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Saint-Jean-Pied-de-Port

Saint-Jean-Pied-de-Port (en basque Donibane Garazi) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.

Saint-Jean-Pied-de-Port
Saint-Jean-Pied-de-Port
Le pont romain sur la Nive de Béhérobie.
Blason de Saint-Jean-Pied-de-Port
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Bayonne
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays Basque
Maire
Mandat
Laurent Inchauspé
2020-2026
Code postal 64220
Code commune 64485
DĂ©mographie
Gentilé Saint-Jeannais[1]
Population
municipale
1 510 hab. (2020 en diminution de 2,77 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 553 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 09â€Č 54″ nord, 1° 14â€Č 08″ ouest
Altitude Min. 159 m
Max. 320 m
Superficie 2,73 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Saint-Jean-Pied-de-Port
(ville-centre)
Aire d'attraction Saint-Jean-Pied-de-Port
(commune-centre)
Élections
DĂ©partementales Canton de Montagne Basque
LĂ©gislatives QuatriĂšme circonscription
Localisation
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Saint-Jean-Pied-de-Port
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Saint-Jean-Pied-de-Port
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Saint-Jean-Pied-de-Port
Liens
Site web st-jean-pied-de-port.fr

    Ville situĂ©e au confluent de la Nive et du Laurhibar, elle doit son nom Ă  sa situation au pied du col (« port ») de Roncevaux (alt. 1 057 m), qui permet de passer au sud des PyrĂ©nĂ©es. Ancienne capitale politique et administrative de la Basse-Navarre, elle est aujourd'hui un centre Ă©conomique, culturel et sportif pour le Pays basque.

    La ville est Ă©galement un centre touristique, accueillant chaque annĂ©e environ 55 000 visiteurs ; nombreux sont ceux qui sont aussi des pĂšlerins du chemin de Saint-Jacques, dont la ville est une Ă©tape importante[2]. En 2016, elle a Ă©tĂ© admise Ă  rejoindre l’association des Plus Beaux Villages de France[2].

    Le gentilé basque est Donibandar[3] (ou Donibanegaraztar[3]). Le gentilé français est Saint-Jeannais.

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune de Saint-Jean-Pied-de-Port se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[4].

    Elle se situe Ă  118 km par la route[Note 1] de Pau[5], prĂ©fecture du dĂ©partement, Ă  53 km de Bayonne[6], sous-prĂ©fecture, et Ă  42 km de MaulĂ©on-Licharre[7], bureau centralisateur du canton de Montagne Basque dont dĂ©pend la commune depuis 2015 pour les Ă©lections dĂ©partementales[4]. La commune est par ailleurs ville-centre du bassin de vie de Saint-Jean-Pied-de-Port[4].

    Les communes les plus proches[Note 2] sont[8] : Uhart-Cize (0,6 km), Ispoure (0,8 km), Ascarat (1,6 km), Lasse (2,0 km), Caro (2,4 km), Saint-Michel (3,4 km), Saint-Jean-le-Vieux (3,5 km), Aincille (4,0 km).

    Sur le plan historique et culturel, Saint-Jean-Pied-de-Port fait partie de la province de la Basse-Navarre, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 3] - [9]. La Basse-Navarre en est la province la plus variée en ce qui concerne son patrimoine, mais aussi la plus complexe du fait de son morcellement géographique[10]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise la Basse-Navarre en six zones[11] - [12]. La commune est dans le pays de Cize (Garazi), au sud-est de ce territoire.

    Communes limitrophes de Saint-Jean-Pied-de-Port[13]
    Ispoure
    Uhart-Cize Saint-Jean-Pied-de-Port Saint-Jean-le-Vieux
    Saint-Michel Çaro

    Hydrographie

    La commune est drainée par la Nive, le Laurhibar, Arzubiko erreka et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de km de longueur totale[14] - [Carte 1].

    La Nive, d'une longueur totale de 79,3 km, naĂźt au pied du Mendi Zar (1 323 m), au-delĂ  de la frontiĂšre espagnole, sous le nom de Harpeko erreka, et s'Ă©coule du sud-est vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Adour Ă  Bayonne, aprĂšs avoir traversĂ© 20 communes[15].

    Le Laurhibar, d'une longueur totale de 28,1 km, prend sa source dans la commune de Mendive et s'Ă©coule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Nive sur le territoire communal, aprĂšs avoir traversĂ© 8 communes[16].

    Arzubiko erreka, d'une longueur totale de 13,2 km, prend sa source dans la commune de Gamarthe et s'Ă©coule du nord-est au sud-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Laurhibar sur le territoire communal, aprĂšs avoir traversĂ© 7 communes[17].

    • La Nive de BĂ©hĂ©robie.
      La Nive de Béhérobie.
    • Carte en couleur prĂ©sentant le rĂ©seau hydrographique de la commune
      RĂ©seaux hydrographique et routier de Saint-Jean-Pied-de-Port

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[18]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[19].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[18]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 13,3 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 1,3 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 5,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 5] : 12,6 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation : 1 517 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 12,6 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[21] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[22] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Irouleguy », sur la commune d'IroulĂ©guy, mise en service en 1963[23] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[24] - [Note 6], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 398,2 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[25]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Biarritz-Pays-Basque », sur la commune d'Anglet, mise en service en 1956 et Ă  42 km[26], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 14,1 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[27], Ă  14,3 °C pour 1981-2010[28], puis Ă  14,6 °C pour 1991-2020[29].

    RĂ©seau Natura 2000

    Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă  partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 7]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : « la Nive »[31], d'une superficie de 9 473 ha, un des rares bassins versants Ă  accueillir l'ensemble des espĂšces de poissons migrateurs du territoire français, exceptĂ© l'Esturgeon europĂ©en[32] - [Carte 2].

    Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective d’amĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil d’aide Ă  la prise en compte de l’environnement dans l’amĂ©nagement du territoire.

    Une ZNIEFF de type 2[Note 8] est recensĂ©e sur la commune[33] - [Carte 3] : le « rĂ©seau hydrographique des Nives » (3 596,23 ha), couvrant 33 communes du dĂ©partement[34].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Jean-Pied-de-Port est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 9] - [35] - [36] - [37]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Saint-Jean-Pied-de-Port, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 7 communes[38] et 4 773 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[39] - [40].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Jean-Pied-de-Port, dont elle est la commune-centre[Note 10]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[41] - [42].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires artificialisĂ©s (51 % en 2018), en augmentation par rapport Ă  1990 (45,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones urbanisĂ©es (51 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (29,2 %), prairies (19,7 %)[43].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 4].

    Lieux-dits et hameaux

    • Ansa
    • Uganga

    Voies de communication et transports

    La gare.

    Saint-Jean-Pied-de-Port est desservie par la voie de chemin de fer de Bayonne à Saint-Jean-Pied-de-Port et les routes départementales D 933 (ancienne route nationale 133 qui mÚne à la frontiÚre à Arnéguy, à km), D 918 (ancienne route nationale 132) et D 401.

    Saint-Jean-Pied-de-Port est reliée à Bayonne par la route impériale des Cimes (RD 22), une route aménagée par Napoléon au moment de la guerre d'indépendance espagnole pour des raisons stratégiques.

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Saint-Jean-Pied-de-Port est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts et sĂ©isme (sismicitĂ© moyenne)[44]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[45].

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou Ă  montĂ©e rapide de cours d'eau, notamment la Nive, le Laurhibar et l'Hartzubiko erreka. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 1992, 2009, 2014 et 2021[46] - [44].

    Saint-Jean-Pied-de-Port est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. En 2020, le premier plan de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2020-2030[47]. La rĂ©glementation des usages du feu Ă  l’air libre et les obligations lĂ©gales de dĂ©broussaillement dans le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[48] - [49].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Jean-Pied-de-Port.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[50]. 43,4 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 11] - [51].

    Toponymie

    Le nom basque de la ville est Donibane Garazi[3], et le nom français Saint-Jean-Pied-de-Port. Le premier élément est identique dans les deux langues : en basque don signifie saint, iban est l'équivalent de Jean (comparez au russe Ivan), et -e est un suffixe locatif. Le deuxiÚme élément, par contre, diffÚre entre les deux langues : le nom basque fait référence à la région entourant la ville (Garazi étant le nom basque du pays de Cize), contrairement au nom français qui fait référence à sa situation topographique, au pied du port de Roncevaux (le terme « col » étant traditionnellement peu usité dans les Pyrénées). Au Pays basque, en Soule et en Basse-Navarre plus particuliÚrement, le mot port est synonyme des pùturages de haute montagne ou de l'estive[52]. Il faut cependant noter que plusieurs formes romanes du passé emploient une construction similaire au basque, comme la forme du XIIe siÚcle ci-dessous. La ville est souvent surnommée Garazi, aussi bien en basque qu'en français.

    Dans les autres langues environnantes, la ville est appelĂ© Sent Joan PĂš de PĂČrt en gascon, Sant Chuan Piet de Puerto en aragonais, et San Juan Pie de Puerto en espagnol. Durant la RĂ©volution française la ville a Ă©tĂ© rebaptisĂ©e Nive-Franche (1793) puis Jean-Pied-de-Port (1794).

    Saint-Jean-Pied-de-Port est attestĂ© sous les formes suivantes : Imus PyrenƓus (itinĂ©raire d'Antonin[53]), Santa Maria Cabo el Puente (Sainte-Marie du Bout du Pont), « Saint-Jean est une jolie ville bĂątie sur une Ă©minence » (1154, Édrisi[54]), Via Sancti-Johannis et Johannes-de-Cisera (respectivement vers 1168[53] et XIIe siĂšcle[53], cartulaire de Bayonne[55]), Sanctus-Johannes-sub-Pede-Portus, San-Juan-del-Pie-de-Puertos, Sant-Johan-deu-Pe-deu-Port et Sant-Johan-del-Pie-de-Puerto (respectivement 1234[53], 1253[53], 1268[53] et 1274[53], collection Duchesne volumes CX et CXIV[56]), Sant-Johan et Sant-Johans (vers 1277 pour les deux formes[53], guerre de Navarre), Sanctus-Johannes-de-Pede-Portus (1302[53], chapitre de Bayonne[57]), Sainct-Jean-du-Pied-des-Ports et Sainct-Jean-du-Pied-pres-des-Ports (XIVe pour ces deux formes[53], Jean Froissart, livre IV), et S-Iean PiĂ© de Port (1650).

    Microtoponymie

    Ansa, ancien fief vassal du royaume de Navarre, est mentionné en 1863 dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[53].

    Le toponyme Uganga apparaĂźt sous la forme Gange (1736[53], registre des baux du chapitre de Bayonne[58]).

    Le toponyme Arrankuntzea est documenté sous les formes porte d'Haraconcia en 1718 et porte d'Haranconcia en 1770[59].

    Histoire

    Village de la Gaule Transalpine, sur le territoire des Tarbelles, il fut nommé « Imus Pyrenaeus » par les romains[60].

    Fondation et dĂ©veloppement au Moyen Âge

    Il s'agit d'une bastide édifiée au XIIe siÚcle. « La clef de mon royaume » dira deux siÚcles plus tard Charles le Mauvais qui, pour ses sujets, était « le Bon ». En se développant, la cité ravit sa primauté à Saint-Jean-le-Vieux. Elle devient la capitale de l'une des cinq divisions du Royaume de Navarre : la Merindad de Ultrapuertos (c'est-à-dire d'« Outre-cols », vu qu'elle est la seule située au-delà des Pyrénées du point de vue de la cour, basée à Pampelune).

    L’un des premiers Ă©difices de la ville fut l'Ă©glise Sainte Eulalie, Ă©levĂ©e au XIIe siĂšcle non loin du guĂ© de la Nive. On peut encore voir son portail roman, bien conservĂ©, sur la façade de la maison de retraite Toki Eder, dans le quartier Ugange. Sur la colline dominant la ville, se dressait le chĂąteau de Mendiguren, dont il est fait mention dĂšs 1191.

    Au pied du chùteau, Sanche VII le Fort, roi de Navarre (né en 1152, roi de 1172 à 1221), construisit au début du XIIIe siÚcle une ville fortifiée, entourée de remparts aux portes ogivales, encore visibles de nos jours, ainsi qu'une église, incluse dans le systÚme défensif de la place. Il fut l'un des principaux acteurs de la victoire remportée sur les Almohades en 1212, à Las Navas de Tolosa. Les chaßnes représentées sur les armes de la Navarre en perpétuent le souvenir : elles évoquent la fameuse capture du trésor de l'émir.

    En 1329, Philippe III de Navarre (1328-1343) lui accorde ses fors, chartes régissant le systÚme administratif progressiste dont s'est dotée la Navarre au XIe siÚcle : elle peut organiser en ses murs, foires et marchés, et devient un centre commercial important, étape obligée des voyageurs et des pÚlerins de Compostelle sur la route de Pampelune.

    Les rois de Navarre y font de frĂ©quents sĂ©jours et, fait important, au XIVe siĂšcle, l'Ă©vĂȘque schismatique du pape d'Avignon y rĂ©side de 1383 Ă  1388, durant le schisme d'Occident, tandis que celui du pape de Rome administrait l'Ă©vĂȘchĂ© de Bayonne. (Jean Froissart s'Ă©tonna fort de voir les prĂ©lats des deux obĂ©diences rĂ©unis Ă  Orthez Ă  la mĂȘme table, celle de Gaston FĂ©bus).

    Renaissance et Époque moderne

    En 1512, Ferdinand le Catholique enlĂšve la Navarre Ă  ses souverains lĂ©gitimes, Jean et Catherine d'Albret, qui se rĂ©fugient en BĂ©arn. L’armĂ©e espagnole franchit les PyrĂ©nĂ©es et prend Saint-Jean en [61]. Le duc d'Albe fait renforcer les dĂ©fenses du chĂąteau Ă  partir de septembre.

    DĂšs septembre, une armĂ©e française de secours permet Ă  Jean III de Navarre de partir Ă  la reconquĂȘte de la Navarre. Saint-Jean-Pied-de-Port devient un enjeu important dans le conflit. La ville passe d'une main Ă  l'autre, non sans subir d'importants dommages.

    Jean d'Albret assiĂšge la ville avec 20 000 hommes en , sans rĂ©ussir Ă  la prendre. La garnison passe ensuite de 1 000 Ă  1 800 hommes, et la ville jure fidĂ©litĂ© au roi d’Aragon.

    En 1516, Jean d'Albret s’en empare, mais Ă©choue Ă  prendre la citadelle. Battu dans les dĂ©filĂ©s de Roncevaux, il meurt le .

    Un nouveau siĂšge est mis devant Saint-Jean-Pied-de-Port le par son fils Henri II de Navarre, qui prend ville et chĂąteau le 15, grĂące Ă  l’aide d’une armĂ©e française. Mais celle-ci est battue Ă  Noain le . Le duc d’Albe fait reprendre la ville, et la garnison pĂ©rit aprĂšs un siĂšge de trois semaines. Les Espagnols Ă©vacuent la garnison en 1522, avant de reprendre la ville en janvier 1524 lors de l’invasion du sud de la France. Le bĂątard d’Albret reprend Ă  nouveau la ville en 1527 pour le roi de Navarre, qui ne la conserve que quelques mois[61].

    En 1530, Charles Quint abandonne aux Foix-Albret-Navarre cette ville qui lui semble trop coĂ»teuse Ă  conserver, et en dĂ©truit le chĂąteau. La partie nord de la Navarre devient alors la Basse-Navarre par opposition Ă  la Haute-Navarre. C'est pourquoi Henri IV, lorsqu’il accĂšde au trĂŽne, se fait appeler roi de France et de Navarre, titre que ses successeurs portent jusqu’à Charles X.

    Durant les guerres de religion, des incidents Ă©clatent entre protestants et catholiques. L’interdiction du culte catholique par Jeanne d’Albret en 1567 provoque la formation d’une ligue en septembre, puis un soulĂšvement en . Refuge des catholiques, la ville est prise par Montgomery le jeudi des Cendres 1570. Deux Ă©glises de la ville sont incendiĂ©es. Lorsque les catholiques se soulĂšvent Ă  nouveau, Henri III, Ă  quinze ans, les bat et les refoule en Espagne, avant de promettre Ă  Saint-Jean de ne pas imposer le culte protestant[61].

    Révolution française

    En mars 1789, rĂ©unis Ă  Saint-Jean-Pied-de-Port, les États de Navarre, considĂ©rant que la Navarre n’est pas une simple province française, refusent d’envoyer des dĂ©putĂ©s aux États gĂ©nĂ©raux. Lors d'une session en juin, ils envoient nĂ©anmoins quatre dĂ©putĂ©s, aux mandats trĂšs stricts, dont le respect de leurs fors. Cela reste vain : ceux-ci sont abolis dans la nuit du . La Basse-Navarre, avec les deux autres provinces du Pays basque nord, est rattachĂ©e au BĂ©arn pour former le dĂ©partement des Basses-PyrĂ©nĂ©es[61].

    La loi du [62], qui dĂ©termina un nouveau paysage administratif de la France en crĂ©ant des dĂ©partements et des districts, dĂ©cida de la naissance du dĂ©partement des Basses-PyrĂ©nĂ©es en rĂ©unissant le BĂ©arn, les terres gasconnes de Bayonne et de Bidache, et les trois provinces basques françaises. Pour ces derniĂšres, trois districts furent crĂ©Ă©s : MaulĂ©on, Saint-Palais et Ustaritz, qui remplaça le bailliage du Labourd. Le siĂšge d'Ustaritz fut transfĂ©rĂ© presque immĂ©diatement Ă  Bayonne. Son directoire incita un grand nombre de municipalitĂ©s Ă  adopter de nouveaux noms conformes Ă  l'esprit de la RĂ©volution. Ainsi Saint-Jean-Pied-de-Port s'appela Nive-Franche, Ustaritz devint Marat-sur-Nive (d’aprĂšs Marat), Itxassou Union, Arbonne Constante, Saint-Étienne-de-BaĂŻgorry Thermopyles (d’aprĂšs la bataille des Thermopyles), Saint-Palais Mont-Bidouze, Louhossoa Montagne-sur-Nive, Saint-Jean-de-Luz Chauvin-Dragon, Ainhoa Mendiarte et SouraĂŻde Mendialde.

    En 1790, le canton de Saint-Jean-Pied-de-Port comprenait les communes actuelles à l'exception d'Ainhice-Mongelos et dépendait du district de Saint-Palais.

    Les guerres de la Révolution et de l'Empire épargnent la ville. Cependant en 1793, début de la guerre entre la Convention et l'Espagne, la place forte, rebaptisée Nive-Franche, joue un rÎle important dans la défense du territoire, notamment avec les chasseurs basques.

    En 1813, la contre-attaque des armées napoléoniennes commandées par Soult pour tenter de délivrer Pampelune, assiégée par Wellington et ses alliés, part de Saint-Jean-Pied-de-Port. Elle se solde par un échec, la France est envahie. Le général espagnol Mina est chargé de faire le siÚge à distance de la ville qui ne se rend qu'à Louis XVIII, aprÚs l'abdication de Napoléon Ier.

    Le chemin de fer qui arrive en 1889, désenclave la cité mais ne parvient pas à compenser le déclin démographique du XIXe siÚcle.

    • Saint-Jean-Pied-de-Port autrefois.
      Saint-Jean-Pied-de-Port autrefois.
    • Partie de pelote.
      Partie de pelote.
    • La gare de Saint-Jean-Pied-de-Port.
      La gare de Saint-Jean-Pied-de-Port.
    • La Nive Saint-Jean-Pied-de-Port en 1843, par EugĂšne de Malbos.
      La Nive Saint-Jean-Pied-de-Port en 1843, par EugĂšne de Malbos.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1995 2001 Charles Cabrol
    2001 2020 Alphonse Idiart DVD[63]
    2020 En cours Laurent Inchauspé Horizons[64] Chef d'entreprises

    Intercommunalité

    La commune appartient Ă  sept structures intercommunales[65] :

    Saint-Jean-Pied-de-Port accueille le siÚge du SIVOS de Garazi, ainsi que ceux du syndicat intercommunal d'assainissement Ur Garbi et du syndicat intercommunal pour l'aménagement et la gestion de l'abattoir de Saint-Jean-Pied-de-Port.

    Jumelages

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[68]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[69].

    En 2020, la commune comptait 1 510 habitants[Note 12], en diminution de 2,77 % par rapport Ă  2014 (PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1211 2861 4211 6321 7711 9792 3322 0851 979
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7521 9391 9591 9721 6411 5561 5451 5461 600
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6821 6381 5661 4041 5171 5911 5411 5411 537
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    1 6121 6861 7291 5631 4321 4171 5111 5131 471
    2015 2020 - - - - - - -
    1 5801 510-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[70] puis Insee Ă  partir de 2006[71].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune dispose de quatre écoles : l'école élémentaire publique, l'école maternelle publique, l'école primaire privée Garaziko Ikastola et l'école primaire privée Sainte-Marie[72]. L'école Garaziko Ikastola propose un enseignement basque par immersion alors que les trois autres écoles proposent un enseignement bilingue français-basque à parité horaire[73].

    La commune dispose également de deux collÚges, l'un public (collÚge de la Citadelle) et l'autre privé (collÚge Saint-Jean-de-Mayorga) ainsi que d'un lycée d'enseignement général et professionnel public (lycée de Navarre) et d'un lycée agricole privé (lycée Frantses-Enia).

    Sports

    • Le Football Club de Garazi[74] (F.C. Garazi) est un club de football fondĂ© en automne 1977. Son siĂšge social est basĂ© Ă  Saint-Jean-Pied-de-Port.
    • L'Union sportive Garazi est un club de rugby Ă  XV crĂ©Ă© en 1963, reprĂ©sentation la ville de Saint-Jean-Pied-de-Port. Il disparaĂźt en 2003.
    • L'Union sportive Nafarroa est un club de rugby Ă  XV crĂ©Ă© en 2003, nĂ© de la fusion de l'US Garazi de Saint-Jean-Pied-de-Port et de l'US Baigorri de Saint-Étienne-de-BaĂŻgorry. Son siĂšge social est basĂ© Ă  Saint-Jean-Pied-de-Port[75] et son siĂšge annexe Ă  Saint-Étienne-de-BaĂŻgorry. Une section fĂ©minine de handball est depuis venue complĂ©ter l'offre sportive de ce club[76].

    Économie

    La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.

    Saint-Jean-Pied-de-Port est Ă©galement un haut lieu du tourisme en pays basque intĂ©rieur, par son attrait propre, mais aussi par le fait qu'elle se trouve sur la principale voie routiĂšre rĂ©gionale de communication avec l'Espagne (frontiĂšre Ă  7 km) Ă  ArnĂ©guy. La ville est accessible en autocar, par l’entreprise Le Basque Bondissant qui propose des excursions en aller retour tous les jours depuis Bayonne et St Jean de Luz.

    Culture locale et patrimoine

    PĂšlerinage de Compostelle

    La commune se trouve sur trois chemins du pÚlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, confondus depuis Ostabat et se poursuivant vers Roncevaux et, de là, à Saint-Jacques-de-Compostelle. Saint-Jean-Pied-de-Port est également située sur la voie de la Nive, une variante du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle suivie par les pÚlerins qui, de Bayonne, recherchaient à gagner le Camino navarro avant sa traversée des Pyrénées, à Saint-Jean-Pied-de-Port.

    ArrivĂ©s, au nord, par la chapelle de la Madeleine, les pĂšlerins pĂ©nĂ©traient dans la ville haute par la porte Saint-Jacques, puis suivaient la rue d'Espagne jusqu'au pont enjambant la Nive. LĂ , deux itinĂ©raires s'offraient Ă  eux pour gagner Roncevaux : celui du port de Cize, qui suit le tracĂ© de l'antique Iter XXXIV de l'ItinĂ©raire d'Antonin reliant Bordeaux Ă  Astorga, ou celui plus facile qui rejoint le col de Roncevaux (puerto de Ibañeta en espagnol) par Valcarlos, situĂ©e dans la vallĂ©e de la Nive, oĂč Charlemagne Ă©tablit jadis son camp, avant de voler au secours de Roland, Ă  Roncevaux.

    Au Moyen Âge, la route du col de Cize Ă©tait la plus frĂ©quentĂ©e, mĂȘme si l'ascension de ce « mont remarquable », aux dires d'Aimery Picaud, n'Ă©tait pas de tout repos : « Pour le franchir, il y a huit mille Ă  monter et autant Ă  descendre. [...] Celui qui en fait l'ascension croit pouvoir, de sa propre main, toucher le ciel. »

    Dans son guide du PĂšlerin, Aimery Picaud donne ces prĂ©cisions sur la rĂ©gion : « Les Navarrais et les Basques se ressemblent et ont les mĂȘmes caractĂ©ristiques dans leur façon de se nourrir et de se vĂȘtir, et dans leur langage. » »

    Il nous parle aussi des percepteurs du péage : « Dans ce territoire, c'est-à-dire, à la proximité du port de Cize, dans les localités d'Ostabat et de Saint-Jean-Pied-de-Port, ils sont franchement à envoyer au diable. En effet, ils vont au-devant des pÚlerins avec deux ou trois bùtons pour extorquer par la force un injuste tribut et si quelque voyageur refuse de céder à leur demande et de donner de l'argent, ils le frappent à coups de bùton et lui arrachent la taxe en l'injuriant et en le fouillant jusque dans les culottes. »

    Patrimoine militaire

    La citadelle de Mendiguren.

    La citadelle de Mendiguren

    La citadelle[77], munie de quatre bastions, fut Ă©difiĂ©e en 1625-1627 par Pierre de Conty de La Mothe d'Argencourt[Note 13], puis reprise en 1640-1648 par Nicolas Desjardins. Son mur ouest comprend des casemates d’artillerie construites dans les annĂ©es 1540 ou 1550, afin de s’assurer de la fidĂ©litĂ© de la ville. De 1686 Ă  1700, l’ingĂ©nieur François Ferry y effectue des travaux supplĂ©mentaires : constructions de casernements et quelques dĂ©fenses supplĂ©mentaires, sur les instructions de Vauban. Quelques amĂ©liorations mineures, dans la continuitĂ© du projet initial, furent apportĂ©es jusqu’en 1728. Le XIXe ne modifie pratiquement pas cette citadelle, qui est un exemple bien conservĂ© et exceptionnel de l’architecture militaire telle qu’on l’entendait en France, dans la premiĂšre moitiĂ© du XVIIe siĂšcle[61].

    Une rampe d'accĂšs permet de l'atteindre. De la demi-lune ouest, le panorama s'ouvre sur la ville et le bassin de Cize. RĂ©cemment restaurĂ©e, la citadelle fournit un bel exemple du systĂšme dĂ©fensif des places fortes bastionnĂ©es : fossĂ©s, remparts flanquĂ©s de bastions, caponniĂšres, bouches Ă  feu, ponts dormants, ponts levis et herses, et dotĂ©es des amĂ©nagements spĂ©cifiques d’une place de montagne sur un emplacement exigu.

    La forteresse, occupĂ©e par un collĂšge, ne peut ĂȘtre visitĂ©e. Autour de la cour intĂ©rieure et contre le rempart, construit au-dessus de casemates souterraines voĂ»tĂ©es, se serrent les casernes, le pavillon du gouverneur et sa chapelle, les magasins Ă  poudre et le puits.

    Patrimoine civil

    • Porte Arrankuntzea dite « Saint-Jacques » et les remparts de la ville haute[78].
    On pénÚtre dans la cité par la porte Saint-Jacques, anciennement Arrankuntzea, ouverte dans les remparts du XVe siÚcle, améliorés en 1680 sous Vauban par le chevalier Deville qui bùtit la citadelle sommitale. On lui associe le nom de l'ancienne porte Saint-Jacques située plus bas sur une deuxiÚme ligne d'enceinte[59].
    Du pont Neuf, on peut admirer tout à loisir les maisons anciennes baignant dans la Nive, avec leurs balcons de bois, le vieux pont Notre-Dame et les contreforts de l'église se détachant sur le rideau des arbres qui couvre la colline escarpée de la citadelle.
    • Rue de la Citadelle
    La pente raide de la rue de la Citadelle, bordĂ©e de façades en grĂšs rose, parfois alternĂ©es de grĂšs gris. Les pierres dessinent encore les encadrements des anciennes Ă©choppes, serrĂ©es les unes contre les autres et abritĂ©es sous les auvents protecteurs. Les linteaux de porte ciselĂ©s arborent, entre des motifs dĂ©coratifs, le nom de la maison, la date de sa construction, le nom des premiers propriĂ©taires et parfois mĂȘme leur profession. Le promeneur attentif peut y lire l'histoire de certaines familles de la ville.
    Au n° 3[79] se dresse une maison de maßtre datant de 1866.
    Au n° 6 se trouve la maison Andragnés ou Seindurenia, datant de 1654.
    Au n° 8[80], se trouve une maison dont la restauration date de 1741.
    Au n° 18 le linteau de la maison porte l'inscription : « Ioannes Diriberry et Louise Duhalde, maßtre et maßtresse de la maison de Londresena 1722 ».
    Au n° 31[81] la maison date de 1633.
    Au n° 32 la maison Arkanzola[82], datĂ©e de 1510, se signale par son Ă©tage Ă  pans de bois et Ă  remplage de brique en arĂȘtes de poisson. C'est la maison natale de Jean de Mayorga (1538 - 1570), bienheureux, jĂ©suite, martyr assassinĂ© prĂšs des Ăźles Canaries par des calvinistes[83].
    Plus loin, au n° 33, se trouve la maison natale de Charles Floquet.
    Au n° 39, la maison Ă  encorbellement connue sous le nom de « maison des ÉvĂȘques », ou maison Laborde[84] laisse apparaĂźtre un moellon portant en relief la date de 1584, indiquant une reconstruction puisque le dernier des trois Ă©vĂȘques schismatiques de Saint-Jean-Pied-de-Port rejoignit Bayonne en 1418. Le jardin de cette maison communique avec la prison des ÉvĂȘques[85], servant aujourd'hui de musĂ©e.
    La rue s'achĂšve Ă  la porte Saint-Jacques, que les pĂšlerins venant d'Ostabat empruntaient pour entrer en ville.
    • La porte Notre-Dame
    Curieusement ouverte dans le clocher de l'église, elle donne d'un cÎté sur la rue de la Citadelle, de l'autre sur le pont Notre-Dame. Sa herse et ses impressionnants vantaux de bois sont bien conservés.
    Au-dessus de la porte est nichée une copie de la Vierge à l'Enfant qui, lors des guerres de Religion, trouva refuge en Haute Navarre et ne fut jamais restituée.
    • Le pont Notre-Dame
    Également appelĂ© pont Sainte-Marie, cet ouvrage fut construit sur le guĂ© qui menait Ă  l'Ă©glise, dit « romain », en rĂ©alitĂ© mĂ©diĂ©val et restaurĂ© en 1634.
    • La rue d’Espagne par oĂč repartaient les pĂšlerins
    Ses auvents, larges et richement sculptĂ©s, annoncent dĂ©jĂ  l'Espagne toute proche ; des linteaux portent des inscriptions originales et parfois mĂȘme des enseignes de mĂ©tiers ciselĂ©es dans la pierre (maisons de serrurier au n° 30 et de barbier au n° 45).
    Au n° 9[86], des tĂȘtes et des virgules ornent les poutres et une inscription indique sur le linteau « 1789 Le Froment Ft a 15l » : le froment fut Ă  15 livres (sous-entendu la conque).
    La maison des États de Navarre, maison de maĂźtre appelĂ©e Mendiri, au n° 23[87], possĂšde deux portes en plein cintre et un Ă©cusson martelĂ©, elle date de 1610. C'est ici qu'eut lieu la derniĂšre session des États de Navarre du 19 au .
    • La maison Mansart[88]
    SituĂ© sur la place du MarchĂ©, ce vaste hĂŽtel de style Louis XIV, Ă  la façade classique et symĂ©trique, abrite l’hĂŽtel de Ville. Majestueux, il est construit en pierre de taille et percĂ© Ă  l'Ă©tage par six grandes fenĂȘtres Ă  croisĂ©es de pierre. De belles lucarnes s'ouvrent dans le grand toit d'ardoises. Face Ă  lui se dresse un pan de la muraille qui enserre la vieille ville. La partie infĂ©rieure, du XIIIe siĂšcle, en pierres bien appareillĂ©es, a Ă©tĂ© surĂ©levĂ©e tardivement par une maçonnerie plus grossiĂšre sur laquelle apparaissent des meurtriĂšres ainsi que d'Ă©lĂ©gantes Ă©chauguettes et bretĂšches.
    • La maison de maĂźtre Etxehandia[89], au 8 avenue Renaud, date de 1645.
    • La prison des Ă©vĂȘques.
      La prison des Ă©vĂȘques.
    • Maison Arkanzola.
      Maison Arkanzola.
    • Maison natale de Charles Floquet.
      Maison natale de Charles Floquet.
    • Chemin de ronde des fortifications : 269 marches.
      Chemin de ronde des fortifications : 269 marches.
    • Saint-Jean-Pied-de-Port, vue depuis la citadelle.
      Saint-Jean-Pied-de-Port, vue depuis la citadelle.

    Patrimoine religieux

    • L’église, anciennement Notre-Dame du Bout du Pont est actuellement Ă©glise de l'Assomption-de-la-Vierge[90].
    La porte de Navarre conduit au parvis de l'Ă©glise. Sur la gauche, un escalier mĂšne au chemin de ronde que l'on peut emprunter sur la quasi-totalitĂ© du rempart de la rive droite de la Nive et d'oĂč l'on dĂ©couvre une vue magnifique sur le bassin du pays de Cize. PrĂšs du pont, la maison qui jouxte le clocher a abritĂ© durant des siĂšcles l'hĂŽpital Sainte-Marie. L'Ă©glise et l'hĂŽpital faisait partie du mĂȘme ensemble, selon une architecture hospitaliĂšre classique (voir l'hĂŽpital de Pons en Charente-Maritime). Ces hĂŽpitaux mĂ©diĂ©vaux Ă©taient ouverts Ă  tous, « pauvres, passants, pĂšlerins ». Il est inexact de dire qu'ils Ă©taient construits pour les pĂšlerins de Compostelle.
    En face se dresse le mur-pignon triangulaire de Notre-Dame-du-Bout-du-Pont avec son oculus. Le tympan a été martelé pendant les guerres de Religion ou pendant la Révolution française. La partie supérieure du portail a été maladroitement restaurée.
    BĂątie en style gothique rayonnant sur des bases romanes, l'Ă©glise prĂ©sente une nef Ă  deux bas-cĂŽtĂ©s, deux Ă©tages de tribunes, des piliers Ă©lancĂ©s, sans autre dĂ©cor que la recherche de la ligne et un chƓur polygonal. Elle possĂšde un portail et des chevets ogivaux, une abside Ă  cinq pans.
    L'église possÚde également un orgue datant du milieu du XIXe siÚcle et dont le facteur fut Vincent Cavaillé-Coll. Il est composé de deux claviers (grand orgue et récit) et d'un pédalier. Il fut l'objet d'une restauration de 2002 à 2004 et, à cette occasion, il fut surmonté de la statue de saint François-Xavier, patron de la Navarre.
    • L'Ă©glise de l'Assomption depuis la rue d'Espagne.
      L'Ă©glise de l'Assomption depuis la rue d'Espagne.
    • L'Ă©glise de l'Assomption depuis les rives de la Nive.
      L'Ă©glise de l'Assomption depuis les rives de la Nive.

    Saint-Jean-Pied-de-Port au cinéma, à la télévision et à la radio

    nées au XVIe siÚcle

    • Juan Huarte de San Juan, nĂ© en 1530 Ă  Saint-Jean-Pied-de-Port et dĂ©cĂ©dĂ© en 1588 Ă  Linares, est une mĂ©decin et philosophe espagnol ;

    nées au XVIIIe siÚcle

    nées au XIXe siÚcle

    • Charles Floquet, nĂ© en 1828 Ă  Saint-Jean-Pied-de-Port et dĂ©cĂ©dĂ© en 1896 Ă  Paris, est un homme politique français ;
    • Jean Barbier, nĂ© en 1875 Ă  Saint-Jean-Pied-de-Port et dĂ©cĂ©dĂ© en 1931 Ă  Saint-PĂ©e-sur-Nivelle, est un prĂȘtre et Ă©crivain basque d'expression navarro-labourdine ;
    • Jean-Baptiste PĂ©trĂ©, (Saint-Jean-Pied-de-Port, 1896-1959), RĂ©sistant, chef rĂ©gional de l’ArmĂ©e SecrĂšte Ă  Marseille[91].

    nées au XXe siÚcle

    • Pierre Duny-PĂ©trĂ© (pseudonyme : Piarres Hegitoa), Ă©crivain basque (Saint-Jean-Pied-de-Port, 1914-2005)
    • Michel InchauspĂ©, nĂ© en 1925 Ă  Saint-Jean-Pied-de-Port, est un homme politique et un banquier français ;
    • Bernard Housset, nĂ© en 1940 Ă  Saint-Jean-Pied-de-Port, Ă©vĂȘque de La Rochelle et Saintes ;
    • Antton Luku, nĂ© en 1959 Ă  San Francisco (USA), Ă©crivain et homme de thĂ©Ăątre.
    • Txetx Etcheverry, nĂ© en 1964 Ă  Saint-Jean-Pied-de-Port, militant Ă©cologiste.

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    De gueules au chĂąteau d'argent senestrĂ© de saint Jean-Baptiste de carnation, nimbĂ© et vĂȘtu d'or, la main droite appuyĂ©e sur le chĂąteau et tenant de la main gauche une croix haute d'or ornĂ©e d'une banderole d'argent chargĂ©e de l'inscription SAN JVAN en lettres capitales de sable, le chĂąteau soutenu de chaĂźnes d'or posĂ©e en orle en croix et en sautoir, chargĂ©es en cƓur d'une Ă©meraude au naturel, et saint Jean soutenu d'un agneau couchĂ© d'argent[92]. Paul Raymond[53] note que le sceau de la ville reprĂ©sentait en 1785 saint Jean-Baptiste, la main droite appuyĂ©e sur une tour crĂ©nelĂ©e, avec la lĂ©gende Sello y armas de San-Juanis.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • J.-Y. GrĂ©goire & L. Laborde-Balen, Le Chemin de Saint-Jacques en Espagne : De Saint-Jean-Pied-de-Port Ă  Compostelle : Guide pratique du pĂšlerin, Ibos, Rando Éditions, , 239 p. (ISBN 2-84182-224-9)
    • (es)Camino de Santiago Saint-Jean-Pied-de-Port - Santiago de Compostela, Michelin et Cie, Manufacture Française des Pneumatiques Michelin, Paris, 2009 (ISBN 978-2-06-714805-5)
    • Junta de Castilla y LeĂłn, Le Chemin de Saint-Jacques Carte RoutiĂšre, Editorial Everest
    • Guides diamant, Biarritz, Bayonne, St. Jean de Luz, Hendaye, Fontarabie, Carnbo, St. Jean-PiĂ©d-De-Port, Paris, Hachette, , 180 p. (lire en ligne)
    • RenĂ© Cuzacq, Saint-Jean-Pied-de-Port en Basse-Navarre, l'histoire et l'archĂ©ologie (1966)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    (es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « San Juan Pie de Puerto » (voir la liste des auteurs).
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routiÚre et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
    2. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    3. Le Pays basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment le pays basque français : le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
    4. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[20].
    5. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    6. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    7. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent Ă  maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[30].
    8. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    9. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    10. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    11. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de l’existence du risque RGA ;
      • au maĂźtre d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ɠuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
    12. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    13. D'aprĂšs les plans d'Antoine de Ville.

    Cartes

    1. « Carte hydrographique de Saint-Jean-Pied-de-Port » sur Géoportail (consulté le 11 août 2021)..
    2. « Sites Natura 2000 de types sites d'intĂ©rĂȘt communautaire (SIC) (Directive Habitats) de la commune de Saint-Jean-Pied-de-Port », sur www.geoportail.gouv.fr.
    3. « ZNIEFF de type II sur la commune de Saint-Jean-Pied-de-Port », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
    4. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    5. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. « Services publics Saint-Jean-Pied-de-Port », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. « Et le plus beau village de France est... Saint-Jean-Pied-de-Port », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
    3. - Académie de la langue basque
    4. « Métadonnées de la commune de Saint-Jean-Pied-de-Port », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    5. Stephan Georg, « Distance entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Pau », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    6. Stephan Georg, « Distance entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Bayonne », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    7. Stephan Georg, « Distance entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Mauléon-Licharre », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    8. « Communes les plus proches de Saint-Jean-Pied-de-Port », sur www.villorama.com (consulté le ).
    9. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 22.
    10. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 25.
    11. « Toponymes Nafarroa Beherea », sur le site de l'Académie de la langue basque (consulté le ).
    12. (eu) Euskal Herriko udalerrien zerrenda alfabetikoa (Liste alphabétique des communes du Pays basque).
    13. Carte IGN sous GĂ©oportail
    14. « Fiche communale de Saint-Jean-Pied-de-Port », sur le systÚme d'information pour la gestion des eaux souterraines en Aquitaine (consulté le ).
    15. Sandre, « la Nive ».
    16. Sandre, « le Laurhibar ».
    17. Sandre, « l'Arzubiko erreka ».
    18. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le ).
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