SL) : à écartement normal — alors que la plupart des réseaux d'intérêt local étaient à écartement métrique — ce réseau était presque entièrement constitué de lignes construites comme des embranchements de la ligne Bordeaux-Dax, au nombre de dix côté ouest et trois côté est. La Compagnie des tramways à vapeur de la Chalosse et du Béarn (à écartement métrique) desservait le sud du département, entre Dax, Peyrehorade, Aire-sur-l'Adour et Orthez. La ligne de Luxey à Mont-de-Marsan (à écartement normal) et les Chemins de fer économiques forestiers des Landes (à écartement étroit) desservaient quant à eux le nord du département. La plupart de ces lignes ferment après la Seconde Guerre mondiale, mais certaines conservent un trafic jusqu'aux années 1980.
La ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Irun est électrifiée dès 1926-1927. La ligne, très rectiligne, est propice aux essais de vitesse : les 28 et 29 mars 1955, les locomotives électriques CC 7107 et BB 9004 établissent deux records du monde de vitesse à 331 km/h dans les Landes. Le TGV circule sur cette ligne dès 1990 : il relie Paris à Dax en 4 h 7, puis 3 h 23 en 2017 après la mise en service de la LGV Sud Europe Atlantique.
Situation actuelle
Les principales gares de voyageurs sont celles de Dax et Mont-de-Marsan, avec une fréquentation annuelle respective de 932 000 et 355 000 voyageurs en 2019[4].
Le principal axe ferroviaire du département est la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Irun, qui permet aux TGV inOui, TER Nouvelle-Aquitaine et fret de relier Paris et Bordeaux à la côte basque. Il est à double voie électrifiée, comme son embranchement vers Puyoô qui permet aux trains de se diriger vers Pau, Lourdes et Tarbes.
Une voie unique électrifiée permet de relier directement Puyoô à Bayonne, sans détour par Dax.
Mont-de-Marsan est desservi par une antenne à voie unique non-électrifiée, uniquement parcourue par des TER Nouvelle-Aquitaine.
La ligne de Laluque à Tartas, dernier vestige du réseau d'intérêt local des Voies ferrées des Landes, est toujours propriété de la région Nouvelle-Aquitaine et exploitée pour du fret.
Ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Irun | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Puyoô à Dax | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Toulouse à Bayonne | Ligne électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs, à voie unique dans le département. |
Ligne de Morcenx à Bagnères-de-Bigorre |
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Ligne de Marmande à Mont-de-Marsan | Ligne fermée à tout trafic ou déclassée sur la quasi-totalité de son linéaire ; seuls les cinq derniers kilomètres sont encore ouverts pour l'accès à une ITE près de Mont-de-Marsan. |
Ligne de Dax à Mont-de-Marsan | Ligne fermée à tout trafic ou déclassée selon les tronçons. |
Ligne de Saint-Sever à Hagetmau | Ligne fermée à tout trafic. |
Ligne de Nérac à Mont-de-Marsan | Ligne entièrement déclassée dans le département. |
Ligne de Langon à Gabarret | Ligne entièrement déclassée dans le département. |
Transport maritime
Le port de Capbreton est le principal port de pêche et de plaisance du département.
Transport aérien
Les Landes ne possèdent aucun aéroport desservi par des vols réguliers.
Plusieurs aérodromes sont destinés à l'aviation légère de loisirs ou de tourisme : Aire-sur-l'Adour, Les Grands Lacs, Mimizan, Rion-des-Landes et Dax - Seyresse (ce dernier étant avant tout un aérodrome militaire).
Transports en commun urbains et périurbains
Mont-de-Marsan Agglomération, Grand Dax Agglomération, la communauté de communes de Maremne-Adour-Côte-Sud et le Syndicat des mobilités Pays Basque - Adour (principalement implanté dans les Pyrénées-Atlantiques mais qui comprend la commune landaise de Tarnos) sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[5].
Les réseaux Tma (Mont-de-Marsan) et Couralin (Dax) comptent quelques lignes régulières d'autobus et du transport à la demande. Le réseau Yégo (communauté de communes de Maremne-Adour-Côte-Sud, dont le siège est à Saint-Vincent-de-Tyrosse) relie les communes et les plages de ce vaste territoire, avec un caractère saisonnier marqué. Le réseau Txik Txak du Pays Basque atteint quant à lui l'extrême sud-ouest du département (Tarnos).
Modes actifs
Le département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Notes et références
- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- Ministère de la Transition écologique, « Trafic moyen journalier annuel sur le réseau routier national en 2019 », sur data.gouv.fr (consulté le )
- « L'A65, très chère nouvelle autoroute… en mal de fréquentation », La Tribune, (consulté en ).
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).